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gabriel eugène kopp
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Au fond du système solaire, un artefact en forme de beignet est peuplé de gisants bercés par une musique inaudible. La lumière y courbe l'espace, rien n'y est mesurable, des portes donnent sur des lieux occupant le même lieu au mépris des règles de l'architecture et de la science. Terminée, la crise du logement ? L'engin recèle des secrets fascinants, mais en dépit de milliers d'experts dépêchés sur place, il défie la raison. Qui l'a construit et pourquoi ? L'astucieux Ged, le savant Pavel et le chercheur Noah fouillent le site, veulent aller plus loin, se risquent sur les traces des olibrius qui ont briqué ce fourbi... La quête qui suit mènera ces explorateurs peu enclins au mysticisme vers les matins de nos mythes, les bornes du savoir et au bout de l'univers. Pas moins !
Allongé sur un divan, agenouillé sur un prie-Dieu, le dos vouté sur les bancs des facultés lisez La Dernière Nécropole ! Vous éviterez thérapies coûteuses, oboles et scolarités, protégeant ainsi vos nerfs des aléas budgétaires. Écrit par un analyste adroit, penseur costaud, scientifique à l'ancienne, ce livre assurera émotions, esprits et cognitions. Suprême économie, il remplacera la dope dès que vous l'aurez appris par coeur : plus besoin d'engraisser dealers, politiciens ou publicitaires ! Ne résistez pas ! Acceptez le désordre ! Laissez-vous confondre par cet ouvrage très moderne qui semble sorti d'un tableau de Jérôme Bosch. Laissez-vous bercer par le vocabulaire fictif et tumultueux explosant les limites des genres : vous serez poète pour le même prix ! -
Lorsque Muriel Parmelan puis Emmanuel Millet publièrent la Dernière Nécropole (respectivement tome 1 et version intégrale) je savais que j'écrivais de l'anticipation.
Entre temps, les mathématiciens et les physiciens ont introduit avec succès la topologie dans leurs recherches et dans leurs oeuvres les plus concrètes. La mesure des ondes gravitationnelles est venue pousser leurs trouvailles sur l'avant de la scène. La chronologie restait mon alliée.
Aujourd'hui avec Mélancolie Killers, le livre que tu as entre les mains, cher lecteur, j'ai la certitude que les délais m'ont pris de court ! Un tour de cochon : la réalité a coiffé ma fiction au poteau !
Au-delà de la violence apparente de ce roman, une violence authentique bien pire s'est mise en place dans le quotidien du monde : elle assujettit les esprits, détruit les corps et la planète (si on peut séparer ainsi ces trois entités) en fournissant des jouets régressifs à des humains demeurés immatures. Mammon a assuré son règne ! Nous sommes tombés dans ses pièges imaginaires. La catastrophe « permienne » est en route.
Jérémy est d'ores et déjà obsolète : dans sa vie littéraire et dans la réalité qui nous entoure. Sa lutte et ses crimes sont du passé. Les récentes découvertes dans les domaines numériques, informatiques et électroniques font de mes contes et de mes fables sur cet avenir-là de vieilles lunes égrotantes dorénavant disponibles dans les boutiques, les objets de très secrètes recherches dans les panthéons scientifiques ou des actualités brutales dans des officines ultraspécialisées et discrètes... La sottise meurtrière n'a plus à être poussée par nos infantilismes, elle est désormais immaîtrisable.
Désolé lecteur, je voulais t'offrir une histoire de Science-Fiction, je ne peux plus que t'offrir un livre d'Histoire. -
L'économie (travail, échanges) est un moteur depuis que le monde est monde.
Régulée par une saine idée de la besogne, de l'invention de soi, elle aidait à la qualité de vie. Et nous, commis de Dieu sur Terre, avions en main de quoi fabriquer, montrer et vendre. L'argent restait un des symboles du réel...
Aujourd'hui ? Le fric est le signe destructeur d'un acte unique et suprême : l'accumulation ! Sans plus nous occuper des lieux, nous prétendons être des anges oisifs : le pognon notre patron... Or Dieu ne supporte pas la concurrence ! La maison est en faillite et nous allons être virés !
Seize nouvelles, ami lecteur, à propos du dépôt de bilan, de la dévaluation et des vraies valeurs, autrement dit : LE TEMPS DES SOLDES ! On y confondra allègrement le commerce et la trahison, la comptabilité, l'évolution, l'homme et l'hypocrisie, la vanité et la finance.
La loyauté est devenue menue monnaie ; on bazarde les acolytes ; on ne pense que rabiot, bénef et soulte ; les moyens font la culbute ; les mains sont dans les poches ; on liquide le gratin et d'autres croûtes grattent ; rien ne fait plus recette ni relique. À gaspiller nos échantillons, nous n'avons plus rien à montrer !
Vendus, assis au bord du fleuve, nous regardons notre univers se noyer. Et pendant que tout s'effondre, on se demande qui est coupable de ça. Qui a sapé nos fondations ? Mais NOUS ! Fourgues minables de daube et de piquette ! Le patron du service a prévenu les fraudes : à nous la courte honte : TOUT DOIT DISPARAITRE ! Nous laissant l'espoir vague de ramper, juste encore un instant, durant LA FIN DU MONDE... -
L'exploration stellaire a fini dans une impasse au XXème siècle.Les moteurs les plus puissants ont éreinté les coques les plus dures. Les engins les plus raffinés, assez solides pour résister à l'usure et à la casse, ne promettent d'arriver que bien des générations plus tard. Ces mêmes modules qui ont plongé au coeur du Soleil n'ont pu être suffisamment accélérés pour rendre la randonnée sympathique et courte : ils ne permettraient pas aux explorateurs de parvenir au terme du voyage dans un délai assez raisonnable pour profiter de la nouvelle terre visitée ... autrement que lors d'une mise au tombeau. L'espace entre les étoiles exige une solution bien plus rapide.