chantal thomas
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« Un Journal formidable, mêlé à chaque instant de romanesque et d'émerveillement. »
Le Monde des livres
Au début des années 80, Chantal Thomas part enseigner le français à l'université de l'Arizona, à Tucson. Au milieu du désert, dépaysée, elle fait avec humour l'apprentissage des codes locaux et s'adonne aux plaisirs de la vie : l'amitié, la tequila, quelques amants fugitifs, une bagnole pour explorer.
Avant de rentrer en France, détour par le Mexique : nouveau dépaysement, nouvelles rencontres, nouvelles éclipses. Décidément, elle n'est pas faite pour rester en place. Elle repassera par Tucson pour une joyeuse cérémonie des adieux. -
Il existe depuis toujours des Journaux de voyage, de rêve, de deuil, mais pas de nage. Pourtant, quoi de plus fragile et puissant, éphémère et total, sensuel et inspirant que le plaisir du bain ? En tenant le Journal de son été 2021 à Nice, Chantal Thomas innove, et poursuit l'entreprise paradoxale entamée avec Souvenirs de la marée basse, portrait de sa mère en nageuse : doter d'une mémoire ce qui, se traçant sur l'eau, se jouant dans un effet de lumière, est voué à l'effacement.
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«L'océan a une dimension tragique, cela fait partie de sa beauté, de l'effroi de sa beauté. Un pressentiment de perdition.»De la Grande Dune d'Arcachon où elle a grandi jusqu'à la ville de Kyoto sous la neige, le 31 décembre 2010, Chantal Thomas nous offre une splendide fresque pour célébrer l'éclat des choses et la puissance de leur silence.La romancière explore l'intimité de la mémoire. Elle exprime les sensations les plus fugitives et les plus essentielles dont nous sommes tissés. Et dit le lien d'amour entre une fille et son père:sa force d'absolu.
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« Des instantanés de sensations pures ».
Télérama.
Milieu des années trente. Une jeune fille se déshabille et plonge dans le Grand Canaldu château de Versailles, sous l'oeil ahuri des jardiniers. Nager, c'est tout ce qui compte pour Jackie. Nager pour fuir les contraintes, pour préserver sa fantaisie. Toute sa vie, elle parcourt des kilomètres pour se baigner. Cet amour pour l'eau, sa fille Chantal en a hérité. Comme sa mère, elle nage pour être libre.
Chantal Thomas est romancière, essayiste, auteure de pièces de théâtre et de scénarios. Les Adieux à la reine (Prix Femina 2002), porté à l'écran par Benoit Jacquot, l'a révélée au grand public. Ses livres sont traduits dans de nombreux pays. Elle a reçu le Grand Prix de la Société des gens de lettres, le prix Roger-Caillois de littérature française et le prix Prince Pierre de Monaco pour l'ensemble de son oeuvre. Elle a été élue à l'Académie française le 28 janvier 2021.
Meilleur Récit de l'année 2017 - Palmarès Lire Magazine littéraire.
Sélectionné pour le prix Médicis 2017.
Sélectionné pour le prix du Roman des étudiants France Culture-Télérama 2017.
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En 1721, la France et l'Espagne scellent une alliance par un échange : celui de la très jeune infante d'Espagne contre la fille du Régent Philippe d'Orléans. Les deux enfants sont destinées aux futurs rois de France et d'Espagne, qui ne sont guère plus âgés qu'elles. Forcées de quitter leur pays, leurs familles et leurs suivantes, elles rejoignent difficilement leurs cours respectives. Mais Versailles est très superficielle pour une fillette de quatre ans sans cesse courtisée et Madrid bien trop sévère pour une adolescente en rébellion contre cette cour si puritaine ...
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Dans Vienne ruinée et humiliée par la victoire de Napoléon, Agathe-Sidonie, ancienne lectrice de Marie-Antoinette, se souvient. De l'année 1789. Du faste de la Cour, bien sûr. Et particulièrement, au lendemain de la prise de la Bastille, des derniers jours à Versailles auprès de cette reine si controversée, qui continue de la fasciner. Agathe-Sidonie s'est enfuie dans la nuit du 16 juillet 1789...
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Grandeur de l'esprit français : Dix portraits d'Ambroise Paré à Saint-Simon
Jean-Michel Delacomptée
- Le Cherche Midi
- 6 Février 2025
- 9782749181165
Dix portraits d'éminentes figures littéraires ou de personnages historiques qui nous transportent, grâce à une écriture puissante et inspirée, dans l'âge classique français.
Pour la première fois, l'essentiel des tableaux vivants de Jean-Michel Delacomptée sont ici rassemblés. Ceux d'auteurs emblématiques de la littérature classique : Montaigne, Racine, Bossuet, La Bruyère, La Fontaine, Saint-Simon. Et ceux de personnages remarquables des xvie et xviie siècles : Ambroise Paré, père de la chirurgie moderne, François II, fils aîné d'Henri II, Henriette d'Angleterre, dite " Madame ", belle-soeur et cousine de Louis XIV.
Jean-Michel Delacomptée cultive l'art du portrait comme aucun autre écrivain contemporain. Par son style inspiré, puissamment évocateur, il ressuscite ces figures et, à travers elles, l'esprit et la chair du temps. Il restitue les corps, les lieux, les odeurs, les bruits, les costumes, les objets. Au long des trois siècles qu'il parcourt, il dépeint les jeux de pouvoir, les passions, les moeurs, les rôles selon les sexes, les règles de la Cour, l'omniprésence de la guerre, de la mort, de Dieu. Il illustre l'éclat de notre langue que les milieux lettrés pratiquaient avec une rigueur et une élégance magistrales.
Ce recueil se termine par un portrait plus personnel, celui du père de l'auteur, qui révèle la raison d'être de tous les autres.
De l'intime à l'universel, de l'Ancien Régime à aujourd'hui, Grandeur de l'esprit français nous élève, ouvre notre imaginaire, tout en rappelant à la fois ce qui évolue profondément dans le cours de l'histoire et ce qui, chez l'homme, ne change jamais - ses bassesses comme ses vertus. Ces portraits célèbrent enfin ce que notre patrimoine littéraire possède de plus précieux, à conserver et à chérir. -
Des chauffeurs de taxi, des héroïnes de faits divers, des amoureux traversent ces pages et croisent Colette, Roland Barthes, Patti Smith ou Corto Maltese, sans oublier quelques figures chères de mon enfance... On peut lire ces Chroniques en passant comme un journal de voyage, si l'on croit que chaque matin contient une occasion de départ et une chance d'aventure.
J'ai écrit les textes ici réunis de 2014 à 2018 pour le journal Sud Ouest. Et à la fin, en me retournant, j'ai senti qu'ils formaient un livre. Le voici.
C.T.
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2017. Chantal Thomas s'envole à nouveau pour New York. Revenue dans l'East Village, autrefois peuplé d'artistes et d'immigrés, elle découvre un quartier qui a perdu son âme. Seuls quelques graffitis témoignent encore de la marginalité des années 1970. Pourtant, elle se souvient : St. Mark's Church et ses poètes, le Chelsea Hotel, les bars, les fêtes, les peurs, les amours passagères... Et fait revivre l'intensité d'une époque où régnaient l'audace et la liberté.
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L'étreinte de l'eau : entretiens avec Fabrice Lardeau
Chantal Thomas
- Arthaud
- Versant Intime
- 10 Mai 2023
- 9782080281623
«Je sens très fortement un appel à nager, comme une attraction physique. L'eau s'offre dans un présent intemporel ; elle appartient à la jeunesse, et surtout à l'enfance : quand les gens se précipitent vers l'eau, ils sont comme happés par un bonheur qui les dépasse...» Chantal Thomas a grandi à Arcachon entre deux éléments fondateurs, l'eau et le sable. École du regard et du silence, cet horizon premier a forgé ses principes d'existence : autonomie, attention à l'instant et à l'impermanence. Synonyme de liberté, d'amour de son corps, la nage contribue à l'émancipation des femmes. Plage et page se confondent... Chantal Thomas évoque ses voyages, ses lectures, les figures artistiques qui l'ont marquée. De New York à Nice, de Roland Barthes à Patti Smith, elle nous immerge dans une vie nomade où l'écriture prend corps.
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L'esprit d'indépendance - son insolence, son euphorie, sa force de détachement - souffle pour chaque personne selon une disposition biographique singulière, au gré d'instants qui, peut-être insignifiants de l'extérieur, s'inscrivent en nous comme les moments décisifs de notre histoire. Cet essai dit l'importance de savoir au vol les saisir. Le goût du jeu, l'envie de rire, l'art du voyage, le plaisir de lire, le droit de dire non à la chaïne des obligations et à celle des générations sont les éléments d'une jouissance aussi fragile que vitale de sa liberté.
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Ce livre est un exercice d'admiration. J'ai eu la chance de rencontrer en Roland Barthes quelqu'un de totalement habité par la passion de la littérature et le désir de l'écriture, et qui avait la particularité d'écrire pour faire sentir ce désir, communiquer son éclat. D'écrire et d'enseigner. Il s'est agi pour moi en ces pages de faire exister Roland Barthes comme professeur, et plus largement, de souligner un certain nombre de valeurs que chacun de ses livres affirme, telles : l'amour de la langue, la différence au lieu du conflit, le goût du présent. Des valeurs sous le signe de l'harmonie, mais qui recèlent, s'il le faut, un pouvoir de résistance à tout ce qui se situe du côté du stéréotype, de la répétition mécanique, de la violence.
C.T.
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L'esprit de conversation
Chantal Thomas
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliothèque
- 21 Avril 2021
- 9782743652821
A travers trois célèbres salons : la Chambre bleue de Mme de Rambouillet (XVIIe siècle), le salon de Mme du Deffand (XVIIIe siècle), le château de Coppet de Mme de Staël (XIXe siècle), se tracent trois différentes approches de l'esprit de conversation et des jeux de langage, trois moments dans l'histoire de la femme supérieure (Mme de Staël), c'est-à-dire libre de refuser la tradition et d'affirmer ses talents : les Précieuses optant pour la féerie, Mme du Deffand pour la distance et l'humour, Mme de Staël pour la passion et la littérature comme arme. L'évocation de ces figures féminines, prise dans une réflexion actuelle, est aussi, ou d'abord, un éloge de la conversation - de ses capacités de découvertes, de ses ressources de réconfort et de rires, de son pouvoir de séduction.
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Depuis son enfance, Lisa est fascinée par les cafés : vitrines sur la ville ou repaires secrets. À son arrivée à Bordeaux où elle vient étudier la philosophie, elle peut enfin fréquenter ces lieux complices de son émancipation et de ses errances, témoins de son cheminement... La jeune fille s'en remet au hasard des rencontres et des ivresses pour faire son apprentissage. De la lecture de Beauvoir au bar des Quatre-Soeurs, à l'émotion d'apercevoir celle-ci plus tard à Paris en compagnie de Sartre à La Coupole, ces Cafés de la mémoire dessinent l'itinéraire d'un esprit libre.
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Un air de liberté ; variations sur l'esprit du XVIIIe siècle
Chantal Thomas
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliotheque
- 18 Janvier 2023
- 9782743658564
Ces "Variations sur l'esprit du XVIIIIe siècle" sont des variations sur un esprit rebelle et vagabond, fantaisiste, attaché à la jouissance singulière, au refus de tout comportement de groupe. Un esprit révolutionnaire ? Libertin et libertaire plutôt, comme va le révéler la rencontre avec les événements de 1789 et surtout avec la Terreur.
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Enfants, nous avons souvent de la nourriture, des repas, une approche très différente de celle que nous développerons plus tard. Manger, alors, s'évalue par rapport à jouer. Ce texte propose, dans le désordre, une suite d'«entrées» intitulées : semoule, choux-fleurs, salsifis, seiche, lait, colin, glace au citron... Ces aliments participent d'un jeu entre deux petites filles qui n'aiment que les nourritures blanches. À travers ces fragments, à travers les émotions et anecdotes qui leur sont liées, se racontent aussi, ou d'abord, l'histoire d'une amitié, son caractère aussi secret qu'exclusif, et sa terminaison soudaine, décidée, ailleurs, très loin, dans le monde des grandes personnes.
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D'un éventail à la coupole
Dany Laferrière, Chantal Thomas
- Le Seuil
- Fiction Et Cie
- 16 Juin 2023
- 9782021540673
Le 16 juin 2022, Chantal Thomas était reçue par Dany Laferrière sous la Coupole de l'Institut de France. Une semaine auparavant, le comité de l'épée s'était réuni, pour la remise, en la circonstance, d'un éventail.
C'est l'ensemble des discours tenus lors de ces deux cérémonies que l'on retrouve ici. -
De l'influence des passions : réflexions sur le suicide
Madame de Staël
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliothèque
- 30 Mars 2022
- 9782743656256
À partir de la formule stoïcienne d'Épictète qui définit la liberté comme sagesse de s'en tenir à ce qui dépend de soi et en continuité avec la distinction de rousseau, entre l'amour de soi, source d'authenticité et d'indépendance, et l'amour-propre, pur reflet de l'opinion des autres, Mme de Staël examine l'effet funeste des passions sur le bonheur : leur pouvoir de destruction de l'autonomie et de l'identité du sujet. Elle analyse les passions positives, mais surtout celles destructrices : l'amour de la gloire, la vanité, le jeu, l'avarice, l'ivresse, la vengeance, l'esprit de parti et l'inconscience face à la menace du malheur.
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«Ce livre est à la fois voyage dans l'inconnu du XVIII? siècle et approche d'une figure singulière, irréductible à nos concepts modernes d'intelligence ou de désir.Giacomo Casanova, vénitien, habile charlatan, grand joueur et franc libertin.De n'être pas prise dans un mouvement d'identification, ni de rejet, je m'accorde la liberté de me perdre et d'être séduite, de m'arrêter et d'analyser, et surtout de m'étonner. Car la beauté baroque, infime, grossière, âpre, souvent violente, parfois même monstrueuse dont sont marqués les Mémoires de Casanova n'a rien à voir avec un tableau lisse et rassurant. Elle ouvre sur des interrogations, des situations qui ont la force du romanesque et l'étrangeté des énigmes.»
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Il est important de savoir distinguer entre ce qu'on souffre par nécessité et ce qu'il nous fait plaisir d'endurer. Faute d'accomplir la séparation, on manque, par complaisance dans la plainte sur des motifs de souffrir qui, au fond, nous sont chers, le plaisir de souffrir. Mais l'on manque aussi, en voulant se dérober à des souffrances inévitables, le lien essentiel qui unit le courage d'affronter la douleur à l'événement de la joie - à la seule possibilité d'un rapport au monde entièrement vivant.
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Mon apprentissage à Paris
Giacomo Casanova
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliothèque
- 25 Janvier 2017
- 9782743638641
De toutes les villes où Casanova a risqué sa hardiesse et son insolence, son physique de bandit, son goût du faste et du clinquant, son envie d'aimer et sa facilité à jouir, il en est deux qui jouent un rôle décisif dans sa conception de l'existence et la ligne, mouvante, de sa personnalité : Venise et Paris. Extraits de Histoire de ma vie, ces deux séjours de Casanova à Paris sont emblématiques de son appétit d'extraordinaire et de nouveauté, de son talent de metteur en scène de sa propre vie et de celle d'autrui, de son abandon à la Fortune, et de son amour inconditionnel pour tout ce qu'elle lui réserve.
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Ursule, jeune fille ambitieuse, fuit sa famille : elle veut devenir actrice. Sur sa route, elle croise le duc de Richelieu, fournisseur attitré du gynécée royal. Rebaptisée Olympe, elle s'installe à Versailles et devient la favorite de Louis XV. Mais on ne porte pas impunément ombrage à la Pompadour ! Dans un testament à sa soeur Apolline, elle raconte son tragique destin, des fastes de la Cour à la répudiation.
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Sous le nom de Sade toujours se risque, ou se refuse, une aventure. Son texte, dans son tissage unique d'écriture et de vie, interroge au comble du sérieux et de la légèreté, à un point de tragique et d'ironie d'où toute demi ou commune mesure est exclue. Ce livre est fait des blancs ou des trous de réponse auxquels l'oeuvre sadienne nous confronte. C'est dire qu'il ne suit pas le trajet d'une quête, mais plutôt s'approche du lieu d'une obscurité : nuit où se déploient également, dans une même solitude, l'orgie libertine et le silence de la lecture...
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Maximes
Christine de suède
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliothèque
- 25 Janvier 2017
- 9782743638634
La reine Christine (1626-1689), pendant son règne, a fait de Stockholm l'Athènes du Nord. Sa grande curiosité intellectuelle et sa vaste culture l'amènent à correspondre avec toute l'Europe savante et attirent Descartes à sa cour, où il meurt en 1651. Après avoir régné dix ans, cette femme énigmatique abdique avec éclat, à l'âge de vingt-sept ans. Ses Maximes, à la fois cyniques et exaltées, dont nous présentons ici un choix, ont été écrites directement en français. Leur style, lapidaire et sans réplique, évoque celui de son contemporain La Rochefoucauld, dont elle a médité et commenté les Maximes.