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Thierry Guilabert
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Jean Vigo libertaire ; à propos de Nice
Thierry Guilabert
- Editions Libertaires
- 6 Décembre 2018
- 9782900886007
Jean Vigo, mort à 29 ans de tuberculose, cinéaste essentiel régulièrement redécouvert, auteur de quatre films, dont seul le dernier L'Atalante est un long métrage, était le fils de l'anarchiste Miguel Almeyreda, "suicidé" en prison en 1917. Son oeuvre, régulièrement censurée, fut défigurée par l'État et les producteurs, de sorte qu'il n'est pas faux de dire qu'À propos de Nice, son premier film, est le seul où il put s'exprimer en dehors de tout contrôle, dans une liberté parfaite. C'est un voyage à travers ce film unique, brûlot dénonçant les inégalités sociales, film dont Isabelle Marinone, spécialiste du cinéma libertaire, dit qu'il est "une bombe en celluloïd", que Thierry Guilabert nous convie. Détonnant !
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Caracremada ; vies et légendes du dernier guerillero catalan
Thierry Guilabert
- Editions Libertaires
- 24 Septembre 2013
- 9782919568352
Août 1963, tandis que des millions de touristes déferlent sur la Costa Brava, à quelques dizaines de kilomètres de Barcelone se déroule l'ultime manche d'un jeu mortel qui oppose depuis plus de vingt-cinq ans quelques guérilleros anti-franquistes à la guardia civil. Le dernier de ces combattants anarchistes, on le surnomme Caracremada, face brûlée. Il connaît parfaitement le terrain montagneux de la Catalogne, passeur pour le compte de la CNT, dynamiteur de pylônes haute tension, ancien résistant, insaisissable marcheur déjouant tous les pièges, Caracremada est tout cela, et plus encore : il est le symbole d'une lutte sans fin contre Franco et ses sbires. Il traverse les années les plus sombres de l'histoire espagnole. En soixante-dix fragments qui sont autant de courts chapitres, Thierry Guilabert retrace le parcours d'un combattant d'exception, et l'histoire d'un pays courbé sous le joug de la dictature. Cahier iconographique de 16 p. n & b.
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Les ruines d'Auschwitz ; ou la journée d'Alexander Tanaroff
Thierry Guilabert
- Editions Libertaires
- 13 Novembre 2015
- 9782919568635
Pourquoi un livre consacré à la Shoah et plus particulièrement à Auschwitz aux Éditions libertaires ? Qu'on me permette de citer ici notre camarade Pierre Sommermeyer : « Une grande tristesse me prend quand je constate que la pensée dont je me sens le plus proche - l'anarchisme - est, semble-t-il, incapable de produire la moindre réflexion sur la Shoah [...], quand son existence même remit en cause - et pour l'humanité entière, auquel s'accorde le projet libertaire - la possibilité de vivre debout. » Nous autres, libertaires, sommes imbattables pour évoquer longuement la guerre d'Espagne, le bel été de l'anarchie, la Retirada, la lutte contre Franco, cette période est notre fonds de commerce, notre page de gloire. Elle exerce sur nous une fascination inépuisable depuis bientôt quatre-vingt ans. C'est sans doute pourquoi nous sommes passés au travers d'une réflexion sur la Seconde Guerre mondiale, au travers de la Résistance, au travers de la Shoah. Nous n'avons rien su dire de l'événement le plus essentiel du XXe siècle. Mais, la guerre d'Espagne n'est pas l'unique raison, il faut y ajouter, chez certains d'entre nous, un vieux fonds d'antisémitisme qui s'est nourri d'amalgames et de confusions, de clichés malveillants et même parfois de combats généreux comme la lutte pro palestinienne. Parce qu'être juif, ne veut pas dire obligatoirement être pratiquant ou même croyant, parce qu'être juif peut être simplement le signe d'appartenance à une communauté culturelle et le fruit d'une origine familiale, j'ai choisi en parallèle de cette évocation personnelle de la Shoah et d'Auschwitz de raconter la vie et le destin d'un Juif ukrainien, athée et anarchiste mort à Birkenau : Alexander Tanaroff.
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La fois où j'ai écouté ma mère
Thierry Guilabert
- L'École des loisirs
- Medium Poche
- 16 Avril 2014
- 9782211214353
Les menaces, les cris, les coups, ce soir c'en est trop.
Une course à pied dans la nuit, un bus, un train, un car, et puis encore de la marche, une longue marche dans des sentiers de montagne...
Et les voilà arrivées au refuge.
Mila n'est pas vieille et sa mère n'est pas veuve. Pourtant c'est là, avec Catherine, Mado, Marguerite, Clémence et les autres qu'elles vont trouver leur place.
Loin de tout. Loin des hommes. Loin de leur violence.
Ici, aux Ouches, des vieilles femmes blessées ont décidé de vivre en communauté, de restaurer les bâtisses, de partager l'essentiel, de se serrer les coudes, de se panser le coeur. La mère de Mila connaît l'une d'entre elles, et l'appelle « nourrice ».
La vie s'organise, rude et douce. Mila étudie, fait la lecture, se découvre des forces inconnues et un amour inattendu pour la montagne et sa sauvagerie. Elle se surprend à espérer que cette vie peut durer.
Elle se trompe. Là-bas, en ville, dans les brumes de l'alcool, son père rumine une vengeance atroce.