Filtrer
inès benaroya
-
« Si j'étais un homme, pense-t-elle, comment ferait un homme ? Si j'étais un homme atteint d'un vague à l'âme inexpliqué, un homme à deux doigts de l'implosion, en butée de sa vie, assiégé par les colites spasmodiques et une terrible envie de baiser malgré son épouse à la maison. Alors quand à un café une femme me tend un paquet de mouchoirs, je la rejoins à sa table, je fais mine de m'intéresser alors que je n'ai qu'une idée, me pencher sur son visage au sommet de sa jouissance. Si j'étais un homme, je déciderais du tempo. La femme propose, l'homme dispose. La parlotte, ça va cinq minutes. Je n'ai peur de rien, je passe à l'attaque, quand je veux, comme je veux. » Si Claude était un homme, ce livre n'existerait pas.Bousculant les codes, Inès Benaroya explore les notions de liberté, de domination et d'inégalités entre les sexes à travers l'odyssée intime d'une femme qui renoue avec ses désirs et sa vie.
-
« Pierre cherche la sonnette autour de la grille bleue. Il n'y en a pas. C'est un signe, Pierre. Pas de sonnette, pas de visiteurs. Prends ta famille sous le bras et rebrousse chemin. Il bougonne et continue de chercher. Les enfants sont silencieux, un peu intimidés. Je pourrais dire quelque chose, c'est le moment, proposer une alternative, sentir le vent tourner, renoncer. Je me tais. Pierre se décide à frapper contre la plaque métallique. Je ne retiens pas sa main. » Ariane passe des vacances de rêve sur une île en Grèce avec son mari et leurs deux enfants, quand elle rencontre Viola et les siens. Les deux familles se lient d'amitié, mais bientôt l'été révèle ses démons, faiblesse des uns et fourberie des autres - à moins que ce soit l'inverse.
Pour son quatrième roma, Inès Benaroya nous livre un Quadrille incandescent et nous invite à une danse où se confondent fascination et effroi, le temps d'un été, ou d'une vie. -
Anna découvre un enfant endormi sur le canapé de la remise. Premier roman.
-
«L'observation vire à l'obsession. Soir après soir, il mate. Chacune de leurs fenêtres est une vignette dans laquelle serpente, au rythme des apparitions et disparitions, un microcosme muet et fascinant. Son regard en perpétuel mouvement s'introduit et dissèque le va-et-vient. Du haut de sa tour d'où personne ne le voit, il infiltre les secrets. C'est lui le maton à présent. Les prisonniers sont en face, dans leur cellule baignée de lumière.» Un roman en vis-à-vis, sur le piège des apparences et le vertige de la liberté.Inès Benaroya a déjà publié Dans la remise chez Flammarion. Dans ce deuxième roman, elle invite de nouveau le lecteur à plonger dans l'univers trouble de ses personnages, jusqu'au coeur de leur intimité.