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La vie en zigzag : Faire histoire de nos histoires
Karelle Ménine
- La Baconnière
- 14 Mai 2025
- 9782889601721
Journaliste et auteure, K. Ménine partage en 18 récits ses rencontres avec des archives personnelles et anonymes au cours de ses diverses recherches. Des lettres d'amour d'inconnus aux procès des capitouls de Toulouse, elle décrit la joie, la surprise et l'étonnement ressentis lors de la découverte de ces documents.
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Vies oubliées : au coeur du XVIIIe siècle
Arlette Farge
- La découverte
- Poche Sciences Humaines
- 31 Août 2023
- 9782348080234
Comment saisir les vies oubliées, celles dont on ne sait rien ? Comment reconstituer au plus près l'atmosphère d'une époque, non pas à grands coups de pinceau, mais à partir des mille petits événements attrapés au plus près de la vie quotidienne, comme dans un tableau impressionniste ?
Arlette Farge offre ici ce qu'on appelle les " déchets " ou les " reliquats " du chercheur : ces bribes d'archives déclarées inclassables dans les inventaires, délaissées parce que hors des préoccupations présentes de l'historien. Ce sont des instantanés qui révèlent la vie sociale, affective et politique du siècle des Lumières. Prêtres, policiers, femmes, ouvriers, domestiques, artisans s'y bousculent.
De ces archives surgissent des images du corps au travail, de la peine, du soin, mais aussi des mouvements de révolte, des lettres d'amour, les mots du désir, de la violence ou de la compassion. Le bruit de la vague, expliquait Leibnitz, résulte des milliards de gouttelettes qui la constituent ; Arlette Farge immerge son lecteur dans l'intimité de ces vies oubliées. Une nouvelle manière de faire de l'histoire. -
Ce livre, qui puise son information dans les manuscrits du xviiième siècle, raconte le métier d'une historienne habitée par la passion des archives.
Evidentes autant qu'énigmatiques, on peut tout faire dire aux archives, tout et le contraire, puisqu'elles parlent du réel sans jamais le décrire. le travail d'historien s'impose donc ici dans toute sa rigueur.
Dans ce livre, salué par les historiens comme un ouvrage classique, arlette farge propose une réflexion sur l'écriture de l'histoire à partir des mots retrouvés dans les archives de police. de manière personnelle et ironique, elle fait le " récit " de l'univers des bibliothéques, invitant le lecteur à la suivre dans son plaisir " d'aller aux archives ".
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Michel Foucault : Histoire de folie
Patrick Chambon
- Impressions Nouvelles
- 23 Août 2024
- 9782390701552
Michel Foucault, histoire de folie est un récit graphique qui se tient à la frontière entre l'essai et la bande dessinée. C'est aussi une parfaite porte d'entrée dans une oeuvre mythique mais difficile.
Comme l'explique Patrick Chambon : «?Avec Michel Foucault, ce fut une rencontre. De celles qui lient la vie intime à la pensée. L'exemple de la vie de Foucault, de ses problématiques vécues, de ses conflits renversés en forces, en pensées, en livres de combat, ce que l'on a longtemps nommé déviances et que Foucault a libéré de la morale. Tout cela s'impose maintenant dans ma façon de regarder et de dessiner.?»
Se frayant un chemin dans le foisonnement de concepts de l'Histoire de la folie, cette approche devrait notamment permettre aux non-spécialistes une autre manière d'aborder cet immense ouvrage philosophique. Patrick Chambon fait dialoguer des extraits du texte avec un ensemble d'images dessinées, évoquant Bosch et Goya, Brueghel et Van Gogh. Il a surtout fait de Michel Foucault un personnage de son texte rendant ainsi le récit vivant et incarné.
La grande historienne Arlette Farge, qui collabora avec Michel Foucault, a préfacé le livre. -
Vivre dans la rue à Paris au XVIIIe siècle
Arlette Farge
- Folio
- Folio Histoire
- 12 Mars 1992
- 9782070326938
Pour le peuple de Paris la rue est, au XVIII? siècle, un espace privilégié. Elle investit l'espace urbain tout entier d'une sociabilité multiforme et souvent agressive, elle envahit l'espace privé : l'atelier, le logement. Dans la rue, le travail, l'amour, la discussion, l'attroupement, le spectacle, la mort même. À travers les agendas du guet, les procès-verbaux et les rapports des commissaires de police, les récits des voyageurs étrangers et ceux des observateurs parisiens, Arlette Farge restitue le monde sonore, coloré, odorant du Paris populaire. Mais la rue, sa violence anonyme, son opacité font peur aussi : on entreprendra de régler et d'ouvrir l'espace urbain pour le contrôler mieux. Viendra le temps où le peuple descendra dans la rue où il aura cessé de vivre.
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L'histoire des femmes en Occident Tome 3 ; du XVIe au XVIIIe siècle
Georges Duby, Michelle Perrot
- Tempus / Perrin
- Tempus
- 28 Février 2002
- 9782262018719
Les travaux et les jours.
Intermède. d'elle, il est tant parlé. dissidences : la parole, la voix, l'écrit. dissidences : chemins de traverse et rébellions. paroles de femmes.
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La vie fragile ; violence, pouvoirs et solidarités à Paris au XVIIIe siècle
Arlette Farge
- Points
- Points Histoire
- 20 Septembre 2016
- 9782757862957
Dans quelles archives faut-il débusquer les rythmes quotidiens d'une société, avec ses tragédies et ses ferveurs collectives ou intimes ? Comment rendre compte de ce qui détermine hommes et femmes, patrons et ouvriers, princes et commis, à se lier, à se fâcher, à s'organiser ou à se révolter ? C'est à ces questions que répond Arlette Farge en prenant l'exemple de la société parisienne au xviiie siècle. Au travers des archives judiciaires, dans ce livre exubérant et grave, elle explore et met en lumière la portée symbolique du fait divers. On y rencontrera une vaste population d'artisans, de femmes séduites ou abandonnées, de revendeurs et de filous, d'enfants de la rue, de contremaîtres, de couples querelleurs aux prises avec tous les instants d'une « vie fragile ».
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Le désordre des familles ; lettres de cachet des archives de la Bastille au XVIIIe siècle
Arlette Farge, Michel Foucault
- Folio
- Folio Histoire
- 27 Mai 2014
- 9782070458851
Les idées reçues ont le cuir dur : la lettre de cachet, sous l'Ancien Régime, passe aujourd'hui encore pour l'exemple même du bon plaisir royal servant à enfermer nobles infidèles ou grands vassaux désobligeants. Symbole de l'arbitraire, elle serait un acte public cherchant à éliminer l'ennemi du pouvoir sans autre forme de procès - au point que l'histoire a fait d'elle le symbole de la prise de la Bastille.
Mais de la mémoire se sont enfuies les innombrables lettres servant à tout autre chose qu'aux affaires d'État. Il ya celles pour affaire de police, instrument le plus simple pour enfermer discrètement et secrètement la forte tête qui crée du désordre dans l'atelier, mais aussi les prostituées, les voleurs à la tire, les filous ou les comédiens - tout un monde de migrants, mouvant, fugitif.
Plus encore, il y a les lettres de famille, lorsque le comportement d'un conjoint ou d'un fils paraît troubler l'ordre intime dont la tranquillité participe à l'ordre public.
Arlette Farge et Michel Foucault nous proposent une lecture différente des Archives de la Bastille : où l'on n'avait voulu voir que la colère du souverain, ils dévoilent les passions d'un menu peuple ; où l'on était obnubilé par l'ordre monarchique, ils discernent, entre parents et enfants, dans les disputes des ménages, la trame fine de la vie privée et le désordre des familles.
Édition revue en 2014
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" En 2016, je me suis interrogée sur le destin des lettres ordinaires qui ne peuvent atteindre leurs destinataires en raison des erreurs d'adressage. Ce projet m'a conduit à Libourne dans le centre dédié de La Poste où les employés ouvrent les plis à la recherche d'indices leur permettant de retrouver l'expéditeur ou le destinataire. Parfois ils échouent à retrouver ces indices, et c'est dans ces courriers d'anonymes que je me suis immergée : lettres d'amour, d'amitié, d'histoires de famille, où se mêlent tumultes intérieurs, espoirs et questionnements.
J'ai souhaité que, quel que soit le destinataire, ces mots puissent être entendus. Entre 2017 et 2020, plutôt que de les envoyer au recyclage, la Poste m'a réexpédié des dizaines de milliers de lettres perdues à partir desquelles j'ai produit un ensemble de travaux, performances et expositions, et notamment lors des expositions " Les lettres ordinaires " à Vénissieux (2019, commissariat de Xavier Jullien, et aux Archives nationales (2020, commissariat : Gaël Charbeau).
A. W. Le livre Les lettres ordinaires est conçu comme une ultime oeuvre qui reviendrait unifier et enrichir l'ensemble du projet éponyme d'Adrianna Wallis. Il réunira un choix de lettres, de son travail de plasticienne, et plusieurs récits et réflexions : son journal, qui chronique cinq années de création, cheminement et pensées, des réactions de spectateurs, critiques, " Liseurs ", et le texte réflexif de l'historienne Arlette Farge inspiré de " ce monde en rebuts, inconnu de tous et si signifiant ".
Un livre polyphonique pour embarquer le lecteur dans une expérience éditoriale intime et immédiate du travail de l'artiste et de l'univers des lettres perdues. -
Droit patrimonial de la famille (édition 2025/2026)
Frédéric Bicheron, Gilles Bonnet, Claire Farge, Charles Bahurel, Yvonne Flour, Marie Goré, Michel Grimaldi
- Dalloz
- Dalloz Action
- 27 Février 2025
- 9782247230679
Optimiser le patrimoine familial
Optimiser le patrimoine familial : un exposé complet du droit patrimonial de la famille
Un exposé complet du droit patrimonial de la famille qui décrit l'ensemble des règles qui le constituent, leurs difficultés et leurs incertitudes d'application, tout en fournissant des illustrations pratiques permettant d'organiser juridiquement le montage de solutions en gestion de patrimoine.
En sept parties, sont traitées les matières qui fondent le droit patrimonial de la famille :
régimes matrimoniaux
successions
libéralités
partages d'ascendant
pacte civil de solidarité
fiscalité des mutations à titre gratuit
droit international privé des régimes matrimoniaux et des successions
Sont présentés et analysés les innovations législatives les plus saillantes (représentation du renonçant, donation-partage transgénérationnelle, renonciation anticipée à l'action en réduction, suppression de la règle de l'unanimité pour la gestion des bien indivis), les premières ou les plus récentes interprétations jurisprudentielles (droits successoraux du conjoint survivant, acceptation à concurrence de l'actif net, mandat à effet posthume, généralisation de la réduction en valeur pour atteinte à la réserve, prescriptions, avantage matrimonial et participation aux acquêts), mais aussi les questions classiques et récurrentes auxquellles jurisprudence et doctrine ont donné un regain d'intérêt (droit de retour, assurance-vie, donation-partage de quotes-parts indivises, mise à disposition d'un logement) ainsi que des sujets plus pointus (libéralités aux associations, aux personnes morales de droit public, fondations).
Des exemples chiffrés de liquidation de communauté ou de succession sont donnés, à partir desquels il est possible de concevoir, en amont, des techniques de gestion de patrimoine. -
Dans le premier entretien, Arlette Farge revient sur son enfance et ses années de formation, qui l'ont transportée de Paris aux États-Unis: de ses études de droit aux manifestations des étudiants noirs sur les campus américains, et de son métier d'historienne à sa conscience féministe.
Elle nous guide dans le deuxième entretien à travers les archives judiciaires, qui sont la matière première de son travail, depuis sa première recherche sur le vol d'aliments en 1974. Elle évoque ce qui l'a lié à Michel Foucault, avec lequel elle a travaillé en 1982 pour écrire Le désordre des familles, sur ces personnes qui demandaient au roi l'enfermement d'un membre de leur famille.
Le troisième entretien est l'occasion de s'approcher encore plus près de l'historienne qu'est Arlette Farge. Pour elle, l'historien est comptable aussi du présent; il est un acteur politique dans la société. Elle montre en quoi le fait de redonner une voix à ceux que l'on a oubliés, condamnés, et qui ont souffert est un engagement, autant qu'un travail de recherche.
Dans le quatrième entretien, nous retournons au milieu des années 1970, au moment où Arlette Farge, de retour des États-Unis, a côtoyé le MLF, le Mouvement de Libération des Femmes, et nous suivons ainsi le cours de son engagement féministe dans le développement d'une histoire des femmes.
Enfin, il est question, dans le dernier entretien, de son écriture qui ne doit pas trahir l'époque, mais participer à la rendre vivante, toujours au creux de ce XVIIIe siècle qu'elle dit voir et entendre, quand elle fréquente ces archives. -
Un album absurde, drôle et gourmand, et même un peu grinçant, sur les affres de la célébrité et l'enfance à préserver, paru aux États-Unis en 1971 et inédit en France, somptueusement illustré par le génial Seymour Chwast.
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Il me faut te dire
Arlette Farge
- Éditions du Sonneur
- Ce Que La Vie Signifie Pour Moi
- 19 Janvier 2017
- 9782373850475
Aussi attentive à la marche du monde qu'attirée par les petites choses de la vie, Arlette Farge n'a pas hésité un instant à s'exposer: dire ce que la vie signifie pour elle.
Arlette Farge a le goût des autres, gens du passé, gens du présent. Aussi attentive à la marche du monde qu'attirée par les petites choses de la vie, cette irréductible fonceuse n'a pas hésité un instant à s'exposer : dire ce que la vie signifie pour elle. L'exploratrice des archives, toujours soucieuse du réel, fait ici acte d'imaginaire tout en nous offrant un de ses grands plaisirs : écrire des lettres, des vraies, avec un crayon et du papier. Prendre le temps de songer à une personne, lui faire part d'un rien joyeux, d'une émotion, d'une pensée, et d'une main vive, pétillante, chaleureuse, dessiner des phrases qui donnent sens et plaisir. Enfin, choisir un joli timbre et se rendre à la poste. C'est sa façon de faire lien, de prendre soin. Il me faut te dire est un recueil de lettres adressées à des personnes fictives - ou presque - un ami, un collègue, un petit-fils, un pauvre gars sorti tout droit de son xviiie siècle. Chez Arlette Farge, tout est source d'étonnement, d'émotion : paysage, film, bruits de la ville, couleurs, lectures ; tout mène à l'humain, geste, parole?; tout mène au partage.
S'approprier les mots d'Arlette Farge, c'est lire notre propre vie ; c'est bien là tout son talent : nous faire croire d'emblée qu'elle s'adresse à chacun d'entre nous. -
Si c'est l'image d'un comte frivole, d'une marquise inconstante, d'un abbé volage qui vient à l'esprit lorsqu'est évoqué le siècle libertin - ludique et licencieux -, siècle de Philippe d'Orléans, régent, et de Louis XV, roi, qu'en est-il des rencontres, des intrigues amoureuses et sensuelles, légères ou grossières, tendres ou brutales des marchandes, des artisans, des blanchisseuses, des ouvriers, des servantes ; qu'en est-il de leurs gestes et de leurs mots quand les amours se côtoient dans la rue, les cours, les échoppes plutôt que dans les salons, les boudoirs, les allées de jardins à la française ? Rencontres oubliées, mais à l'image pourtant de ce siècle fasciné par le plaisir, et que Jean-Honoré Fragonard mit en lumière de merveilleuse manière en mêlant l'aimable et le grivois, le charmant et le cruel.
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Les Fatigues de la guerre : XVIII? siècle - Watteau
Arlette Farge
- Gallimard
- 12 Avril 1996
- 9782070744367
Présente dans le récit historique et par là même souvent déréalisée, la guerre est toujours considérée comme un moment inéluctable aux conséquences inévitablement désastreuses. Prenant appui sur les trois grandes campagnes menées aux frontières françaises par la monarchie du XVIII? siècle, Arlette Farge saisit le conflit comme un objet spécifique, effet de mécanismes et de dispositifs explicables, c'est-à-dire, contrairement à l'opinion reçue, évitables. Elle inscrit la guerre dans des moments propres, retrouve sa scansion singulière : le recrutement, les marches, le campement, les malheurs et les ruines, la présence des femmes et leur désarroi... Fidèle à sa pratique, et à sa passion, de l'archive, elle le fait en s'appuyant sur les mémoires anonymes, les textes du quotidien et les correspondances retrouvées. Cette petite dramaturgie de l'ordinaire vient, dans Les fatigues de la guerre, prendre son sens dans la lecture tout à fait originale d'une suite de peintures peu connues de Watteau sur le thème de l'engagement militaire.
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Dire et mal dire ; l'opinion publique au XVIIIe siècle
Arlette Farge
- Le Seuil
- La Librairie Du Xxie Siècle
- 5 Février 1992
- 9782020129022
Quelque chose se passe au xviiie siècle qui permet au peuple d'exister en politique.
Le goût pour l'information, la curiosité publique se développent dans un espace urbain qui met les individus en position de " savoir sur l'autre ". le public vit entre le vrai et le faux, l'information et le secret, la rumeur et la publicité, le possible et l'invérifiable ; ses incertitudes, aiguisées par les manipulations politiques et policières, renforcent encore sa soif de savoir. car le menu peuple veut connaître les ressorts qui animent les rumeurs sur l'assassinat du roi, ou encore les affaires de diables, de poisons, d'alchimie et d'autres magies.
Dans ce livre, arlette farge montre comment se construit une parole publique que les autorités craignent, pourchassent et incitent tout à la fois. elle observe quelles sont les tactiques d'approche de la chose publique pour ceux qui en sont les exclus. avec dire et mal dire, arlette farge nous donne un livre sur un sujet inédit qu'elle défriche dans les archives : l'opinion publique au xviiie siècle.
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Un ruban et des larmes ; un procès en adultère au XVIII siècle
Arlette Farge
- Éditions des Busclats
- 22 Septembre 2011
- 9782361660086
1779. Chose peu fréquente au 18e siècle, un ferblantier parisien fait un procès à sa femme pour adultère. Les pièces de l'accusation dénoncent chez l'épouse des pratiques et des faits qui n'appartiennent pas à son monde.
Alors qu'on est en milieu populaire, les témoignages dépeignent l'accusée comme sortie d'un tableau de Fragonard ou d'un roman libertin de Crébillon.
Les forfaits et débauches dont elle est accusée ne sauraient être les siens tant ils débordent de luxe, bijoux et autres signes de richesses, apanage des seules classes supérieures. Arlette Farge se livre à une analyse passionnée des mots transcrits dans les archives de police. Avec un vrai sens du suspense et une rigueur d'historienne, elle dévoile et éclaire des silences et des ombres du siècle des Lumières.
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Le principe d'égalité fonde notre démocratie parce qu'il fonde notre justice. Il nourrit tellement notre sentiment du juste que nous peinons à imaginer une justice en dehors de ce principe. Pourtant, avant son affirmation par les révolutionnaires français, les tribunaux de l'Ancien Régime examinent et condamnent quotidiennement. Mais sur quelle base ? Au nom de quoi ? Selon quelles règles et procédures ? Et puis, qui sont ces condamnés ?
Arlette Farge convoque ici les faits les plus divers ou des grandes affaires pour dresser le tableau très vivant d'une justice bien singulière à nos yeux, celle du XVIIIe siècle. Ignorant la prison, obsédée par l'aveu, déchirant les corps et poursuivant les mauvaises pensées, la justice d'Ancien Régime régit un ordre social qui, par contraste, nous permet de mieux concevoir notre propre idéal de justice. Grâce à ce récit brillant, Arlette Farge nous aide à comprendre le terreau sur lequel les grandes réformes judiciaires et politiques de la fin du XVIIIe siècle ont été pensées. C'est là un moment décisif et fondateur de notre histoire.
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Le peuple et les choses ; Paris au XVIIIe siècle
Arlette Farge
- Bayard
- Essais Bayard
- 29 Janvier 2015
- 9782227487956
Cet ouvrage part de l'idée, qu'au XVIIIème siècle comme aujourd'hui, on comprend mieux les individus et les communautés en observant les relations que ceux-ci entretiennent avec les objets qui les entourent, et plus largement le lien qui uni l'humain au non-humain, l'animé à l'inanimé.
Il sera donc question ici des objets divers qui encombrent la rue au XVIIIème siècle, des animaux omniprésents aussi. Des objets enfermés, sacrés, parfois traités comme une personne, comme la châsse, les objets qui portent la mémoire des événements qui se sont produits à côté d'eux comme la fontaine, les objets de la voierie, ceux qui servent à voir et à savoir, les objets des supplices aussi.
Sans souci d'exhaustivité, Arlette Farge revisite cet aller-et-retour entre les êtres et les choses, sur l'aptitude des hommes à se servir des objets ou à s'en tenir éloignés, à être dans le consentement ou la résistance. Ce sont ces rapports sociaux et politiques qui font l'histoire. -
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Frankenstein sur leman, le trio maudit de la villa Diodati
Martine de Rosny-farge
- Cabedita
- Espace Et Horizon
- 3 Mars 2016
- 9782882957580