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Prix
Zoé Valdés
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«?À La Havane, j'étais très parisienne, à Paris, je suis très havanaise. Rien n'a changé. Mais La Havane, depuis plusieurs décennies, je la vénère dans la distance qu'offrent le lieu et le temps. Non pas parce que je ne veux pas rentrer, mais parce que les autorités de mon pays empêchent mon retour sur ma terre natale. Je ne me plains pas, ça aurait pu être pire... Et pourtant, je suis là. Vivante. Bien que ce ne soit pas exactement le sujet de l'histoire.
Me voici, oui, toujours vivante, toujours à Paris, où je suis arrivée en 1983, à l'aube de mes vingt-trois ans, par hasard, plutôt que par «hasard récurrent», comme dirait le grand poète et romancier José Lezama Lima.
Le sujet de cette histoire est, comme il le mérite, celui de la liberté assimilée dans une ville qui m'a tout appris sur ce mot beau et vital. Paris, la ville des tentations sublimes... Le véritable sens humain et artistique du mot liberté, hier et aujourd'hui...?»
Zoé Valdés -
« Un «tableau mort» - en termes de vente aux enchères - qualifie les oeuvres qui ne peuvent être authentifiées pour quelque raison étrangère à l'oeuvre même. Mais parfois ces dénommés «tableaux morts» suggèrent plus de vie que bien d'autres toiles authentifiées par convenance. ».
Quand elle visite, dans le cadre de la collection « Ma nuit au musée », les salles du musée Thyssen-Bornemisza, à Madrid, en mars 2019, Zoé Valdés cherche des toiles qui n'y sont pas, ou n'y sont que dans son souvenir. Sachant que l'art l'a sauvée « de la constante incurie sociale et politique » qui régnait à Cuba, Zoé va faire une étrange plongée dans un monde mi-chimérique mi-réelle qui nous entraîne à la poursuite de deux muses, et deux peintres célèbres, Balthus et Bonnard.
Comment les aborder, ces deux maîtres de la pose suggestive, érotique, infantile, faussement innocente, que par le roman-résurrection du passé ?
Le livre se divise alors en deux parties : la première met en scène, sous l'apparence joueuse de l'imaginaire, une jeune modèle qui pose pour Balthus, jouant au chat et à la souris avec le maître du « Passage du commerce Saint-André ». Qui regarde qui ? Qui désire qui ? L'art produit-il du rêve, à mi-conscience, ou au contraire du réel brûlant ?
La deuxième partie nous montre une autre muse, Renée de Monchaty, amante idéalisée par Pierre Bonnard dans « Femme à sa toilette », et qui se suicida par amour déçu, en 1925. Les muses sont des jeunes filles, des adolescentes parfois, des innocentes sacrifiées sur l'autel du désir des peintres. Aujourd'hui, elles feraient des procès. A l'époque, elles n'avaient le choix que de poser pour de l'argent, ou pire, par dévotion.
Dans ce récit somnambulique et sensuel, teinté du réalisme magique de l'Amérique latine, le vrai et le faux s'entrelacent comme des fleurs vénéneuses.
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Une romancière cubaine en panne d'inspiration est poussée par son éditeur à l'écriture d'un récit érotique.
Elle trouve un nouvel amant, l'homme d'affaires Richard Solen, tandis que son roman prend forme. Il met en scène un triangle amoureux fermé de deux danseurs, Juan et Canela, et d'un photographe dépressif, Peter. Mais bientôt la vie de l'écrivain fait irruption dans l'existence des personnages, et les deux mondes finissent par se mélanger... Zoé Valdés entremêle habilement plusieurs histoires et déploie sa sensualité clans une trame romanesque des plus originales.
En plongeant de façon insolite le lecteur dans son univers haut en couleur, elle nous propose, entre plaisirs charnels et mort, une danse avec la vie.
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Un train quitte la gare centrale de La Havane pour atteindre une mystérieuse vallée qui porte un secret d'amour. Il emmène Danaé à la recherche des paradis de sa jeunesse. C'était l'été de ses treize ans et de sa première école aux champs. Au sein de la joyeuse cohorte d'adolescents faisant l'expérience patriotique des travaux agricoles, Danaé découvrait l'amour interdit avec une Indienne habitant ce lieu autant qu'il l'habitait. Cette Terre a éveillé les sens de la jeune citadine à toutes les formes de vie, des algues de la lagune aux vibrantes cimes des palmiers.
Résolument animiste, Cher premier amour puise aux sources poétiques des règnes minéral, animal ou végétal pour célébrer la terre cubaine et sa culture métisse.
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Dans La Vie intense, Zoé regarde en arrière et se souvient de la terre où elle est née et de ses habitants, ainsi que des débuts de sa passion pour l'écriture. Les histoires les plus amusantes et les plus touchantes se mêlent aux moments amers, où l'ombre du régime de Castro, malgré de nombreuses critiques, laisse entrevoir sa véritable nature. Mais il y a aussi des épisodes parisiens d'immersion dans une nouvelle culture, étrange mais fascinante, ainsi que des dévotions, comme celle envers Samuel Beckett, créant ainsi une sorte de mémoires sans prétention exhaustive, mais portant l'empreinte authentique d'une écrivaine de talent qui transforme tout ce qu'elle touche en littérature.
« Tous les écrivains qui lisent Chateaubriand se sentent tentés d'écrire leurs Mémoires d'outre-tombe. Zoé Valdés n'a pas eu peur de le faire. Au cours de sa vie, Zoé Valdés a écrit de nombreux livres, mais celui-ci a été écrit par sa propre vie. »
JEAN FRANÇOIS FOGEL
« La Vie intense est une décharge électrique, ce sont des cieux prometteurs et des personnages sauvés. La langue espagnole permet désormais un prodige de cette nature uniquement à Zoé Valdés. »
JUAN CARLOS GIRAUTA -
« Toi, tu es étranger, tu peux partir, entrer en scène ou en sortir quand ça te chante, nous pas. On doit être éternellement en représentation, et on finit par ne même plus s'en rendre compte. »À Cuba, l'existence est affaire de mise en scène. On répare, on transforme, on sublime la misère. Réinventer sa vie, la parer de couleurs vives, est la seule réponse possible aux espoirs déçus. La seule réponse et la plus belle qui soit.Au fil de ces quatre nouvelles sensuelles et joyeusement désespérées, Zoé Valdés nous balade entre rêve et réalité.
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«Il n'allait plus guère tarder à claquer comme un chien. Tout seul. La petite Chinoise n'était pas revenue lui apporter la soupe cuisinée par son père. Ou peut-être ne l'avait-il pas vue, en proie à ses accès de douleur et de delirium tremens. Il connut la faim, certes, mais sa peinture s'éclaircissait, elle respirait mieux. Une peinture qui respire est la plus grande réussite d'un peintre, car elle porte la vie; il lui insuffle sa vie, sa respiration, les battements de son coeur, ses palpitations heureuses et ses craintes les plus profondes.»Accablé par la maladie, sur une île paradisiaque de la Polynésie française, Paul Gauguin affronte les fantômes de son passé. Fiévreux et délirant, il se souvient de sa vie bourgeoise de financier avant que la peinture, devenue pour lui une passion, le pousse à tout quitter. Ce roman crépusculaire met en scène l'artiste en proie à ses ultimes visions et à ses derniers désirs.Zoé Valdés livre ici «son» Paul, rhapsodie intime où les voix du passé se mêlent, comme des litanies. L'écrivaine fait la part belle aux corps, aux sens, à l'intime, et poursuit sa réflexion autour de l'amour, la mort, l'exil, la création et bien sûr la transgression, autant de thèmes qui nourrissent son oeuvre.
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Marcela Roch vit à Paris dans une douloureuse nostalgie de Cuba qu'elle a quittée. Pour ses amis d'enfance, éparpillés maintenant à travers le globe, elle est la gardienne du temple de la mémoire, le point d'ancrage d'une bande dispersée dont chacun des membres cherche sa place dans le monde.
Tour à tour photographe puis maquilleuse pour la télévision, la jeune femme semble vouée au succès le plus insolent ; mais il en va de la carrière comme de l'intimité : dans tous les territoires accostés, elle brûle ses vaisseaux. Portées de manière névrotique à leur paroxysme, ses sensations se mesurent toutes à l'aune d'un amour d'adolescence pour un homme d'âge mûr, auquel son épouse fit payer ses infidélités.
Dans l'attente de l'accomplissement qui brisera ses entraves, elle attise avec ses amis la plaie profonde du souvenir et l'espoir d'un retour pour l'instant impossible.
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«On apprend toujours de la douleur, elle le savait depuis toute petite ; et de la détresse, davantage encore. C'est pourquoi elle a accepté avec humilité cette solitude, qu'elle a - dans une certaine mesure - choisie. Elle s'est juré qu'il n'y aurait plus dorénavant d'autre homme dans sa vie que son fils, Petros, le fruit de sa passion de jeunesse. Petros était son chef-d'oeuvre, l'oeuvre du premier amour.»Dans un Cuba asphyxié par l'oppression, Zé, adolescente, tombe enceinte d'un marin de passage. Reniée par son père, jugée par la société, elle élève son enfant avec l'aide des femmes de sa famille. Son fils Petros deviendra un pianiste de renom dont la carrière le mènera avec sa mère jusqu'en Grèce, sur les traces de son père.Grâce à la musicalité singulière d'une langue à la fois simple et poétique, Zoé Valdés retrace un parcours cousu de ruptures et d'exils et transforme les difficultés de la vie en chant d'espoir.
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Quittant allégrement les utopies planifiées de La Havane, l'insatiable Daniela s'envole vers Paris, où son père, ambassadeur, compte bien lui faire jouer le rôle de la jeune fille modèle. Malheureusement pour lui, la "sous-développée" ne l'entend pas de cette oreille. Dès le décollage de son avion, elle croque le diamant que lui offre le baron Mauve, personnage mythique, audacieux pirate du ciel parisien, et gentleman-cambrioleur à ses heures. C'est en sa compagnie que, dans la ville gorgée de richesses, elle jouira de sa liberté nouvelle, perdra le peu qui reste de sa vertu, et goûtera aux fastes provocants du capitalisme fin de siècle.
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Photographe et peintre surréaliste au style insolite et dérangeant, Dora Maar va croiser la route de Pablo Picasso. À ses côtés elle va incarner la Femme qui pleure, ce célèbre portrait qui témoigne de sa déconstruction dans l'ombre du génie auquel elle avait voué sa vie.Amante, muse et victime de l'artiste, Dora Maar, quelques années après sa rupture avec Picasso, décide de passer quelques jours à Venise. Dans le dédale des rues de la cité des Doges, Dora, muse abandonnée, artiste inaccomplie, retrouvera-t-elle le chemin de sa vie de femme ? À l'issue de cet ultime voyage, elle se retirera du monde pour vivre mystique et recluse dans son appartement parisien.Le temps d'une escapade vénitienne, Zoé Valdés se glisse dans l'âme tourmentée de Dora Maar, cette femme capable de tout par amour et nous livre un roman ardent et subtil sur la passion amoureuse sans limite.
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Dans ce roman, Zoé Valdés revient sur les lieux de ses bouleversantes nostalgies, à La Havane, pour cartographier les rêves d'une petite fille, Desirée Fe, ses fantasmes et ses frustrations d'adolescente, amoureuse découvrant avec l'ardeur de sa jeunesse les méandres de la sexualité. Parmi les ruines de la cité du désespoir, se dressent une infinie soif de liberté et une indomptable volonté de survivre. « Il existe une érotique féminine dont la rhétorique peut s'avérer aussi mielleuse et ennuyeuse que l'onanisme. Même Anna de Noailles est tombée dans ce travers. Mais, bien entendu, il y a aussi Thérèse d'Ávila, Mariana Alcoforado, les soeurs Brontë, Virginia Woolf, [...] il faut les écouter, ces voix, car ce sont celles de la Terre mère, de Déméter, de Perséphone, ce sont les voix des grands mystères, et pas un seul homme n'est parvenu ne serait-ce qu'à effleurer le ciel où elles évoluent, comme des femmes folles et décoiffées, avec leurs vociférations qui sonnent si juste. C'est sur ce chemin-là que tu avances, Zoé. Et ça me fait presque peur de te le dire. En même temps, je sais bien que dire ce genre de choses à quelqu'un de ton âge ne l'empêche pas de se heurter à des murs, et puis de se relever, pour retomber encore, et repartir sans cesse dans la bataille. » Álvaro Mutis, Prix Médicis Étranger
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Voici l'histoire d'une femme, la Môme Cuca, abandonnée par l'homme de sa vie qui, pour tout souvenir, lui a laissé une fille et un dollar. Mais c'est aussi et surtout , des années prérévolutionnaires à nos jours, de la nonchalance à l'exubérance, de l'espérance à l'incertitude puis à la résistance d'un peuple, l'histoire de La Havane ville peinte ici dans toutes ses contradictions, sa violence et sa sensualité.
Rayonnant de lumière et de magie, roulant au rythme provocant et fiévreux de la musique cubaine, l'écriture de Zoé Valdés nous fait entendre, avec insolence et nostalgie, l'inguérissable douleur des rêveurs et le ressac, non moins universel, des dernières utopies.
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«Alma Desamparada songea à son père. Pourquoi était-il allé fourrer sa queue dans la chatte de sa mère ? Pourquoi avoir craché sa sauce dedans ? Pourquoi sa mère avait-elle ouvert les jambes ? Pour l'avoir, elle ? Mettre au monde une crève-la-faim ? [...] Plus d'une fois on lui avait présenté tel ou tel type comme étant son père.
- Voilà ton père, ton foutu père, lui avait dit sa mère le jour de ses six ans, alors que son parrain débarquait avec un gâteau trop sucré.
Alma aurait donné n'importe quoi à présent pour une miette d'un gâteau pareil, même rance. Un sirop fruité imaginaire coula dans ses veines fragiles. Il avait été question si souvent de l'identité véritable de ce maudit père. Le coup des poubelles ou du panier abandonné devant la porte, elle n'y croyait plus. Si le type du gâteau était son père, elle s'en foutait purement et simplement.»
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a l'aube du xviiie siècle, des joutes amoureuses vont attiser les derniers feux de la grande flibuste et nourrir la légende de deux femmes irrésistibles.
ann bonny, née des amours ancillaires d'un irlandais fortuné, épouse, à dix-huit ans à peine, le pirate james bonny. travestie en marin pour mieux prendre le large, sa mâle bravoure impressionne ses compagnons de route. née femme, mary read avait choisi la guerre. contrainte dès l'enfance à prendre l'identité de son frère disparu, elle entre dans la marine pour défendre les couleurs de son pays. jusqu'à sa rencontre avec ann bonny et calicot jack, et l'implacable procès qui mettra fin à leurs ébats...
ces louves de mer, en qui s'incarnent les aspirations de zoé valdés, se jouent des équivoques et des conventions. manières, baroque et picaresque, pour la romancière cubaine, d'inscrire sa propre modernité dans la tradition du genre, en resituant ses caraïbes dans d'autres temps et d'autres remous...
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Je me hâte vers cet endroit d'où viennent les incendies.
Je vis, amoureuse comme une chienne rêveuse. a la gare, les oiseaux viennent me manger dans la main, ils ont des regards frileux. moi aussi, j'aurai toujours froid. je m'ouvre l'âme avec un bistouri rouillé, et je bénis la maladie de sentir les paysages. dans quelques petites minutes la peur m'inondera, dans quelques petites minutes je repartirai vers le déséquilibre. (extrait).
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Entre 2016 et 2017, Pierre-Élie de Pibrac a sillonné l'île et a vécu chez diverses familles de cette communauté. À travers cette expérience, le photographe interroge la fin des utopies chez un peuple qui a cru et oeuvré pour que s'incarne le rêve castriste. Durant des décennies, l'industrie du sucre devait être le faire-valoir de l'économie cubaine et était à cette fin célébrée par Castro et ses troupes : « Le sucre est notre histoire, sans lui, il est impossible de comprendre l'essence et l'âme de Cuba », souligne l'historien cubain Eusebio Leal Spengler. Plus d'un demi-siècle plus tard, cette économie sucrière n'a pas tenu ses promesses d'émancipation, à l'image de l'idéologie castriste. En immersion dans les zones rurales, Pierre-Élie de Pibrac est parti à la rencontre des habitants des bateyes (villages) des centrales sucrières. Toujours en activité ou désaffectées ces cités du sucre et ses travailleurs témoignent de vies sacrifiées à l'aune d'une doxa utopiste. Les bateyes sont les théâtres du désenchantement de la société cubaine. Il y règne une ambiance pesante qui souligne la solitude, la pauvreté, l'isolement et la précarité. Si la canne à sucre a construit Cuba et a représenté la fierté nationale, aujourd'hui, elle est le symbole de son naufrage entraînant avec elle une nouvelle génération sans repère. Dans cette période de transition de l'histoire cubaine, les images de Pierre-Élie de Pibrac donnent à voir un monde qui se délite. Elles racontent comment le peuple cubain appréhende désormais son quotidien, quel regard il porte sur son histoire récente. La démarche à la fois documentaire et artistique du photographe permet une lecture autre de l'après-castrisme qui se met aujourd'hui en place. À travers le prisme de divers registres d'images - photographies réalisées lors de ce long séjour et images extraites de l'iconographie vernaculaire, Pierre-Élie de Pibrac donne à voir une société désenchantée mais aussi profondément attachée à la singularité de son histoire.
Ce travail photographique a été récompensé par le prix Levallois en 2018.
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Lola est la petite-fille préférée de Maximiliano Megia, et c'est uniquement pour elle qu'il accepte de rompre le silence dans lequel il s'est réfugié depuis que sa femme a quitté Cuba, le laissant seul avec ses cinq enfants. Son histoire débute en Chine : né de l'union très heureuse d'un célèbre chanteur d'opéra traditionnel, Li Ying, et de Mei, une jeune calligraphe, Maximiliano - Mo Ying de son vrai nom - est doté d'une intelligence et d'une sensibilité rares. Mais lorsque sa famille reste sans nouvelles de son père, parti à l'étranger comme des milliers de Chinois au début du XX? siècle pour échapper à la misère, Mo Ying s'exile à son tour, pour essayer de le retrouver. Après bien des péripéties et devenu Maximiliano Megia au Mexique, il débarque à Cuba... L'éternité de l'instant constitue une nouvelle preuve éclatante du talent romanesque de Zoé Valdés. Dans une foisonnante mosaïque d'histoires et d'aventures, son pouvoir d'évocation est mis au service d'une émouvante quête d'identité et de sens.
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Zoé Valdés raconte ici l'histoire d'une jeune femme qui lui ressemble à s'y méprendre, de sa naissance à cette soirée ultime où, trente ans plus tard, en pleine "période spéciale", les deux hommes de sa vie vont jouer aux échecs le privilège de finir la nuit avec elle. Dehors semble l'attendre la mer, par où se sont déjà enfuis les amis chers...
Tour à tour révolté, lyrique, provocant ou désespéré, ce texte paraît avoir été écrit d'un seul souffle, dans l'urgence de tout dire pour sauver ce qui pouvait l'être encore. Une artiste à l'écriture flamboyante, passionnément éprise de son pays, fait de son île natale un portrait d'une impardonnable vérité.
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Alors que la belle Iris Arcane s'est réfugiée dans le sanctuaire de glace, une rumeur merveilleuse court sur l'imminence d'un grand miracle à Miami...
Elle n'est encore qu'une enfant de La Havane quand Abomino Dégeu, piètre photographe, remarque Iris Arcane à la sortie de l'école et l'arrache brutalement à sa famille. Devenue en quelques années un mannequin célèbre, elle se libère enfin de ce mauvais génie et des artifices de la mode pour filer le parfait amour avec le milliardaire américain Saul Dressler. Mais des ondes maléfiques, sorcellerie, présages, visions, menacent son nouveau bonheur. Vengeance de son ancien Pygmalion, jalousie assassine de Fausse Univers, mystificatrice siliconée qui rêve d'évincer sa rivale, ou bien s'agit-il de ces forces ténébreuses que combat depuis toujours le détective visionnaire Tendron Mesurat ? Et d'où provient cette mystérieuse incandescence qui consume Iris Arcane et menace d'ensevelir Miami sous les cendres ?
Du suspense au mélodrame, de la tragicomédie au... base-ball, Zoé Valdés se joue des genres et des conventions pour atteindre à cette apothéose carnavalesque de l'âme cubaine dans la nostalgie de l'exil et l'exubérance radieuse de son imaginaire.
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L'île de Musicalia, à l'aube d'un jour brûlant. Un jeune couple avec bébé part au bord de la mer ; un énergumène frappé de priapisme entend défendre la plage contre l'invasion des estivants ; trois amis offrent leur corps au soleil ; un touriste, fuyant sa femme - elle-même infidèle -, cherche l'aventure sous les tropiques... Zoé Valdés mène allégrement une comédie qui revêt bien souvent des aspects loufoques : les chemins du désir vont se croiser, les corps pris de frénésie se mêler jusqu'à ce qu'il en résulte un joyeux pugilat et que menace la grande éruption. Qu'adviendra-t-il des gens de la plage oe Poète et romancière cubaine, Zoé Valdés vit à Paris depuis 1995. On lui doit Le Néant quotidien, La Douleur du dollar et Compartiment fumeurs.
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Giulietta Masina, la muse de Fellini
Zoé Valdés
- La Tour Verte
- La Muse Celluloïd
- 24 Mai 2013
- 9782917819180
Puisque Giulietta Masina était, comme l'écrit Zoé Valdés, "une femme-sonate", trois auteurs composent pour l'interprète de La Strada, Les Nuits de Cabiria et Juliette des Esprits une partition en trois mouvements...
La romancière cubaine évoque sa découverte de Giulietta et de Fellini dans un cinéma de La Havane, et l'influence de l'actrice sur son oeuvre littéraire ; puis Dominique Delouche, assistant du Maestro et cinéaste lui-même, parle des rapports aussi créatifs que douloureux du couple Fellini, et voit dans la technique de comédienne de Giulietta un héritage vivant des sculpteurs de l'art roman ; enfin Jean-Max Méjean, critique de cinéma, brosse un portrait intime de Giulietta dans le contexte du cinéma italien de l'époque, et nous offre en coda de cette « sonate à Giulietta » une interview inédite de celle qui demeura jusqu'à la fin, contre vents et marées, la muse et la compagne de l'immense Federico Fellini.
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Trafiquants e beauté
Nouvelles
« J'ai treize ans mais je ne sais même pas dans quelle étape de ma vie je me trouve, ici on mûrit en un clin d'oeil, mais en même temps, je ne sais rien de la vie. Pour moi, le monde c'est la Vieille Havane, et à la limite, le quartier du centre. »
Le regard éblouissant de lucidité d'une jeune fille de treize ans sur un touriste-photographe émerveillé par la richesse et la beauté des quartiers délabrés de Cuba, l'époustouflante rencontre entre Beatriz et le fantôme d'Arthur Rimbaud, celle invraisemblable d'un homme et d'une femme en plein milieu du désert, sans oublier l'amertume des Noëls interdits de La Havane ou la lettre d'un couple aux rois mages pour redevenir enfants... Autant de portraits colorés, baroques ou insolites, de personnages pétillants de vie et avides de beauté malgré leur détresse et la misère, des trafiquants de beauté.
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Traquer la beauté au milieu des décombres est la seule réplique que les personnages de ces nouvelles peuvent donner aux manipulations généralisées qui ont force de loi. A leur portée, peu de moyens, mais de grands rêves pour d'ingénieux arrangements avec la réalité.
Gouaille populaire et géographie éminemment affective tissent d'insécables liens entre ces textes qui, écrits entre 1988 et 1998 (de La Havane à Paris), portent la fièvre des premières oeuvres de Zoé Valdés. Dans un style coloré et libertaire, elle conjugue ici avec grâce les mauvais génies du passé et un puissant amour de la vie.