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jean pierre guilhembet
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Le charisme en politique : Max Weber face à l'Antiquité grecque et romaine
Pascal Montlahuc, Jean-Pierre Guilhembet, Raphaëlle Laignoux
- Ecole Francaise De Rome
- Collection De L'efr
- 25 Avril 2023
- 9782728315833
À quelles conditions peut-on parler du charisme de l'oligarque, du roi, du général, du consul, de l'empereur ? Quelles étaient, dans l'Antiquité grecque et romaine, les modalités concrètes de construction et de mise en scène du pouvoir charismatique ?
Afin de répondre à ces questions, cet ouvrage confronte le concept wébérien de charisme aux pratiques politiques antiques, en s'appuyant sur des études de cas contextualisées. En se gardant de (re)lire toute la vie politique antique au seul prisme du charisme, il s'agit ici de souligner l'utilité de ce concept pour saisir certains pouvoirs personnels et, en retour, d'évaluer l'intérêt de ces cas concrets pour ajuster le concept wébérien.
Cet ouvrage insiste ainsi sur l'importance de la rhétorique des émotions ou de la communauté émotionnelle, tout en soulignant la coexistence d'éléments charismatiques, légaux-rationnels et bureaucratiques. Il tente également de comprendre comment un pouvoir originairement révolutionnaire pouvait se « quotidienniser » sans pour autant disparaître. -
Famille et société dans le monde grec et en Italie du Ve au IIe siècle av. J.-C. ; cours et sujets corrigés
- Ellipses
- Capes Agrégation
- 17 Octobre 2017
- 9782340021235
Étudier les rapports entre famille(s) et société(s) sur une durée aussi longue et des espaces aussi vastes et diversifiés peut paraître une gageure.
Il faut tout d'abord prendre la mesure de la distance, en termes de vocabulaire et de notions, qui nous sépare des familles des Ve-IIe s. avant notre ère dans les mondes grec, romain ou italien, malgré des étymologies en apparence suggestives mais qui, parfois, peuvent induire en erreur. Il faut ensuite tenter d'appréhender la diversité géographique, culturelle et sociale des modèles et des pratiques de la famille, en les contextualisant dans leur moment historique précis, à partir de sources qui, dans le monde grec comme dans le monde romain, requièrent un décryptage rigoureux et critique, du fait, le plus souvent, de leur écriture postérieure à la période étudiée.
Ces fondements assurés, les candidats pourront aborder avec profit les dimensions civiques et identitaires, politiques et économiques, sociales et (inter)culturelles, d'un sujet aussi passionnant que pluriel.
Ce manuel propose donc des outils en prise directe avec la préparation des concours :
- une présentation des épreuves et de leur esprit assortie de conseils.
- un tableau approfondi de tous les types de sources à connaître, accompagnés pour chacun des clés de lecture spécifiques (en incluant le monde étrusque, objet de développements spécifiques).
- des synthèses sur les thématiques essentielles.
- des exemples de dissertations et de commentaires de documents intégralement rédigés.
- un glossaire.
- des repères chronologiques à la fois généraux et propres à l'histoire de la famille.
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Rome, archéologie et histoire urbaine : trente ans après l'Urbs (1987)
Collectif
- Ecole Francaise De Rome
- Classiques
- 20 Juillet 2022
- 9782728315390
En 1987, paraissaient dans la Collection de l'EFR les actes d'un colloque fondateur : L'Urbs, espace urbain et histoire. Parce qu'il mit en dialogue les potentialités offertes par les progrès de la topographie historique de la ville de Rome et l'histoire urbaine de celle-ci, ce livre bouleversa nos connaissances. L'année suivante disparaissait un éminent représentant de la topographie historique : Ferdinando Castagnoli. S'il ne put participer au colloque de 1985, F. Castagnoli avait été l'un des acteurs majeurs des renouvellements qui avaient conduit à son organisation.
Trente ans plus tard, cet ouvrage, lui-même fruit d'un colloque tenu à Rome en 2018, analyse l'héritage laissé par chacun, mesure le chemin parcouru et ouvre de nouvelles voies à la recherche en archéologie et en histoire urbaine sur la ville éternelle.
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Le monde romain de 70 av. J.-C. à 73 ap. J.-C.
Yves Roman, Jean-Pierre Guilhembet
- Ellipses
- Capes/Agrégation
- 12 Novembre 2014
- 9782340001336
Comprendre le monde romain entre les dernières décennies de la République et sa stabilisation au début de la dynastie flavienne oblige à saisir non seulement les mutations politiques à Rome même, mais encore la construction de l'empire, tout en insistant sur le lien entre l'inadaptation croissante des structures civiques à la gestion de la péninsule italienne et du monde méditerranéen, sans oublier l'avènement d'un pouvoir personnel et dynastique.
On trouvera tout d'abord dans cet ouvrage une panoplie d'outils de travail et de révision : une présentation raisonnée des sources, les repères chronologiques essentiels, enfin un tableau géographique rappelant les étapes de la maîtrise du monde par les Romains. L'index final permet de retrouver rapidement les définitions essentielles.
Les linéaments de la problématique d'ensemble une fois déterminés, dans un très efficace tableau initial du monde romain en 70 av. J.-C., est ensuite proposée une série de chapitres synthétiques, qui traitent, chacun, selon un parti pris délibéré et conforme à l'esprit des concours de recrutement, de l'ensemble de la période au programme. Ils offrent donc un éclairage global de la question et sont organisés en trois grands volets.
Plusieurs structures essentielles sont ainsi passées en revue, en s'appuyant sur les acquis les plus récents de la recherche : les institutions de Rome et des cités ; la censure, fondement de la délimitation chronologique du programme, et le census au coeur de la définition de la citoyenneté ; l'exercice de la justice ; la monnaie de Rome et les monnayages périphériques.
Parmi les acteurs et lieux de pouvoir, l'accent est mis sur l'aristocratie romaine, à travers une saisissante vue d'ensemble, puis à la lumière de l'exemple emblématique des Valerii Messallae, généalogie et trajectoire politique à l'appui. L'émergence de la cour impériale permet enfin de mieux cerner la nature du Principat.
Le monde dominé par Rome devant être appréhendé dans sa globalité mais en jouant sur des échelles différentes, la construction de l'empire est observée depuis le centre : le statut de Rome capitale, la colonisation, les échanges et la concurrence commerciale entre l'Italie et les provinces. Il reste enfin à s'interroger sur la notion si galvaudée d'Empire gréco-romain... -
Une Mémoire en actes : Espaces, figures et discours dans le monde romain
Onno M. Van Nijf, Gabriel De Bruyn, Maria Kantiréa, Joëlle Prim, Clément Chillet, Ida Gilda Mastrorosa, Jean-Pierre Guilhembet, Martin Galinier, Thoma Späth, Sabine Lefebvre, Jean-Christophe Jolivet, Cédric Brélaz
- Pu Du Septentrion
- Histoire Et Civilisations
- 11 Mars 2016
- 9782757412718
Les traces écrites et figurées de la mémoire dans le monde romain constituent ensemble un monumentum au sens premier du terme (en latin, le verbe moneo-monere signifie avertir, témoigner), une véritable balise pour le temps présent. Leur étude sur la longue durée, de la république médiane à l'Antiquité tardive, propose ainsi une véritable « mémoire en actes » originale, susceptible de participer au renouvellement de nos approches des relations entretenues par l'histoire et la mémoire. Sont analysés quelques espaces romains et impériaux (de l'Aventin à la colonie de Philippes en Macédoine), plusieurs figures de pouvoir éminentes ou plus méconnues (de Mécène à Avitus), et des discours, en mots et en images, empreints de rhétorique classique (depuis Tacite jusqu'à la statuaire de l'Afrique tardive).
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Entrer en ville
Noëlle Dauphin, Jean-Pierre Guilhembet, Francoise Michaud-frejaville
- Presse Universitaire de Rennes
- Histoire
- 21 Août 2006
- 9782753502604
Comment entre-t-on en ville? Cela paraissait simple au temps des bonnes murailles: sous l'oeil vigilant des gardes, on franchissait une porte monumentale, on passait un pont.
La beauté de l'entrée était signe de puissance. Mais les villes n'ont pas toujours eu murs, fossés et clefs et aujourd'hui n'en n'ont plus... En 2001 une vingtaine de spécialistes, urbanistes, historiens et juristes ont confronté à Orléans leurs points de vue sur le sujet. A la lecture de la quinzaine de communications proposées ici, on se rend compte, comme le souligne une introduction magistrale, qu'" entrer en ville " est un acte multiforme.
Connaître l'endroit de la distinction entre le dehors et le dedans: est-ce si simple pour des cités où les différents seuils sont encore mal connus dans leur chronologie et leurs emplacements exacts? Rome, abordée ici par trois fois de l'Antiquité au XVIIe siècle, semble un cas d'école! L'historiographie souligne l'importance des liturgies des déplacements des souverains: les cérémonies d'entrée des magistrats italiens, des évêques (à Orléans) et même des coeurs des rois et des princes défunts enrichissent désormais l'analyse des anciens rituels d'accueil urbains.
Le franchissement individuel festif ne saurait de toutes façons avoir les mêmes caractères que l'intrusion de phénomènes collectifs, qu'ils soit militaires juridiques ou religieux. La ville finit par englober les tentacules habitées qui accompagnaient les voies d'accès: les octrois firent sortir à la fin de l'Ancien Régime la ville de ses limites traditionnelles et, à l'inverse, des quartiers périphériques récemment réunis ou fraîchement édifiés ont dû assumer leur nouvelle urbanité.
Nous savons que cela ne fut jamais sans tensions, sans perception de la différence. Entrer en ville, descendre ou monter en ville, sortir de la ville ne sont donc pas de simples déplacements dans un espace territorial défini. Nous avons ici une riche réflexion sur des mouvements complexes.