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eric holder
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«C'est l'histoire d'un homme qui a la mémoire courte.Ses souvenirs - s'il veut bien se souvenir - n'ont pas le même âge que lui. Il a trente ans, il a un an. Restent vingt-neuf années auxquelles il ne touche plus. Qu'il a remisées dans une cave dont il a jeté la clef.»
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Une bouquinerie à la lisière d'un bois, isolée. Antoine y vit heureux, entouré de ses livres et de ses chats. Seuls les vols réitérés de livres, toujours du même auteur, bouleversent son strict quotidien. Jusqu'à l'arrivée de Lorraine, une conteuse hors pair, qui s'installe dans la maison d'à côté. Une génération les sépare, Antoine se couche tôt, Lorraine n'a pas sommeil. Mais l'amour des mots les rapproche...
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Ce recueil rassemble ses chroniques parues dans la revue Le Matricule des anges entre janvier 1996 et août 2012.
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Roman «Antonio ne connaissait mademoiselle Chambon que de nom. Jusqu'au début de ce mois de février, elle n'avait jamais été qu'une signature au bas d'un carnet qu'il survolait - la tâche de le lire, lui semblait-il, en incombait à Anne-Marie. A peine avait-il vu le même nom parapher des convocations de parents d'élèves.» Antonio est maçon, il mène une vie tranquille en compagnie de sa femme Anne-Marie et de leur fils Kevin. Un jour, il va chercher Kevin à l'école et rencontre l'institutrice, mademoiselle Chambon. Entre eux, peu de mots, mais ils sont de ces êtres qui se reconnaissent sans se connaître. Quelque temps après, elle lui demande de venir remplacer une fenêtre chez elle...
Magnifique roman d'amour, tragique et dérisoire réalité de la vie : il est toujours trop tôt, ou trop tard, et l'on passe à côté de l'essentiel. Le drame, c'est d'en être conscient.
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« Faire une saison », c'est l'idée que Jeanne et Bruno, un couple de marchands ambulants, se sont mise en tête. Cet été, ils planteront parasols et tréteaux au grand vent de l'Atlantique, sur la place du village de Carri. Là-bas, les attend Forgeaud, le boss du marché, despote au passé obscur. Frappé par la beauté de Jeanne, il n'a plus qu'une obsession : avant la fin de l'été elle sera à lui.
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Pour abréger sa pitoyable vie noyée dans l'alcool, la noyade, la vraie, semble être l'épilogue parfait.
Ainsi pense le narrateur. L'eau n'est décidément pas son amie, le suicide est manqué. Un changement radical s'impose. Il devient ouvrier agricole. Pas à pas, il part à la reconquête de lui-même. Sa renaissance est en fait un retour... à sa femme, à ses enfants. Et à son métier d'écrivain.
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Si l'on avait prédit à Aurore qu'elle coucherait avec deux hommes le même soir, et qu'un d'entre eux deviendrait le père de sa fille... Si l'on avait averti Farid qu'en séduisant Brigit, sa vie tournerait au cauchemar... Si l'on avait dit à la belle madame Bercoff qu'elle s'enticherait d'un idiot... Mais l'amour frappe par surprise dans ce recueil de nouvelles pour le moins inattendues. Car les mots qui le composent ne s'arrêtent pas au seuil de la chambre.
Ils suivent les nouveaux amants dans leur lit, sans cesser de découvrir, avec eux, les chemins mystérieux de l'entente.
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Masculins singuliers - ********code barre illisible au 170901***********
Eric Holder
- Le Dilettante
- 30 Septembre 2001
- 9782842630485
Éric Holder, dans ce recueil de proses courtes et de nouvelles, hommage à de singuliers spécimens de masculinité, déploie tout un art de pincer le réel comme on pince une corde, de le faire entrer en vibration. Un art de toucher les choses comme jadis on le faisait du clavecin. Le monde est fait pour aboutir à de belles rencontres, à des livres. Et non le contraire, nous confie Holder. Dont acte.
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On s'en doutait depuis ses débuts comme coursier (Nouvelles du Nord ), mais la chose, là, devient claire : Éric Holder est un héros de western. Manière d'éperonner amoureusement les paysages, de humer la tension d'un village en s'invitant dans ses bars, d'en capter le charme par la voix des femmes, le regard des hommes, de dénicher au repli d'une dune, au recès d'un abribus des figures hors norme, des communautés étranges, de surfer sur la violence d'un lieu, la captant, la déjouant. Sa petite caravane familiale a décidé de se poser en Médoc, à la pointe de la Gascogne, entre Gironde et Atlantique, et tout dès lors de s'organiser selon : aérer le jardin à la faux, mener le fils à l'école, apprivoiser les comptoirs, prendre les natifs au rets d'amitiés vraies, orchestrer les jeux des chats, jouer les paratonnerres souriants (notre homme, parmi d'autres activités, est un grand friseur d'incidents). Holder nous conte les aléas de son implantation pionnière par scènes rapides, à la foulée brève, nourries de dialogues taillés juste. Mais le Médoc est une terre rongée par la mer, placée face à la voracité tranquille de l'océan : le geste des Holder y gagne alors une gravité sourde qui donne au récit un caractère d'éternelle fin d'été. La mort est en terrasse et ne semble sommeiller. Profitons-en.
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Les oiseaux n'attendent rien de nousqui avons tout à apprendre d'eux.Ca commence par le chantdes signesl'alphabet.Alouette, je te plumerai,avec tes plumes te dessinerai,histoire de te voirenfin posée sur une plancheet t'entendre pépierdans le papier.
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Un peintre au bord du suicide, Philippe Taillandier, et Daniella, une jeune auto-stoppeuse de 16 ans, jetée sur les routes parce que sa mère, une vraie névrotique, refuse de l'héberger, vont reconquérir ensemble l'envie de vivre, pleins d'insolence et d'innocence, dans un véritable défi.
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Éric Holder, le plus célèbre romancier de Thiercelieux, porte sur le monde, les femmes, les enfants, les saisons, les objets, les tableaux, la vie qui passe un regard qu'on lui envie. Du quotidien, il fait de l'art.
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Chirac, petit village de Lozère, près de Marvejols. Ari Mendel s'isole dans ce hameau de 600 âmes afin d'en conter l'histoire. Il découvre une sombre machination, un jeune homme qui fait chanter une bourgeoise mariée, un muet qui parle... et un mystère qui s'épaissit.
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D'Holder, les livres sont minces comme des tuiles, tranchants comme elles. Des nouvelles qui vous entaillent finement l'âme. Vous verrez, les textes d'Holder sonnent comme des 45-tours : ils grattent à force, mais on les rejoue sans cesse. À cette fin, Le Dilettante en a groupé un éventail de quatre spécimens.
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Roman «Ce fut durant le mois d'avril 1996 que je reçus la première lettre de Geneviève Bassano. (...) La calligraphie courait fine et régulière, posée comme des notes de musique sur une partition. Encre noire. Monsieur, vos livres me plaisent au point que j'en ai acheté pour quelques amis.» Ainsi débute la correspondance entre le narrateur et Geneviève Bassano, une lectrice passionnée. Elle vit près de Châteauroux, a deux enfants, un mari qui voyage pour ses affaires et des entrées à la bibliothèque de son village, où elle invite le romancier à venir y signer ses livres. Mais derrière cette façade respectable se dissimulent des sentiments forts, excessifs et équivoques, qui finissent par exacerber chez ces deux personnes le goût de l'absolu et de la perte. La relation d'abord courtoise devient intense, puis destructrice, jusqu'à mettre l'auteur en péril.
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Holder est un bluesman aigu et lascif. D'un coup de corde de son luth, il vous plante le désert, d'un autre, aménage la torpeur. Les femmes d'Holder : des rêves de la faim, des mirages désertiques. Elles montent de la mémoire comme d'un bitume surchauffé des spectres tremblants surgis de la chaleur. Alignez trois souvenirs divers, trois mots pareils, et la menue mitraille vous coule entre les doigts. Les femmes sont nos bandits manchots.
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Le narrateur c'est Maurice, quarante-deux ans, accordéoniste, un peu errant et revenu de pas mal de choses. A la terrasse d'un café, il rencontre Dino, trente ans à peine, guitariste connu et singulier. Entre eux et grâce à l'évidence de la musique, se noue une étrange relation fondée sur le souvenir de Reine, une jeune fille qu'ils ont aimée tous les deux, Dino veut la retrouver, Maurice sait que c'est impossible... Celui qui sait prend barre sur l'autre tout en faisant comme s'il ne savait pas... Quête d'un passé enfui, poursuite désemparée d'un amour à jamais éteint ou vengeance douce amère... ? On n'en aura pas le coeur net, seule persiste, lancinante, cette brusquerie tendre d'une histoire étrange rythmée par la musique.
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Roman«Tout en elle était imprégné d'une sorte de lassitude bienveillante, ce
repli mêlé de douceur qu'on voit à celles qui ont vécu.»À l'occasion de l'enterrement de son ami Claude, Éric, écrivain, se
souvient de leur amitié, et des confidences que ce dernier lui a livrées
sur sa vie. Jeune médecin bordelais brisé par ses années de guerre en
Algérie, Claude a fait la rencontre d'une mystérieuse famille hongroise
qui a bouleversé sa destinée, Viktor et ses deux filles, Véra et Ibolya.
Pour Véra, qu'il a aimée passionnément, il a quitté femme et enfant.Dans une langue musicale, Éric Holder tisse un récit aux fascinants
pouvoirs qui explore les fêlures d'êtres profondément attachants.
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" c'est la route que nous aimons.
son grain, ses courbes, les épingles à cheveux qu'elle dissimule dans ses chignons montueux, ses longs étirements. l'instinct qu'elle fait surgir en nous, cette faculté de prévoir, de décider en un quart de seconde. et, puisque nous sommes toujours là, le plaisir d'avoir eu raison d'être fous. si doubler était un but en soi, nous serions morts depuis longtemps. semblables aux archers zen oublieux de leur cible, nous dépassons en vue d'un objectif plus lointain que la destination : l'asphalte en solitaire.
a force d'écarter les soupirants de cette peau rugueuse en gravillons et lisse en brai de pétrole, après que nous avons lutté au point d'avoir les avant-bras endoloris, nous accédons enfin à la grâce, le ciel vers clermont-ferrand, le massif central formant son piédestal sauvage. la pesanteur abolie au profit de la loi centripète, il nous semble avoir déjà survolé ces villages, ces champs, ces bois, d'un simple mouvement du poignet.
bien sûr que la vie est un rêve dont nous ne nous réveillerons pas. ".
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Les vacances on y a droit !
Eric Holder, Marie Desplechin
- Cercle D'Art
- 27 Septembre 2001
- 9782702206331
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Quand il vint prendre son service, l'infirmière lui montra leur chambre.
II y avait un lit et un matelas par terre. Pour ce soir, dit-elle, je resterai avec vous. Faites bien attention à ce que je vous apprendrai. D'abord, il faudra vous débrouiller seul. Elle ajouta : j'ai compté, vous êtes la trente et unième personne que je forme. D'habitude, ce sont des étudiantes. C'est une curieuse idée, d'avoir pris un homme. Muriel est tétraplégique. Toute minute qui passe est pour elle une torture.
Une souffrance que rien ne peut endormir, sauf peut-être l'amour. L'homme de chevet vient d'être porté à l'écran par Alain Monne, avec Sophie Marceau et Christophe Lambert. -
Antonio, maçon d'origine portugaise, et Anne-Marie, qui travaille dans un atelier de maroquinerie, ont un petit garçon, Kevin.
Ils vivent à Montmirail, tranquillement. Un jour, Antonio va chercher Kevin à l'école. Il y voit la maîtresse de l'enfant, mademoiselle Chambon. A leur insu, les vies de l'institutrice et du maçon vont être bouleversées par cette première rencontre. Antonio prend l'habitude d'aller chercher Kevin à l'école. Mademoiselle Chambon essaie d'établir la fréquence de ses passages. Elle lui demande de remplacer une fenêtre dans son appartement.
Il vient chez elle, regarde le violon qu'elle possède. Elle doit s'avouer qu'elle est amoureuse. Il est chez elle. Il travaille. Pendant ce temps, elle lit un roman. Pour lui, avant qu'il parte, elle joue de son instrument. Elle lui offre une cassette sur laquelle elle a enregistré une sonate de Bartok. Anne-Marie trouve la cassette, " Bartok, drôle de nom, qui est-ce ? " Ici, l'histoire de mademoiselle Chambon, d'Anne-Marie et d'Antonio ne doit pas être déflorée.
Elle mérite qu'on la suive jusqu'au bout, amère et forte, comme la vie.
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Raphaël Palomb est un modeste employé de bureau. Chaque jour qui passe le voit se rendre à son travail. Il semble qu'il n'ait pas d'autre activité, si l'on excepte un peu de lecture et de jardinage en compagnie de son père. « Il semble », car, chaque nuit, en réalité, le transforme en ambassadeur, en explorateur, en voyou. C'est que Raphaël est doué d'une faculté extraordinaire : il a appris à se diriger dans ses songes.
Un beau soir, arrive ce qui devait arriver : il rencontre la femme de sa vie. Pardon : la femme de ses rêves. Elle est folâtre. Il est têtu. Raphaël, pour les affronter, ne devra compter que sur sa seule tendresse opiniâtre. -