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stanko cerovic
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Les péripéties politiques ne seraient-elles pas porteuses de vérités nouvelles, du moins dans la façon dont elles sont consensuellement analysées ?
Stanko Cerovic n'est pas un philosophe, mais un journaliste et un écrivain profondément imprégné de philosophie. Sans doute est-ce pour cette raison qu'il parvient avec ce livre à répondre à cette question.
À l'origine de cet ouvrage, la volonté de parler du monde autour de soi, tel qu'il est exactement, et de l'expérience que constitue son appréhension. À son origine, également, un constat : l'esthétique moderne interdit désormais de relier l'expérience la plus intime au langage et au politique. Parce qu'il les considère comme représentatives de la société dans laquelle il vit, Stanko Cerovic aborde dans ce livre aussi bien l'expérience la plus banale du quotidien que l'énormité événementielle, le 11 septembre 2001. Comme pour la plupart des anciens dissidents d'Europe de l'Est, la vie de l'auteur fut façonnée par l'Histoire et sa cruauté particulière. Les textes ici rassemblés rappellent de quelle manière la grande Histoire, la plus abstraite, se répercute dans notre vie intime. Cerovic parle dans ces pages de son expérience personnelle des dernières décennies, mais met cette dernière au service de son effort de compréhension de l'époque la plus contemporaine.
Comment maigrissent les ombres (titre inspiré par un vers de La Divine comédie de Dante) peut se lire comme une exhumation des racines du Mal moderne, mais aussi comme une tentative de rétablissement d'une sorte d'unité entre soi et le monde.
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Après la fin de l'histoire ; un regard sur les révoltes du vingtième siècle
Stanko Cerovic
- Climats
- Climats
- 16 Janvier 2008
- 9782081208438
Le 28 juin 1914, à Sarajevo, l'archiduc François-Joseph, héritier de l'empire austro-hongrois, est assassiné. Cet évènement est le coup d'envoi du XXe siècle et de ses horreurs, et est aussi à l'origine de la création de la Yougoslavie. Et c'est avec la disparition de cette dernière, quatre-vingts ans plus tard, que se termine ce même siècle. Stanko Cerovic raconte la vie et la mort de son pays, si emblématique de ce temps de ténèbres, les passions et désillusions politiques, la participation de sa famille, celle de Milovan Djilas, le meilleur ennemi de Tito, aux grands événements qui façonnèrent l'Est du continent. Où est la source de la révolte dans l'homme ? Obsédé par cette question, l'auteur revient sur les rebellions du siècle - le communisme, l'anticommunisme, la dissidence, leur échec, et leur sens, si elles en ont un. Cerovic le croit, et pense qu'elles méritent d'être expliquées, et parfois même justifiées malgré la terrible impasse à laquelle elles aboutirent toutes. Marchant sur les traces de l'homme révolté de Camus, il peut, à l'issue de cet itinéraire spirituel singulier, faire sienne la célèbre phrase d'Ulysse de Joyce : " L'Histoire est un cauchemar dont j'essaie de m'éveiller ". Stanko Cerovic s'est mis à écrire dans le no man's land de l'exil parisien, non pour retrouver une patrie mais pour justifier sa propre survie. Il nous offre avec cette odyssée européenne singulière une philosophie de l'histoire, un récit épique, politique et intimiste à la fois.