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sara stridsberg
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Cette pièce de Sara Stridsberg éclaire la destinée de Christine de Suède (1626-1689) en interrogeant la représentation de la royauté exercée par une femme qui refusait de se plier aux exigences du pouvoir. Cette figure féminine à la personnalité peu commune, farouchement éprise de liberté et d'une conception de l'amour non normée, en dehors du mariage et des alliances classiques, est dépeinte avec humour et désinvolture. Héritière du trône de Suède à l'âge de six ans à la mort de son père, qui l'élève comme un garçon, elle accède au pouvoir à l'âge de 18 ans, et se passionne d'arts et de philosophie, enjoignant Descartes de venir à la cour lui dispenser des enseignements quotidiens. Elle choisit d'abdiquer en 1654 et se convertit au catholicisme, se détournant de la foi luthérienne. Dans la pièce de Stridsberg, la « Fille Roi » est une personnalité duale, impulsive et réfléchie, éclairée et despote, amant et amante, émancipée et tyrannique. Une fiction librement inspirée de l'histoire de la monarchie européenne.
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Sara Stridsberg rouvre le dossier de Valerie Solanas, cette féministe radicale qui tenta d'assassiner Andy Warhol en 1968, juste après avoir écrit le SCUM Manifesto, dans lequel elle prône la destruction du genre masculin. Nous plongeons dans le passé de V. Solanas, avec ses souvenirs obsédants : ses conversations avec sa mère, ambiguë et destructrice, le directeur de l'université de psychologie où elle a été admise, Andy Warhol lui-même et son désir obstiné de l'utiliser pour son art, ou encore la psychiatre qui la suit après sa tentative de meurtre. Et surtout son amour fou pour Cosmo girl... Provocant, poétique, drôle et tragique, un roman envoûtant.En ouvrant ce livre, le lecteur arrache d'un coup sec la peau même du roman. Il contemple malgré lui le spectacle sidérant des muscles et du squelette d'un texte à vif, d'un texte vivant. La Faculté des rêves est un écorché littéraire. Nils C. Ahl, Le Monde.
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" Femme âgée de vingt-sept ans, d'origine étrangère. Est arrivée dans le service après avoir tué ses deux enfants. N'a ni adresse fixe ni emploi. Plus " Femme âgée de vingt-sept ans, d'origine étrangère. Est arrivée dans le service après avoir tué ses deux enfants. N'a ni adresse fixe ni emploi. Plus aucun contact avec ses parents. Est sous observation dans le service en attente du procès puis de l'expulsion vers son pays d'origine. " Dans un décor d'hôpital peu hospitalier, Médée dort, allongée sur le sol dans la salle d'attente du néant, un espace conscient ou peut-être rêvé. Un royaume des morts stérile. En faisant de Médée un cas psychiatrique, Sara Stridsberg se révèle dans l'art du glissement du général au particulier, du mythe au cas clinique. " Une des raisons d'être de ma littérature est de faire naître le paradoxe. La littérature embrasse le monde entier et peut être un asile pour les indésirables et tous les marginaux du monde. " Ainsi sa pièce est une matière vivante et crispante, qui brûle la langue et le cerveau. " L'amour c'est le gaz carbonique du sang. L'amour c'est une punition. Dans le futur, personne n'aimera. L'amour sera supprimé. Une barbarie révolue, incompréhensible et antidémocratique. Tout le monde rira de nous, pauvres fous aimants. "
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Zoé ne reconnaît plus son papa:son rire, son énergie ont laissé place à une profonde tristesse. Pourquoi ne veut-il plus vivre, alors qu'elle et sa mère sont là? Le temps d'un été, au fil de ses visites à l'hôpital psychiatrique, Zoé attend et comprend, peu à peu, ce qui nous attache à la vie...
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Dans une forêt aux alentours de Stockholm, la narratrice, surnommée Inni par son petit frère, est violée, étranglée, dépecée et jetée aux quatre coins d'un terrain. Les arbres, la lumière, le bruit de l'eau, du sang qui s'écoule, la peur, la douleur forment la constellation des sensations d'Inni. Cette scène terrifiante, lancinante, nous est martelée pour être diffractée à l'infini, revécue jusqu'à épuisement.Avant de sombrer dans l'oubli, Inni visite ou revisite les lieux et les visages qui ont peuplé son quotidien. Héroïnomane et prostituée, elle retrouve parents, enfants, amours passées et présentes, jusqu'à cette nuit fatidique où elle montera dans la voiture de son dernier client.Malgré la noirceur du propos, Sara Stridsberg éblouit par la beauté et la poésie de sa prose. Dans les interstices de l'horreur se révèlent des moments de grâce et de lumière purs.
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Valérie Jean Solanas va devenir président de l'Amérique
Sara Stridsberg
- Stock
- La Cosmopolite
- 10 Novembre 2010
- 9782234064027
Dans La faculté des rêves, Sara Stridsberg donnait voix à Valerie Jean Solanas, féministe radicale qui tenta d'assassiner Andy Warhol après avoir écrit le SCUM manifesto.
Dans la pièce Valerie Jean Solanas va devenir Présidente de l'Amérique, on retrouve tous les personnages qui peuplaient le monde tragique et brutal de La faculté des rêves : Dorothy, la mère fragile, Cosmogirl et son souffle « bleu et phosphorescent »Dans La faculté des rêves, Sara Stridsberg donnait voix à Valerie Jean Solanas, féministe radicale qui tenta d'assassiner Andy Warhol après avoir écrit le SCUM manifesto.
Dans la pièce Valerie Jean Solanas va devenir Présidente de l'Amérique, on retrouve tous les personnages qui peuplaient le monde tragique et brutal de La faculté des rêves : Dorothy, la mère fragile, Cosmogirl et son souffle « bleu et phosphorescent », le psychiatre Ruth Cooper, le directeur de l'université. Tous, sauf Silcky Boy et l'écrivainnarratrice supplantée ici par la voix d'une étudiante teintée de naïveté.
Au travers d'une langue poétique et cinglante, Sara Stridsberg nous replonge dans les tréfonds de la conscience d'une femme révoltée qui reprend vie sous sa plume. Les dialogues, au rythme saccadé, secouent et envoûtent le lecteur en l'entraînant dans un monde déjanté duquel il ne sortira pas indemne., le psychiatre Ruth Cooper, le directeur de l'université. Tous, sauf Silcky Boy et l'écrivainnarratrice supplantée ici par la voix d'une étudiante teintée de naïveté.
Au travers d'une langue poétique et cinglante, Sara Stridsberg nous replonge dans les tréfonds de la conscience d'une femme révoltée qui reprend vie sous sa plume. Les dialogues, au rythme saccadé, secouent et envoûtent le lecteur en l'entraînant dans un monde déjanté duquel il ne sortira pas indemne.
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En 1995, Beckomberga ferme ses portes. Ouvert en 1932 dans la campagne près de Stockholm, il devait être «une nouvelle sorte d'hôpital psychiatrique, un nouveau monde où personne ne serait laissé pour compte, où l'ordre et le souci de l'autre seraient de mise», où les fous allaient «enfin être libérés et sortir dans la lumière».
Beckomberga a marqué l'adolescence de Jackie, l'héroïne de ce roman : c'est là qu'elle a rendu de nombreuses visites à son père, Jim, au «château des Toqués». En dépit de son amour pour Lone, la mère de Jackie, en dépit de l'existence même de Jackie, cet homme n'a cessé d'affirmer son mal de vivre.
Beckomberga : Ode à ma famille est le roman d'un amour passionné, celui d'une jeune femme pour son père, personnage chancelant mais charismatique, et celui qu'elle éprouvera pour son propre fils, Marion, dont l'apparition constituera un rempart contre la folie familiale.
Sara Stridsberg retrace deux odyssées palpitantes : celle du rêve qu'a incarné Beckomberga et celle d'une famille, somme toute ordinaire, qui s'aime, se déchire, se retrouve.
L'auteure, qui va et vient dans le temps, bâtit une narration magnétique, faite d'éclats de voix : celle de Jackie, de ses souvenirs, de ses rencontres, mais aussi de documents d'archives. Avec une tendresse infinie pour ses personnages, Sara Stridsberg livre ici un grand roman sur la folie, dans une langue sublime.
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Ainsi que l'indique le sous-titre du roman, Variations Dolorès, Darling River est une variation autour du thème de Lolita (diminutif de Dolorès) - tant le personnage fictionnel de Nabokov que la figure symbolique.
Lo est l'une de ces Lolita. Elle a treize ans et, avec son père, elle parcourt les routes à bord d'une vieille Jaguar, sous les lueurs d'incendies de forêts et à travers un paysage apocalyptique. Dolorès Haze, elle, est la créature même de Nabokov, dont Sara s'empare pour imaginer son destin jusqu'à sa mort, en Alaska, alors qu'elle donne naissance à un enfant. Une autre héroïne est la femelle chimpanzé à laquelle un scientifique français du Jardin des Plantes aurait cherché à apprendre le dessin. Nabokov a confié qu'il s'était inspiré de cette histoire pour écrire sa Lolita. Le dernier personnage enfin est une mère anonyme errant sur les autoroutes qui entourent la ville.
Le ton serein, léger, quasi aérien tranche avec le caractère parfaitement amoral du récit, empreint d'une étrange poésie. Nulle dénonciation ou discours féministe et pourtant un rapport ambivalent et critique à la maternité symbole de mort existentielle.
Sara Stridsberg souligne qu'il faut « considérer ce roman comme un oiseau qui tournoierait au-dessus de ces quatre créatures et les observerait ». -
Portés par le désir profond d'un «quelque chose» mystérieux, les enfants vont au parc. Dès que leurs parents capitulent, ils vont retrouver les balançoires, les vieilles dames assises sur les bancs, les enfants en ciré jaune, et surtout ces structures hautes et complexes qu'ils aiment tant gravir. Derrière les grilles, le temps s'écoule différemment. Le bruit de la ville se tait. Une fois n'est pas coutume, les images ont ici précédé le texte. Dans ce duo qui réunit deux grandes artistes, Beatrice Alemagna a donné le «la» en créant une série d'images représentant des aires de jeux, étonnantes architectures de plein air. Autour de ces univers féériques, Sara Strisberg a composé des textes en forme de déclaration poétique. Au parc, espace remède et protecteur, on trouve le plaisir immédiat du jeu et de l'illusion autant que la possibilité d'amitiés décisives.