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Littérature
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«There is no society» : la société, ça n'existe pas. C'est en octobre 1987 que Margaret Thatcher prononce ces mots. Depuis, son message a été entendu par l'ensemble des classes dominantes occidentales. Il a pour conséquence la grande sécession du monde d'en haut qui, en abandonnant le bien commun, plonge les pays occidentaux dans le chaos de la société relative. La rupture du lien, y compris conflictuel, entre le haut et le bas, nous a fait basculer dans l'a-société. No more society.Mais les classes populaires n'ont pas disparu pour autant. La vague de révolte qui traverse aujourd'hui le monde occidental, des urnes à la rue, des leaders populistes aux Gilets jaunes, n'est que la partie visible de leur soft power qui contraindra le monde d'en haut à rejoindre le mouvement réel de la société, ou bien à disparaître.
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Des banlieues aux zones rurales, des métropoles aux petites villes, dans quel état se trouvent les couches populaires après plusieurs décennies de mondialisation ? Dans Fractures françaises (2010), son premier livre, Christophe Guilluy propose une leçon inédite de géographie sociale. S'appuyant sur sa discipline, il révèle que la situation des couches populaires est très différente des représentations caricaturales habituelles. Surtout, il montre que, derrière le trompe-l'oeil d'une société apaisée, s'affirme une crise profonde du «vivre ensemble».Dix ans après sa première parution, il faut relire cet essai majeur : révélateur de fractures qui n'ont fait que s'amplifier depuis, il met au jour avec clairvoyance les menaces qui pèsent sur le modèle républicain.
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Atlas des nouvelles fractures sociales en france ; les classes moyennes oubliees et precarisees
Christophe Guilluy, Christophe Noyé
- Autrement
- Atlas Monde
- 15 Septembre 2004
- 9782746705524
Et si la fameuse « France d'en bas » était plutôt la France des bords ? La « France périphérique », comme la définissent les auteurs de ce nouvel atlas. Tandis que les centres urbains s'embourgeoisent, les territoires à l'écart de ces zones privilégiées connaissent une précarisation galopante. Or, cette « France périphérique », quoique majoritaire, est ignorée des médias et des politiques. Elle est pourtant la clé des chocs électoraux récents et à venir : vote extrême et abstention.