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Pasolini en clair-obscur
Guillaume de Sardes
- Flammarion
- Catalogue D'exposition
- 10 Avril 2024
- 9782080438775
Pasolini est peut-être le dernier intellectuel
européen de renommée mondiale. Un demisiècle après sa mort, son influence s'exerce
encore dans les différents champs qu'il
a occupés : il est lu, cité, commenté,
adapté, il inspire les créateurs d'aujourd'hui.
S'il aimait se définir avant tout comme «
écrivain », c'est à travers ses films qu'il
a touché le grand public. L'auteur de ce
catalogue s'attardera ici sur son oeuvre
cinématographique marquée par la peinture
classique italienne et sur l'influence qu'il
exerce sur les artistes d'aujourd'hui. Un texte
érudit, très documenté et largement illustré.
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Fassbinder, clap de fin est consacré aux dernières années du célèbre réalisateur allemand, notamment à son ultime film, Querelle, adapté du roman de Jean Genet. Analysant tour à tour la vie et l'oeuvre de Fassbinder, Guillaume de Sardes montre combien l'une et l'autre sont liées, toutes deux marquées par le rejet des normes bourgeoises et une fascination pour les marges et leurs occupants. Cinéaste radical, Fassbinder a fait de son existence la matière même de son oeuvre laissant derrière lui des films froids, présentant une société minée par le désir.
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Début des années 70. Couché sur le dos, Jean Genet est dans son grand lit de l'hôtel Minza, en pyjama. Il est petit, la soixantaine passée, ni laid, ni beau : une calvitie, un nez écrasé de boxeur, de petits yeux un peu trop rapprochés. Il a un bras sous la tête, l'autre le long du corps. Sa main est posée à plat sur le matelas. Tenue entre l'index et le majeur une cigarette fume traçant dans l'air immobile un serpent blanc. À côté de lui, un livre ouvert de Gérard de Nerval et un journal froissé. La lumière filtre à travers les persiennes. Genet regarde le jeu du soleil sur le plafond blanc de la chambre. La voix égale du muezzin récite la prière de la mi-journée (adh-dhouhr). Sa voix flotte comme un fil d'or, Genet l'écoute, immobile. Il est à Tanger. Il n'écrit plus depuis des années. Il ne cherche qu'à meubler le poids de ces heures vides. Mais peut-être l'essence même de la littérature est-elle l'attente?
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« J'ai décidé de travailler la danse encore plus. J'ai commencé à maigrir. Je me suis mis à danser comme Dieu. Tout le monde s'est mis à en parler. » C'est ainsi, se souvient Nijinsky, que débuta sa légende. Nous sommes en 1904. Quinze ans plus tard, en 1919, le danseur donnait sa dernière représentation, au Suvretta House, avant de perdre la raison. Entre-temps, il avait été le plus grand danseur de sa génération, le chorégraphe génial de L'Après-midi d'une faune et du Sacre du printemps ; il avait été l'amant de Diaghilev, l'ami de Léon Bakst ; il avait connu Jean Cocteau et Paul Claudel, Debussy et Stravinsky ; il avait servi de modèle à Rodin, Maillol, Klimt ou Kokoschka.
À partir des Mémoires de ceux qui l'ont côtoyé et des archives de la Bibliothèque de l'Opéra, Guillaume de Sardes retrace la vie de Nijinsky et étudie de manière précise ses talents de danseur et de chorégraphe. Grâce à la récente publication des Cahiers de Nijinsky dans leur version non expurgée, il a pu donner, pour la première fois, une interprétation originale de la pensée du danseur. -
«Éden, Éden, Éden. L'enseigne en néons clignote. Comme la palpitation d'un coeur. Comme une respiration. L'image du Jardin originel s'impose à Sacha. Non pas comme on le dépeint dans les Écritures, mais tel qu'il a dû être : une forêt vierge, la matrice du monde. Un cycle perpétuel de fécondations, d'éclosions, de pourrissement. Un fouillis de lianes pleines de sève, de feuilles grasses, d'écorces humides ; un air chaud et fiévreux, saturé d'odeurs ; des eaux stagnantes, croupissantes. Et au milieu de tout ça, l'image d'une fille pâle. Une fille pâle qui danse».
2011. Un jeune Russe arrive à Paris. Il est à la recherche de sa soeur. Son errance le mène à Pigalle dans un club de strip-tease, où il rencontre une danseuse, Nina. Tandis qu'elle tourne autour d'une barre d'acier chromé, lui, raconte son histoire.
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1486 : Laurent de Médicis, dit le Magnifique, règne sans partage sur la République de Florence. Ses courtisans, grands seigneurs ou chefs de guerre, complotent pour obtenir ses faveurs et la charge de chancelier qui est vacante. Parmi eux, un prince de sang, homme de lettres et humaniste, dont les moeurs libertines offensent les uns, fascinent les autres : Giovanni Pico. A travers le récit de sa vie, faite d'aventures guerrières, d'intrigues politiques ou amoureuses et de querelles intellectuelles, c'est toute la Renaissance italienne qui revit dans son infinie richesse, comme dans sa brutale réalité. Écrit avec une plume étonnamment légère et pure, ce roman se veut une invitation au voyage dans l'univers féroce et raffiné du Quattrocento.
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Sous une forme originale, qui se veut autant texte littéraire qu'ouvrage d'art photographique, Fragments d'une histoire d'amour relate, tout autant qu'il expose, les moments marquants d'une passion amoureuse. La vingtaine de photographies aux compositions travaillées dont le texte est émaillé épingle, tels des papillons dans une boîte, ces différents instants d'une histoire, dont l'un semble marquer un début et l'autre une fin, liés la plupart du temps à un lieu, une géographie singuliers - de Rome à Lille ou Marseille, Barcelone et Berlin.
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À Rome, dans les années quarante, on ne peut nommer personne de plus distingué que ce vieux cardinal. Élégant, il fait tailler ses robes dans les plus belles étoffes. Esthète, il collectionne les livres anciens et les tableaux de maîtres. Son esprit est vif, et sa conversation brillante. Son Éminence ajoute à cela beaucoup de dignité, de politesse, un air du monde, une galanterie et des grâces qui surprennent quiconque la rencontre pour la première fois. Mais tout cela n'est rien au regard de son goût immodéré pour le sexe : celui-ci stupéfie ! Drôle et irrévérencieux, La Dernière Passion de Son Éminence fait penser à un roman de Peyrefitte, qui serait écrit par Montherlant
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Prix Bourgogne de Littérature 2009
« Il l'avait follement aimée, bien qu'il ne l'estimât pas. Elle était trop sotte. Mais elle avait un je-ne-sais-quoi qui lui plaisait ; c'était une vraie femme. Sans être précisément belle, toute sa personne possédait un charme piquant. Elle avait un visage un peu masculin, les plus belles lèvres du monde, les dents blanches, un sourire sensuel. Sa démarche était souple ; sa voix chaude ; elle riait souvent ; le moindre de ses mouvements était aisé et élégant. Avec cela, femme légère dans tous les sens. Presque une putain. »
1798. Un homme quitte la France et s'embarque pour l'Égypte. Il a trente ans et une maîtresse à oublier. Il va se battre sous les ordres du général Bonaparte. -
Budapest, Bakou, Berlin, Kiev, Moscou, Vilnius... Villes traversées, paysages, fiancées ou beautés d'occasion au visage blanc, tremblé, croisées dans une chambre d'hôtel : c'est la vie qui fournit à Guillaume de Sardes les sujets de ses photographies. Vers l'Est tient à la fois du roman photographique et du journal intime. Ici, la création est liée à l'errance et à la quête de soi.
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Retours à Beyrouth retranscrit les errances de Guillaume de Sardes dans la capitale libanaise et ses environs. Aux impressions photographiques succèdent les réflexions intimes, constituant le récit à deux faces, diurne et nocturne, d'une poétique personnelle entre rêve et documentaire.
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Rome, 1939 : indifférente à la politique, inconséquente et capricieuse jusqu'à la légèreté, Son Éminence s'amuse. Elle est octogénaire, mais pour Elle, la vie est une fête ! Elle va au hammam, déguste des glaces, raille ses collègues cardinaux, collectionne avec la même ferveur les livres précieux, les tableaux de maître et les jeunes gens. Mais voilà qu'Elle découvre l'ennui. Depuis que l'impertinente Julie n'est plus auprès d'Elle, chargée d'une mission inavouable, les heures s'allongent, deviennent interminables... Rien n'a plus la même saveur : même le Chambolle-Musigny n'est plus si bon qu'avant. Son Eminence serait-Elle enfin amoureuse ?
Ecrit dans un style rapide et élégant, ce roman s'inscrit dans la tradition des romans libertins du XVIIIe siècle : on y retrouve la même fraîcheur, le même allant et le même penchant pour l'ironie qui, transposés dans une Italie mussolinienne, prennent un relief aussi aérien que diabolique. -
Marceau a trente ans. Ses nuits sont courtes : il écrit un peu, discute au bar avec ses amis, fréquente des femmes. Certaines se laissent prendre à son air indifférent, à sa voix basse, sa voix nocturne qui devient plus rauque d'heure en heure, de verre en verre, se voile et blanchit : ce sont des mâcheuses de chewing-gum aux lents regards de droguées. D'autres apprécient sa simplicité insouciante, sa voix du jour, précise et posée : ce sont des minces filles bien nées. Il y a Lili, sa cousine, qui en est à ce tte période de sa vie où, déchirée entre l'enfant et l'adulte, elle éprouve jusqu'à l'éblouissement la beauté des êtres et sa maladresse à les rapprocher. Enfin, il y a ces femmes que Marceau n'hésite pas à payer.Le dédain est un roman sur les différentes manières d'aimer.