Sciences humaines & sociales
-
Somme contre les Gentils Tome 1 ; Dieu
Thomas d'Aquin
- Flammarion
- Gf ; Philosophie
- 13 Mars 1999
- 9782080710451
La raison et la foi, Aristote et la Bible : la Somme contre les Gentils offre une synthèse unique par l'ampleur de son dessein. Thomas a trente-trois ans quand, pour <>, il entreprend de penser la Révélation en parlant le langage de <>.
Livre I Dieu <> Démonstration de l'existence de Dieu, principes de théologie négative, doctrine de l'analogie et des noms divins, analyse de la pensée et de la volonté de Dieu : le livre I propose une théologie dans les limites de la simple raison.
-
Somme contre les gentils Tome 2 ; la création
Thomas d'Aquin
- Flammarion
- Gf ; Philosophie
- 13 Mars 1999
- 9782080710468
Rédigée à partir de 1258, cette oeuvre à la fois philosophique et théologique défend la foi chrétienne contre les infidèles (hérétiques, juifs ou mulsumans). Dans un dialogue constant avec les Ecritures, Aristote, Averroès et Maïmonide, Thomas d'Aquin livre un texte monumental qui va de la démonstration de l'existence de Dieu à la description du monde d'après le Jugement dernier.
-
Somme contre les gentils iii - vol03 - la providence
Thomas d'Aquin
- Flammarion
- Gf ; Philosophie
- 19 Mars 1999
- 9782080710475
La raison et la foi, Aristote et la Bible : la Somme contre les Gentils offre une synthèse unique par l'ampleur de son dessein. Thomas a trente-trois ans quand, pour <>, il entreprend de penser la Révélation en parlant le langage de <>.
Livre III La Providence <>
-
Somme contre les Gentils Tome 4 ; la révélation
Thomas d'Aquin
- Flammarion
- Gf ; Philosophie
- 19 Mars 1999
- 9782080710482
Le livre IV expose les vérités connues par la seule Révélation : «Il faut les prouver par l'autorité des saintes Ecritures, et non par la raison naturelle. Il faudra cependant montrer qu'elles ne lui sont pas opposées. [...] Nous traiterons d'abord de celles qui ont Dieu même pour objet, comme la Trinité ; en second lieu, des oeuvres de Dieu qui dépassent la raison, comme l'Incarnation [...] ; en troisième lieu, nous examinerons ce qui dépasse la raison à propos de la fin ultime de l'homme comme la résurrection, la glorification des corps, la béatitude perpétuelle des âmes.»
-
Quand, en 1270, Thomas d'Aquin rédige le De l'unité de l'intellect, il lui reste à peine quatre ans à vivre. C'est une oeuvre de combat qui engage une bataille dont le Moyen Âge lui-même ne verra pas la fin : la lutte contre l'averroïsme. Depuis trois ans, Bonaventure tonne contre les philosophes de la faculté des arts. L'ancien maître de Thomas, Albert le Grand, entre en lice. Il sera bientôt rejoint par l'évêque de Paris, Étienne Tempier. Pourquoi cette agitation ? Thomas lui-même nous répond : une erreur a envahi l'université parisienne - il faut la réfuter. Son auteur ? Averroès. Ses partisans ? des chrétiens latins qui font profession d'ignorer leur christianisme et de mépriser leur latinité. En un mot : des averroïstes. Quelle erreur ? l'«unité de l'intellect» et l'affirmation, fascinante mais paradoxale, que l'«homme ne pense pas». C'est contre cette thèse redoutable et contre ceux qui s'en font les défenseurs tel Siger de Brabant, que Thomas part en guerre, tentant de déconstruire l'averroïsme en reconstruisant Aristote. Ce faisant, il livre l'une des oeuvres majeures de la philosophie occidentale, un modèle d'exégèse et d'argumentation.
-
L'éternité du monde
Thomas d'Aquin
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 3 Septembre 2020
- 9782711629398
Le problème d'un monde créé sans commencement ou, comme on le dit ordinairement, de « l'éternité du monde », a été l'occasion d'une vive controverse entre les penseurs latins du XIIIe siècle, dont saint Thomas d'Aquin. Nonobstant sa foi avérée en une création avec un commencement, ce dernier s'est en effet interrogé tout au long de sa carrière, et dans des textes assez amples : « Aurait-il été possible que Dieu créât un monde sans commencement? ». Une telle persévérance est suffisamment paradoxale pour attirer l'attention, surtout que Thomas, en sa doctrine sur ce point, s'opposait à la majorité de ses contemporains. Et cette réflexion philosophique possède une actualité d'autant plus grande qu'on s'interroge aujourd'hui, notamment au plan scientifique, sur l'âge de l'univers.Après une brève exposition des arguments et des raisonnements de Thomas sur la question, ainsi que des sources où il a puisé, sont donc présentés les douze textes thomasiens traitant de la durée du monde, en une traduction française originale. Une bibliographie sélective complète cet ensemble.
-
Une pensée par jour Thomas d'Aquin
Thomas d'Aquin
- Mediaspaul
- Une Pensee Par Jour
- 31 Juillet 2012
- 9782712212438
-
Textes sur la morale
Thomas d'Aquin
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 8 Février 2011
- 9782711623297
Selon Étienne Gilson (1884-1978) « la fin que vise tout historien de la philosophie, c'est de remettre ses lecteurs, le plus tôt et le plus sûrement possible, entre les mains des grands philosophes ». C'est sans doute dans cette intention qu'il a réuni dans ce volume les textes essentiels de l'éthique de Thomas d'Aquin. La traduction de ces textes, accompagnée d'un éclairant commentaire, met ainsi à disposition du lecteur une véritable somme de la morale thomiste qui aborde l'ensemble des questions concernant l'agir humain.
La présente édition de cette anthologie a été complétée par un ample index des thèmes traités et une bibliographie commentée. -
Thomas d'Aquin et la controverse sur l'éternité du monde
Thomas d'Aquin
- Flammarion
- Gf ; Philosophie
- 1 Septembre 2004
- 9782080711991
La redécouverte d'Aristote par les philosophes du Moyen Âge chrétien les confronte à plusieurs thèses incompatibles avec la révélation biblique, notamment celle d'un Univers éternel et incréé. Renouvelant un débat présent chez les commentateurs antiques d'Aristote, puis chez les penseurs musulmans du XIIe siècle, la controverse qui s'ensuit au sein de l'Université naissante conduit aux condamnations de 1277 : l'évêque de Paris interdit l'enseignement de ces thèses issues d'Aristote. Cette anthologie rassemble les principaux textes de la controverse sur l'éternité du monde, l'une des plus importantes du Moyen Âge. Ils visent à démontrer ou à réfuter deux positions antagonistes, qui prétendent néanmoins toutes deux accepter le dogme de la création au début du temps : 1) il est possible de démontrer philosophiquement que le monde a commencé ; 2) il est impossible de le démontrer philosophiquement, car le commencement du monde ne peut être connu que par la foi. Contrairement à Bonaventure et, plus tard, à Henri de Gand, Thomas d'Aquin opte pour la deuxième voie, celle d'un agnosticisme philosophique partiel, que suivra Guillaume d'Ockham, et qui préfigure l'agnosticisme généralisé de Kant dans les célèbres «antinomies de la raison», cinq siècles plus tard.
-
Jeune maître en théologie, Thomas d'Aquin, pose la question : L'homme peut-il enseigner et être appelé maître? En répondant à cette question, il ne justifie pas seulement son métier d'enseignant mais expose sa doctrine de la connaissance et explique sa théorie de l'enseignement. Ce qui frappe le lecteur dans la position de Thomas, c'est l'équilibre qu'il établit entre l'activité et la passivité des deux personnes engagées dans le processus pédagogique. Selon lui, dans le processus de l'enseignement, l'agent principal est l'élève et l'activité du maître conforte celle de l'élève.
Le texte latin de la Léonine et la traduction française de la question XI des Questions disputées de la vérité (1256-1259) est précédé d'une ample introduction historique et philosophique à ce texte qui compte parmi les chefs-d'oeuvre philosophiques du dominicain. -
Le traité de Thomas d'Aquin (v. 1225-1274) intitulé La Royauté, au roi de Chypre est un ouvrage à la fois complexe et passionnant. Complexe, car il est inachevé et que des incertitudes persistent quant à sa date de composition et son destinataire. De plus, l'état d'inachèvement de l'oeuvre a provoqué le zèle de Ptolémée de Lucques, un dominicain italien disciple de Thomas, qui l'a doté de nombreux chapitres supplémentaires en vue de le faire correspondre au plan annoncé par le maître, de sorte que, pendant deux siècles au moins, depuis l'invention de l'imprimerie jusqu'à J. Echard qui a réussi à détecter l'intervention d'une main étrangère, l'authenticité thomasienne de l'opuscule a souvent été contestée. Passionnant, car la Royauté se trouve être l'unique traité appartenant strictement au genre de la théorie politique produit par le Docteur Angélique, qu'il représente un des premiers témoignages de la réception, au Moyen Âge latin, de la Politique d'Aristote et qu'il y expose une vision novatrice de l'office du roi. Thomas y présente la définition et la justification du gouvernement royal, ses dangers et ses garde-fous; il traite aussi des récompenses, des responsabilités et des tâches du roi, d'après l'autorité de la divine Écriture, l'enseignement des philosophes et l'exemple des princes les plus célèbres. Ceci l'amène à aborder quelques thématiques politiques de premier plan : le caractère naturel pour l'homme de la vie politique, la question de la meilleure forme de gouvernement, les relations entre pouvoirs temporel et spirituel.
-
Ce traité de Thomas d'Aquin, malgré sa brièveté et son caractère posthume, représente une oeuvre de maturité. Il y élabore une confrontation savante avec le néoplatonisme, notamment proclusien, ainsi qu'avec les questions qui agitaient alors les milieux universitaires parisiens.
En effet, Thomas d'Aquin s'efforce d'embrasser l'ensemble des doctrines philosophiques qui se sont intéressées aux substances séparées, sans pour autant perdre de vue l'intention théologique de son traité, qui doit être en tout point conforme à la doctrine catholique. Le traité se divise en une partie philosophique, dans laquelle il examine et réfute les différentes thèses développées sur le sujet (en particulier platonico-aristotéliciennes), et une partie théologique où il suit une perspective biblique et patristique.
Ce traité ne doit cependant pas être confondu avec la Somme théologique en tant qu'il n'englobe pas la synthèse complète de l'angélologie thomasienne.
Par ailleurs, la problématique fondamentale posée ici par Thomas d'Aquin concerne exclusivement la relation entre le Créateur et ses créatures.
-
Questions disputées sur la vérité ; question V, la providence ; question VI, la prédestination
Thomas d'Aquin
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 12 Avril 2011
- 9782711623341
Toujours traitées l'une à la suite de l'autre, la providence et la prédestination s'appellent l'une l'autre et la seconde présuppose la première. Alors que la doctrine de la providence considère le gouvernement du monde par Dieu qui conduit toutes choses vers leur fin, l'enseignement sur la prédestination s'attache à discerner ce qui s'applique spécialement à la personne humaine.
À forte teneur philosophique, la Question sur la providence révèle une influence constante des divers traités de l'antiquité consacrés à ce sujet : des stoïciens à Maïmonide, en passant par Alexandre d'Aphrodise et Avicenne, le néoplatonisme arabe et le Livre des Causes, sans oublier les théologiens musulmans. À égale distance de deux erreurs opposées : l'occasionnalisme des théologiens musulmans du kalâm d'un côté, l'émanatisme avicennien de l'autre, Thomas offre à son lecteur une philosophie chrétienne de la providence dans laquelle sa théorie de l'autonomie des causes secondes permet de respecter simultanément la causalité libre de Dieu et celle de la créature.
Plus spécifiquement chrétienne et théologique, la Question sur la prédestination se développe selon les mêmes principes. Sa lecture permet aussi de découvrir l'influence d'Augustin sur un Thomas encore jeune et incertain par moments, mais aussi l'état de la question avant qu'elle ne soit obscurcie par les discussions postérieures. -
La pensée éducative du Moyen Age s'était ouverte avec le De Magistro de saint Augustin ; elle s'achève avec un autre De Magistro, celui de saint Thomas d'Aquin. Si l'inspiration n'est plus platonicienne, mais aristotélicienne, elle témoigne d'une rigueur et d'une vivacité remarquables.
En s'appuyant sur une théorie pour partie empiriste de la connaissance, saint Thomas maintient l'idée qu'il n'y a qu'un maître, le « maître intérieur »; mais pour que ce dernier révèle sa vérité au disciple, l'expérience semble un passage obligé.
Il a paru intéressant de proposer au lecteur latiniste, le texte original à la suite de la traduction. -
Commentaire du traite interpretation d'aristote
Thomas d'Aquin
- Belles Lettres
- Sagesses Medievales
- 12 Avril 2004
- 9782251181004
Le Peryermeneias ou De l'interprétation est le deuxième traité de l'Organon d'Aristote. Ce texte a presque vingt-quatre siècles et le commentaire qu'en fit Thomas d'Aquin à Paris date de 1270. Mais comme oeuvres philosophiques ces deux ouvrages dépassent les limites de leurs époques respectives et atteignent l'universel.
Fondateur de la logique, Aristote expose dans son traité la nature et les propriétés de l'énonciation, seul discours apte à dire la vérité. Mais le texte qui nous est parvenu est difficile. C'est pourquoi saint Thomas analyse précisément la lettre du philosophe grec selon une méthode nouvelle pour son époque. Il fait ensuite le point sur certains des commentaires antérieurs au sien, en les dégageant parfois de leurs influences néoplatoniciennes ou arabes par une critique interne à la pensée du Stagirite. Il développe enfin de façon originale nombre de thèmes fondamentaux : vérité de la pensée et de la parole, rôle des mots par rapport aux idées et aux choses, règles logiques pour lever les ambiguïtés du langage, déterminisme et liberté de l'homme face au futur etc. La pensée contemporaine, riche des apports de disciplines variées, présente souvent sur tous ces thèmes des vues éclatées en savoirs hétérogènes : grammaire, linguistique, psychologie cognitive, logique formelle, épistémologie. L'originalité de la méthode philosophique et donc du Commentaire du Peryermeneias est de nourrir une réflexion qui permet d'accéder au réel dans son unité et donc de jeter une lumière de sagesse sur les interrogations de tous nos savoirs spécialisés.
-
Première traduction française établie sur l'édition critique du texte latin du Commentaire de saint Thomas d'Aquin sur le Traité de l'âme d'Aristote, cet ouvrage vient combler une lacune considérable dans la bibliographie thomasienne. Ce texte est en effet une oeuvre majeure sous au moins un triple point de vue : d'abord, celui des sources et de la constitution de la psychologie philosophique de saint Thomas; ensuite, celui de son interprétation de l'aristotélisme -notamment sur la question cruciale et rémanente du statut de l'âme et de l'intellect humains-; enfin, celui de son travail philosophique mené simultanément à son enseignement théologique.
-
Questions disputées sur la vérité ; question X, l'esprit (de mente)
Thomas d'Aquin
- Vrin
- 3 Mai 2000
- 9782711612949
Le de Mente est un exposé de la théorie thomasienne de la connaissance. Y sont examinés les problèmes de la connaissance des choses sensibles hors de la pensée, de la connaissance de soi-même et de la connaissance de Dieu. Ce texte constitue une des voies d'entrée pour se former à la philosophie de l'esprit du Moyen Age et à ses conceptions originales sur la vérité qui seront discutées dans les siècles suivants; en affirmant que l'esprit se connaît actuellement en connaissant ses actes, il donne un angle d'attaque pour réfléchir sur la conception moderne de la subjectivité. Cette réflexion est abordée dans un essai qui suit la traduction du de Mente.
-
Rédigée à Rome en 1267-1268, contemporaine des Questions sur l'âme, de la première partie de la Somme de théologie et de la Paraphrase du livre De l'âme, son premier commentaire d'Aristote, la Question disputée sur les créatures spirituelles, l'une des oeuvres majeures de Thomas d'Aquin, porte sur l'âme humaine et ces réalités immatérielles que sont les anges. L'auteur y développe l'essentiel de son anthropologie et de sa métaphysique des substances séparées.
Les onze articles de la Question proposent à la fois un discours général sur les substances intellectuelles, qui tiennent le premier rang dans l'échelle de la création, et des analyses considérant en propre leurs modes d'être et les divers types d'actualisation de leurs pouvoirs. Comment l'âme humaine peut-elle être unie à un corps, par quel biais - s'il en est un -, et jusqu'où? Quelles sont ses puissances, et quels rapports entretiennent-elles avec son essence? Peut-on justifier l'existence de substances absolument séparées du corps? Si elles demeurent sans substrat, quelle est leur individualité et la nature de leur distinction? Que faire, enfin, du mouvement des cieux? Quel principe préside à leur déplacement? Dans ce texte-clé de la pensée scolastique, où Thomas progresse contre Platon et Averroès, c'est la cohérence et la perfection de l'univers créé qui se jouent.
-
Question disputée: L'union du verbe incarné (De unione verbi incarnati)
Thomas D'Aquin
- Vrin
- 7 Octobre 2002
- 9782711614547
De unione Verbi incarnati est sans doute celle des Questions disputées qui a suscité parmi les disciples de saint Thomas d'Aquin les plus âpres controverses. Seule en effet, elle mentionne, à côté de l'unique esse personnel du Christ, un « autre être de ce suppôt », correspondant à la nature humaine. Comment concilier cette affirmation avec la doctrine thomasienne de l'unité d'être substantiel? Et ne risque-t-elle pas de remettre en cause l'unité ontologique du Christ, et par là de « détruire Jésus »? Mais au-delà de ces controverses, notre Quæstio révèle l'émerveillement d'un contemplatif fasciné par la nouveauté « ineffable » de l'Incarnation.
2000 ans après la naissance du Christ, cette oeuvre puissante, publiée pour la première fois en édition latin-français, ne pourra manquer de susciter un ardent intérêt. -
Commentaire du livre des causes
Thomas d'Aquin
- Vrin
- Philologie Et Mercure
- 4 Avril 2005
- 9782711617432
Cet ouvrage propose la traduction de l'Expositio super librum de Causis de Thomas d'Aquin. Le Liber de Causis, entendu comme projet de traduire selon les catégories de la procession plotino-proclienne, le créationnisme issu du message coranique, constitue une étape capitale dans la réflexion des Médiévaux sur la nature de l'agir divin et, plus généralement, dans l'élaboration d'une doctrine de la causalité visant à réconcilier raison et foi : comment la toute-puissance divine, source de tout l'être, peut-elle s'accorder avec la reconnaissance de l'autonomie et de l'efficience causale de la substance créée? En amont de la doctrine des causes secondes, n'en trouvons-nous pas ici le fondement?
Le commentaire accompagnant la traduction vise à manifester, sans omettre leurs différences, la complémentarité des lectures du Liber opérées par Thomas d'Aquin et Albert le Grand, afin de montrer que l'association de leurs angles de vue respectifs rend possible une intelligence plus compréhensive de l'efficience du premier Principe. -
Questions disputées sur la vérité, question XII : de la prophétie
Thomas d'Aquin
- Vrin
- Textes Philosophiques
- 2 Octobre 2006
- 9782711618330
La question De la prophétie, disputée par Thomas d'Aquin durant l'année scolaire 1257-1258, est remarquable à plus d'un titre. Loin de s'en tenir à une simple théologie biblique sur la mission du prophète dans l'histoire du salut, l'auteur s'y montre préoccupé par les problèmes philosophiques posés par la connaissance prophétique. Historiquement, sa réflexion se situe au confluent de deux sources : la tradition scolastique latine venue d'Augustin et celle de la prophétologie "arabe" qui lui vient d'Avicenne et de Maïmonide. Dans la ligne de ces prédécesseurs, Thomas propose une réflexion sur les structures de l'esprit humain et sur sa place dans l'univers des intelligences, sur la philosophie de la connaissance et le rôle respectif de la raison et de l'imagination, et même une esquisse de philosophie politique chrétienne lorsqu'il précise face à Maïmonide la place du prophète dans la cité. Ce texte est certainement un des plus importants de la série des Questions disputées De la vérité.
-
Présentation inédite et traduction des textes politiques de Thomas d'Aquin (1224-1274) dont la rédaction s'effectua au cours d'une vingtaine d'années.
Les principales sources de Thomas d'Aquin, lorsqu'il traite de politique, sont de nature philosophique plutôt que proprement théologique: elles relèvent de la raison naturelle, commune aux humains et cultivée par les philosophes, Aristote en tête, plutôt que de la seule révélation héritée de la Bible.
Thomas d'Aquin a pensé le politique au croisement des deux universalismes que sont la foi catholique d'une part et la raison philosophique d'autre part. Deux universalismes dont la prégnance encore actuelle fait que ses textes, en dépit de la distance temporelle, sont loin d'avoir perdu toute pertinence.
Présentation et traduction par Michel Nodé-Langlois, agrégé de philosophie.
-
Questions disputées sur la vérité ; question XXIX : la grâce du Christ
Thomas d'Aquin
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 13 Octobre 2015
- 9782711625901
Au terme de la série des questions disputées De la vérité, Thomas montre dans la grâce du Christ le moyen universel de la communication de la vie divine aux créatures spirituelles. Le premier et pour la première fois, grâce à un instrument philosophique acéré, il élimine les obstacles qui avaient empêché la plupart des Pères latins et tous ses prédécesseurs immédiats de mettre en pleine lumière le rôle de l'humanité de Jésus et de ses mystères dans le don effectif de la grâce qu'il nous a méritée. Malgré un vocabulaire parfois archaïque et quelques hésitations, il s'agit d'une étape capitale dans l'évolution de l'Aquinate et dans l'histoire de la christologie : « Du fait que le Christ influe d'une certaine manière les effets des grâces sur toutes les créatures raisonnables, il est luimême, d'une certaine manière, principe de toute grâce selon son humanité, comme Dieu est principe de tout être ».
-
Qu'est-ce que l'homme ? À cette interrogation répondent les questions de la Somme théologique consacrées à l'âme humaine. Des analyses limpides, des arguments puissants et des intuitions fulgurantes font de ce texte l'une des perles de la pensée.
Thomas d'Aquin présente l'homme comme un tout : un composé existant, dont les plus hautes activités frôlent la splendeur des anges et investissent de leur noblesse les animales opérations humaines. Mais l'homme n'est ni ange, ni bête. Homme seulement. Homme pleinement.
Les nombreuses notes accompagnant cette nouvelle traduction française rendent la présentation plus pédagogique. Elles surprennent Thomas d'Aquin dans son « atelier médiéval » et dévoilent la fécondité de son anthropologie, jusque dans les controverses de notre temps.