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hortense dufour
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Victoria, reine et impératrice : 1819-1901
Hortense Dufour
- Éditions du Rocher
- 18 Janvier 2023
- 9782268107066
Il y a plus d'un siècle, en 1837, entrait dans l'histoire de l'Angleterre, puis de l'Europe, une jeune reine de 18 ans : la reine Victoria. « Je ferai de mon mieux », disait-elle.Née en 1819, fille du duc de Kent et de l'archiduchesse Victoire de Saxe et Cobourg, elle épousa son cousin germain le prince Albert de Saxe et Cobourg. Ce dernier, dont elle était follement amoureuse, avec lequel elle eut huit enfants, l'aida à moderniser son pays sur le plan industriel, urbain et technologique.Veuve à 42 ans, rien ne la consola de la perte de son époux adoré, excepté des serviteurs simples, dévoués et bons : l'Écossais John Brown, l'Indien Abdoul Karim. Elle devint rapidement la souveraine d'un grand empire. Cette « grand-mère de l'Europe », impératrice des Indes, suite aux mariages de ses enfants était une femme simple, sensuelle, douée en chant, en musique, appréciant les hommes beaux, la bonne chère, le whisky dans son thé. Son peuple l'appelait « la reine républicaine ».Son règne, un des plus longs de l'histoire, dura soixante-cinq ans et marqua le triomphe de l'Empire britannique qui devint la première puissance mondiale.
Hortense Dufour retrace dans cet ouvrage très documenté, et avec le ton qu'on lui connaît, la vie étonnante de cette femme au caractère exceptionnel, arrière-grand-mère de la reine Elizabeth II et personnalité marquante d'un des siècles les plus brillants de l'histoire britannique. -
Calamity Jane ; l'épopée d'une rebelle éprise de liberté
Hortense Dufour
- Arthaud
- Arthaud Poche
- 6 Avril 2016
- 9782081376342
Une biographie romancée de l'aventurière américaine
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La famille Jansuire a fait fortune sous le Second Empire en fabriquant des cerfs-volants. Mais cette fortune, elle la doit moins à l ingénieux Léon qu à la richesse de Marie, sa terrible épouse, maîtresse femme de sinistre mémoire. En 1914, l entreprise toujours florissante est mise en péril par le départ précipité des hommes au son du tocsin. Les descendantes de Marie, jusqu'à son arrière-petite-fille Gilberte, doivent prendre en main leur destinée, en espérant des jours meilleurs.
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«Il ne faut pas contrarier un poète, à la voix de soie et d'or. Il ne faut pas assombrir le soleil, en faire un pic et un pieu qui brûle l'âme sans la réchauffer. Je suis mort à cause de l'amour. Moi, Néron, je n'ai jamais couché pour réussir mais pour remercier.» Ce que nous savons de Néron, nous le devons à ses biographes et aux historiens. Il était temps de donner la parole à l'intéressé, de lui permettre de s'expliquer enfin. Grâce à la plume complice d'Hortense Dufour, l'empereur dévoile avec un mélange de candeur et de passion ce qui l'a poussé aux pires extrémités, lui, le sage disciple de Sénèque. Aucun regret dans cette confession, il revendique tous ses actes. Qui pourrait s'en étonner ? Après tout, quel grand artiste renierait son oeuvre sous le seul prétexte qu'elle est décriée ?
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Biographie de l'impératrice Elisabeth d'Autriche et récit de sa destinée hors du commun. Née en Bavière en 1837, elle devient, dès l'âge de seize ans, l'épouse de l'empereur François-Joseph. La passion que le couple impérial éprouve l'un pour l'autre ne protégera pas la jeune femme des coups du destin, de la dureté du protocole et du poids de sa fonction.
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À Port-des-Vents, village-îlot charentais bordé par l'océan, souffle un vent ravageur. Parmi les habitants, une lignée de femmes soudées qui vivent dans une maison de pêcheurs, les hommes ayant péri en mer. Autour d'Adèle, l'aïeule, quatre générations de femmes. Toutes sont restées à Port-des-Vents, sauf Elena qui y revient quand les fruits du verger abondent. Il y a celle, enfin, par qui tout est arrivé : la belle Adrienne. Car à Port-des-Vents, les passions sont dévastatrices...
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Le jeune homme sous l'acacia
Hortense Dufour
- Les Presses de la Cité
- Tresors De France
- 3 Mai 2018
- 9782258144781
Loin, loin du hameau.
Loin.
Là où il naîtrait à part entière.
Cet enfant si beau, si singulier, a semé le trouble dans cette famille de propriétaires terriens. Le malheur d'être né trop tard.... Pendant son enfance, Michel, baptisé « Bel Ange » par Tante Didine, ne connaîtra l'affection, la douceur, la poésie des choses qu'auprès d'elle ; et le bonheur à l'ombre d'un acacia où il s'adonne à sa passion du dessin. Plus tard, il rompt avec le hameau pour suivre ses études près de La Rochelle. Un « nouveau monde ». Là, il habite chez Rose, une vieille dame adorable, éprouvée par la vie, malmenée par son entourage. Comme Didine... Alors Bel Ange, par son esprit rebelle, son inclination pour les plus fragiles, son insolente jeunesse, va bousculer l'ordre des choses. Et faire souffler un vent de liberté dans l'existence de celle qui est devenue sa protégée....
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Un bouchot, c'est l'ensemble des pieux, en Charente-Maritime, fichés dans la vase, auxquels s'agglutinent les moules. Mais le Bouchot, c'est aussi le nom de la maison - du baraquement devrait-on dire - qui s'enfonce lentement dans la vase du marais charentais où vit une singulière famille. Celle de Monsieur le Juge, parti en Tunisie rejoindre une nouvelle affectation, laissant derrière lui épouse et enfants. Le Bouchot, ce pourrait encore être Térésa violoncelliste et accordéoniste à ses heures, la femme de Monsieur le Juge. Mais avant tout, le Bouchot est la véritable souche à laquelle s'accrochent, pour survivre, les enfants, Zino l'aîné, obsédé par les squelettes, Océan la narratrice, mais aussi Nonno, le grand-père italien, flûtiste, et Zia, la grand-tante pianiste, éternels amoureux. Le Bouchot, c'est huit ans de la vie d'une famille peu ordinaire qui, par la musique et le rire, métamorphose le sordide en truculence et le drame en cocasserie. Un univers rude et merveilleux, plein de bruits et de fureurs soudaines, de farces, de folie, de drames, de drôlerie.
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D'une cruauté lucide et d'une drôlerie passionnée qui n'appartiennent qu'à Hortense Dufour, voici un roman explosif.
Satire de la Colonie aux îles Comores en 1967, juste avant leur accession à l'indépendance, {le Tournis} met en scène des personnages plus loufoques, affreux et cependant attachants les uns que les autres. A Moroni, nous siégeons aux côtés du Juge, père de l'héroïne, au tribunal de grande instance : excellent poste d'observation de cette micro-société d'un temps que l'auteur espère révolu.
La belle prostituée, Marie Cocotier, et son Bambou Bar, la blanche Marie-Eve, amie d'enfance de la narratrice, la malheureuse Paule Kouglof, femme du haut-commissaire, la superbe Edmonde Begounia, femme battue, et Salim, Aba, les Comoriens : tout un monde de violence étouffée qui finira très mal.
Et pourtant, le Tournis est une histoire d'amour. Entre père et fille, entre les hommes et l'objet de leurs désirs, entre l'héroïne et Santiagon, au coeur battant sans cesse, tel celui d'un requin dépecé vif sur la plage de Bangoï Koini et qui deviendra l'homme de sa vie. -
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Par un grand jour d'été, à treize ans, Jeanne est foudroyée par le «mystère» : des «voix» se font entendre, l'ange lui a parlé... À dix-sept ans, elle obtient à Vaucouleurs un habit d'homme, un cheval, une petite troupe et elle se rend ainsi à Chinon... Là-bas, elle reconnaît le dauphin. Ébranlé, convaincu, ce roi sans sacre lui fournit une armée, une armure et cet étendard qu'elle adore... Elle mène à la victoire le roi de France, contre l'Angleterre et ses alliés. À dix-huit ans. Puis c'est la disgrâce, les trahisons. L'échec devant Paris. Condamnée au bûcher pour hérésie, Jeanne est brûlée vive. Son dernier cri est «Jésus !» Elle avait dix-neuf ans. En 1456, le roi demandera le procès en réhabilitation de Jeanne. La «Nation France» est née avec elle. En 1920, l'Église, qui l'a condamnée, l'a canonisée. Jeanne d'Arc est la seconde patronne de la France. Mais elle est aussi Jeanne d'Arc la Pucelle, «Jeanne sans portrait, sans sépulture» selon André Malraux, et Jeanne, le plus grand soldat de cette France, plongée dans cette guerre de Cent Ans sans fin ni mesure...
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Voici un nouvel été.
Le parfum du vent, le sel de la mer au loin, le genêt sauvage et la résine des pins nous donnent le souffle d'aller, de vivre. La balançoire ; me balancer. Seule ; avec, à mes côtés, ombre double, Ange, mon frère jumeau.
D'un fougueux coup de talon chaussé de cuir plat et de chaussettes longues, Ange élance la balançoire.
Il rit. Je me serre contre lui. Un tournis me saisit. La descente est comme une chute lente, inexorable, celle des rêves où on tombe sans douleur, au comble d'une suave épouvante.
Notre grand-mère crie :
- Ces enfants sont des sauvages... Ange entraîne la petite... Un jour, ils se tueront...
Le nouveau roman d'Hortense Dufour, romancière et biographe, est un conte cruel et sensible, entre Colette et Simenon, peignant le portrait de trois générations de Français, des années vingt à nos jours. Au travers de silences, d'abandons et de mélancolie, l'auteur nous raconte l'histoire de ce frère et de cette soeur qui surent lutter contre le malheur.
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Bois des abeilles ; stop-pile 10 ex
Hortense Dufour
- De Borée
- Terre De Poche
- 10 Septembre 2009
- 9782812900051
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La comtesse de Ségur née Rostopchine
Hortense Dufour
- Flammarion
- Grandes Biographies
- 7 Novembre 2008
- 9782081221574
Cadichon, Gribouille, Mme Mac Miche, le général Dourakine... ces personnages, parmi d'autres créatures de la comtesse de Ségur, née Rostopchine, captivèrent des générations de «petites filles modèles». Les romans où ils apparaissent sont désormais des classiques, et pas seulement de la littérature dite «enfantine». Hortense Dufour, hantée dès l'enfance par les fameux volumes rouge et or, a voulu savoir qui était l'auteur d'Un bon petit diable et de Pauvre Blaise. Allant aux sources, correspondances et mémoires, elle raconte l'existence plus noire que rose de Sophie, au «regard tartare-mandchou». Fille du général Rostopchine, l'incendiaire de Moscou, et de Catherine Protassov, catholique convaincue, elle grandit dans une Russie aux moeurs féroces. À Paris, elle épouse Eugène de Ségur. Ils auront huit enfants et des malheurs. Sa carrière littéraire, de 1855 à 1872, sera comme une consolation. En relisant des livres tant aimés, Hortense Dufour a aussi éprouvé à nouveau des peurs et des plaisirs anciens. La force de sa biographie vient de là : la recherche n'y étouffe jamais l'émotion. La passion de la romancière anime une figure jusque-là figée ou méconnue.
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Le 9 juin 1944, les Allemands pendaient une centaine de jeunes otages aux balcons de Tulle. Ce drame pèsera sur la mémoire d'une ville mutilée et enfermera ses habitants dans le silence. Il détermine aussi, avec ses fantômes, le destin des personnages du Château d'absence dont plusieurs ont vécu l'événement.
Vingt ans après, d'autres passions, de nouvelles épreuves s'ajoutent à ce souvenir douloureux. Ainsi, par avidité, Louise Theillac sacrifie-t-elle sa fille Anne-Marie, en lui faisant épouser Julien Laprade, le garçon le plus riche de la région. Ainsi, Aude Bonnelieu et son frère Luc vivent-ils chacun une sorte de calvaire. Aude, la meilleure amie d'Anne-Marie, choisit par défi un autre héritier, Guillaume Castaigne. Luc, devenu prêtre, est un témoin horrifié qui accompagne en priant la marche au malheur de tous. Il cherche, au-delà du mal, la "rude vérité de la joie".
Hortense Dufour place ces êtres mauriaciens sous la lumière de Bernanos. Contre l'oubli, elle assemble un vitrail symbolique aux couleurs vives, presque brûlante. L'indigo, le bleu de Sienne, l'azur ou le mauve s'y marient avec le rouge des fleurs, de certains orages, sur le blanc d'un drap/linceul orné de colombes.
Photo Ulf Andersen
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Le silence, le goût poivré, exquis, du narguilé offraient au capitaine Fleur la plus suave des récréations. Plus d'agitation, finie la rumeur des tempêtes, des canons. Fini l'insensé gémissement des hommes pris aux rets de leurs conflits! Finis les pleurs des filles délaissées aussitôt qu'entraînées à son seul plaisir! Sous la tente du roi, une langueur envahissait son corps lassé par tant d'heures de marche sous le soleil et le souci de négocier. Dans le chatoiement des couleurs, ses vêtements devenaient ce phosphore à force de blancheur. La poussière du désert n'avait pas maculé l'habit de cet homme. Cet homme, éphémère et beau, ce météore d'homme, cet homme-Fleur dont j'allais naître. Léontine, fille du tambour Fleur et d'Aziyadé, née au milieu du désert hanté par les hommes bleus, passe par un pensionnat gris avant de s'installer dans le manoir vert, mariée au colonel. Toutes les nuits, elle écrit. Au sein d'une famille qu'on lui a imposée, elle veut sortir de toutes les prisons, se libérer des jougs et des entraves, vivre. Suspense, saint Expédit, amour fou, Spartacus-son-Amant, ordre et désordre: le bonheur, comme les mots, est une création à part entière. Et les mots, comme le bonheur, sont le moteur essentiel de la liberté.Le Perroquet de Tarbes est le vingt-deuxième ouvrage d'Hortense Dufour, qui signe là un texte dense, rythmé, empreint de violence, d'humour et de poésie.
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Eleonore par-dessus les moulins - inedits, 1961-1970
Hortense Dufour
- Éditions du Rocher
- 3 Octobre 1997
- 9782268026916
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" George amoureuse, George hardie et virile dans le danger, George austère et chaste, capable de long labeur, de silence, de privations, d'empire sur soi.
Qui croisait-on, à l'aube, titubant de fatigue vers sa chambre ? Une femme sans âge, une somnambule secouant les flamboyances de son univers romanesque, tragique. Peut-être pleurait-elle au moment de sombrer dans le repos mérité, jamais suffisant, celui d'un soldat prêt aux batailles incessantes. George, jamais guérie de l'insupportable fatigue de vivre, d'écrire. Ecrire à en vomir, vomir la bile d'un foie malade qui, telle sa mère, aurait sans doute raison d'elle.
" Les plus belles nuits de George Sand ne furent pas celles que l'on a tant décriées mais celles passées à noircir des milliers de pages. Une centaine de romans, ses Mémoires, ses lettres de voyageuse, ses articles, ses pièces de théâtre. La correspondance de George Sand est son grand oeuvre. On y voit combien elle a aimé, ses jeunes amis-amants Sandeau, Musset, Chopin, Boucoiran, Michel de Bourges, Manceau, Marchal, son fils Maurice et Solange, sa fille maudite.
Sans mesure, sans prudence.
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Le récit de l'aventure étonnante d'une femme de légende et la description détaillée de la vie en Egypte au Ier siècle avant Jésus-Christ. C'est aussi le roman de la passion du pouvoir et de l'amour.
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Marie-Antoinette, la mal aimée
Hortense Dufour
- Flammarion
- Roman Historique Flammarion
- 13 Février 2001
- 9782080677761
Tout a commencé par une jeunesse heureuse à Vienne. Née un 2 novembre 1755, <
> pour sa famille, < > pour les Français, est la quinzième enfant de la puissante impératrice Marie-Thérèse d'Autriche qui a patiemment négocié son mariage avec le futur roi de France. C'était en 1770, elle avait quinze ans, un frais visage rose entouré de boucles blondes, une taille faite à ravir, une peau < >, des yeux de porcelaine bleue. Tout a continué tel un conte de fée où la jeune reine de vingt ans, insouciante, trop rieuse, peu instruite tenta d'oublier une ombre à ce rutilant tableau : la non consommation de son mariage avec le Dauphin, d'un an plus âgé qu'elle, le malheureux Louis XVI. Il fallut sept années pour que la reine devienne enfin mère de son premier enfant.
Marie-Antoinette se consola de ses difficultés conjugales par des fêtes sans fin, de folles dépenses en toilettes et bijoux, un entourage sans scrupules et une passion pour le Suédois Axel de Fersen, amoureux d'elle, qui tenta tout pour la sauver. Maladroite, elle multiplia les imprudences d'étiquette et financières qui alimentèrent la rumeur et les pamphlets injurieux et obscènes. L'affaire du collier, sombre escroquerie, marque le tournant tatal. De l'adoration, l'opinion passa à la haine. Et même à la haine de l'Ancien Régime qu'elle symbolisait. On la surnomma <>. Elle trahit, dit-on, la France et ose informer Vienne de la politique du roi.
Quand la révolution éclata, Marie-Antoinette changea, devenant une vieille femme aux cheveux blanchis par les épreuves. Avec la fuite ratée à Varennes, l'épouvante d'apercevoir sous ses fenêtres à la prison du Temple la tête de son amie la princesse de Lamballe, la mort du roi le 21 janvier 1793, l'enfermement à la Conciergerie où elle ne revit plus jamais ses enfants, son destin devint tragique. La reine changea, se transformant en femme digne dans l'adversité. Guillotinée alors qu'elle n'avait que trente-huit ans, elle est devenue l'objet, aujourd'hui, d'un véritable culte. Serait-elle, avec le temps, le secret remords des Français ?
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" Gabri ", " Minet-Chéri ", " Colette " : Gabrielle Sidonie Colette naît le 28 janvier 1873, fille de Sido et du Capitaine.
Sido qui lui transmet, notamment, l'amour de la nature, des mets fins, et le Capitaine qui lui lègue ses grands cahiers, ses volumes reliés aux feuilles désespérément blanches, qu'elle se chargera de noircir. De la série des Claudine à La Fleur de l'âge se dessine l'histoire intime d'une femme aux multiples amours, une femme scandaleuse et provocante. Après l'apprentissage commence la vie dans le monde, Willy et ses ateliers, la marquise de Morny, dite Missy, les spectacles de music-hall et la vie dans un Paris où tout est possible.
Et puis Colette se " range ", épouse le baron de Jouvenel, devient mère. Mais quelle mère peut-elle être, elle pour qui la liberté n'a pas de prix ? Enfin ce sera la rencontre avec Maurice Goudeket, le " meilleur ami ", et les longues heures passées à écrire sur le lit-radeau, devant la fenêtre ouvrant sur le Palais-Royal, vagabonde assise éclairée par son fanal bleu. Pour Colette, l'écriture est un métier autant qu'un plaisir, qui lui permet de survivre aussi bien que de vivre.
Colette et sa double fidélité, à sa mère d'abord, et à son style : elle n'écrit que ce qu'elle vit, ce qu'elle voit, tout en chargeant l'écriture de donner à la vie une dimension que la vie seule ne peut avoir. Colette et son prodigieux sens de l'amitié, mais aussi son âpreté née de la peur de manquer. Colette la scandaleuse qui donne à la littérature française ses plus belles phrases. Hortense Dufour signe ici un texte dense et flamboyant, véritable roman de la vie de Colette.
Elle a déjà publié aux éditions du Rocher Salve Regina, Eléonore par-dessus les moulins et Le Perroquet de Tarbes.
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Trois femmes: Laura Pondia, sculpteur; Josépha Lacolère, écrivain; Orlanda Ravel, pianiste. Trois artistes engluées dans la toile de leur passion, de leur impuissance et de leur folie, et que seul l'amour de l'art, l'amour des êtres, pourrait délivrer des obsessions qui les harcèlent. Toutes trois vivent au bord de la Marne, dans des maisons humides envahies par les araignées et que les crues, régulièrement inondent. Maisons-pièges, aimées et exécrées, car elles sont le symbole de la décrépitude et de l'enlisement qui menacent celles qui les habitent.
Mais que ce soit grâce à leur art ou grâce à leur amour, ces femmes poursuivent avec rage, au cour même de la décomposition, une quête désespérée du bonheur.
Autour d'elles, évolue une population grotesque de personnages vils et décadents. le mime Korfou, homosexuel dont le show consiste à mimer chaque soir, dans une cage de verre, l'araignée tissant sa toile et dévorant sa proie; les coiffeurs, amis du mime, grandes folles dont le plus vif désir et de tondre les femmes qu'ils haïssent. Il y a encore Tosca, femme de ménage des trois artistes, créature dépravée et scatologique qui, pour quelques sous, se livre aux plus répugnantes pratiques avec une vieillard richissime. Puis enfin, Mounty, éditrice géniale et monstrueuse, vivant dans l'abomination de tout ce qui a trait au bonheur.
Tous ces êtres s'entremêlent, se poursuivent, se fuient dans une sorte de danse de mort où la vie et les désirs de chacun surgissent peu à peu des miasmes pour révéler le but fondamentale par eux tous poursuivi: la conservation, la "garde du cocon".
Par une écriture brute et d'une grande violence, Hortense Dufour parvient à faire surgir de cet univers ténébreux, où chacun s'entre-dévore, les lueurs d'un avenir plus limpide où espérance et amour conservent, en dépit de tout, leur chance de triompher.
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Il l'avait vue. Dans la vitrine, à côté. Il avait vu son grand objet d'amour, ce qu'il quêtait depuis des mois. Et je fus perdue. Ne pleurez pas, Marthe, j'ai tout fait pour avoir votre amour. J'y ai mis la persuasion, le temps, le prix. Le prix, Marthe. M'aimez-vous, Marthe ? J'ai pris tous les risques, vous le savez bien. Mes mains d'honnête homme ont tiré ce corps sur les graviers de la propriété de ma grand-mère et ma mère. Elles ont tout vu, cachées derrière l'oeil-de-boeuf. Il avait fallu convaincre les voisins de l'innocence de ce beau nettoyage. Épousez-moi, et taisez-vous. Marthe Michonnet résiste à l'enfermement dans lequel son mari l'oblige à vivre. Elle résiste en avalant une capsule d'opium, murée dans un silence volontaire, noyée dans ses obsessions et ses abîmes. Monsieur Michonnet, lui, résiste grâce à son grand objet d'amour : une lampe en forme de tour Eiffel où scintille la tête de la Joconde. De l'objet sordide au chaos de ces âmes perdues, tout est bon pour oublier qu'il y a eu autrefois un meurtre.