Filtrer
Support
Éditeurs
Langues
Igpde
-
Les relations economiques et financieres franco-allemandes, 1932-1939
Sylvain Schirmann
- Igpde
- 1 Septembre 1995
- 9782110878359
-
Emprunts russes et investissements français en Russie ; 1887-1914
René Girault
- Igpde
- 19 & 20 Siecles
- 1 Octobre 1999
- 9782110909459
Comme l'explique René Girault dans la préface de cette réédition de sa thèse publiée pour la première fois en 1973, " l'histoire des emprunts russes est simple, le mythe est édifiant.
À la fin du XIXe siècle les rentiers français ont prêté leur or à l'allié russe ; la révolution bolchevique a brutalement renié les dettes de l'ancien régime, en 1918, sans jamais payer d'indemnités aux anciens créanciers ou investisseurs jusqu'aux récents accords de 1996 qui replacent cette vieille histoire dans l'actualité immédiate. [...] L'ampleur des sommes prêtées, la large diffusion des " papiers russes " dans le public français, le rôle joué par la presse dans la formation d'une conscience collective française vis-à-vis de la Russie tsariste, puis bolchevique, le bouleversement social qui suivit la première guerre mondiale avec la disparition du " rentier ", - personnage symbolique de la Belle Époque [...] - avaient abouti à la création d'un mythe fort et d'une réalité navrante : le petit bourgeois français qui avait prêté son or à la Russie, l'entrepreneur français qui avait investi en Russie, autant par intérêt raisonné que par réflexe patriotique, a été grugé, dépossédé, trompé par des dirigeants sans foi ni loi ; toute morale est ainsi bafouée [...].
" Mais de son côté, ajoute R. Girault, " l'historien doit raisonner sur les faits et se garder de porter des jugements de valeur sur l'attitude des épargnants de la Belle Époque. L'histoire des emprunts russes appartient à l'histoire globale des relations internationales avec tout ce que celle-ci comporte d'implications politiques, économiques et sociales pour les pays concernés. Il convient de répondre aux trois questions classiques : quand, pourquoi, comment emprunts et investissements français en Russie ? ".
Cette étude donne très clairement bien des réponses.
C'est pourquoi, au-delà de l'actualité immédiate qui, avec le lancement de la procédure d'indemnisation a relancé " la vieille affaire " des emprunts russes, le Comité pour l'histoire économique et financière de la France a voulu par cette réédition remettre à la disposition du publie un ouvrage fondamental sur l'histoire de la France et de la Russie au début du siècle.
-
Inflation, Etat et opinion en France de 1944 à 1952
Chelini Michel-Pierr
- Igpde
- 19 & 20 Siecles
- 1 Décembre 1998
- 9782110898234
Issu d'une thèse de doctorat dirigée par M.
François Caron sur La politique des prix en France de 1944 à 1952, cet ouvrage retrace l'histoire de la plus violente inflation enregistrée en France à l'époque contemporaine avec un indice des prix officiels qui augmente de 25 fois entre 1938 et 1952.
A partir d'une documentation exceptionnelle par son ampleur et par sa diversité, Michel-Pierre Chélini s'attache à présenter l'ensemble des facteurs qui participent au processus inflationniste de ces années de reconstruction ; au-delà d'une simple politique des prix rapidement dépassée dès 1945, on mesure le rôle de la volatilité des salaires, du déficit budgétaire et du déficit des paiements extérieurs.
Au fil du récit, le lecteur voit se dérouler les différentes étapes du processus : le dérapage de 1944-1945 qui aurait pu être contenu, l'incohérence de 1946 et l'impuissance de 1947, le redressement enfin de 1948-1949, malheureusement provisoire. " La politique des prix est ainsi analysée dans une triple perspective : pour elle-même d'abord, sous le double aspect de la réglementation et du contrôle ; elle est ensuite replacée dans le cadre de la politique économique, monétaire, budgétaire, fiscale et planificatrice, replacée enfin dans le mouvement général de l'économie.
La fin des pénuries aurait dû marquer la fin de l'inflation. Il n'en fut rien avant quatre ans (1948-1952). Michel-Pierre Chélini nous aide à comprendre pourquoi. Il y eut bien une inflation à la française, associée à des pratiques spécifiques, soit trop, soit insuffisamment dirigistes, selon les secteurs et selon les moments ". François Caron
-
Ces mémoires retracent la vie et la carrière d'un haut fonctionnaire des finances, de son enfance parisienne durant l'entre-deux-guerres à son départ de l'Institut de finances internationales en 1987.
Au fil du récit le lecteur redécouvre aux côtés de ce spécialiste des finances extérieures de la France et des négociations internationales les moments forts de la vie économique et financière de la France des cinquante dernières années.
" Au bout du compte André de Lattre n'a pas seulement écrit un savoureux récit de sa vie pour ses enfants et ses petits-enfants, il offre aux historiens, et à bien d'autres, l'opportunité de mieux comprendre comment et pourquoi la France dans le monde actuel est fort éloignée de ce que fût la France dans le monde d'hier.
Il est vrai qu'il compte parmi les grands artisans de cette mutation. De même que le cours de politique économique de (le " De Lattre ", comme disaient les étudiants) était qualifié de" fondamental " aux Sciences Po, de même ce livre dit de souvenirs mais où se mêlent avec bonheur la vie quotidienne des responsables et l'énoncé des grands problèmes à résoudre (cf la crise des liquidités ou l'aide au développement) deviendra vite un fondamental pour la recherche historique dans le domaine des relations financières internationales.
Certes une vie bien remplie ! " René Girault.
-
-
-
La reforme monetaire de l'an xi. la creation du franc germinal
Guy Thuillier
- Igpde
- 1 Janvier 1993
- 9782110871619
-
La france, la belgique et l'organisation economique de l'europe 1918-1935
Eric Bussière
- Igpde
- 1 Janvier 1992
- 9782110812179
-
La France et les origines de l'Union européenne ; intégration économique et compétitivité internationale
Matthias Kipping
- Igpde
- 19 & 20 Siecles
- 19 Mars 2002
- 9782110910561
A l'heure de l'euro et de la perspective d'un élargissement de l'Union européenne vers l'Est, pourquoi revenir en arrière et examiner en détail l'origine de l'Union européenne : le 9 mai 1950 quand Robert Schuman propose une mise en commun des industries charbonnières et sidérurgiques de la France et de l'Allemagne fédérale ? Matthias Kipping donne une nouvelle perspective à cette étape déterminante de la construction européenne en mettant en évidence l'importance des industries de transformation - automobile et mécanique - en France, industries directement concernées par la Communauté européenne du Charbon et de l'Acier (CECA).
Avec leur soutien, Jean Monnet, véritable instigateur de la proposition française, peut ainsi imposer sa vision d'une Europe concurrentielle contre les résistances des sidérurgistes, des fédérations industrielles et d'hommes politiques qui auraient préféré la solution d'ententes directes entre les producteurs, comme dans l'entre-deux-guerres. Par l'histoire d'une rupture, confirmée et complétée lors des étapes suivantes de l'intégration européenne, l'auteur contribue aux débats actuels sur les facteurs déterminants de l'avantage concurrentiel, le rôle des Etats-Unis et de leurs entreprises comme modèle économique et organisationnel.
Enfin, il éclaire le processus complexe de décision au sein d'un Etat industriel moderne. Comme le souligne dans sa préface Raymond Barre : " Voici un livre qui devrait passionner toute personne qui s'intéresse à l'Europe, mais aussi quiconque cherche à comprendre comment des décisions mûrissent, sont prises et passent dans les faits ".
-
La boîte à l'enchanteur ; politique financière de louis XI
Jean-françois Lassalmonie
- Igpde
- 30 Août 2002
- 9782110925961
Louis XI (1461-1483) est l'un des rois de France les plus connus du Moyen Âge, mais sa politique financière n'avait encore fait l'objet d'aucune étude globale.
Or, son règne marqua une étape cruciale de la construction de l'État moderne avec la pérennisation de l'impôt, au lendemain de la guerre de Cent Ans qui l'avait fait accepter comme une nécessité temporaire. D'autre part, connaître les moyens mis en oeuvre par ce roi pour financer son action permet de mieux comprendre ses succès et ses échecs : par là, l'histoire des finances et des institutions rejoint la " grande histoire ".
S'appuyant sur la législation royale et les archives fiscales et comptables, mais aussi sur la correspondance de Louis XI et les témoignages de ses contemporains, l'enquête remonte des débuts des finances modernes à l'oeuvre de son père et à sa propre formation avant de suivre l'interaction entre les événements et ses choix financiers tout au long d'un règne riche en péripéties. Le bilan de cette analyse chronologique est dressé dans une synthèse finale qui décrit les ressorts d'une stratégie de prélèvement et de redistribution tout entière au service d'une volonté politique.
En montrant le fonctionnement de l'État royal dans le jeu de ses rouages internes comme dans ses rapports avec la société française ou les autres puissances, cette approche contribue à éclairer un épisode majeur de l'Histoire de France.
-
Le péage en France au XVIII siècle ; les privilèges à l'épreuve de la réforme
Anne Conchon
- Igpde
- 14 Novembre 2002
- 9782110925992
Les péages constituent sous l'Ancien Régime un motif fréquent de plaintes de la part des voituriers qui dénoncent les lenteurs et les surcoûts imposés à la circulation marchande.
Plus encore, le péage est mis en cause au XVIIIe siècle dans sa fonction et ses fondements.
Attentive à la diversité des acteurs et des intérêts en jeu, Anne Conchon s'attache ici à montrer comment l'institution du péage s'est progressivement modifiée, pour survivre au démantèlement de la féodalité qui l'avait engendrée. La monarchie avait créé en effet une commission, chargée dans un premier temps de vérifier la légalité des perceptions et de réviser les tarifs, avant de tenter, sans y parvenir, de supprimer les péages.
Ce n'est qu'après l'abolition des droits féodaux par la Révolution française, que l'État conféra à cette fiscalité une légitimité nouvelle.
Cette redéfinition du péage, au cours du XVIIIe siècle, n'est pas seulement le fait d'une monarchie incapable de réformer sans achopper sur l'épineuse question des privilèges. Elle s'inscrit, plus généralement, dans les mutations économiques et sociales qui traversent en profondeur le siècle des Lumières.