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Littérature
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«Voilà longtemps déjà que je pratique mon métier, que je le ressens, le surveille comme on surveille une habitude; il me pénètre, et j'ai pris cette manie d'en chercher les effets en moi et dans les autres, d'en surveiller les manifestations.»Les textes qui composent cet ouvrage sont extraits de l'important ensemble de réflexions que Louis Jouvet a transcrites au cours de répétitions, après le spectacle, en tournée, ou à l'issue de ses cours du Conservatoire. Écrites entre 1939 et 1950, ces notes méditatives prennent la forme d'une leçon unique sur l'art théâtral et le métier d'acteur.
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«Pourquoi écrit-on une pièce? Pourquoi la joue-t-on? Pourquoi va-t-on la voir? Pour le goût qu'ont certains de présenter des fables, et d'autres de les voir; goût qu'il est difficile de définir, d'expliquer et qu'on pourrait appeler au fond la vocation du théâtre.Chez certains, elle consiste à écrire, chez d'autres à écouter, chez d'autres enfin à jouer. C'est l'appel du théâtre.»Publiés à titre posthume, les souvenirs, réflexions et pensées de Louis Jouvet sur le théâtre et le métier de comédien constituent le testament professionnel d'un acteur immense et passionné.
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Molière et la comédie classique : extraits des cours de Louis Jouvet au conservatoire (1939-1940)
Louis Jouvet
- GALLIMARD
- Tel
- 3 Mars 2022
- 9782072979606
Avec cet ouvrage qui fut suivi de Tragédie classique et théâtre du XIXe siècle, «Pratique du Théâtre» a réuni un choix de cours donnés par Louis Jouvet au Conservatoire national d'Art dramatique de novembre 1939 à décembre 1940. Se tenant également éloigné de la doctrine et de la recette, Louis Jouvet tentait, par un dialogue incessant avec ses élèves, de leur faire sentir quel doit être le comportement du comédien dans l'exercice de son métier. Sténographiés et fidèlement transcrits, les cours qui composent ce premier volume concernent l'oeuvre de Molière et la comédie classique. C'est donc à travers les plus grandes scènes de notre théâtre que Jouvet traite notamment de la diction, de la respiration, de l'interprétation du personnage, de la situation dramatique, de l'état physique et psychologique du comédien... Cet enseignement est destiné, selon les propres termes de Jouvet, à éveiller chez l'élève «la vision d'un personnage et, en même temps, la conscience de sa propre sensibilité...», à lui faire découvrir «cette dualité qui va lui servir à établir, d'une part, un procédé d'exécution perfectible et, d'autre part, un moyen de se perfectionner lui-même». Cette préparation minutieuse à la pratique d'un des arts les plus complexes qui soient ne peut manquer de s'accompagner, venant de Jouvet, de digressions des plus fécondes sur le style d'un auteur, l'histoire d'une pièce, l'évolution d'un personnage, les caractères propres à une époque dramatique, enfin sur l'histoire et l'esthétique de cet art dont il fut l'un des plus prestigieux artisans.
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Elvire Jouvet 40
Brigitte Jaques-Wajeman, Louis Jouvet
- ACTES SUD-PAPIERS
- 14 Novembre 2018
- 9782330115814
Reprise du 20 au 24 novembre au théâtre des Célestins (Lyon). Mise en scène de Toni Servillo. Entre février et septembre 1940, Louis Jouvet fait travailler à Claudia, élève au Conservatoire d'art dramatique de Paris, la dernière scène d'Elvire du Dom Juan de Molière. Ces leçons de théâtre sont retranscrites et, en 1986, Brigitte Jaques-Wajeman les adapte pour les porter à la scène. C'est l'occasion d'oberver l'apprentissage de la comédienne, d'entrer dans l'intimité de la relation du maître et de l'élève, d'approcher du coeur de l'art théâtral qui se sent plus qu'il ne se comprend.
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Les cahiers de la NRF : Jacques Copeau, Louis Jouvet ; correspondance 1911-1949
Jacques Copeau, Louis Jouvet
- GALLIMARD
- Les Cahiers De La Nrf
- 31 Octobre 2013
- 9782070143023
Ce volume rassemble pour la première fois l'intégralité de la correspondance échangée entre deux hommes de théâtre hors du commun, Jacques Copeau (1879-1949) et Louis Jouvet (1887-1951), dont l'influence n'a pas cessé de nourrir les pratiques contemporaines. Ce qui les unit d'abord, au-delà d'un compagnonnage exemplaire qui les verra côte à côte au Théâtre du Vieux-Colombier de 1913 à 1922, fut le rêve d'une fraternité artistique idéale, d'une utopie théâtrale. Que les circonstances, différends ou querelles d'amour-propre aient fait dégénérer cette mystique, personne ne le contestera. Mais des premiers spectacles de 1913 à l'aventure mouvementée des deux saisons américaines, en passant par la réalisation des dispositifs fixes des scènes new-yorkaises et parisiennes ou leurs échanges sur «la comédie nouvelle» et sur l'éducation originale du comédien des temps modernes, le dialogue entre Jacques Copeau et Louis Jouvet révèle la complicité émouvante qui les a liés, notamment pendant la Première Guerre mondiale.
Leurs lettres composent donc un récit unique, celui d'un don de chacun à l'autre, et cela même après le départ de Louis Jouvet du Vieux-Colombier. Jacques Copeau, alors retiré en Bourgogne à la recherche de formules dramatiques inédites, reste le «patron», auquel le cadet, devenu à son tour un des animateurs incontestés de la scène parisienne, rendra hommage jusqu'à sa mort, en octobre 1949.
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Tragédie classique et théâtre du XIX? siècle : Extraits des cours de Louis Jouvet au Conservatoire (1939-1940)
Louis Jouvet
- GALLIMARD
- Pratique Du Theatre
- 29 Mars 1968
- 9782070271207
«Pratique du théâtre» publie, à la suite de Molière et la comédie classique, le second volume de cours donnés par Louis Jouvet au Conservatoire national d'art dramatique de novembre 1939 à décembre 1940. Sténographiés et fidèlement transcrits, ces cours concernent principalement les oeuvres de Racine et de Musset, mais aussi celles de Corneille, Mérimée, Dumas fils et Becque. Ils portent donc essentiellement sur la tragédie classique et le drame romantique. Ce livre complète l'enseignement du volume précédent, mais on y retrouve tous les problèmes d'exécution déjà abordés dans la comédie classique : la diction, la respiration, la situation dramatique, l'état physique et psychologique du comédien, avec l'incidence différente qu'imposent à l'exécutant les contraintes de la tragédie ou les libertés du drame. En particulier Louis Jouvet insiste sur les rapports du texte, de la respiration et du sentiment : «Considère d'abord la longueur, l'amplitude de la phrase ; trouve sur cette amplitude la diction et la respiration, tu verras que tu arriveras au sentiment qui est celui du personnage... La phrase contient tout, la respiration, le sentiment.» Il s'efforçait d'inculquer à ses élèves cette notion de la primauté du texte. Son enseignement se trouve en partie contenu dans une phrase de son livre posthume, Le Comédien désincarné : «Il faut incorporer en soi l'idée du rôle ou de la pièce jusqu'au point où, devenus notre réalité et notre substance, ils agiront en nous comme des forces naturelles, par l'inconscient.»
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Cahiers Paul Claudel Tome 6 ; Claudel homme de théâtre ; correspondance avec Copeau, Dullin, Jouvet
Paul Claudel, Charles Dullin, Louis Jouvet
- GALLIMARD
- Les Cahiers Gallimard
- 18 Mars 1966
- 9782070215447
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Prestiges et perspectives du théâtre français : Quatre ans de tournée en Amérique latine (1941-1945)
Louis Jouvet
- GALLIMARD
- 20 Juillet 1945
- 9782070234721
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C'est un livre riche que les Réflexions du comédien. Il faut le voir comme un vaste panorama de la pensée de Jouvet. Tout y est abordé : les texte, le jeu, le rôle du théâtre, le métier de directeur... Cette plongée dans la pensée du maître est passionnante.
Le livre commence par des réflexions du sur le théâtre de Beaumarchais et celui de Hugo, ce qui est éternel en eux et la façon dont ils doivent se transmettre au public. Le chapitre suivant porte sur l'auteur Henri Becque. Il s'intitule « La disgrâce de Becque ». Il est des plus intéressants car il interroge le potentiel d'un texte de passer ou non à la postérité.
Jouvet parle de l'avenir du théâtre, de la sensibilité du public, de cette difficulté d'innover et de restituer, de cet équilibre constant qui doit être l'obsession du comédien, du metteur en scène ou du directeur de théâtre.
« Le commerce théâtral, malgré son caractère utilitaire est, à l'origine des temps, un sacerdoce qui prend sa source aux mobiles les plus nobles et les moins intéressés du coeur humain, mais il va au flanc de tout sacerdoce, si glorieux soit-il, une abominable plaie qui oblige le prêtre à vivre de l'autel, le soldat de son épée et l'avocat, comme le médecin, de ses clients. » Quelles concessions alors faut-il faire ? Quelle intégrité peut-on garder ? Comment garantir notre indépendance et notre liberté ? Comment, enfin, faire survivre l'Art ? Ce sont ces questions-là qui sont au coeur des Réflexions du Comédien et chacun sait à quel point elles concernent le temps présent.