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Découvrez Les anarchistes espagnols (1868-1981), le livre de Edouard Waintrop. L?Espagne du XIXe siècle est un pays encore traditionnel, catholique et peu industrialisé. C?est pourtant là que s?implante l?une des utopies les plus radicales de l?époque moderne : l?anarchisme. Depuis le discours de Fadanelli qui expose les idées de Bakounine à Barcelone en 1860, jusqu?à la fin de la guerre civile espagnole en 1939, ce livre retrace cette aventure inspirée, lumineuse et parfois désespérée. Il raconte le destin de militants illustres ou obscurs, poseurs de bombes ou leaders syndicaux, chefs militaires ou intellectuels. Tous sont portés par le même refus de l?autorité. Bientôt pris au piège entre leur exigence révolutionnaire et les machines totalitaires des années 1930, les anarchistes espagnols finissent broyés dans la guerre civile.
Dans un ouvrage très complet, extrêmement documenté, puisant à des sources neuves, Édouard Waintrop rend hommage à ce mouvement à la fois légendaire et mal connu.
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Requiem pour la r.d.a. - entretiens avec christine de mazieres
Maiziere/Rovan
- Denoel
- 5 Octobre 1995
- 9782207244067
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Le prisonnier ; 55 jours avec Aldo Moro
Anna-laura Braghetti, Paola Tavella
- Denoel
- Impacts
- 14 Mai 1999
- 9782207248881
" Nous venions d'une autre histoire, d'une expérience politique radicalement opposée.
Dans les usines, dans les écoles, dans les quartiers, nous pouvions, d'un simple coup d'oeil, juger, choisir, intervenir, évoluer avec sûreté. Mais le continent de Moro nous était inconnu et, à nos yeux, il était méprisable. Nous touchions enfin le coeur de l'Etat et n'y comprenions rien. " Anna Laura Braghetti avait vingt-trois ans lorsqu'elle fut enrôlée à Rome par les Brigades rouges pour acheter et occuper l'appartement dans lequel Aldo Moro allait être séquestré au printemps 1978.
La vie matérielle et ménagère, les techniques de la clandestinité, les interrogatoires, mais aussi les échos du débat politique et les conciliabules dans les palais du pouvoir, enfin l'impasse de l'opération et son issue tragique : son témoignage est exceptionnel de sincérité et de courage. Depuis cette " prison du peuple " où le président de la Démocratie chrétienne vécut ses cinquante-cinq derniers jours, on découvre ainsi de l'intérieur ce que fut la lutte armée, avec ses vies sacrifiées, ses désarrois, ses délires et ses illusions.
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Les révolutions russes ; 1891-1924, la tragédie d'un peuple
Orlando Figès
- Denoel
- Mediations
- 11 Octobre 2007
- 9782207258392
Peu d'événements ont été étudiés d'aussi près que la Révolution russe, mais au temps de la guerre froide le domaine ressemblait à un champ de mines idéologique. C'est pour cette raison que, dès sa parution en Grande-Bretagne en 1996, le livre d'Orlando Figes fut salué comme une contribution fondamentale, car il s'agissait de la première histoire sociale, non idéologique et post-soviétique de ce cataclysme historique majeur. De la grande famine de 1891 jusqu'à la mort de Lénine en 1924, Figes détaille le long processus de mutation et de maturation d'une société au bord de l'effondrement et redonne sa place au grand absent : le peuple russe lui-même. Principal moteur des événements, principale victime aussi, cette histoire est celle de sa tragédie. Sous la plume de Figes, le «peuple» n'est pas une abstraction. S'intéressant moins aux grandes analyses abstraites qu'à la reconstitution d'une réalité complexe, il donne la parole à toute une galerie de personnages, depuis l'écrivain Maxime Gorki, dont la correspondance inédite nous permet de partager l'incroyable lucidité, en passant par la belle figure du réformateur paysan Semenov, jusqu'à des personnages plus ambivalents comme Oskine, simple soldat que la guerre civile transformera en un impitoyable commissaire bolchevik... Dès les premières heures, la Révolution russe fut une jacquerie d'une incroyable violence que seuls les bolcheviks surent exploiter. Lénine, dont Figes brosse un portrait fascinant, avait compris l'avantage qu'il y avait à en tirer. La violence - et la faiblesse de leurs adversaires - ouvrit la voie aux bolcheviks, puis à la Terreur rouge et à la consolidation du système du Parti-État, policier, bureaucratique, corrompu et inefficace, tel qu'il devait durer jusqu'à la fin des années 80.