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Romans & Nouvelles
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Mes amis (1924) est le premier roman d'emmanuel bove (1898-1945), né à paris d'un père russe.
Le roman connut un succès enviable au moment de sa parution, avant de tomber dans l'oubli avec son auteur, mort prématurément en 1945. aujourd'hui traduit en plusieurs langues, mes amis est non seulement considéré comme l'une des plus belles réussites littéraires du xxe siècle, mais il demeure toujours aussi actuel.
Dans le contexte des années 1920, oú le genre romanesque traversait une crise importante, mes amis proposait à sa manière un renouvellement en profondeur du roman psychologique.
Au moyen d'une écriture qui dose subtilement l'observation du " détail vrai " et le regard complaisant du personnage sur soi, le romancier donne à voir la complexité des sentiments qui animent victor bâton dans sa quête d'amitié. au-delà de cette quête, bâton revendique un droit à la distinction et à l'exemplarité, et dans l'univers tourmenté et velléitaire de bove, rien ne semble aussi grand qu'une certaine souffrance morale.
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A Nice, au début des années 30, un retraité aisé et mondain hésite entre plusieurs femmes qu'il manipule cyniquement. Il les courtise mais les méprise bien davantage qu'il ne les aime. Tout ainsi est jeu et dissimulation, les vrais sentiments sont masqués et les créatures du roman évoluent dans cette ambiance de fausseté typiquement bovienne.
Mais Un célibataire (1932) est l'un des rares romans de Bove dont les personnages ne sont pas complètement assaillis par l'impuissance d'agir et l'angoisse de la survie. Ils s'abandonnent même par moments aux charmes de la séduction. A la fin, le héros célibataire confie à son ultime visiteuse : « Personne n'est fait pour se comprendre. » Emmanuel Bove (1898-1945), écrivain français longtemps méconnu, admiré par Colette et plus récemment par Peter Handke, qui le traduit en allemand. Auteur de : Mes amis, L'Impossible amour, La Dernière nuit, Mémoires d'un homme singulier.
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EMMANUEL BOVE (1898-1945) En 1928, Bove publia sept livres, dont Coeurs et visages. C'est assurément le moins désespéré de tous, puisque ce roman raconte, comme en un long travelling, le banquet célébrant la nomination de l'industriel André Poitou dans l'ordre de la Légion d'honneur. Le voici qui entre à la brasserie Gallia, y retrouve sa famille, ses amis. Le dîner va commencer, les conversations s'animer, les visages se détendre Comme la Corde d'Hitchcock, ce brillant exercice de style paraît n'être composé que d'un seul plan, ininterrompu au cours de ses deux cents pages.
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On peut tenir ce roman inédit, terminé en juin 1939 et hanté par la guerre en marche, comme la plus autobiographique des oeuvres de son auteur : " J'ai quarante et un ans. Que vais-je faire ? L'impossibilité de répondre à cette question ne m'abat pas. Je sens qu'un événement va se produire ", écrit-il à l'extrême fin de ce livre d'une vie, relation pathétique de ce qui aurait pu être.