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gilles lapouge
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"Les hommes savent bien que le jardin d'Éden ne rouvrira pas ses portes mais ils en ont toujours cherché le reflet, la fuyante annonciation. Ils ont consacré beaucoup de nuits blanches à se confectionner leurs propres Champs-Élysées et se sont fait une collection d'eldorados : cités idéales, châteaux de la liberté, îles sans péché et sans chagrin, communautés d'amour et de chair fraîche, jardins de fleurs et d'oiseaux, phalanstères et «fais ce que voudras».
Rares sont les réussites. Pourtant, faute de savoir édifier des paradis doués d'une éternelle espérance de vie, les civilisations ont parfois réussi à manufacturer des petits bouts d'édens, des olympes provisoires capables de luire quelques jours ou quelques siècles à l'horizon de nos mélancolies."
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Un délicieux ouvrage parcouru d'humour où s'entrecroisent plusieurs thèmes chers au coeur du grand écrivain voyageur.
Préface d'André Velter.
Prix Roger Caillois 1996.
Gilles Lapouge est un mauvais élève. Il aime mieux les récréations que les salles de cours. Il confond l'histoire avec la géographie et ne croit qu'à la littérature. Les merveilles du monde, l'aventure humaine n'existent que dans l'imagination, la mémoire et les livres.
Dans ce recueil qui semble un roman d'aventures, il nous parle de l'odeur, du goût et du bruit de la neige, des oiseaux de paradis ornant les timbres-poste, des paysages imaginaires de Giono et du rêve géographique de Napoléon qui prend l'eau et le froid en Russie. Il piste Stevenson et Modestine, son ânesse récalcitrante, sur les pentes des Cévennes, médite sur la mort des bibliothèques, sur le destin des livres et la cendre, fait quatre pas dans les beaux nuages d'Islande, s'enthousiasme pour leurs sagas écrites dans la nuit et pour le trop méconnu Knut Hamsun, égratigne les écologistes et Lacan, écoute les vents éternels du Mato Grosso... Autant de sujets que Gilles Lapouge traite avec une érudition souriante pour, dirait-on, le seul bonheur d'écrire. Cet amour de la littérature, ce goût de la liberté intellectuelle éclairent ces pages ironiques et raffinées qui forment un musée secret, un guide de voyages dans les paysages magiques de l'esprit, une leçon de sagesse et d'humour. -
L'encre du voyageur
Gilles Lapouge
- Albin Michel
- Espaces Libres ; Ecritures
- 5 Janvier 2022
- 9782226470447
« Un jour, ils m'ont mis dans les écrivains voyageurs. Je n'avais pas vu venir le coup mais j'ai conservé mon sang-froid. J'ai réagi. J'ai cherché mes voyages. J'en ai trouvé plusieurs. » Nomade, c'est pourtant « comme une huître sur son rocher » que Gilles Lapouge aimait relater ses voyages, célébrant autant le lointain que le proche - le Brésil, l'Inde, l'Islande ou Tahiti, son Algérie natale et les oeuvres qui lui sont chères. L'écrivain sait, en effet, « qu'un voyage non seulement n'existe qu'à partir du moment où on le convertit en encre, mais encore que tout voyage, y compris dans les terres inconnues, n'est que le souvenir d'une encre ancienne (...) : vous ne marchez jamais que dans les encres des explorateurs qui vous ont précédé. » En lisant, en écrivant, il partage ici ses enthousiasmes comme son érudition, dans une prose élégante et poétique. Journaliste, Gilles Lapouge (1923-2020) était aussi essayiste, critique et romancier. L'essentiel de son oeuvre, couronnée de nombreux prix, depuis Les Folies Koenigsmark (1989), est publié aux éditions Albin Michel. L'Encre du voyageur a reçu le prix Femina Essai 2007.
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Les pirates : Forbans flibustiers boucaniers et autres gueux de mer
Gilles Lapouge
- Libretto
- Litterature Francaise
- 22 Août 2012
- 9782752908193
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Robinson des improbables
Gilles Lapouge
- LE PASSEUR
- L'emoi De La Frontiere
- 12 Octobre 2023
- 9782385210120
Homme de plume, de radio et de télévision, inlassable globe-trotter passionné par la géographie, Gilles Lapouge arpenta la planète, édifiant dans le même temps une oeuvre littéraire inclassable, faite de mirages, de pirates, de frontières poétiques et d'utopies, d'ânes ou d'abeilles.
Dans ce recueil talentueux et vagabond, il est à la fois historien, conteur, ami fidèle et flâneur de toutes les rives. Au fil de son odyssée, ce Robinson à l'humour délicat nous ouvre les portes de son enfance et de ses apprentissages, nous invite à rencontrer son ami Nicolas Bouvier et à découvrir ses échanges érudits avec Jacques Lacan. Il nous convie en Islande ou au coeur de l'Amazonie, son paradis terrestre, et raconte l'odyssée des écrivains-voyageurs, des poètes capitaux et de leurs complices.
Une grande traversée avec un bel équipage. -
Je vous écris du Brésil : sur Proust, les abeilles et autres passions
Gilles Lapouge
- Albin Michel
- 2 Novembre 2023
- 9782226488770
« Personne comme Gilles Lapouge ne tissait aussi intimement l'Histoire et la Géographie, la légende et les faits vrais, l'ancien temps et l'actualité la plus brûlante, le singulier pour dire l'Universel. Le recueil de textes, c'est-à-dire de regards que vous avez entre les mains, est le plus formidable des cabinets de curiosité. Curiosité ! Gilles en a été le chevalier. En peu, très peu d'autres êtres, j'ai trouvé cet accueil de la Vie, cette gourmandise de l'autre et de l'ailleurs, cette générosité, cet oubli de soi mais aussi ce travail, cette recherche sous-jacente pour nous permettre de mieux voir et mieux comprendre, cette érudition ouverte, cette science toujours présente, jamais pesante. » Erik OrsennaDès 1950, Gilles Lapouge a sillonné l'Amérique du Sud, contractant une passion pour le Brésil qui ne l'abandonnera jamais. Il n'a d'ailleurs cessé d'écrire un billet quotidien pour O Estado de São Paulo. Mais pour lui, le voyage suprême restera toujours la littérature. Tout se tient et se répond sous sa plume virtuose, de l'amour des fauves et des oiseaux à celui des grands écrivains et des grands poètes.
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« Il avait le nom d'un navigateur, le visage d'un pirate, et je crois qu'il était un peu des deux. Lapouge, ce nom respectable, quasi aristocratique, nous transportait au Siècle des Lumières où l'on se grisait d'explorer les confins, de reculer l'horizon, de découvrir de Nouveaux Mondes qui nous invitaient à questionner la « naturalité » du nôtre et où, sans nul doute, Diderot aurait rédigé un Supplément au voyage de Lapouge. » Éric-Emmanuel SchmittQuel roman que la vie des Koenigsmark ! Durant un grand siècle, de la guerre de Trente Ans, en 1618, à la bataille de Fontenoy, en 1745, ces soldats venus du Nord font le coup de feu sur toutes les scènes de la tragédie européenne. De Riga à Athènes, ces étincelants guerriers avancent la torche à la main, au service du roi de France ou de l'empereur germanique, du roi de Pologne ou de celui de Suède. Le dernier guerrier de la lignée, le maréchal de Saxe, fils bâtard d'Aurore de Konigsmark et du roi de Pologne, Auguste le Fort, naît en Allemagne, se bat contre Louis XIV avant de sauver Louis XV, manque de devenir tsar, roi de Madagascar, prince de Courlande ou de Corse, aime des princesses et des chimères, des comédiennes et des paysannes. Ce maréchal romantique meurt dans le château de Chambord. On ne sait rien de sa mort. Le roman commence ...
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Tout sépare, a priori, l'âne et l'abeille, sauf leur nature presque unique de déviants sexuels. Ils ont en commun de faire l'amour en dehors de leur espèce ou de leur règne respectif. L'un s'accouple avec la jument, l'autre avec les fleurs, les plantes, les vents qui transportent leur pollen.
Avec malice et poésie, le récit de ce pan d'histoire de la nature.
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«La chevauchée de deux soldats perdus conduit le lecteur à travers les horreurs et les surprises de la guerre. Au hasard des batailles, dans la brume, la neige et la boue, apparaissent de singuliers personnages : un capitaine innocent et roublard, un vieux général résigné, un colonel qui ne l'est pas du tout, des troupiers ahuris, fraternels et désolés, une fille belle et généreuse. S'agit-il d'une épopée, d'un récit picaresque ? Les couleurs de ce roman ne sont pas celles de l'héroïsme et les situations les plus cocasses y ont quelque chose de désespéré. Malgré ses cruautés, cette histoire de guerre n'est peut-être qu'une histoire d'amour et de tendresse.»Henri Bonnier.
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Dictionnaire amoureux : du Brésil
Gilles Lapouge
- Plon
- Dictionnaire Amoureux
- 5 Mai 2011
- 9782259209250
Je connais le Brésil depuis soixante ans, jour pour jour. Il m'a toujours étonné et surpris, parfois énervé, sans me décevoir jamais. Ce dictionnaire voudrait donner à voir ses forêts du début des choses, ses eldorados, les déserts écorchés du Nordeste, la douceur de ses habitants et leurs cruautés, la volupté de Rio, de Brasilia, de Sao Luis, les fêtes et les sambas, les fascinants poissons de l'Amazone, l'aventure du caoutchouc, du café et de ce bois écarlate qu'on appelle " le bois brésil ". Comme je fréquente ce pays régulièrement, je l'ai peint avec mes souvenirs. Je montre ses images. Je me rappelle ses odeurs et ses orages. Parallèlement, je parcours son histoire dont nous ne connaissons en Europe que des bribes, et qui fut brutale et fastueuse. Je parle également du Brésil d'aujourd'hui, partagé entre l'horreur des favelas et l'impatience d'un peuple qui, pour la première fois peut-être, sait qu'il est en charge de son propre avenir. C'est cela, être amoureux d'un pays.
G.L Gilles Lapouge est journaliste au quotidien O Estado de Sao Paulo. Parmi ses livres, on peut citer Equinoxiales, qui relate un voyage solitaire dans le Nordeste brésilien, la Mission des frontières, une épopée baroque située dans la jungle amazonienne au XVIIe siècle, mais aussi Les Pirates, Le bruit de la neige. Parmi des titres plus récents, on peut citer L'encre du voyageur (prix femina de l'essai) et La Légende de la géographie.
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Contribution à une théorie des climats
Gilles Lapouge
- La Grange Bateliere
- 28 Juin 2016
- 9791097127053
Cette contribution est une découverte des mystères du climat à travers les civilisations. Un voyage mené grand train, avec poésie et espièglerie.
Avec la mort, le climat est un des rares territoires sur lequel les hommes n'ont pas réussi à faire main basse, l'un des derniers rebelles. S'il a cédé quelques provinces de son Empire, il a cependant résisté à la mise en ordre généralisée qui forme le seul et pauvre dessein des civilisations. Face à la terre que nous sommes en train de réduire en esclavage, les nuages sont les derniers vestiges des primitives libertés. Les vents se lèvent quand ils en ont assez de dormir, ils font les matamores, cassent une ou deux îles tropicales, rentrent dans leurs songes, mais ils ne somnolent que d'un oeil, ils se réveillent en sursaut et vagabondent encore.
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Maupassant, Marguerite Duras et le sergent bourgogne
Gilles Lapouge
- Albin Michel
- 1 Février 2017
- 9782226393333
Un livre est une usine, la plus petite du monde et la plus robuste. Oubliez un roman dans la cave. Vingt ans plus tard, soufflez sur la poussière qui emmitoufle ses pages et vous entendez du bruit. Des bielles, des pistons vont et viennent. On dirait qu'un coeur se remet à battre et Madame Bovary appelle Rodolphe. Et le prince André meurt à la bataille de Borodino.
C'est pourquoi j'aime relire. Je comprends à présent que Marguerite Duras fut une des plus belles voix de son siècle et que le style absent de Simenon est un grand style. Le génie de Tolstoi est inchangé mais, cette saison, j'entends aussi, au milieu du fracas de la guerre, la timide voix du soldat Platon Karataiev.
Ainsi, va la littérature. Elle fait semblant de dormir mais elle travaille. Blottie dans sa nuit, elle remue.
Gilles Lapouge
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1797, à Vienne, Otto Apfelgrum, lieutenant dans le régiment autrichien des cuirassiers blancs appartenant à la duchesse Clémence, épouse du duc de Saxe-Salza, participe aux guerres napoléoniennes. Il s'éprend de la duchesse et s'attire les foudres de son époux. Prix des Deux Magots 1987.
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En toute liberté ; abécédaire intime
Gilles Lapouge
- LE PASSEUR
- En Toute Liberte
- 22 Octobre 2015
- 9782368903599
Gilles Lapouge est un jeune homme de plus de 90 ans, talentueux et taquin. Quand il n'écrit pas un article quotidien pour le journal brésilien O Estadão, comme il le fait depuis soixante-cinq ans, il arpente les pays froids ou les cartes d'antan. Et parce qu'il lui reste toujours du temps, il construit, pas à pas, une oeuvre littéraire inclassable faite de guerres improbables, de mirages, de pirates, de souvenirs revus et rêvés, de bruits de neige, de frontières poétiques, d'ânes ou d'abeilles. Homme de plume, de radio et de télévision, l'écrivain « un peu voyageur » Lapouge est un apprenti étudiant qui s'émerveille afin de mieux enchanter les lecteurs.
Dans cet abécédaire intime, il est à la fois historien, conteur, ami fidèle et flâneur de toutes les rives. Au fil de son odyssée, ce robinson léger nous invite à rencontrer son ami Nicolas Bouvier, évoque sa participation aux débuts d'Apostrophes avec Bernard Pivot et ses échanges érudits avec Jacques Lacan qu'il a bien connu. Il nous convie au coeur de l'Amazonie, son paradis terrestre, et raconte aussi les écrivains-voyageurs, les poètes capitaux et les complices. Une grande traversée avec un bel équipage.
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Mon premier voyage fut au Sahara, avec ma famille, et j'étais minuscule.
Comme le spectacle des sables ne se renouvelait pas trop, j'ai décidé de récolter des mirages. Les dunes se sont peuplées d'antilopes et de châteaux forts, avec des lacs et des villes dans l'eau de ces lacs.
Ce n'est pas dans le sommeil mais dans la veille que le mirage opère ; si le rêve invente des océans qui n'existent pas, le mirage n'a aucune imagination. Pourquoi ajouterait-il des bariolures à celles du monde puisque le monde l'émerveille ? Il aide à voir les choses qui se cachent et la beauté de ces choses.
Le mirage exige quelque préparation, de la modestie et un peu d'adresse.
Pour en produire des spécimens recommandables, il faut savoir se perdre, ignorer la géographie, oublier sa mémoire, confondre le nord avec le sud, marcher à pas de loup, fréquenter les mortes saisons, les arrière-pays et les tremblements du temps.
Ce livre présente quelques mirages de ma collection. Je suis allé les ramasser un peu partout. Peut-être en Inde et peut-être dans les îles Sous-le-Vent, ou bien dans les mines d'or du Grand Erg occidental et du fleuve Amazone, dans les villes de neige de l'Islande, dans les dédales où vivent les enfants.
G.L.
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Le Bois des amoureux a reçu le prix Printemps du roman 2007.« La figure du soldat remontait, comme du fond d'un lac, et resplendissante, à mesure que la calèche aux coussins bleus s'élevait dans les tournants qui joignent la gare de Champtercier au village, surtout à partir du bois des amoureux qui forme la frontière, nous le disions toujours, du village. La frontière de notre enfance. Notre bonheur commence et finit au bois des amoureux. Notre tristesse commence et finit au bois des amoureux. Un point, c'est tout ! »
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Le flâneur de l'autre rive
Gilles Lapouge
- André Versaille
- Litterature
- 14 Septembre 2011
- 9782874951534
"Je n'ai pas beaucoup d'autorités sur mes souvenirs.
Ils n'en font qu'à leur tête. Je suis voué à les suivre. Parfois, ils se moquent carrément de moi. Si je leur donne l'ordre d'aller vers le sud, c'est à l'ouest que je me retrouve. Ils mettent malice à me contredire. Comme ils vont trop vite pour mon pas, je boite. Ils me distancent. Ils en profitent pour me semer, comme les parents indignes, dans les contes de fées, entraînent leurs enfants dans les forêts obscures.
Ils me mettent un bandeau sur les yeux. Ils me font tourner et, quand ma tête est un vertige, ils arrachent le foulard. Je me demande alors en quelle géographie je suis tombé et dans quel moment de ma vie. Je ne reconnais rien. Je suis dans un lointain. On se chamaille un peu, mais après une rapide altercation, je suis bien obligé de reconnaître qu'en effet je suis passé dans ces écarts, il y a longtemps, longtemps, comme en un songe, et que j'avais tout oublié.
En général, mes souvenirs ont meilleure mémoire que moi. C'est pourquoi je les laisse faire. Je leur donne tous les pouvoirs" - Gilles Lapouge. De quoi donc une vie est-elle faite ? Dans les livres de la collection Chemin faisant, des créateurs égrènent leurs souvenirs. Au fil de leurs flâneries, ils nous racontent leurs rencontres, nous entretiennent de leurs amitiés, nous parlent des livres qu 'ils ont aimés, des films qui les ont touchés, des expériences qui les ont marqués, des musiques qui les habitent, des voyages qu'ils ont entrepris, bref de tout ce qui les a constitués.
En se livrant chacun à leur manière, ils nous ouvrent les portes de leur royaume intérieur.
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Le professeur Pétursson revient en Islande après vingt ans d´absence. Le roi Frédérick IV, qui règne sur le Danemark en cette année 1702, lui a donné la mission de rétablir la justice dans la grande île neigeuse, mais cette mission est un leurre. En vérité, le docteur Pétursson a reçu de son souverain d´autres instructions, plus obscures.
À la tête d´une petite troupe de gendarmes et de scribes, l´érudit connaît le froid, les nuits lumineuses du bel été, les ténèbres de l´hiver, les chevauchées dans les pluies, la maladie, l´enthousiasme et le découragement. Des tueurs le suivent à la trace, comme des loups.
Entre deux randonnées, il fait halte dans le Palais du gouverneur, à Bessastadir. Là, dans une cour de pacotille et de poudre aux yeux, luxueuse et crépusculaire, il affronte d´autres ennemis. Des dames belles et cruelles, des vieillards lunatiques lui tendent piège sur piège.
Dans cette Islande de rêve et d´illusion, sauvage et lunaire, il poursuit sa quête insensée, oublié et oublieux de tous.
Si L´Incendie de Copenhague a le charme subtil, l´érudition et l´imagination facétieuses de La Bataille de Wagram et des Folies Koenigsmark, s´y mêlent ici les séductions d´une terre envoûtante et mythique, baroque et étrange, où s´enlisent les vérités comme les secrets.
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« Au fond de la forêt amazonienne,une stèle formait frontière entre le Royaume de Portugal et les possessions espagnoles. Nul ne sait qui a charrié cette pierre gigantesque, il y a pas mal de siècles, depuis les montagnes portugaises jusqu'aux confins des choses. J'ai beaucoup pensé à cette troupe de soldats pataugeant dans les boues du grand fleuve et ne sachant pas où planter leur borne-frontière. Quand leur mission fut faite , ils ont quitté la terrible forêt. Il ont subi des tribulations. Ils se sont enfoncés dans des souterrains, sous la ville de Sao Luis, au bord de l'Océan, ils ont fait des petites guerres, ils sont montés sur le bateau d'un pirate. Ils ont posé leur balluchon en Afrique. Ils se perdent tout le temps . Ils sont costauds et courageux. Il y en a comme des anges et d'autres sont des fous, des inspirés et des amoureux. Ils me font peur, ils me font rire et, d'autres fois , ils m'enchantent? » Gilles Lapouge Un roman d'aventures baroque où Histoire et illusion se confondent, une féerie équatoriale pleine de couleurs, de pièges, d'amours et de mirage. La fantaisie, la noblesse, la malice, l'art ensorcelant d'un immense écrivain.
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La maison des lettres ; conversations avec Christophe Mercier
Gilles Lapouge
- Phébus
- 14 Mai 2009
- 9782752904126
A la fois essayiste, « anti-voyageur », historien, romancier, Gilles Lapouge est avant tout un fou de littérature qui, à travers des formes diverses, a toujours exploré les mêmes thèmes : la neige, l'utopie, la frontière, le temps qui passe. Ici, pour la première fois, dans ces entretiens avec Christophe Mercier, il se dévoile véritablement, parle de son enfance en Algérie, de sa famille tant aimée, de ses amitiés. Il raconte Paris après la guerre, le Brésil des années cinquante, la presse, la télévision et la radio. Il évoque chacun de ses livres. Il explique sa façon de voyager, et pourquoi il ne se considère pas comme un voyageur tel que le sont ses amis du festival de Saint-Malo. Et, surtout, il parle de ce qui a été la passion de toute son existence - d'où le titre La Maison des lettres : la littérature, consacrant de longs passages à ses grandes admirations : Stendhal, Rimbaud, Dickens, Knut Hamsun ou Jean Giono.
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Présenté par Gilles Lapouge, voici le fameux journal de route du sergent Bourgogne, qui vécut, avec la Grande Armée de Napoléon, après d'autres campagnes mémorables, la campagne de Russie.
De la prise de Moscou au passage de la Bérézina, un extraordinaire récit d'une des plus terribles tragédies de l'histoire militaire. Adoptant le point de vue des plus humbles, Bourgogne raconte dans sa vérité crue cette campagne jalonnée de souffrances inouïes qui, en quelques mois, coûta la vie à quatre cent mille soldats.
Cet ouvrage est réédité en poche à l'occasion du bicentenaire de la retraite de Russie.