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andré le gall
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Inventeur du calcul des probabilités sous le nom de «Géométrie du hasard», ancêtre de l'informatique avec sa Machine arithmétique, concepteur des transports en commun à Paris avec ses carrosses à cinq sols, Pascal est aussi le secrétaire de Port-Royal, devrait-on dire. Caché sous un faux-nom à l'auberge du Roi David, il lance ses Provinciales comme des flèches tout au long de l'année 1656. Chevalier masqué, il est, sous des noms d'emprunt, l'Anonyme qui met sa plume au service des causes qui le mobilisent.Littérature clandestine, littérature de circonstance, littérature fragmentaire, la littérature pascalienne est celle d'un artiste. Homme de méditation, de soumission, de mortification, Pascal est aussi un homme de gloire et de combat. Attentif aux signes, il est submergé un soir de novembre 1654 par le sentiment fulgurant de la présence divine. Pascal fixe l'événement par écrit dans un Mémorial, qu'il garde constamment à portée de main, cousu dans son pourpoint. Sa vie est un ample oratorio dramatique. À côté de la sienne, d'autres voix s'y font entendre, celle de son père, le Président Pascal, celle de sa soeur, Jacqueline, la fragile et indomptable fille de Port-Royal, morte d'angoisse le 4 octobre 1661, celle de Gilberte, l'autre soeur, gardienne de la mémoire des Pascal, autrice des Vies de Blaise et de Jacqueline.Le livre d'André Le Gall exprime le puissant mouvement qui emporte Blaise Pascal, qui le jette dans les débats et les combats de son temps, avec toute sa mordante ironie, ses intuitions jaillissantes, sa passion pour la vérité, qui confèrent à son verbe un éclat et un pouvoir étranges.
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Un nom célèbre, un auteur ignoré, une oeuvre inconnue : Corneille est le continent perdu de notre littérature. On lui associe, au mieux, une demi-douzaine de pièces alors qu'il en a écrit trente-deux. On connaît Le Cid, Horace, Cinna, Rodogune, mais on a oublié Héraclius, Attila, Suréna... La chronologie elle-même a été comme écrasée par la rétrospective historique : lorsque Molière et Racine commencent de porter leurs oeuvres sur la scène, vers 1660, Corneille a déjà près de soixante mille vers à son actif, dont plus de quarante mille pour le théâtre. L'auteur n'est pas mieux connu : l'officier de justice, père de sept enfants, semble s'être appliqué à ne laisser que ses vers comme vestige de son passage. Qui sait qu'il habita sa maison natale jusqu'à l'âge de cinquante-six ans, qu'il fut avocat du roi, que ses pièces ont triomphé à Paris ? Qui sait encore qu'il fut nommé procureur des états de Normandie par Mazarin en 1650, pendant la Fronde, et qu'il perdit cette charge dès l'année suivante ? Dans son enquête, André Le Gall fait apparaître le portrait vivant d'un «poète de théâtre» dont l'oeuvre, fondatrice en son temps, garde toute son actualité. Grandeur de courage et nostalgie du héros : c'est la part de Corneille dans le choeur des poètes. Mais ce n'est pas la seule : Corneille est aussi l'auteur des Stances à Marquise Thérèse du Parc, le poète ébloui et désinvolte de la femme.
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La bécasse des bois n'est pas un oiseau ordinaire.
Elle n'aime pas se montrer au grand jour : elle préfère l'ombre complice des taillis, l'intimité des halliers. ses remises sont secrètes. quand on la surprend, elle ne laisse entrevoir qu'un éclair parmi les branches. en deux ou trois coups d'aile, elle a déjà disparu. si elle est devenue un gibier de base de la chasse française, elle continue de faire rêver une multitude de passionnés. bécasses est d'abord un album de magnifiques images.
André le gall photographie depuis plus de trente ans ce gibier d'exception. il nous livre ici l'intimité d'un oiseau mythique, dont les amoureux n'ont l'habitude d'apercevoir que l'envol fugitif entre deux arbres au fonds des bois. on trouvera aussi dans cet ouvrage un texte approfondi sur l'état de l'espèce, un long chapitre sur les chasses de la bécasse et un autre sur la gestion de l'oiseau et son avenir.
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François Mauriac: journaliste ; 1948 1958 lectures et culture
André Le Gall
- L'Harmattan
- 28 Février 2012
- 9782296568129
L'oeuvre littéraire de François Mauriac publiée dans les journaux et les magazines forme une immense somme d'écrits s'échelonnant de 1910 à 1970. Pour éviter la dispersion, cette étude s'est fixée une limite dans le temps, 1948-1958. Ce qui surgit au fil des pages, c'est toute une époque, familière aux plus anciens, inconnue de ceux que leur âge protège contre les souvenirs trop antiques, une époque pleine de tourmentes et de polémiques, tumultueuse et souvent tragique.
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Ionesco: un nom planétaire, un auteur méconnu.
" mise en scène d'un existant spécial en son oeuvre et en son temps" : la formule retenue par andré le gall en sous-titre nous vaut une biographie oú la voix d'eugène ionesco est constamment présente. oú les événements, circonstances, anecdotes, rêves, que rapportent les journaux intimes et qu'exploitent les fictions dramatiques, sont en permanence mis en rapport avec les données objectives fournies par les pièces d'archives, les coupures de presse, les mémoires des contemporains et les témoignages de comédiens, de compatriotes, d'amis.
André le gall nous livre ainsi, par touches successives, l'image d'un ionesco aussi attentif à occuper la scène que soucieux de préserver son quant-à-soi. prolixe en confidences publiques, pour la plupart ignorées de son propre public, eugène ionesco se révèle alors à nous dans toute sa complexité : un pascalien de naissance, un mystique déguisé en farceur mondain, un homme de combat jouant le jeu du charme et de la séduction dans les salons parisiens.
Esprit brillant, jongleur de mots, armé d'humour, dévoré d'angoisse, c'est surtout à ses personnages de théâtre qu'il confie le soin de présenter la pluralité des identités qui l'habitent. se dessine ainsi en creux le portrait d'un homme de doute et de foi, grand ressasseur de questions devant l'état du monde. un poète de l'insolite mais non point un chantre de l'absurde comme on le considère souvent à tort.
André le gall nous offre, avec cet ouvrage, un regard neuf, passionnant et érudit sur la vie et l'oeuvre d'un auteur majeur.
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Pascal : un nom comme un éclair, comme une fulgurance, comme une injonction. Science et religion : Les Provinciales, le Pari, les deux infinis, le nez de Cléopâtre, etc., nous croyons savoir de qui et de quoi il s'agit. Mais sait-on seulement que, pour plus de moitié, l'oeuvre de Pascal est posthume, qu'au fil des décennies elle n'a cessé de s'enrichir de textes conservés et transmis par une tradition familiale et amicale d'une indéfectible fidélité ? Inventeur du calcul des probabilités sous le nom de Géométrie du hasard, ancêtre de l'informatique avec sa Machine arithmétique, concepteur des transports en commun à Paris avec ses carrosses à cinq sols, Pascal est aussi le secrétaire de Port-Royal, le mousquetaire de Port-Royal devrait-on dire. Caché sous un faux-nom à l'auberge du Roi David, il lance ses Provinciales comme des flèches tout ou long de l'année 1656. Chevalier masqué, il est, sous des noms d'emprunt - M. de Mons, Louis de Montalte, Amos Dettonville, Salomon de Tultie - l'Anonyme qui met sa plume au service des couses qui le mobilisent. Littérature clandestine, littérature de circonstance, littérature fragmentaire, la littérature pascalienne est d'un artiste. Homme de méditation, de soumission, de mortification, Pascal est aussi un homme de gloire et de combat plein de charme et de séduction. Attentif aux signes, il est submergé un soir de novembre 1654 par le sentiment fulgurant de la présence divine. Pascal fixe l'événement par écrit dans un Mémorial en deux versions, qu'il garde constamment à portée de main, cousu dans son pourpoint. Sa vie est un ample oratorio dramatique. A côté de la sienne, d'autres voix s'y font entendre, celle de son père, le Président Pascal, celle de sa soeur, Jacqueline, la fragile et indomptable fille de Port-Royal, morte d'angoisse le 4 octobre 1661, celle de Gilberte, l'autre soeur, gardienne de la mémoire des Pascal, auteur des Vies de Blaise et de Jacqueline.
Le livre d'André Le Gall exprime le puissant mouvement qui emporte Blaise Pascal, qui le jette dans les débats et les combats de son temps, avec toute sa mardante ironie, ses intuitions jaillissantes, sa passion pour la vérité, qui confèrent à son verbe un éclat et un pouvoir étranges.
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Tout le monde connaît le lapin de garenne.
On le rencontre partout, et pas seulement à la campagne. Il n'hésite pas à s'installer dans les endroits les plus insolites, sur les talus des autoroutes ; et même sur les aéroports. Il n'a peur de rien, pas même du jardinier dont il grignote les salades. L'ennui, c'est qu'il devient parfois trop envahissant. Si prolifique que l'homme, depuis la plus haute antiquité, n'a eu de cesse de le chasser et parfois de le détruire, en allant jusqu'à lui inoculer les plus terribles virus.
Symbole de la chasse populaire, il reste un gibier de base par excellence, celui que l'on recherche avec un plaisir jamais altéré, la même émotion lorsque retentissent les récris d'une petite meule de chiens courants.
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Fondée en 1941 par Paul Angoulvent, traduite en 40 langues, diffusée pour les éditions françaises à plus de 160 millions d'exemplaires, la collection " Que sais-je ? ", est aujourd'hui l'une des plus grandes bases de données internationales construite, pour le grand public, par des spécialistes.
La politique d'auteurs, la régularité des rééditions, l'ouverture aux nouvelles disciplines et aux nouveaux savoirs, l'universailité des sujets traités et le pluralisme des approches constituent un réseau d'informations et de connaissance bien adapté aux exigences de la culture contemporaine.
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Racine est un mystère. Simplicité et clarté raciniennes répète-t-on. Or Racine n'est ni simple ni clair. Il y a une apparence, il y a une réalité. L'apparence ce sont ces lettres manuscrites dont l'immédiate lisibilité nous laisse perplexes tant il semble que la phrase coule de source, limpide, achevée, définitive dès sa naissance. Quelle réalité derrière cette souveraine maîtrise de la langue ? Il y a un décalage entre les passions meurtrières qui animent le théâtre et l'espèce d'évidence sereine avec laquelle s'impose l'écriture racinienne. Décalage aussi entre les crises de la vie - rupture avec Port-Royal, décès suspect de la Marquise Thérèse du Parc, mort de l'enfant du poète et de la comédienne, amours partagées avec la Champmeslé, abandon du théâtre après Phèdre, affaire des poisons, accusation de jansénisme sur la fin de sa vie - et la courbe sans faute d'une carrière si parfaitement réussie qu'on la dirait guidée par un plan : en une décennie et demie l'orphelin de la Fedé-Milon, l'enfant de Port-Royal, s'impose comme l'auteur de théâtre le plus considérable de son temps, avant de devenir l'historiographe du Roi, puis son lecteur et son familier. Mystère de la poésie : cet homme de cour à perruque est aussi le poète qui aura su, avec ses mots, faire naître ces instants de silence partagé, de jubilation pathétique, qui sont la vérité ultime de la poésie tragique. Racine aura enfanté sonoeuvre écartelé entre le talent reçu et l'anathème porté par ses maîtres sur le théâtre. «Pardonne» s'exclame Phèdre au plus profond de sa détresse. C'est le premier mot de la fresque d'André Le Gall. C'est aussi le dernier.
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Reçu à l'Académie en 1933 et couronné par le Nobel en 1952 pour ses romans, François Mauriac n'a cessé sa vie durant de collaborer avec la presse. En sorte que la Révolution russe, le national-socialisme, l'Occupation ou la guerre d'Espagne ont fait brutalement irruption dans l'oeuvre littéraire du maître de l'introspection romanesque. Le Mauriac livré dans cet ouvrage, qui est celui de la Guerre froide et de la Décolonisation, apparaît entre autres comme l'intrépide combattant de l'antistalinisme. Ainsi, en même temps que le foisonnement des citations rend sa pleine présence à l'écrivain, l'ouvrage se veut aussi confrontation raisonnée avec son oeuvre politique.
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Nouvelles proximités Tome 1
Vincent Kaufmann, Luc Gwiazdzinski, Catherine Gall, André Torre
- FYP
- Reboot
- 14 Juin 2024
- 9782364052406
Ce livre nous plonge au coeur des nouvelles proximités - sociales, géographiques, affectives, numériques et culturelles - pour comprendre comment elles transforment notre manière de vivre ensemble. À travers une exploration pluridisciplinaire des proximités subies ou souhaitées, vécues ou perçues, urbaines ou rurales, les auteurs explorent les liens visibles et invisibles qui redéfinissent nos interactions. Ils proposent une vision renouvelée de la proximité comme catalyseur de changement entre individus, communautés et espèces vivantes, en soulignant les liens culturels, les solidarités économiques, les interactions écologiques et les connexions technologiques. Une lecture essentielle pour tous ceux qui s'intéressent aux dynamiques qui façonnent les espaces et les interactions d'aujourd'hui et de demain.
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Charles le Goffic (1863-1932) ou la difficulté d'être Breton
Jean andré Le gall
- Editions des Régionalismes
- Radics
- 6 Novembre 2017
- 9782824008622
La vocation bretonne de Charles Le Goffic, comme celle de la plupart des Bretons de lettres, de Chateaubriand à Xavier Grall, est née d'une rupture qu'il faut bien qualifier de révélatrice. C'est à Paris où il poursuit ses études, c'est en Normandie où il commence sa carrière, que l'auteur de l'Âme bretonne reçut une double révélation : celle d'une identité originale de la Bretagne, d'une part, celle de son identité de Breton, de l'autre.
A partir du moment où il abandonne le professorat pour tenter une carrière littéraire, parisienne et nationale, Charles Le Goffic ne revient plus en Bretagne que pour de trop brèves vacances. A son expérience directe de la Bretagne s'est très tôt superposée une connaissance livresque, la séparation de l'Église et de l'État, va bientôt opposer deux Bretagne : l'une républicaine et laïque, l'autre conservatrice et religieuse. Si par raison Charles Le Goffic incline vers la première, ses sentiments, son « âme » le poussent vers la seconde. C'est aussi l'époque où se manifestent les premières velléités autonomistes et séparatistes. On ne traverse pas sans dommage de telles tempêtes. Les hésitations du Trégorrois puis son engagement militant et, vers la fin de sa vie, sa liberté d'esprit ne lui ont pas valu que des sympathies.
C'est cet itinéraire assez exemplaire d'un écrivain breton sous la Troisième République qui nous est ici restitué.
L'auteur, maître de conférence à la faculté des lettres de l'université de Bretagne Occidentale, y enseigne la littérature française des XIXe et XXe siècles, ainsi que la littérature bretonne d'expression française. -
Charles Le Goffic (1863-1932) ; ou la difficulté d'être breton (biographie)
Jean andré Le gall
- Editions des Régionalismes
- Radics
- 10 Mars 2013
- 9782846188715
La vocation bretonne de Charles Le Goffic, comme celle de la plupart des Bretons de lettres, de Chateaubriand à Xavier Grall, est née d'une rupture qu'il faut bien qualifier de révélatrice. C'est à Paris où il poursuit ses études, c'est en Normandie où il commence sa carrière, que l'auteur de l'Âme bretonne reçut une double révélation : celle d'une identité originale de la Bretagne, d'une part, celle de son identité de Breton, de l'autre.
A partir du moment où il abandonne le professorat pour tenter une carrière littéraire, parisienne et nationale, Charles Le Goffic ne revient plus en Bretagne que pour de trop brèves vacances. A son expérience directe de la Bretagne s'est très tôt superposée une connaissance livresque, la séparation de l'Église et de l'État, va bientôt opposer deux Bretagne : l'une républicaine et laïque, l'autre conservatrice et religieuse. Si par raison Charles Le Goffic incline vers la première, ses sentiments, son « âme » le poussent vers la seconde. C'est aussi l'époque où se manifestent les premières velléités autonomistes et séparatistes. On ne traverse pas sans dommage de telles tempêtes. Les hésitations du Trégorrois puis son engagement militant et, vers la fin de sa vie, sa liberté d'esprit ne lui ont pas valu que des sympathies.
C'est cet itinéraire assez exemplaire d'un écrivain breton sous la Troisième République qui nous est ici restitué.
L'auteur, maître de conférence à la faculté des lettres de l'université de Bretagne Occidentale, y enseigne la littérature française des XIXe et XXe siècles, ainsi que la littérature bretonne d'expression française.