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pierre miquel
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L'affaire Dreyfus a fini depuis longtemps de diviser le pays, les salons et jusqu'aux familles. L'innocence du capitaine Dreyfus ne souffre pas discussion. En revanche, l'Affaire elle-même, par son ampleur et ses conséquences, est devenue un objet d'histoire plus que jamais vivant.
De l'accusation d'espionnage à la réhabilitation de Dreyfus, c'est cette histoire que Pierre Miquel raconte, décrivant, à travers elle, l'antisémitisme de la France de la fin du XIXe siècle, le pouvoir de la presse, la naissance de la figure de l'intellectuel et le triomphe (tardif) de l'opinion sur les forces traditionnelles que sont le Parlement, le gouvernement, la justice et l'armée.
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21 février 1916 : un déluge de feu, craché par mille trois cents obusiers, s'abat sur les trois divisions françaises tapies dans les forts de Verdun et dans les tranchées alentour. Après neuf heures de bombardement, les troupes d'assaut allemandes s'élancent et réalisent une percée presque décisive. Ainsi commence la plus grande bataille de la Première Guerre mondiale. Pendant huit mois, Français et Allemands vont se livrer une lutte sans merci, une impitoyable guerre d'épuisement. Car la bataille réclame chaque jour son lot de combattants : on dénombre plus de sept cent mille victimes, morts, blessés et disparus. La jeunesse d'Allemagne et de France est laminée sur ces quelques kilomètres carrés de terrain. La guerre qui a embrasé le monde deux ans plus tôt aboutit ici à un suicide des peuples. Ce livre nous plonge dans l'effroyable quotidien de Verdun : les gaz, les pilonnages, les attaques au lance-flammes, les tranchées que l'on prend pour les reperdre aussitôt, la boue, et cette peur omniprésente qui étreint les combattants. Avec Verdun, un point de non-retour est atteint : la mort, désormais, sera industrielle. La victoire de Verdun n'est pas, comme on l'a trop souvent décrite, celle de tel ou tel général. Qu'elle ait porté Pétain au pinacle avant de le rejeter, et Nivelle au sommet avant son limogeage, importe moins que la lutte pour la survie de centaines de milliers de Français et d'Allemands perdus au coeur de l'enfer.
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Les enjeux de l'aventure politique, industrielle et intellectuelle du second Empire, qui va bouleverser le paysage des villes, forger la classe ouvrière et préparer l'avènement d'une société de consommation.
Le second Empire, après avoir eu mauvaise presse, est aujourd'hui réhabilité car on reconnaît, sous les cendres de la défaite de Sedan, la France d'aujourd'hui.
Avec Napoléon III, travaillent les équipes qui tracent les lignes de chemin de fer, agrandissent les ports, façonnent les grandes villes actuelles, qu'il s'agisse de Paris, Bordeaux, Marseille, Lyon, Le Havre. Le prix de cette modernisation : l'abandon, qu'on croit définitif, d'un régime libéral, le mépris envers un Parlement ramené au niveau d'un conseil général, la toute-puissance de l'administration, le gonflement des effectifs de la police et de l'armée qui doivent mouler la nouvelle société dans un corset d'acier, les classes populaires rassemblées en lisière des villes et la corruption installée au coeur de l'Etat !
La plume de Pierre Miquel donne à ce bilan contrasté le souffle d'une aventure.
Parmi les nombreux succès de Pierre Miquel : L'affaire Dreyfus, Le chemin des Dames, La bataille de la Marne. -
La marne est à la france ce que la bataille d'angleterre sera pour les anglais en 1940 : une bataille d'arrêt où s'engagent toutes les forces d'une nation contre l'invasion.
C'est pourquoi on parle du miracle de la marne. fin août 1914, la france est envahie, les soldats de joffre font retraite depuis quinze jours, le gouvernement est parti à bordeaux, trois armées allemandes marchent sur paris. la guerre est perdue. et c'est le miracle. sur 245 kilomètres, de meaux à verdun, la résistance s'organise. les civils aident les soldats, les soignent, les enterrent, renseignent, nourrissent, cachent.
Cinq journées atroces, durant lesquelles les pantalons rouges prennent leur revanche, et gagnent. le miracle, c'est leur courage et celui des populations. les poilus de la marne ont sauvé le pays. ils ne savent pas qu'ils en ont encore pour quatre ans.
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Au printemps de 1940, ceux qui attendent les chars et les avions nazis sont essentiellement des Français. Ils ne disposent pour tout secours étranger que des avions livrés par l'Amérique, et de rares divisions britanniques. Le rôle de la Grande-Bretagne est surtout maritime: elle barre le pas de Calais et tient la mer du Nord. L'Occident compte sur les Français pour tenir la ligne Maginot.Nul ne peut cependant ignorer que la France, saignée à blanc par la dernière guerre, dispose de trop peu d'hommes jeunes pour résister à son puissant voisin: la classe 1936 ne compte que 165 000 conscrits contre 480 000, la même année, en Allemagne. Le Reich a désormais 85 millions d'habitants, dont il peut tirer 12 millions de soldats. Quelle que soit la valeur des combattants français (on se souvient dans le monde entier de la Marne et de Verdun), comment pourraient-ils résister à une masse d'hommes entraînés, fanatisés, bardés de chars et casqués d'avions? Les premiers interrogatoires de prisonniers allemands ont permis de mesurer la détermination de l'adversaire: il se battra de toutes ses forces.Les Français ont-ils la possibilité de sortir de leurs casemates pour prendre l'offensive? Nullement: Belges et Néerlandais sont neutres. Ils ont juré aux Allemands qu'ils construiraient des fortifications au sud de la Belgique pour s'opposer à tout envahisseur, quel qu'il soit.La France est donc la sentinelle sacrifiée du monde atlantique. En est-elle consciente? Ceux qui sont en permission au mois de mai ne montrent aucune hâte à rejoindre leurs corps. Personne ne s'attend à l'agression. Le 10 mai 1940, avant l'aube, les avions allemands par milliers, grondent au-dessus des lignes, de la Hollande à la frontière suisse. Cette fois, la guerre est déclarée.Pierre Miquel, agrégé d'histoire, professeur à la Sorbonne, producteur d'émissions (télévison, radio), a publié notamment chez Fayard, Histoire de la France, les Guerres de religion et la Grande Guerre.
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Le 11 novembre 1918, les combats cessent sur le front de France. Les hommes sortent des tranchées, la foule se presse à la Concorde, dans le monde entier la joie éclate. Mais les hommes ont payé cette paix d'un lourd tribut. Le conflit n'a jamais été si meurtrier qu'en 1918.
21 mars : les Allemands attaquent sur le front de Saint-Quentin. Quatre mois durant, les Alliés frôlent la défaite.
18 juillet : les Français contre-attaquent, avec l'appui des Américains et des chars. Il faudra trois mois pour acculer l'Allemagne à la défaite.
11 novembre : à 10 h 55, le soldat Trébuchon tombe frappé d'une balle dans la tête, le dernier des huit millions de victimes.
Pierre Miquel a profondément renouvelé l'histoire de 1918, l'année de la victoire. Une victoire douloureuse, celle des poilus, mais aussi des nations combattant en France pour la paix et la liberté des peuples.
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Chaque fois que vous prenez le métro, vous entrez sans le savoir dans l'Histoire. Et quelle Histoire ! En 400 stations, hommes illustres, parfaits inconnus, hauts lieux et lieux-dits oubliés racontent pêle-mêle toutes les époques. Dans cette parade insolite, Michel-Ange est associé à l'obscur général Molitor, le modeste jardinier Cadet côtoie Pasteur ou Victor Hugo, tandis que Réaumur, inventeur du thermomètre, est accolé à la ville de Sébastopol dont il ignorait l'existence... Avec ses élus et ses lacunes, le métro est moins innocent qu'il n'y paraît. De ligne en ligne, Pierre Miquel nous guide à travers notre culture souterraine. Il nous fait redécouvrir ce qui n'avait plus de surprise pour des millions d'entre nous et transforme nos trajets quotidiens en autant de passionnants voyages.
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Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, en août 1914, l'Europe entière est convaincue qu'elle sera brève. Personne ne peut imaginer les souffrances et les horreurs que vont endurer ces hommes appartenant à des sociétés si avancées.
Plus de 250 000 poilus périssent durant les premiers mois de l'offensive. Quatre années de carnage et de désespoir s'ensuivent, qui changent radicalement l'image du combattant : en 1914, il monte au front avec l'illusion d'une victoire rapide. En 1917, il sait qu'il va à la mort. En 1918, équipé de grenades, appuyé par des chars et des avions, il s'agit déjà du combattant de 1940.
Le poilu est le héros sacrifié au début de ce conflit de trente ans. Dans cet ouvrage de référence devenu un classique, Pierre Miquel nous en raconte l'inimaginable tragédie. -
« J'ai pris un plaisir extrême et trouvé grand profit à une lecture que je conseille de faire d'affilée. A partir de quinze ans (avant même, si l'on est gourmand), et sans limite d'âge. » Ginette Guitard-Auviste, Le Monde « Ecrite dans un style vivant et familier, fourmillant d'anecdotes, voici une histoire bien faite pour nous rafraîchir la mémoire. » Le Nouvel Observateur « Admirable synthèse qui convoque à la tribune de l'His-toire la sociologie et l'économie, l'ethnographie et même la politique, afin d'éclairer en ces jours de remise en question la notion même de la France ! » Le Bulletin du Livre « Un ouvrage qui offre à la fois toutes les garanties des meilleurs manuels et tout l'intérêt d'un merveilleux récit. » Robert Serrou, Paris-Match « Sobre, clair, efficace et complète, l'Histoire de la France de Pierre Miquel est à la fois livre de lecture et mémento. Elle rendra à ce double titre de grands services à tous ceux qui veulent commodément être renseignés sur les rois francs, les Années folles ou Azincourt... Et tout le reste! » Lire « Cette gigantesque fresque de l'histoire de notre pays a le mérite rare d'être claire et précise. L'auteur a su dégager, avec quelle habileté, les grandes lignes de l'épopée, ces siècles de rivalités et de luttes qui présidèrent à la naissance d'une nation : la nôtre. » Historama « Enfin une Histoire de la France originale, pratique à consulter et passionnante à lire » Journal des Instituteurs « Un manuel d'histoire pour tous ceux qui l'ont un peu oubliée pour tous ceux qui veulent l'apprendre sans s'ennuyer », tel est le propos de l'auteur - on devrait dire son pari. Un pari réussi. C'est clair, simple, complet, sans excès d'érudition, vivant comme la vie quotidienne. Indispensable dans une bibliothèque. » Claude Pasteur, Elle
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La Poudrière d'Orient, tome 2 : Le vent mauvais de Salonique
Pierre Miquel
- LE LIVRE DE POCHE
- 18 Janvier 2006
- 9782253113263
Pierre Miquel
Le Vent mauvais de Salonique
La Poudrière d'Orient **
31 décembre 1915. L'expédition franco-britannique des Dar-danelles s'est achevée dans le sang. Du pont de l'Algérie, les
rescapés de l'enfer découvrent Salonique. Sitôt débarqués, ils sont emprisonnés dans un camp insalubre cerné de barbelés et d'espions.
Constantin, le roi des Grecs, affiche son amitié pour les Allemands. Dans l'ombre, le baron prussien Schenk manipule l'opinion. Le général Sarrail a beau se battre sur tous les fronts, il reste pris en tenailles entre Grecs et Bulgares, tandis que les Anglais observent et attendent.
Paul Raynal survit au nom d'un seul espoir : retrouver Carla,
l'infirmière rencontrée sur le port de Marseille. Emile Duguet infiltre les services de renseignements ennemis. Chargé de nettoyer la région des terroristes à la solde des Bulgares, Edmond Vigouroux parcourt les montagnes, accompagné d'Alexandra, la jeune institutrice grecque dont il est épris.
Insolations, typhus, moustiques ravagent les troupes plus rapidement que les combats eux-mêmes. Des ruelles de Salonique aux lambris des salons de Sofia, les soldats sillonnent une poudrière de nationalismes. Ainsi va l'Histoire dans ces Balkans loin d'être unifiés. Ainsi va l'amour dans cet Orient tragique où chaque jour est le jour le plus long.
La suite intitulée La Poudrière d'Orient comprend :
1. L'Enfer des Dardanelles
2. Le Vent mauvais de Salonique
3. Le Guêpier macédonien
4. Le Beau Danube bleu
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Les grandes découvertes
Claude Millet, Denise Millet, Pierre Miquel
- Le Livre de Poche Jeunesse
- La Vie Privee Des Hommes
- 15 Février 2007
- 9782012920545
A la suite des guerres liées à la Révolution française, la France est affaiblie et divisée. Le général Bonaparte prend le pouvoir et devient consul puis empereur. Il n'a de cesse de repousser l'ennemi aux frontières du grand empire : celui-ci s'étend des Pyrénées au Zuyderse, de Rome à Hambourg. Les guerres n'en finissent pas en Europe.
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Comment Vincent de Paul, fils d'un petit paysan de Pouy, près de Dax, est-il devenu l'une des figures les plus célèbres de son temps et de l'Histoire, un saint assurément pas comme les autres, dont la canonisation sera d'ailleurs singulièrement difficile?Dans un XVIIe siècle marqué par les guerres, les famines et les pestes, mais aussi par la Contre-Réforme et le renouveau de la foi catholique en lutte contre toutes les hérésies, il est celui qui parvient à se faire le confident des plus grands en même temps que l'ami des pauvres.Grâce à ses protecteurs _ parmi les plus illustres familles: les Gondi, les Marcillac _, lui-même persuadé que le message du Christ ne peut être entendu qu'une fois les plus grandes souffrances soulagées, il s'emploie à pratiquer la charité, fondant les Lazaristes et lançant des missions dans les pires lieux de misère, non seulement en France mais aussi aux quatre coins du monde. Avec ses missionnaires et grâce à l'aide précieuse des femmes _ qu'il fait sortir des couvents pour les envoyer sur les chemins de misère _, il porte secours sans relâche, tout au long de sa vie, aux indigents et aux affamés, aux galériens et aux esclaves, aux malades et aux prisonniers, aux enfants abandonnés et aux paysans pillés, qui tous deviennent des assistés du Christ.Car la force du combat de Vincent de Paul, en même temps que sa singularité, est là: dans la foi extraordinaire qui l'a accompagné jusqu'à son dernier souffle.Pierre Miquel, agrégé d'histoire, professeur à la Sorbonne, est l'auteur de nombreux ouvrages tels que Histoire de France, Les Guerres de religion, La Grande Guerre, parus chez Fayard.
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Reconnue, célébrée et collectionnée avec passion, l'oeuvre de Narcisse Diaz de la Peña a su séduire ses contemporains les plus illustres, Delacroix, Renoir, Van Gogh, et demeure aujourd'hui incontournable pour tout collectionneur ou collection du XIXe siècle. Paysagiste et peintre de genre, de l'Orient, de nus, de fleurs et de chiens en sous-bois, Diaz laisse une oeuvre considérable et extrêmement variée, réalisant une synthèse originale entre le paysage barbizonien et le goût orientalisant et de frivolité de son époque.
Chef de file et pilier, avec Théodore Rousseau, de l'École de la Nature, son oeuvre - où la forêt est omniprésente - traduit l'enchantement joyeux de la réverbération de la lumière. Admiré par Monet et Monticelli sur lequel il exerce une énorme fascination, artificier de la lumière et de la couleur, le peintre profile à travers son oeuvre une manière encore inédite d'appréhender la lumière. Tachiste, il use de l'imprécision volontaire de la forme dans son détail en juxtaposant les couleurs, désagrégeant l'effet lumineux en séparant chaque touche. Pré-impressionniste, grand virtuose de la palette, Diaz éblouit l'oeil par toutes les séductions de la lumière et l'envoûtement d'un grand coloriste.
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La liturgie est le domaine des symboles, c'est-à-dire des signes de reconnaissance par lesquels les fidèles d'une même foi l'expriment en commun par des textes (Credo, symbole des apôtres) et par des gestes (l'action liturgique).
L'architecture, les objets, les éléments, les vêtements ne sont pas uniquement fonctionnels, ils évoquent une autre dimension. Seul le profane est visible, mais pour accéder à l'invisible la liturgie a recours au registre infini du symbole.
Le crépuscule du Moyen Age en avait abusé, la période classique l'a remplacé par l'allégorie, le romantisme en a retrouvé le rôle, mais souvent réservé à une élite. L'aggiornamento liturgique du Concile Vatican II a partiellement réhabilité le symbolisme qui demeure une voie privilégiée du sacré.
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Le chemin des dames reste dans toutes les mémoires le drame le plus effroyable de la première guerre mondiale.
Une offensive française, lancée le 16 avril 1917 sur l'aisne, aboutit à la perte de plus de 100 000 hommes en quelques jours, et cela sans résultat notable. héroïques, les unités engagées se rendirent compte que la percée promise par le général nivelle était illusoire.
Qui est responsable de ce carnage ? une commission d'enquête fut constituée par le gouvernement. mais les conclusions ne purent aboutir à une mise en accusation et le pouvoir ne souhaita pas poursuivre.
D'ailleurs, les politiques qui avaient choisi nivelle et l'avaient laissé faire n'étaient-ils pas également coupables ? pierre miquel rapporte ici l'événement dans toute sa complexité et son horreur, et se livre à une passionnante analyse des rapports entre pouvoir politique et pouvoir militaire.
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Collection : Vie monastique 18 La voie monastique est une voie étroite : des " dura et aspera " du début au " dilatato corde " de la fin, la route est longue : s'unifier, ne pas rêver, apprendre à mûrir et à mourir ; ne pas mépriser le monde et les autres formes de vie chrétienne ; vivre la fraternité dans la joie, et l'amitié comme un don de Dieu ; ne pas négliger la culture intellectuelle mais la subordonner à la culture spirituelle ; avoir des modèles pour s'en inspirer sans s'y asservir : tels sont les problèmes que le moine doit affronter successivement ou simultanément. Par ailleurs la vie monastique n'est pas exclusivement masculine : quand elle est vécue par des femmes, elle doit s'adapter à elles. Enfin la vie monastique a trouvé en saint Benoît un législateur pour l'Occident latin : sa " Règle " demeure un idéal qui a forgé l'Europe chrétienne.
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La Grande Guerre au jour le jour
Miquel Pierre
- LES EDITIONS RETROUVEES
- 19 Novembre 2014
- 9782365590938
Spécialiste de l'histoire de la Première Guerre mondiale, Pierre Miquel (1930-2007) est l'auteur de très nombreux ouvrages qui surent rencontrer un large public.Ce livre n'est pas une nouvelle histoire de la guerre de 1914-1918, mais présente quantité d'histoires singulières, histoires de combattants et de non-combattants, de femmes et d'hommes, de la terre de France aux colonies ou aux terres étrangères, comme autant de témoignages d'un bouleversement inouï dans la vie des contemporains. Si les événements de la guerre constituent bien l'arrière-fond de ces récits, c'est bien davantage leur répercussion dans la vie quotidienne des individus que l'on rencontre, l'horreur des tranchées, mais aussi les soucis de l'arrière, les progrès techniques, les changements des moeurs, les nouveautés des sciences et des communications, les rêves d'égalité sociale... C'est un basculement sans précédent que provoque ce conflit et qu'évoquent ici ces voix retrouvées.
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Septembre 1914 : Léon est mort au front. Il laisse une épouse, une mère, désormais seule pour diriger l'exploitation agricole de l'Allier, et trois frères frappés par l'injustice de son sort. En France, trois cent cinquante mille foyers sont déjà endeuillés. A l'arrière, on veut encore croire à une guerre éclair ; on veut se fier à la belle allure des officiers qui flânent sur les boulevards et aux nouvelles rassurantes d'une presse cocardière. Au front, il a suffi d'un été pour dessiller les poilus. L'heure n'est plus à la victoire en chantant. Les classes 16 ont été levées, des jeunes de dix-neuf ans prennent les armes. Raymond, le benjamin des fils Aumoine, est du lot. A Verdun, cette forte tête se révèle un as du téléphone de campagne, indispensable pour la coordination des fronts au sol et dans les airs. Julien, l'artilleur, passe le sombre hiver 1915 dans le Soissonnais, s'épuisant en offensives et contre-offensives. Avec ses canons, ce roi du crapouillot fait renaître l'espoir dans son unité. Jean, accablé par la disparition de Clelia, la belle aristocrate allemande qui l'aida à s'évader des prisons ennemies, se porte volontaire pour les missions d'espionnage les plus dangereuses dans les cavernes de l'Aisne. Des héros, les frères Aumoine ? Avant tout des hommes de coeur, portés naturellement à l'action d'éclat, enfants aimants d'une patrie qu'ils ne songent pas à lâcher. Héros, oui, mais semblables à tous les jeunes d'Europe qui, pris dans la tourmente, n'ont pas d'autre choix que le courage ou la mort brute au fond d'une tranchée. La tranchée ! On croyait tout savoir, on découvre ici la souffrance psychique de ces infortunés, la torture imposée continûment aux sens : vacarme des canonnades, lumières aveuglantes, paysages d'apocalypse où les membres humains pendent aux arbres déchiquetés, miasmes des milliers de corps en décomposition. C'est parce qu'il les aime, ces braves et humbles poilus, sacrifiés du champ d'honneur, que Pierre Miquel leur redonne vie. Et rompu à l'art du récit, il livre des pans secrets de cette funeste épopée - commerce de femmes, évacuation de populations indésirables, dénonciations. Sombre répétition de tragédies à venir. Pierre Miquel est l'auteur chez Fayard de chroniques, romans et essais, dont une magistrale histoire de la Première Guerre mondiale. Une page qu'il connaît parfaitement et qu'il met en scène dans ce grand roman de la Grande guerre. LES ENFANTS DE LA PATRIESuite romanesqueLes pantalons rouges*La tranchée**Le serment de Verdun***Le plateau de Craonne****
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De juillet à novembre 1916, un million de soldats britanniques, allemands et français, tombent, morts ou blessés, dans la boue du front de Somme. Pourtant en France, cette bataille a longtemps été oubliée, presque éclipsée, comme si l'on avait honte des deux cent mille poilus qui ont perdu la vie dans la plaine picarde. Le 1 er juillet 1916, les armées britanniques et françaises lancent une offensive d'une ampleur sans précédent sur le front de la Somme entre Bapaume, Péronne et Chaulnes.
C'est la grande attaque de 1916 voulue par les généralissimes anglais et français, Haig et Joffre et retardée par la bataille de Verdun. Au premier instant, la vague se brise : trente mille hommes sont tombés à la première heure, soixante mille au premier jour, un par soixante centimètres de front. Le massacre va pourtant se poursuivre jusqu'au 28 novembre. Pierre Miquel raconte l'histoire de cette bataille oubliée, qui fit plus de morts qu'à Verdun : 1 million deux cent mille tués et blessés.
Les lourdes pertes de la bataille ont eu pour conséquence le limogeage de deux illustres généraux français, Joffre et Foch, et celui de l'Allemand Falkenhayn.
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La lionne de Belfort ; le fou de Malicorne ; le magasin de chapeaux
Pierre Miquel
- ARCHIPEL
- Trio
- 16 Janvier 2008
- 9782809800074
Quand l'historien se fait romancier...
Ce volume rassemble trois des meilleurs romans historiques de Pierre Miquel, se déroulant en France au cours de la Première et de la Seconde Guerre mondiale.
- La lionne de Belfort : Automne 1917 : la dernière offensive, désastreuse, remonte au mois d'avril. Le conflit s'est enlisé dans une guerre de position. Après une escarmouche, le lieutenant de hussards Antoine de la Salle sauve la vie d'un simple fantassin, Jean Tardy. Désormais, entre eux, ce sera à la vie à la mort...
- Le Fou de Malicorne : Juillet 1943. Une bourgade au centre de la France, non loin de Montluçon. Immigrés espagnols et réfractaires au S.T.O ont pris le maquis. Les anciens combattants, eux, soutiennent le Maréchal. Les sympathies de la population vont aux uns ou aux autres, au gré des événements. Les affrontements restent feutrés... La folie guerrière va cependant s'abattre sur la ville et la diviser. Elle prendra le prétexte d'un conflit de générations entre un tout jeune homme, Maurice, maquisard par défi et motard par passion, et son père, un ancien poilu qui a eu le bras emporté à Verdun...
- Le Magasin de chapeaux : Dans le Paris de l'hiver 1944, Frédéric et Aïcha s'aiment. Il est juif allemand, elle est marocaine. Pendant que la ville entière se prépare à accueillir le Maréchal, ils se cachent dans les méandres du Quartier Latin. Un magasin de chapeaux est leur plus sûr refuge, tandis qu'autour d'eux se tisse le double réseau de ceux qui les aident et de ceux qui les traquent.oe La chronique d'une guerre anonyme et quotidienne que Pierre Miquel a lui-même vécue, adolescent, dans ce quartier de Paris qu'il connaît dans ses moindres détails...
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La Poudrière d'Orient, tome 3 : Le Guêpier macédonien
Pierre Miquel
- LE LIVRE DE POCHE
- 15 Mars 2006
- 9782253113270
janvier 1917.
il faut tenir à tout prix le front de salonique, résister, barrer à l'allemagne l'accès aux routes maritimes vers alexandrie, suez et les indes. un enjeu primordial pour les stratèges, une aberration pour les poilus d'orient, toujours sur la brèche, privés de tout, harassés par de vaines escarmouches, usés par la maladie, harcelés par les turcs et les bulgares. en mer, les allemands se font plus menaçants.
carla échappe de peu au naufrage d'un bateau torpillé par un
sous-marin. des centaines de poilus meurent noyés avant même d'avoir pu combattre. a monastir, sur le mont athos puis en macédoine,
nous retrouvons et perdons tour à tour vigouroux, le zouave de limoux, duguet, l'artilleur niçois, rosario et ben soussan, les nord-africains... bien d'autres encore, dont les destinées entrecroisées nous emmènent sur tous les chemins de la guerre, avec une puissance à
couper le souffle, par un historien qui se révèle un romancier de première force.
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La liberté guidait leurs pas - tome 3 : Les mariés de Reims
Pierre Miquel
- Fayard
- 12 Octobre 2005
- 9782213626468
Juillet 1918. À Paris, le défilé symbolique du 14 Juillet ne peut masquer l'affreuse réalité. L'armée allemande progresse, l'avantage est à l'ennemi. Dans la capitale bombardée, on a peur, les cris des victimes retentissent. Si l'arrivée régulière des renforts américains fait naître l'espoir, l'arrivée non moins régulière des trains de blessés à la gare de l'Est, d'ailleurs interdite aux familles, sape le moral.
Dans la nuit du 15 juillet, sur tout le front de l'Est - aux portes de Reims, Châlons, Épernay-, les Allemands attaquent au même moment. C'est la plus grande offensive du conflit que Ludendorff, avec cinquante divisions galvanisées, vient de lancer contre les Alliés. Il veut en finir. Assiégée, Reims est la proie des flammes. Les habitants sont brancardiers, pompiers; masques à gaz autour du cou, les religieuses courent sans répit soigner des gens qui refusent, malgré les ordres, d'abandonner leur ville aux envahisseurs.
Non loin de là, à dix kilomètres du front, dans la petite église de Suippes, Suzanne la postière de Coulommiers, épouse Jacques Millet, son amant sauvé de la mort par l'intrépide caporal Jules Laffère, frère de la jeune femme. La violence des canonnades rythme ce mariage irréel. La poussière tombe, Suzanne se protège tant bien que mal sous une délicate écharpe de soie blanche, elle pense à l'enfant qu'elle va mettre au monde. Et pendant ce temps-là, baïonnette au canon, Corréziens, Bretons, italiens, mais aussi Sénégalais - « la force noire » - se battent au corps à corps contre les Allemands.
Le temps de la guerre est de tous les temps comme le temps d'aimer. Et, défaite ou victoire, les enfants morts pour la patrie ne reviennent jamais. Fraternité, courage, passion, telles sont les énergies qui soulèvent l'oeuvre de Pierre Miquel, le plus grand conteur de la der des der. -
Du premier martyr protestant _ en 1523 _ au dernier pasteur persécuté _ à la fin du XVIIIe siècle _ l'affrontement des deux religions, la catholique et la réformée, fit des centaines de milliers de victimes dans toutes les régions de France, et pas seulement à Paris: les villes, les villages et jusqu'aux familles étaient divisées. Dans les deux partis, l'enchaînement de la peur et de la violence conduisait aux pires excès. Le lent combat des huguenots pour la liberté, la longue marche des catholiques pour la réforme de l'Eglise ont touché de près tous les Français, dans le flamboiement sauvage du XVIe siècle. Les idées de Luther et de Calvin n'ont pas apporté que la guerre et la torture. Elles ont fait entrer les Français, à toute allure, dans le monde moderne où chacun choisit et défend passionnément sa religion, au péril de sa vie: un monde d'intolérance et de passion qui redevient étrangement actuel.
Pierre Miquel, agrégé d'histoire, professeur à la Sorbonne, producteur d'émissions (télévision, radio), a publié notamment chez Fayard, Histoire de la France, la Grande Guerre et la Seconde Guerre mondiale.