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Yvon Quiniou
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Quel socialisme (communisme) pour notre monde ?
Yvon Quiniou
- Le Temps Des Cerises
- 6 Octobre 2023
- 9782370712820
Ce livre entend répondre à une question cruciale dans le monde désespérant que nous connaissons aujourd'hui, suite à la chute du système soviétique et à la déferlante libérale qui a suivi en Occident. Il part du principe que le communisme
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La condition de l'homme athée
Yvon Quiniou
- Le Temps Des Cerises
- Blanche
- 17 Février 2022
- 9782370712394
Qu'est-ce que l'athéisme et comment le vit-on ?
C'est à cette double question que répond ce livre qui fait suite à sa « Critique de la religion » (La Ville brûle). Il y distingue un athéisme dogmatique et de type métaphysique, qui nie Dieu et n'est pas démontrable scientifiquement, contrairement au matérialisme lui-même, et un athéisme qui s'abstient de prendre position et s'apparente à l'agnosticisme. D'où des manières différentes de le vivre, qu'il illustre par divers auteurs contemporains, dont Russell, Dawkins, Camus, Sartre, Wittgenstein ou Conche. Il entend ainsi montrer qu'on peut en faire l'expérience sans désespoir et qu'il peut au contraire nous aider à penser le monde lucidement et à y vivre mieux.
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Les chemins difficiles de l'émancipation ; réponse à Marcel Gauchet et quelques autres
Yvon Quiniou
- Kime
- 8 Mai 2017
- 9782841747917
Yvon Quiniou, qui s'interroge depuis longtemps sur la condition désastreuse que le capitalisme impose à l'homme, analyse ici les diverses formes d'aliénation qu'il y subit :
Politique, sociale, économique, individuelle et historique ; et il insiste sur la difficulté qu'il y a à dépasser certaines d'entre elles, dans un processus pourtant souhaitable, voire impératif moralement, d'émancipation généralisée. Loin d'une emphase politique généreuse mais improductive, il en fait un examen précis, intransigeant mais lucide, à la lumière de Marx mais au-delà de lui parfois, en étant attentif en particulier à l'aliénation individuelle et à ses diverses causes : l'exploitation bien sûr, mais aussi l'idéologie et la biographie individuelle, avec son poids psychologique propre, qui amènent l'homme à vouloir ce qui le mutile. Il récuse également, tout en les prenant en considération, les diverses versions d'une anthropologie pessimiste (Hobbes, Kant pour une part, Freud, Girard et, bien entendu Nietzsche) qui déclare impossible une large émancipation de l'homme lui permettant de réaliser ses potentialités et de maîtriser son aventure historique, au nom d'une nature « mauvaise » qui le condamnerait plus ou moins à un vivre-ensemble inhumain, dominé par l'aliénation. C'est aussi une manière de répondre au pessimisme subtil de Marcel Gauchet ou à la démission intellectuelle d'une certaine gauche et, tout en soulignant les difficultés concrètes de cette tâche, d'en maintenir l'exigence, hors de toute utopie.
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Le mythe irresponsable de la « croissance » : Pour une révolution culturelle
Yvon Quiniou
- Éditions L'Harmattan
- Questions Contemporaines
- 10 Juillet 2025
- 9782336541440
Dans ce nouveau livre, Yvon Quiniou, toujours habité par la réflexion politique dans une optique progressiste, s'empare d'une question terriblement inquiétante aujourd'hui et pour demain : celui de la crise écologique provoquée par la croissance non maîtrisée de la production technique qui pourrait amener l'humanité à sa mort. Mais il ne se contente pas d'accuser la consommation individuelle qui l'alimente, il pointe l'influence considérable du productivisme capitaliste dans le travail humain, comme le consumérisme et le rôle de la publicité qui y contribue. Il va même jusqu'à envisager une volonté de puissance ou de croissance infinie que certains penseurs (comme Nietzsche) ont pu mettre au compte de l'homme et pouvant même abîmer sa fonction de « sujet » responsable de l'histoire. Il conclut alors en refusant cependant toute critique absolue de la croissance, refusant la dérive naturaliste d'un nouvel écologisme (Descola, Latour) au profit d'une maîtrise éclairée du développement scientifico-technique non régi par le seul souci du profit économique.
Un complément personnel nous invite à retrouver un goût de la nature et du bonheur de la côtoyer que l'humanité semble avoir oublié ! -
Aborder la question de l'athéisme et du matérialisme aujourd'hui, c'est être confronté aux conditions intellectuelles de notre modernité théorique.
Qu'est-ce donc qui a changé dans notre culture qui permette de dire que le traitement de cette question s'est radicalement modifié et que nous ne pouvons plus nous positionner dans ce domaine comme autrefois ? une seule chose : l'irruption de l'instance de la science, à la fois des sciences de la nature et, spécialement, de la biologie depuis darwin, qui nous imposent une conception matérialiste du monde et de l'homme, et des sciences humaines qui nous éclairent sur l'origine des croyances religieuses et permettent de prévoir leur disparition.
Pour autant, la science ne saurait éliminer la question proprement philosophique de dieu et justifier ainsi l'athéisme métaphysique.
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Nouvelles études matérialistes sur la morale
Yvon Quiniou
- Kime
- Philosophie En Cours
- 12 Septembre 2018
- 9782841748976
Dans ce nouveau livre consacré à la morale, Yvon Quiniou poursuit et approfondit la réflexion matérialiste qu'il lui consacre depuis longtemps. Il le fait ici en s'appuyant sur des auteurs dont la présence pourra surprendre, mais qu'il considère comme proches du matérialisme : Hume, Rousseau, mais aussi le pragmatiste Dewey, le rationaliste intransigeant Russell, ainsi que Marx et Gramsci, dont il marque fortement l'originalité sur la question des valeurs. Car ces auteurs ont bien en commun de prêter une forte attention, théorique et pratique, à la morale, quitte à la confondre avec l'éthique et à se retrouver confrontés à la difficulté de penser un Universel moral... que leur philosophie admet cependant, fût-ce en pointillé. Cette dimension morale paraît essentielle à l'auteur, surtout si l'on pense à son prolongement politique. Il s'agit pour lui de lutter contre une indifférence morale désespérante qui a envahi la politique au nom de la seule efficacité rentable et qui, face à un capitalisme fondamentalement immoral parce qu'inhumain, nous mène à une impasse mondiale catastrophique.
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L'idéologie et son pouvoir : essai critique
Yvon Quiniou
- L'HARMATTAN
- Ouverture Philosophique : Serie Debats
- 19 Juin 2023
- 9782140353802
Quelle est l'importance de l'idéologie, son pouvoir sur les consciences et les comportements, spécialement collectifs, dans de nombreux domaines, y compris celui des modes de vie, des rapports hommes-femmes ou de la relation à la nature ? Celui-ci peut être conservateur, reproduisant l'ordre social injuste en le justifiant illusoirement ou en lui fournissant une compensation imaginaire qui le maintient, comme le fait la religion. Elle peut aussi prendre la forme d'idées réactionnaires comme le nationalisme, le racisme, l'intégrisme islamiste ou le néo-libéralisme aujourd'hui. À l'inverse, son pouvoir peut être aussi porté par une volonté progressiste et transformatrice comme l'a fait l'idéologie des Lumières, puis la pensée socialiste avec son idéal indissolublement moral et politique dont Jaurès est un exemple. C'est le penseur italien Gramsci, qui a su le mieux en montrer le caractère indispensable pour rompre avec un passé rétrograde et améliorer le monde social contemporain, et dépasser un capitalisme inhumain.
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La souffrance éclairée par la raison
Yvon Quiniou
- L'HARMATTAN
- Ouverture Philosophique
- 18 Janvier 2024
- 9782336430430
La souffrance - dans toute son extension, individuelle ou collective -, n'a pas été vraiment traitée dans l'histoire de la pensée. Cet essai l'aborde donc à la lumière de la raison, à la fois pour la comprendre et envisager des remèdes pour la résorber. Il le fait sous un double point de vue : philosophique ou spéculatif d'abord, à l'aide des sagesses anciennes jusqu'à Spinoza ou des philosophies politiques de Kant ou de Rousseau. Puis à l'aide des sciences humaines et sociales : la psychanalyse par exemple pour la souffrance individuelle, ou l'apport essentiel de Marx et de ses continuateurs pour la souffrance engendrée par la domination de classe en régime capitaliste, que le libéralisme actuel ne fait que renforcer. L'auteur y ajoute cette douleur inédite provoquée et aggravée par la crise écologique, dont la solution véritable ne peut être que politique, dans une société libérée de la recherche égoïste du profit.
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La possibilité du communisme
Nikos Foufas, Yvon Quiniou
- L'HARMATTAN
- Questions Contemporaines
- 20 Juillet 2022
- 9782140277245
La possibilité du communisme est ici interrogée dans une conjoncture politique mondiale catastrophique à tous points de vue (économique, sociale et écologique) qui exige qu'on l'envisage à nouveaux frais. Mais il faut le penser en toute lucidité, par-delà l'échec de l'expérience soviétique qui n'en a été qu'une dramatique caricature : le communisme n'est pas mort car il n'a jamais vécu tel que Marx le préconisait. Reste qu'on peut lui opposer des obstacles anthropologiques et, surtout, la complexité de la mondialisation actuelle du capitalisme néo-libéral. Cet ouvrage entend répondre à ces objections pour contribuer à rouvrir l'avenir.
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De l'essence matérielle des choses : Monde physique, vivant et humain
Nikos Foufas, Yvon Quiniou
- L'HARMATTAN
- Ouverture Philosophique
- 10 Octobre 2024
- 9782336477121
Ce livre entend démontrer la réalité d'une essence matérielle de toutes les choses, qu'il s'agisse du monde physique, vivant et humain. Il le fait en s'appuyant sur la science qui connaît progressivement tous ces domaines et nous en révèle la nature, et ce contre les diverses formes d'idéalisme philosophique, nourris spécialement par la religion. La théorie de l'évolution y est convoquée, mais aussi les sciences humaines comme l'anthropologie historique de Marx ou l'approche psychologique du sujet humain selon Freud, qui dépassent la conscience immédiate que l'homme a de lui-même (comme du monde extérieur). Mais cela implique aussi que le réel soit compris scientifiquement dans sa réalité concrète, évolutive et multiple, tout en étant unifié sous la catégorie philosophique de « matière ». Il s'agit donc de dépasser la seule spéculation qui se contente d'« interpréter » idéologiquement les choses et d'en révéler la vérité. On s'apercevra que l'humanité a tout à y gagner : le matérialisme nous éclaire sur le pouvoir émancipateur que nous avons sur les choses via la science et la pratique qu'elle fonde.
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Le matérialisme a toujours fait problème, étant donné les enjeux idéologiques et politiques qu'il a impliqués et qu'il implique toujours. Je voudrais d'abord l'examiner en lui-même et le justifier à partir des différentes manières que l'on a d'appréhender le réel sur sa base, qui sous la forme de plusieurs niveaux que l'on est en droit de hiérarchiser, pour une large part tout au moins, comme ce vocable l'indique. Et à chaque fois, l'on s'apercevra que ce qui est en jeu, c'est l'existence de la matière, la conception que l'on doit s'en faire, son extension, et, bien entendu, notre capacité de la connaître et d'en expliquer les diverses formes, des plus humbles aux plus hautes. L'examen de ses limites éventuelles - je dis bien : éventuelles - dans l'ordre de la compréhension que le matérialisme peut nous fournir (ou pas) des diverses formes de la réalité, ne pourra avoir lieu qu'après, lorsqu'on le confrontera à différentes questions comme la foi religieuse, l'art, la dimension métaphysique des choses (si elle existe) et, question finale, celle du Sens (avec une majuscule).
Mais j'ai en vue de présenter une dernière fois, d'une manière synthétique et systématique, ce qu'il en est de ce fameux matérialisme et de sa valeur théorique intrinsèque - quitte à rappeler parfois des travaux antérieurs dans lesquels des justifications supplémentaires, mais sectorielles, sont apportées à mes thèses. Et je le ferai sans faux-fuyants. C'est pourquoi j'ai tenu aussi à envisager lucidement la question des limites éventuelles de l'ontologie matérialiste, quitte à surprendre et à la rendre plus modeste, mais aussi plus convaincante dans son ordre propre.
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éloge raisonné du manifeste du parti communiste
Yvon Quiniou
- L'Humanite
- 12 Janvier 2021
- 9782902174546
Un livre impressionnant, qui nous interpelle encore ! Le Manifeste du parti communiste, écrit dans la fièvre et la passion révolutionnaires par Marx (aidé par Engels) en 1848, est un de ces livres qui dépassent leur siècle car la cause qu´il défend est toujours d´actualité, voire encore plus étant donnée la situation catastrophique de notre monde aujourd´hui. Qu´il s´agisse de la division de la société en classes antagonistes, de leurs conflits au sein de l´histoire, des effets de la production matérielle sur la conscience des hommes, de l´exploitation de l´immense majorité, de l´expansion planétaire du capitalisme, tout cela est encore vrai même si la société s´est complexifiée et a pu être améliorée par la lutte politique et syndicale inspirée par les idées marxistes. Ce texte nous en offre une démonstration à la fois rigoureuse et lumineuse, quitte à en actualiser, en nuancer ou à en enrichir certains points.
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L'ambition morale de la politique ; changer l'homme ?
Yvon Quiniou
- L'HARMATTAN
- Raison Mondialisee
- 12 Avril 2010
- 9782296116320
Depuis la fin du système soviétique, nous connaissons une crise sans équivalent de la politique qui paraît renoncer à intervenir moralement dans la marche du monde. Comment lui redonner une ambition tout en évitant le risque totalitaire ? L'ouvrage répond en distinguant clairement l'éthique individuelle et la morale prise dans sa dimension collective. S'appuyant sur Kant et Rousseau, se réclamant d'une manière originale de Marx, multipliant les références polémiques et les débats (Nietzsche, Foucault, Hayek, Comte-Sponville), l'auteur entend ainsi revitaliser "l'hypothèse communiste".
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Pour que l'homme ne soit pas l'avenir de la femme : quelle égalité femme-homme ?
Yvon Quiniou
- L'HARMATTAN
- Questions Contemporaines ; Serie Questionner Le Genre
- 16 Novembre 2021
- 9782343246307
Dans ce nouveau livre, Yvon Quiniou aborde la question importante de l'égalité de la femme et de l'homme. Il prend résolument parti pour un féminisme issu des luttes des femmes du début du 20e siècle, avec une identité absolue des droits dans les fonctions sociales, mais dans une différence de genre. Il s'oppose alors à un nouveau féminisme qui veut la nier et masculiniser la femme avec les défauts de l'homme, dont Virginie Despentes constitue un exemple caricatural. Cette réflexion anthropologique et sociologique, peut se réclamer de ceux qui, comme Aragon, souhaitent que la femme soit « l'avenir de l'homme » et que la féminité, dans ses qualités spécifiques, soit aussi un idéal humain partagé.
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Critique de l'idéalisme philosophique ; approche théorique et politique
Yvon Quiniou
- L'HARMATTAN
- Ouverture Philosophique : Série Bibliothèque
- 6 Avril 2021
- 9782343228730
Cet ouvrage passe l'idéalisme philosophique qui a dominé notre histoire intellectuelle, de l'Antiquité à nos jours, au crible du matérialisme. Il fait apparaître son enracinement général dans le faible développement des sciences et des techniques, et sa persistance anachronique aujourd'hui. Critiquant l'influence que la religion a eue sur l'idéalisme, il en montre le rôle néfaste dans l'histoire, en se mettant souvent au service des pouvoirs en place et de leur idéologie. Yvon Quiniou en appelle donc, pour finir, à un réveil de la philosophie : un matérialisme accordé aux sciences et motivé par l'idéal progressiste d'une humanité émancipée, dont Marx nous a fourni l'idée.
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Karl Marx
Yvon Quiniou
- LE CAVALIER BLEU
- Idees Recues ; Arts Et Culture
- 23 Février 2007
- 9782846701570
" Marx croit au progrès " ; " La lutte des classes est une pure invention de Marx " ; " Pour Marx, l'histoire est écrite d'avance " ; " Le communisme, c'est l'État omniprésent " ; "Pour Marx, la religion est "l'opium du peuple" " ; " Marx veut rendre tous les hommes égaux " ; " Le communisme est une utopie, il a échoué partout " ...
Issues de la tradition ou de l'air du temps, mêlant souvent vrai et faux, les idées reçues sont dans toutes les têtes. L'auteur les prend pour point de départ et apporte ici un éclairage distancié et approfondi sur ce que l'on sait ou croit savoir.
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L'art et la vie ; l'illusion esthétique ; de la mort à la beauté
Yvon Quiniou
- Le Temps Des Cerises
- Blanche
- 20 Août 2015
- 9782370710604
L'expérience esthétique s'offre souvent à nous comme transcendant notre vie sensible, nous mettant en présence d'une oeuvre qui s'imposerait par sa beauté propre comme Kant le pensait. Ce livre entend démystifier cette impression dans le cadre d'une approche matérialiste intransigeante. S'appuyant sur des auteurs aussi divers que Nietzsche, Freud, Marx, Bourdieu et même le grand psychologue russe Vygotski, tout en multipliant les analyses concrètes, l'auteur montre avec beaucoup de rigueur mais aussi de subtilité, que l'oeuvre d'art est une production entièrement immanente à la vie de l'artiste, à ses intérêts vitaux les plus profonds, mais qui s'expriment en elle d'une manière sublimée, grâce à une forme spécifique qui nous fait croire à son autonomie. Et c'est par eux qu'elle nous touche, voire nous bouleverse, puisqu'elle rejoint ainsi notre propre vie, fût-ce à notre insu. Reste que nous parlons pourtant de sa beauté, qui paraît nous transporter en un autre lieu : c'est sans doute là une illusion, l'illusion esthétique, mais qui est inévitable à son niveau dès lors que l'on parle d'art.
Le livre est suivi d'un récit, De la mort à la beauté, dans lequel Yvon Quiniou décrit l'expérience personnelle qu'il a faite de l'art en Italie : celle d'une illusion d'éternité le faisant fugitivement échapper à la mort. On y retrouve, mais concrétisées avec une extrême sensibilité, les idées précédentes
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Dans ce bref essai polémique, passionné et argumenté, Yvon Quiniou, poursuivant une réflexion critique sur la religion qu'il estime trop délaissée aujourd'hui, se penche sur le cas de l'islam dont l'actualité nous montre malheureusement les ravages qu'il peut inspirer. Refusant la mode paresseuse, nourrie par un marxisme sommaire et relayée quotidiennement par les médias, qui voudrait ne voir dans l'islamisme qu'un fait socio-politique (ce qu'il est aussi, incontestablement), il entend examiner sans complaisance ses fondements doctrinaux tels que le Coran les présente. Il dénonce ainsi, sans forcer arbitrairement le trait, sa violence, son intolérance, son machisme, son refus de l'autonomie de l'homme, son obscurantisme enfin. Il rejoint ainsi les procès courageux que lui ont fait Meddeb et Adonis, ces grands intellectuels de culture musulmane, qui refusent tous deux de séparer l'islamisme de l'islam, celui-ci fournissant une structure d'accueil idéologique à celui-là, le justifiant dans ses exactions et alimentant les pires théocraties. Certes, d'autres religions ont manifesté des tares comparables, mais elles les ont abandonnées, contraintes et forcées. L'islam, lui, en est resté à son Moyen-Âge et il faut donc le regarder en face et l'analyser à l'aide du seul moyen d'éclaircissement dont nous disposons à ce niveau : la raison, avec ses valeurs universelles, hors de tous les dogmes religieux qui la nient et contribuent à mutiler l'homme.
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Feuerbach ; critique de la religion, penseur de la liberté
Yvon Quiniou
- M-Editer
- 27 Septembre 2017
- 9782362871535
"Dans ce livre clair et précis, Yvon Quiniou poursuit sa critique de la religion en approfondissant celle qu'on trouve chez Feuerbach dans L'essence du christianisme. C'est l'homme qui fait la religion, de part en part : il projette sur un Dieu imaginaire les qualités qui sont les siennes, quitte à les porter à l'infini, ou encore il exprime sur un mode illusoire ses désirs ou aspirations. La religion est donc un reflet de l'homme qui s'ignore, un "rêve éveillé" dans lequel il s'aliène puisqu'il se dépossède de sa propre essence et qu'il se détourne de la réaliser dans sa vie terrestre.
A quoi s'ajoute qu'elle le mutile concrètement par ses interdits. L'homme, selon Feuerbach, doit donc se débarrasser de Dieu, devenir à lui-même son propre Dieu et pratiquer l'amour des autres hommes. Cette magnifique leçon d'humanisme athée et critique est plus que jamais d'actualité à une époque où la religion fait un retour public extrêmement dangereux Cependant, elle doit se prolonger en une politique qui l'accomplisse : c'est vers Marx qu'il faut alors se tourn
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Critique de la religion ; une imposture morale, intellectuelle et politique
Yvon Quiniou
- La Ville Brûle
- Mouvement Reel
- 18 Septembre 2014
- 9782360120468
Les religions, loin d'être des facteurs de lien social et de pacifi cation des moeurs suscitent des confl its, favorisent les violences sectaires et meurtrières, et alimentent l'obscurantisme en refusant les grandes découvertes scientifi ques qui contredisent leur conception du monde et de l'homme. Enfi n, elles ont constamment soutenu les pires régimes d'oppression politique et sociale.
Si la philosophie des Lumières en a fait le procès en son temps, le contexte intellectuel actuel leur est favorable, cet aveuglement laissant libre cours à un retour en arrière stupéfi ant. Yvon Quiniou, conscient d'aller contre l'air du temps, se livre ici à une imparable et salutaire critique des religions.
Un ouvrage polémique qui suscitera à n'en pas douter de nombreux débats...
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Dans ce livre, je change de registre et me plonge dans l'évocation de mon rapport à l'amour depuis ma plus lointaine enfance. Ayant été « toujours amoureux », je décris mes expériences successives avec leur charme propre et, surtout, la rencontre avec ma femme. Je n'hésite pas à raconter les moments forts qui s'en sont suivis, associés à des lieux que mes sentiments ont transfigurés et qui reste gravés en moi comme des photos mentales indestructibles. Mais l'amour est une chose complexe et le philosophe ou le psychologue que je suis réapparaît, qui en analyse les différents aspects, voire les contradictions : la séduction, l'admiration source ou effet de ce sentiment, le partage, la fusion (qui n'est pas la confusion), la jalousie qui me paraît inévitable mais peut aussi le mettre en danger, etc. On y retrouvera des réminiscences d'Alain Fournier, de Proust, de Stendhal ou d'Aragon, mais sans didactisme ou vaine érudition. Dans tous les cas, ces « fragments » témoignent, certes, d'une expérience intime, sans fausse pudeur, mais qui peut rejoindre celle de beaucoup d'entre nous : s'agissant de l'humain, c'est à travers le particulier qu'on risque d'atteindre l'universel. Y. Q.
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Science et religion
Marcel Cachin
- Le Temps Des Cerises
- Petite Collection Rouge
- 12 Septembre 2016
- 9782370710932
Marcel Cachin fut une $gure du socialisme français, humaniste et révolutionnaire. Né en 1869, à Paimpol en Bretagne, d'un père gendarme et d'une mère agricultrice, il $t des études qui le conduisirent à exercer pendant une quinzaine d'années comme professeur de philosophie. Après avoir adhéré au Parti ouvrier français de Jules Guesde, il rejoint, après la réuni$cation, la SFIO. En 1914, comme la plupart des élus et dirigeants socialistes de l'époque, il se rallie à la politique d'union nationale. Envoyé par le gouvernement français en Russie en 1917, il rencontre Lénine à Petrograd et revient convaincu qu'il faut arrêter la guerre. Il mène campagne pour l'adhésion à la IIIe Internationale et il fut, avec la majorité des délégués au Congrès de Tours (Noël 1920), l'un des fondateurs du parti communiste. Il en sera une personnalité marquante, faisant le lien avec l'histoire socialiste française.
Au moment de la Deuxième Guerre mondiale, coupé de son parti et assigné à résidence en Bretagne, il commence par prendre ses distances avec les attentats individuels. Marcel Cachin, est arrêté par la Gestapo et interné à la prison de la Santé. Il est ex$ltré par la suite de la Bretagne par les réseaux bretons vers la région parisienne. Il reste directeur de l'Humanité clandestine pendant la guerre. Marcel Cachin passera la guerre en Bretagne. C'est dans cette période qu'il écrivit cet essai brillant sur « science et religion ». Le philosophe Étienne Balibar, qui ne partage pas son point de vue, souligne la qualité de son style et la cohérence de sa pensée. Ce texte, qui revêt aujourd'hui une actualité renouvelée, témoigne de la qualité intellectuelle de ce militant atypique, qui restera directeur du journal l'Humanité, jusqu'à sa mort, en 1958. (Marcel Cachin se signala aussi par son engagement, à ses yeux conciliable avec son patriotisme, en faveur de la langue bretonne, qui était la langue des ouvriers et des paysans. L'Allemagne nazie tenta de rallier les mouvements autonomistes bretons à sa cause avec très peu de succès. Dès avant-guerre, il fut l'inspirateur des « Bretons émancipés », regroupement antifasciste qui voulait a#ranchir la Bretagne de la double emprise du capitalisme et de la religion).