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pablo katchadjian
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L'autoroute de sable n.1 : la photocopieuse
Gregory Le Floch, Julie Boudillon, Pablo Katchadjian, Pierre Barrault, Clemens j. Setz, Chloé Kobuta
- L'Autoroute De Sable
- L'autoroute De Sable
- 16 Juin 2021
- 9782957795307
La revue L'autoroute de Sable se donne pour ambition de diffuser régulièrement des nouvelles de fiction ; mystérieuses, drôles, absurdes, ou un subtil mélange des trois. À chaque numéro est associé un thème, une porte vers des interprétations échevelées, par des auteur.es reconnu.es ou en construction. Il soumet chacun à un défi créatif dont les différents résultats excitent la curiosité. Nous nous efforçons, à chaque numéro, de fournir un sujet dont le caractère courant, absurde ou ambigu saura inspirer, du moins intriguer. Ce premier numéro a pour thème: La Photocopieuse.
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La liberté totale
Pablo Katchadjian, Mikael Gomez Guthart
- Le Nouvel Attila
- 29 Mars 2019
- 9782371000780
Dix personnages en quête de sens vont et viennent dans une contrée hostile, sans savoir où ils vont ni d'où ils viennent... ni s'ils sont habillés et comment.
Un roman du langage et de l'absurde, à mi-chemin entre Beckett et Sarraute.
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Dans Merci , un esclave, enfermé dans une cage, arrive sur une île. Il est acheté par un « Maître ». Notre héros ne sera pas particulièrement maltraité par son nouvel acquéreur. Au contraire même. Cependant, malgré le caractère bienveillant de ce dernier, l'esclave est amené à accomplir une tâche dont rien ne nous est dit directement, mais dont on sait juste qu'elle est la plus abjecte qu'il soit donné à un être humain d'accomplir. Peu à peu, notre personnage va trouver des soutiens auprès de ses condisciples pour fomenter une rébellion. Qui réussira. Une fois libérés, ils désireront porter cette révolte auprès des autres domaines de l'île. Cette tentative de libération n'ira pas sans mal, ni questionnement. Revisitation de la métaphore hégélienne du maître et de l'esclave, la question essentielle que pose ici Katchadjian est celle que devrait se poser tout tenant de velléité révolutionnaire. Que faire de cette liberté ? La liberté n'est-elle pas parfois qu'un autre pendant de la contrainte ? L'accès à la liberté ne peut-il être possible sans violence ? L'ignorance (ou la drogue, ou l'amour, ou la fidélité absolue) n'en sont-ils pas les expédients nécessaires ? La liberté peut-elle être universelle ? Peut-elle être encore nommée « liberté » si, pour qu'en soient réalisés les principes essentiels, doit en être exclu de facto tout un pan des êtres qui y aspirent ? En un court récit, il réussit magistralement à proposer à ces héros et au lecteur un panel quasi complet des questions fondamentales que soulève celle de la liberté.
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Une question insoluble posée par un étudiant géant d'une université anglaise déclenche une série d'options invraisemblables qui se présentent aux deux protagonistes, Alberto et le narrateur, comme autant de sentiers qui se télescopent plutôt qu'ils ne bifurquent. Le pari de Pablo Katchadjian est osé autant que rusé, puisque on y trouvera tous les ingrédients laissant supposer qu'on est en train de lire un roman. Et, effectivement, c'est un roman, dans lequel les éléments constitutifs du genre sont tous au service de la langue et d'un ordre narratif singulier : l'intrigue, non linéaire, est une suite jubilatoire de croisements, de cercles, d'ondes de fréquences variables ; les personnages - élèves, soldats, simples d'esprit, buveurs... - se transforment en systèmes aberrants ; les décors - universités, tranchées, tavernes, bateaux, banques... - se substituent les uns aux autres sans toutefois ébranler la structure. Si les contenus sont irrationnels, dit le narrateur lors d'un énième retour à la scène de départ, le système des contenus, lui, est la seule chose rationnelle et nous devrions compter là-dessus. Peut-on compter sur l'avertissement pour décrypter la logique de ces rêves imbriqués ? Serait-ce au contraire un rapport mystérieux ? Une hypothèse erronée ? Un terrain miné ? Un double ? Une simple blague ? Et pour rejoindre cette île où il y a tout, faut-il plonger ou rester sur un pont qui est aussi un bateau ? Que décider ? Que faire ? Si le narrateur n'en sait rien, Alberto, lui, saura sûrement quoi faire...