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Payot
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Odessa ; splendeur et tragédie d'une cité des rêves
Charles King
- Payot
- Histoire Payot
- 10 Mai 2017
- 9782228918237
Avec la même veine narrative que «Minuit au Pera Palace » et le même talent pour embrasser la grande histoire à partir de destins singuliers, Charles King retrace l'histoire chaotique et fascinante d'Odessa, port russe conçu par l'impératrice Catherine II comme la perle de la mer Noire entre Orient et Occident. Une ville tour à tour géniale, berceau de Pouchkine, d'Isaac Babel et d'Eisenstein, et tragique, théâtre du massacre en 1941 de la quasi totalité de sa population juive.
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Traître à la nation, prince tyrannicide, Jean sans Peur (1371-1419), deuxième duc de Bourgogne de la dynastie des Valois, est entré dans l'Histoire avec une bien sombre réputation. Longtemps les historiographes n'ont voulu voir en lui que le meurtrier de Louis d'Orléans, frère du roi Charles VI, le coupable qui avait précipité le royaume de France dans la guerre civile, et le félon qui signa une alliance avec l'Angleterre, ennemi héréditaire de trente ans. Cet héritier d'un important domaine comprenant les duché et comté de Bourgogne, ainsi que les florissants comtés de Flandre et d'Artois, avait pourtant bien commencé : parti croiser le fer avec les Infidèles, il s'illustre sur le champ de bataille de Nicopolis en Hongrie, où, capturé, il sauve ses compagnons en payant leur rançon. Mais son éviction du gouvernement par le duc d'Orléans, qui profite ainsi des accès de démence du « roi fou », et la haine grandissante entre ces deux cousins le contraignent à commanditer l'assassinat du duc. Absous de son crime majeur grâce à un habile réquisitoire faisant l'apologie du tyrannicide, Jean sans Peur prend alors possession de Paris, déclenchant de sanglants affrontements entre Armagnacs et Bourguignons. À nouveau chassé par le dauphin Charles (le futur Charles VII dont le royaume sera sauvé par Jeanne d'Arc), il s'allie avec les Anglais et la reine Isabeau, avant de finir sous les coups de hache des partisans du dauphin lors de leur entrevue à Montereau. Bertrand Schnerb, en un audacieux renversement de perspective, confère un visage plus humain à cet inquiétant personnage qui, aux dires du grand historien Michelet, était «sans peur des hommes et sans peur de Dieu». S'appuyant sur des sources souvent inédites, exploitant les récits savoureux des chroniques, il souligne ainsi tant sa grande culture que sa fervente piété, le faste de son hôtel, la fidélité de son entourage, l'éclat de son mécénat et de sa cour, ou son goût pour la chasse et les joutes. Il redonne surtout à son action politique et diplomatique sa véritable place au sein de la construction de cet État bourguignon qui, pendant plus d'un siècle, rivalisa, par sa puissance et son influence, avec le royaume de France. Une somme pénétrante et passionnante, essentielle à qui veut comprendre ce temps de crises, marqué également par le Grand Schisme de l'Église, d'où émergera l'État moderne triomphant. Un de nos rares spécialistes français des institutions et de la société bourguignonnes, Bertrand Schnerb a déjà consacré plusieurs ouvrages remarqués sur le sujet, dont Les Armagnacs et Les Bourguignons : la maudite guerre (Perrin, 1988) et L'État Bourguignon : 1363-1477 (Perrin, 1999). Il est actuellement professeur d'histoire médiévale à l'Université de Lille III.
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Une histoire érotique du Kremlin ; d'Ivan-le-Terrible à Raïssa Gorbatchev
Magali Delaloye
- Payot
- 28 Septembre 2016
- 9782228916356
Portraits des hommes et femmes, des couples qui ont marqué de leur empreinte l'histoire du Kremlin, mis en lumière à travers les drames passionnels qui s'y sont joués. Comment les luttes de pouvoir se jouent-elles en privé ? Quelle a été la place des femmes dans ce monde si masculin ?
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Aujourd'hui, Prague est l'une des villes les plus visitées en Europe. Et pourtant, il y a quelques années encore, son nom n'était que l'écho lointain d'un printemps étouffé par les Soviétiques en 1968. La chute du rideau de fer a permis aux Français de redécouvrir toute une région qui joua un rôle déterminant dans l'histoire européenne. La Bohême fut d'abord un puissant Etat au Moyen Age, puis le véritable lieu de naissance de la Réforme, le coeur de l'empire des Habsbourg sous Rodolphe Il à la fin du XVIe siècle, la province la plus développée de l'Empire austro-hongrois, la seule république démocratique de l'Europe centrale de l'entre-deux guerres... Cette même Bohême qui, un jour prochain, entrera dans l'Union européenne. À travers l'histoire politique, économique, sociale et culturelle
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Regards sur Paris ; histoires de la capitale (XIIe-XVIIIe siècles)
Simone Roux
- Payot
- Histoire Payot
- 8 Mai 2013
- 9782228909037
Loin d'une énième histoire de Paris et de ses monuments, ce livre s'attache au regard que Parisiens et visiteurs de passage ont porté sur la capitale, tour à tour avec affection, admiration et irritation. Cette histoire des histoires de Paris nous montre comment ce regard a évolué du Moyen Âge à la fin de l'Ancien Régime, devenant plus précis, plus critique, moins officiel et plus personnel.
Du XIIe au XIVe siècle, les textes qui évoquent la belle capitale témoignent tous d'une même vision imposée, qui lie éloge de cette ville exceptionnelle et éloge des rois qui la gouvernent.
Avec l'invention de l'imprimerie au XVe siècle, les grands chantiers de François Ier comme le Louvre et les Halles, et la soif de mieux connaître ce monde que l'on découvre, le regard sur Paris change. Apparaissent alors plans d'ensemble de la capitale et cosmographies où elle prend place parmi les merveilles du monde. Sous Louis XIV, l'intérêt ne faiblit pas et les écrits se diversifient, du guide pratique, vanté pour son utilité, aux livres savants, qui visent à l'exhaustivité, et aux écrits des étrangers, souvent plus libres d'expression. Avec l'avènement des Lumières, des ouvrages plus subjectifs, comme ceux de L.S. Mercier ou de Restif de la Bretonne, révèlent les sentiments ambivalents et parfois violents de leurs auteurs envers une ville qu'ils rêvent de purifier de ses maux (prostitution, inégalités sociales, saleté des rues...). Le chemin qui mènera de la Révolution à la modernisation radicale de la capitale par le baron Haussmann paraît déjà tout tracé...
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L'exode des musées ; histoire des oeuvres d'art sous l'occupation
Michel Rayssac
- Payot
- 11 Avril 2007
- 9782228901727
Pendant plus de quinze ans, Michel Rayssac a hanté les archives de la Seconde Guerre Mondiale pour reconstituer l'histoire mouvementée et parfois tragique de nos musées entre 1939 et 1945. Les Archives Nationales, celles des Musées Nationaux, des Affaires Etrangères, de l'Institut... lui ont livré les correspondances administratives ou diplomatiques, les rapports de police, les dossiers de tous ceux qui agirent, souvent au péril de leur vie, pour assurer la sauvegarde du patrimoine national. Il a consulté les journaux, interrogé les acteurs ou les témoins survivants. Sous la forme d'une chronique fascinante, qui se déroule au jour le jour, son récit-enquête commence en pleine guerre d'Espagne par l'envoi en 1938 des trésors du Prado à Genève. Cette opération de sauvetage servira, en effet, de répétition en grandeur nature aux gens du Louvre, qui en avaient pris l'initiative, pour leur propre déménagement quelques mois plus tard.
En août 1939, la France déclare la guerre à l'Allemagne. De Strasbourg à Lille, de Valencienne à Reims, de Paris à Bayeux, de Versailles à Malmaison, dans les palais, les musées, les bibliothèques et les églises, par dizaines de milliers les tableaux, sculptures, tapisseries, mobiliers, livres, manuscrits, vitraux, sont décrochés, déposés, mis en caisses ou roulés. Sur des routes mitraillées et encombrées par les populations en fuite, les convois de camions, dans le chaos général, se frayent péniblement un chemin vers les dépôts de défense passive du Centre et de l'Ouest, puis du Sud-Ouest : des châteaux et des abbayes sont réquisitionnés à cet effet, comme Sourches, Valençay ou Loc-Dieu.
Après l'armistice, les dépôts passent sous le contrôle de la Kunstschutz, la Commission allemande pour la protection des oeuvres d'art en France du comte Wolf Metternich, mais durant les cinq années de l'Occupation, leurs conservateurs, René Huyghes, André Chamson, Germain Bazin, Gaston Brière, Gérard Van der Kemp..., veilleront avec leurs gardiens à leur sécurité. Sur ordre de Goering, grand amateur d'art, la sinistre commission Rosenberg traque avec la complicité de malfrats et de policiers véreux les collections juives, dont les plus illustres, comme celles des Rothschild ou des David-Weill qui ont été évacuées avec les caisses des musées nationaux. Le produit de ces rapines est entreposé au Musée du Jeu de Paume, où, le maréchal de l'air vient prélever sa part, le meilleur étant réservé au futur musée du Fürher de Linz. Le reliquat alimente un fructueux marché de l'art. Des trains spéciaux emportent à Berlin les oeuvres ainsi spoliées, sous l'oeil vigilant, mais impuissant, de Rose Valland, l'un des conservateurs français, qui note en secret la contenu de chaque expédition. Malgré la politique de collaboration de Vichy, Jacques Jaujard, le directeur des Musées Nationaux, et le comité des conservateurs tiennent tête à l'ennemi et à leur ministre, le grotesque Abel Bonnard.
Chez ces fonctionnaires, l'héroïsme discret des uns aura raison de la lâcheté ou du ridicule de quelques autres. Rayssac décrit les comportements de ces citadins devenus des ruraux par la force des choses, le cocasse de leur vie de château. Certains rejoindront la résistance et le directeur ferme les yeux dès lors qu'ils n'exposent pas leurs dépôts aux représailles allemandes. Rien n'est blanc et noir, l'histoire des musées sous l'Occupation s'écrit en demi-teinte. Elle se prolonge après mai 1945 et la capitulation du Reich, car les Alliés lancent leurs enquêteurs sur la piste du butin de guerre des nazis, qu'ils retrouveront caché sous les montagnes bavaroises dans des tunnels ferroviaires ou des mines de sel.
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Les cavaliers du diable ; l'invasion mongole en Europe
James Chambers
- Payot
- Histoire Payot
- 25 Octobre 1988
- 9782228880831
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Face au genocide, la croix rouge et les juifs de hongrie 1941-1945
Arieh Ben-Tov
- Payot Lausanne
- 27 Août 1997
- 9782601031782
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Le jardin des justes ; de la liste de schindler au tribunal du bien
Gabriele Nissim
- Payot
- 3 Janvier 2007
- 9782228901666
" Quelques mois après le brusque réveil qui l'avait ramené à l'époque d'Auschwitz, Moshe Bejski ressentit le besoin de rendre hommage à celui qui lui avait sauvé la vie.
Il voulut que le devoir de mémoire ne s'appliquât pas seulement au mal, mais aussi au bien. " Le nom de Bejski, né près de Cracovie en 1920, figurait sur la liste d'Oskar Schindler, qui évita une mort certaine à son millier d'employés. Emigré en Israël et devenu juriste, le rescapé cacha son passé à tous et à lui-même jusqu'en 1961, quand il fut appelé à témoigner au procès Eichmann. Il comprit alors qu'en s'efforçant d'oublier ses tortionnaires, il avait aussi oublié son bienfaiteur.
En ces années où Simon Wiesenthal devint chasseur de nazis, Bejski, lui, entreprit de rechercher ces non-Juifs qui avaient sauvé des Juifs. Il devint membre puis président de la commission du mémorial de Yad Vashem, chargée de remercier ces héros. Jusqu'en 1995, il se battit pour élargir la définition du " Juste parmi les nations ". En se confiant à un journaliste, Moshe Beijki n'a pas seulement voulu honorer les vingt et un mille Justes recensés aujourd'hui pour la Seconde Guerre mondiale : il souhaite qu'on en reconnaisse d'autres, qui se sont distingués durant trop de génocides à travers le monde.
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" En août 1920, après trois ans de séjour en Sibérie, je pus enfin rentrer en Europe. Une réhabilitation de la personne morale des souverains russes s'imposait. C'est le drame de toute une vie que je vais essayer de décrire, tel que je l'ai tout d'abord pressenti sous les dehors d'une cour fastueuse, tel qu'il m'est ensuite apparu pendant notre captivité, alors que les circonstances me permettaient de pénétrer dans l'intimité des monarques. Le crime d'Ekaterinbourg n'est en effet que l'aboutissement d'une cruelle destinée. La maladie du grand-duc héritier domine toute la fin du règne de Nicolas II. J'ai cherché dans ce livre à faire revivre, tels que je les ai connus, l'empereur et les siens, m'efforçant de rester toujours impartial. " Tandis que Payot s'apprête à fêter son centenaire, voici réédité un puissant témoignage de son cru qui n'avait pas reparu depuis les années 1920 mais auquel ont puisé nombre d'historiens. De septembre 1906 à mai 1918, le Suisse Pierre Gilliard (1879-1962) a en effet côtoyé toujours plus intimement le tsar Nicolas II, son épouse Alexandra, leurs quatre filles et leur fils Alexis. Devenu en 1909 le précepteur officiel du tsarévitch, il a développé une pédagogie originale avec ce garçon hémophile et trop gâté. Mais surtout, c'est en démocrate qu'il a observé les erreurs politiques d'un couple d'autocrates manipulé par Raspoutine, alors même que la tourmente de l'histoire renforçait davantage l'affection du Suisse pour les parents aimants qu'ils étaient et leurs cinq enfants. Cette dualité est l'un des pivots de son livre, qui a aussi l'immense avantage de raconter de l'intérieur les années d'avant le massacre plutôt que le massacre lui-même, sur lequel on a déjà tellement écrit.
Séparé des Romanov quelques semaines seulement avant leur exécution à Ekaterinbourg, Pierre Gilliard eut bien du mal à regagner la Suisse avec la gouvernante des filles du tsar, Alexandra Tegleva, qu'il épousa peu après. Il fut ensuite très impliqué, comme accusateur, dans l'affaire de la fausse Anastasia sur laquelle il publia un autre livre chez Payot.
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Qui furent les ambassadeurs de Staline en Europe ? Jusqu'où étaient-ils staliniens ? Quels étaient leurs réseaux d'information ? Par quels biais (financiers ou autres) essayèrent-ils d'influencer, particulièrement à Paris et à Genève, la presse, et pour quels résultats ? Quel fut leur destin au moment des purges ?
Faute d'avoir pris en compte les hommes qui l'ont fait fonctionner, le système politique mis en place dans les années 1930 par Staline en URSS est en partie resté une énigme.
Sur la base d'archives inédites, ce livre lève un coin du voile. Premier à étudier l'influence de la construction du système stalinien sur la politique extérieure de l'URSS, il nous fait vivre de l'intérieur et mieux comprendre l'émergence de la puissance soviétique à la veille de la Seconde Guerre mondiale.
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Les Massacres des Arméniens : Le meurtre d'une nation (1915-1916)
Toynbee Arnold J.
- Payot
- 16 Avril 2004
- 9782228898720
En pleine Premiière Guerre mondiale, entre avril 1915 et juillet 1916, se déroula le premier génocide du XXe siècle : sur ordre du gouvernement nationaliste jeune-turc, près de 1,5 million d'Arméniens de l'Empire ottoman furent exterminés. Dès novembre 1915, dans cet ouvrage pionnier, l'historien anglais Arnold J. Toynbee, l'une des grandes figures intellectuelles et humanistes du siècle passé, décryptait de façon synthétique les causes et les mécanismes du "meurtre d'une nation". "Les déportations furent délibérément conduites avec une brutalité calculée pour provoquer un maximum de victimes en route, écrira-t-il en 1967 dans ses Mémoires. Là est le crime. Et l'étude que j'y consacrai laissa dans mon esprit une impression qui ne fut pas effacée par le génocide commis avec encore plus de sang-froid, et sur une plus grande échelle, pendant la Seconde Guerre mondiale par les Nazis."
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La Russie à cheval ; récits croisés d'un cosaque et d'un reporter (1889-1890)
Stevens, Pechkov
- Payot
- 13 Octobre 1994
- 9782228888332