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Prix
jacques guilhaumou
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Cognition et ordre social chez Sieyès ; penser les possibles
Jacques Guilhaumou
- Kime
- 17 Mai 2018
- 9782841748921
Après la publication d'une biographie intellectuelle de Sieyès, sous le titre Sieyès et l'ordre de la langue (Kimé, 2002), le présent ouvrage sur Cognition et ordre social chez Sieyès. Penser les possibles s'intéresse à la conception sieyèsienne du travail de l'esprit social et politique. il situe d'abord l'invention du mot « sociologie » par Sieyès dans le contexte historique et intellectuel des années 1770-1780, caractérisé par l'ampleur de la conflictualité sociale et une nouvelle manière d'observer la société. Prenant en compte conjointement les écrits manuscrits et les publications imprimées de Sieyès, cet ouvrage précise ensuite ce que peut et doit être l'ordre politique selon Sieyès, avec en son centre la figure du législateur. Il en ressort une manière nouvelle de penser les possibles et leurs opérativité sociale au sein du tout politique.
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La publication en cours des manuscrits inédits de Sieyès permet désormais d'appréhender l'oeuvre de ce penseur majeur de la Révolution française dans son cheminement spécifique.
Il apparaît ainsi que Sieyès accorde une place prépondérante à la question du langage dans sa conception du travail de l'esprit politique. Avant la révolution, Sieyès élabore, en tant que " spectateur philosophe ", une métaphysique inédite du moi et de son activité ; il en déduit un art social balisé en particulier par les néologismes de " sociologie " et de " socialisme ". En 1789, " écrivain patriote ", il concrétise sa " métaphysique politique " dans une " nouvelle langue politique ".
Législateur philosophe au sein des assemblées révolutionnaires, il propose la formation d'une " langue propre " à la hauteur de la Constitution propre au système représentatif. Pendant le Directoire, " philosophe analyste ", il s'efforce de valoriser, face à ses interlocuteurs allemands, le " véritable système de métaphysique " des Français. Cet ouvrage propose ainsi une biographie intellectuelle de Sieyès au cours des trente années (1773-1883) les plus actives de sa vie.
A ce titre, Sieyès est bien, comme l'a souligné le jeune Marx, l'inventeur de la (langue) politique moderne.
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PEUPLE ET POUVOIR - ETUDES DE LEXICOLOGIE POLITIQUE : Essais de lexicologie politique
Michel Glatigny, Jacques Guilhaumou
- Pu Du Septentrion
- 3 Mai 2000
- 9782859391720
Chacun s'interroge sur l'analyse du discours. Plutôt que de confier à des chercheurs d'une seule spécialité le soin d'en redéfinir - une fois de plus! - les aspects méthodologiques, on a demandé à une équipe pluridisciplinaire des réponses concrètes à la question de savoir si l'analyse du discours doit définitivement renoncer à fournir des interprétations. Des historiens, des linguistes, des littéraires examinent des textes politiques émis à la périphérie des discours dominants et soulignent les caractéristiques de l'objet même du "parler".Mais c'est à celui-ci surtout qu'ils s'attachent. Au-delà des techniques d'analyse, l'étude de la façon dont le sens est produit amène à s'interroger sur le langage utilisé. La création du peuple est un fait de langue tout autant et en même temps que le produit d'une attitude politique. Le langage est inséparable du savoir politique. Un texte politique, quelles que soient sa nature et sa présentation, ne peut être étudié qu'en fonction du langage qu'il institue.Aussi à travers d'Aubigné, Bayle, les francs-maçons du XVIIIe siècle, Rousseau, les Jacobins, Stendhal et Musset, l'étude des avatars du couple lexical peuple/pouvoir permet-elle d'éclairer certains aspects de la formation de la pensée politique entre le XVIe et le XIXe siècle: comment le peuple se constitue à partir du mythe de sa négativité, comment la notion de contrat fait son chemin pour se fixer quand le peuple cherche précisément à naître.
Ont colaboré à cet ouvrage:
Jean-Pierre BeaujotBernard ConeinGérard GayotMichel GlatignyJacques GuilhaumouMichel LaunayMichèle Hirsch Jean-Jacques Thomas -
Langue politique et la Révolution française (La) : de l'événement à la raison linguistique
Jacques Guilhaumou
- Klincksieck
- 1 Mars 1989
- 9782865632169
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Des manuscrits de sieyes 1773-1799
Emmanuel-Joseph Sieyès, Christine Fauré, Jacques Guilhaumou, Jacques Valier
- Honore Champion
- Pages D'archives
- 16 Décembre 1999
- 9782745302601
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Discours et archive
Jacques Guilhaumou, Denise Maldidier, Régine Robin
- Éditions Mardaga
- 20 Avril 2022
- 9782804721398
L'analyse du discours du côté de l'histoire a pris son essor avec l'ouvrage pionnier de Régine Robin, Histoire et linguistique (1973). Dans cette voie, cet ouvrage montre la fécondité des premières expérimentations. Mais le temps des difficultés, dans les années 1980, s'est avéré propice à la réflexion. La confrontation avec les historiens provoquait des blocages spécifiques sur la question du corpus, et elle suscite aujourd'hui une ouverture vers l'archive. L'ouvrage rend ainsi compte du cheminement de l'historien et du linguiste le long d'un trajet où se sont multipliées, au contact de la lecture d'archives, les réflexions et les expérimentations.
Cet ouvrage a été rédigé par Jacques Guilhaumou, Denise Maldidier et Régine Robin. -
LE MOT - ANALYSE DU DISCOURS ET SCIENCES SOCIALES
Jacques Guilhaumou
- Pu De Provence
- 3 Mai 2000
- 9782853994095
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L''avenement des porte-parole de la republique (1789-1792)
Jacques Guilhaumou
- Pu Du Septentrion
- 19 Février 1998
- 9782859395278
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Mots. Les langages du politique, n° 69/juillet 2002 : Révolutions
Jacques Guilhaumou
- Ens Lyon
- 12 Octobre 2004
- 9782847880113
RecherchesAgnès Steuckardt : « Les ennemis selon L'Ami du peuple, ou la catégorisation identitaire par contraste » ;
Hélène Desbrousses : « Révolution de 1848 : un décryptage du palimpseste ? » ;
Marc Deleplace : « L'émeute révolutionnaire au travers de manuels de la Troisième République » ;
Damon Mayaffre : « 1789/1917 : l'ambivalence du discours révolutionnaire des communistes français des années 1930 » ;
Latifa Ben Mansour : « L'appel au soulèvement et à la révolution par les intégristes algériens ».MéthodesHenri Boyer : « Sociolinguistique : faire corpus de toute (s) voix ? » ;
Jean-Paul Honoré : « "N'oublie pas le coeur du débutant". Remarques empiriques sur la formation des corpus en AD ».ChroniquesJacques Guilhaumou : « Flâneries carnavalesques en Révolution (1791) » ;
Marie-France Piguet : « Égalité dans le discours post-révolutionnaire : Montlosier et Saint-Simon».
Des mots en politique
Fabrice d'Almeida : « Propagande, histoire d'un mot disgracié ».Comptes rendus -
La Parole des sans : Les mouvements actuels à l'épreuve de la Révolution française
Jacques Guilhaumou
- Ens Lyon
- 1 Avril 2002
- 9782902126477
A la lumière de la Révolution française, cet ouvrage interroge l'hiatus permanent entre l'action gouvernementale et le mouvement des sujets éphémères de la résistance civile. Ainsi, tout en valorisant les ressources propres des sentiments, des actions et des paroles des « sans », véritables « sans-culottes modernes », l'auteur s'appuie sur son itinéraire d'historien de la Révolution française pour décrire les potentialités novatrices du lien entre acteurs, spectateurs et législateurs qui se déploie au sein de la dynamique des mouvements sociaux.
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Genre, révolution, transgression
Jacques Guilhaumou, Karine Lambert, Anne Montenach
- Pu De Provence
- Penser Le Genre
- 25 Juin 2015
- 9782853999908
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Discours et événement : L'histoire langagière des concepts
Jacques Guilhaumou
- Pu De Franche Comte
- 1 Décembre 2006
- 9782848671475
Troisième volet des interrogations méthodologiques et des investigations langagières de Jacques Guilhaumou. L'ouvrage contribue à l'élaboration de l'analyse de discours comme approche interprétative des faits discursifs/linguistiques, et non comme discipline constituée. L'attention majeure apportée à l'histoire langagière des concepts, et à sa spécificité française sous la forme d'une histoire des événements linguistiques vise à maintenir l'histoire linguistique des usages conceptuels dans la tradition de l'analyse lexicologique et discursive de l'archive sociopolitique tout en l'associant au riche bilan des travaux des historiens allemands et anglo-saxons en ce domaine. Enfin l'accent mis sur l'événement discursif/linguistique contribue à renforcer la spécificité d'une telle démarche en analyse de discours. En effet, il s'agit désormais d'instaurer un continuum entre le référent ontologique, la dimension cognitive et la portée narrative des faits de discours, certes dans un vaste espace d'échange intellectuel, mais en mettant l'accent en priorité sur la pensée en devenir et le potentiel d'émancipation des sujets (politiques) de la langue.
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Matériaux philosophiques pour l'analyse du discours
Philippe Schepens, Jacques Guilhaumou
- Pu De Franche Comte
- 29 Octobre 2011
- 9782848673950
On a peu remarqué jusqu'à maintenant la manière dont les philosophes se sont saisis des problématiques propres aux textes, à l'analyse du discours, à l'argumentation et à la communication. C'est cette ouverture que les auteurs de cet ouvrage ont voulu explorer. Une analyse du discours deleuzienne est-elle possible ? Comment Marx traduit-il et reformule-t-il, malgré l'écran hégélien, les concepts fondamentaux des révolutions issus du langage jacobin ? Qu'apporte la synthèse Habermassienne à la formulation d'une phénoménologie discursive, et à l'établissement d'une rationalité discursive ? Dans le dialogue ouvert avec les philosophes du langage ordinaire, comment conceptualiser la mise en commun du sens ? Quelle éthique de la parole trouve-t-on chez Perelman ?
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Cartographier la nostalgie - L'utopie concrète de mai 68
Jacques Guilhaumou
- Pu De Franche Comte
- 28 Mai 2013
- 9782848674476
Depuis mai 68, flâner le long d'une manifestation a toujours été mon activité seconde, une fois passé un long moment dans la manifestation elle-même. C'est un temps intense de joie et de proximité à l'autre, qui ne m'a jamais quitté depuis. Remonter, descendre sans cesse la manifestation pour mieux l'appréhender, tel est l'exercice que j'ai répété des dizaines de fois dans mon existence. Ce flâneur est-il celui, à l'exemple du philosophe allemand Walter Benjamin marchant dans Paris, qui est tout à fois dans la foule et hors d'elle ? À vrai dire, je le perçois tout autrement. C'est dire plutôt, « Je suis l'enfant de la révolution », à l'exemple de Heine, ici à l'horizon de la révolution de 1830, et je vis ce moment comme le fait même de l'émancipation, la perpétuelle confusion entre le « je » et le « nous ».
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L'invention de la société ; nominalisme politique et science sociale au XVIII siècle
Jacques Guilhaumou, Laurence Kaufmann
- EHESS
- Raisons Pratiques
- 1 Janvier 2004
- 9782713218187
Parler d'" invention " de la société peut surprendre, du moins d'un point de vue de sens commun.
Pourtant la société est bien une création socio-historique, esquissée au XVIIe siècle et couronnée au XVIIIe siècle. Elle fait partie de ces entités qui adviennent à l'existence à travers les concepts utilisés pour les désigner. Le terme désigne un regroupement déterminé par la volonté humaine, qui ne peut se transformer en corps politique que par un contrat social dans lequel les sociétaires s'engagent de leur plein gré.
La matrice intellectuelle de cette invention est une métaphysique nominaliste qui s'impose, à la fin du XVIIIe siècle, dans les discours et les pratiques politiques. Déniant toute réalité aux " abstraits réalisés ", cette métaphysique accorde une primauté systématique aux individus. Aussi la société inventée est-elle " une société des individus": ceux-ci deviennent les termes premiers d'une association qui leur garantit l'indépendance tout en étendant leur liberté dans une certaine forme de dépendance réciproque.
Un autre volet de cette invention est l'idée d'une science du social. Mais la science projetée ne se restreint pas à une investigation d'ordre intellectuel. Elle doit contribuer à instaurer et à réglementer les institutions citoyennes. Elle doit être une science appliquée, à vocation correctrice " et régénératrice. L'idée d'une telle science est étroitement liée à l'émergence de l'idéologie: c'est à elle qu'il appartient dorénavant de fonder en raison les institutions et les significations du monde social.