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emilie seris
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Le nu dans la littérature de la Renaissance
Emilie Séris
- Presses Universitaires François Rabelais
- Renaissance
- 27 Janvier 2022
- 9782869068032
A la Renaissance, le nu a connu dans les arts un développement sans précédent. Observe-t-on un phénomène analogue dans la littérature ? Ce livre, en identifiant une variété de nus dans les textes de la Renaissance et en analysant leurs modèles, leurs significations et leurs procédés d'écriture, propose une première synthèse sur le sujet. Après avoir rappelé les caractéristiques essentielles du nu depuis l'Antiquité, cet ouvrage entend revaloriser la fonction comique de la nudité, aspect minoré par la critique longtemps centrée sur le nu idéal et le mouvement néo-platonicien. En effet, dans la suite de la tradition médiévale, la dérision du corps s'exprime dans la nouvelle en langue italienne, dans l'épigramme latine, mais aussi parfois dans l'élégie ou dans les récits des grandes découvertes, mettant à nu la condition humaine. Toutefois, si le nu alimente à la Renaissance la satire des moeurs, il n'en continue pas moins de célébrer l'amour et la fécondité : littérature et arts perpétuent la fonction érotique du nu archaïque en l'adaptant aux cadres du mariage chrétien. Enfin, les nouvelles théorisations humanistes du corps, qui ont bouleversé sa figuration en art, ont aussi modifié les codes de sa description littéraire : les recherches sur la symétrie du corps humain, sur l'anatomie ou sur le mouvement n'ont pas manqué de travailler le nu dans la littérature de la Renaissance.
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Stances / Stanze et Fable d'Orphée / Fabula di Orfeo
Ange Politien, Francesco Bausi
- Les Belles Lettres
- 12 Janvier 2006
- 9782251730189
« Ah, combien est misérable l'homme qui change sa volonté
pour une femme, ou jamais par elle jouit ou souffre,
et qui pour elle se dépouille de sa liberté,
ou croit à ses apparences, à ses paroles !
Car elle est plus légère, toujours, que feuille au vent,
et mille fois le jour veut et ne veut plus :
elle suit qui la fuit, qui la veut elle esquive,
et elle va et vient comme l'onde à la rive.
Une jeune femme ressemble vraiment,
sous une belle mer, à un roc acéré,
ou bien parmi les fleurs à un tout jeune serpent
à peine sorti de son ancienne peau.
Ah combien, entre les plus malheureux, est dolent
qui peut souffrir d'une femme le fier orgueil !
Car plus elle a le visage de beauté plein,
plus de ruses elle cache dans son traître sein. »
Francesco Bausi est professeur de littérature italienne médiévale à l'Université de Calabre. Spécialiste de littérature humaniste, il a déjà publié les Silvae (Florence, 1997) et Due poemetti (Rome, 2003).
Émilie Séris est maître de conférences en latin à l'Université de Paris IV-Sorbonne. Spécialiste de poétique latine de la Renaissance, elle a publié une analyse de l'ensemble de la poésie d'Ange Politien (Genève, 2002). -
Politien, humaniste aux sources de la modernité
Collectif
- Classiques Garnier
- Rencontres ; Lectures De La Renaissance Latine
- 3 Novembre 2021
- 9782406119869
Ange Politien a laissé une poésie raffinée, des travaux philologiques érudits, des commentaires philosophiques subtils et une riche correspondance. Des chercheurs italiens et français contribuent à mettre en lumière l'originalité d'une oeuvre qui portait bien des germes de l'humanisme européen.
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Dignité des artes : promotion et évolution des arts libéraux de l'antiquité à la renaissance
Alice Lamy, Anne Raffarin, Emilie Séris
- Honore Champion
- Colloques Congres Et Conferences ; Le Classicisme
- 30 Août 2022
- 9782745357502
Les interrogations actuelles sur la place des Humanités dans l'enseignement et dans la recherche invitent à réfléchir sur leur origine et sur leur histoire. L'objet des rencontres qui se sont tenues en mars et octobre 2019 au château d'Écouen et à la Sorbonne était de retracer quelques grandes étapes de la promotion et de l'évolution des artes de l'Antiquité à la Renaissance. En effet, la notion d'ars émerge progressivement dès l'époque hellénistique pour aboutir au système des sept arts libéraux à la fin de l'Antiquité. Régulièrement repensé au cours du Moyen Âge, le cycle des sept arts se voit bouleversé : la philosophie dispute à la théologie son ancien primat, comme élément unificateur des disciplines. À côté d'elles, la médecine et le droit se constituent au coeur du débat sur la classification des sciences et sur leur utilité. L'Humanisme, en affirmant la place centrale de l'Homme dans l'univers, a encore enrichi les artes d'une dignité nouvelle, reflet de la dignitas hominis, et a valorisé des disciplines spéculatives comme la philosophie, rationnelles comme la grammaire, la rhétorique et la poésie, ou pratiques comme l'architecture, la peinture et la sculpture.