Perrin
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Tsars sans empire : Les prétendants Romanov en exil, 1919-1992
Boris Prassoloff
- Perrin
- 14 Mars 2024
- 9782262103415
L'exil des Romanov, ou comment reconquérir le trône de Russie à tout prix.
La dynastie des Romanov n'a pas été anéantie par le massacre du tsar et de la famille impériale en 1918. Après avoir échappé à la révolution, les membres de la famille cadette et rivale de Nicolas II ont émigré en France et ont tout fait pour revenir au pouvoir. Le chef de cette branche des Wladimirovitch, le grand-duc Cyrille, cousin du tsar et premier Romanov à faire allégeance au nouveau pouvoir en février 1917, a rallié autour de lui une partie de l'importante émigration russe et s'est autoproclamé en 1924 empereur de Russie. Après son décès, son fils le grand-duc Vladimir a appelé en juin 1941 à soutenir les Allemands qui venaient d'attaquer l'Union soviétique et leur a fait en vain des offres de service. Après la Libération, il se réfugie chez Franco et demeure interdit de territoire français jusqu'en 1956 pour " activité proallemande durant l'Occupation ". Il foule le sol russe pour la première fois en 1991, au moment où la Russie se désagrège, et meurt l'année suivante, alors que Boris Eltsine envisage de le placer sur le trône d'un pays en plein désarroi.
Fort de témoignages d'époque et de nombreuses sources russes, l'auteur retrace avec brio l'histoire diplomatique de la Russie, du XIXe siècle à la révolution de 1917, décrit les diverses branches des Romanov, retrace leur exil, leur vie quotidienne - à Paris, en Bretagne, sur la Riviera -, les violentes rivalités au sein de l'émigration, révèle l'extraordinaire pénétration de l'émigration russe en France par les services secrets soviétiques et brosse un portrait saisissant du grand-duc Vladimir, né en exil, envisagé par les Allemands avant-guerre comme éventuel " tsar d'Ukraine " et promoteur d'une " croisade " nazie contre les bolcheviks.
Une histoire passionnante, tragique et romanesque, brillamment racontée par Boris Prassoloff, fils de Russes blancs émigrés en 1917. -
Quand la Grande-Bretagne dominait le monde.
Le livre débute avec la révolte des cipayes de 1857 et la genèse de l'armée des Indes, soit un tournant dans l'histoire de l'expansion britannique. Il s'achève en 1947, lorsque l'Union Jack est amené en Inde et au Pakistan, signant la fin de l'expansion impériale anglaise, menée
manu militari depuis trois cents ans.
Selon Winston Churchill : " La Grande-Bretagne ne peut être considérée comme un État pris isolément. Elle est la fondatrice et le centre d'un empire mondial et du Commonwealth. " Le présent ouvrage adopte donc un point de vue impérial, incluant toutes les possessions britanniques. Outre les questions politiques et militaires soulevées par le fait colonial et expliquant l'expansion de la Grande-Bretagne, l'auteur traite des campagnes menées outre-mer par la première puissance coloniale de l'époque, à la tête d'une des meilleures armées du monde, ainsi que son implication au cours des deux guerres mondiales. Sont abordées de grandes figures (Montgomery, Lawrence d'Arabie, Gordon, Kitchener, Baden-Powell, Churchill...), tout comme des batailles passées à la postérité (Khartoum, Somme 1916, El-Alamein, Normandie 1944...), tandis que sont explorées la mentalité ainsi que l'organisation de l'armée et de la marine britanniques, leurs caractéristiques, leur évolution, sans oublier le quotidien des combattants. -
De la reine Victoria à la disparition du prince Philip en passant par la naissance de l'héritier George et la crise du Megxit , le roman vrai d'une famille extraordinaire, aux prises avec le tragique de l'histoire comme avec les drames intimes. Par un maître du genre.
De l'Angleterre encore imprégnée du prestige de la légendaire reine Victoria au règne d'Elizabeth II - le plus long de l'histoire, de l'Empire britannique dominant le monde d'avant 1914 au Commonwealth des Nations, des gentlemen en chapeau melon aux Beatles, de la fin des prestigieuses colonies à la naissance de l'héritier George et au décès du prince Philip, voici l'extraordinaire saga d'une lignée de monarques, de reines, de princes et de princesses dont les destins sont de véritables romans. Dans leurs bonheurs comme dans leurs malheurs, ils continuent de nous fasciner par un unique mélange de traditions et d'audaces. Windsor ? Une passionnante saga britannique. -
Il était temps de revisiter la guerre d'espagne.
Depuis vingt ans, des archives sont devenues accessibles ; des témoins directs de la tragédie ont versé leurs pièces au dossier ; de nombreuses monographies ont renouvelé les aspects régionaux du conflit. bartolomé bennassar, spécialiste reconnu de l'espagne, livre une synthèse appelée à devenir un classique. il étudie les divers aspects du conflit depuis la marche vers la guerre à travers les crises de la iie république jusqu'à l'effondrement de celle-ci, la construction de deux mondes antagonistes, les interventions militaires étrangères et les grandes batailles du conflit.
Il analyse aussi l'immense intérêt suscité dans le monde par la guerre d'espagne, parce qu'elle a été le champ expérimental d'armes et de tactiques, mais aussi l'affrontement entre tous les totalitarismes du siècle. a la fois camp d'entraînement pour les communistes d'europe centrale et orientale, lieu d'expériences utopiques et laboratoire de mensonge politique (désinformation, manipulations, propagandes).
Grâce à des recherches personnelles, l'auteur s'intéresse enfin au sort des vaincus pendant les trois années qui ont suivi la fin de la guerre. le phénomène des " camps de concentration ", la reconstruction des forces politiques en exil, voire le rôle des combattants espagnols dans la résistance et dans les armées françaises sont étudiés, comme la vie quotidienne des exilés, leur rôle dans l'économie française, enfin l'" exil intérieur " des opposants au franquisme.
Entre analyse générale, parcours individuels et force des archives ou des témoignages, ce livre constitue une somme autant qu'un récit passionnant.
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Parue en 1974 aux États-Unis, l'Histoire de la Russie des tsars est d'abord une formidable introduction à l'histoire et à la civilisation russes, écrite de main de maître par un historien connu pour sa prose limpide et son sens du récit. Ses développements sur le poids de l'État, l'apathie de la bourgeoisie, la sujétion de la paysannerie et la radicalisation de l'intelligentsia au XIXe siècle, entre autres, sont de tout premier ordre.
C'est ensuite un livre à thèse passionnant qui rappelle utilement que le coup d'État bolchevique de 1917 et le régime totalitaire qui en est issu n'ont jamais fait « table rase » du passé, mais au contraire, ont bénéficié d'un terreau idéal - celui de l'autocratie tsariste que Pipes raconte et dissèque dans la lignée de L'Empire des tsars et les Russes de Leroy-Beaulieu et de La Russie en 1839 de Custine. Cette première édition en français, enrichie d'une préface inédite de l'auteur, constitue donc un événement.
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Si les images de la guerre de 1870-1871 sont nombreuses - Napoléon III à Sedan, les barricades de la Commune, la charge des cuirassiers de Reichshoffen -, sa réalité et ses enjeux sont méconnus. Pourtant, les conséquences du premier conflit franco-allemand de l'ère moderne sur l'Europe sont immenses. Citons, à titre d'exemple, le cas de l'Alsace-Lorraine, perdue par la France lors de cette guerre. Elle n'aura de cesse de la réclamer, jusqu'à la Première Guerre Mondiale.
Pour nous donner à comprendre ce conflit essentiel, Alain Gouttman a ouvert tous les dossiers : les circonstances du déclenchement du conflit, le déroulement des opérations jusqu'aux capitulations de Sedan, Metz et Paris, les raisons de la suprématie allemande lors des combats, les répercussions de la guerre dans les opinions publiques françaises et allemandes, la Commune de Paris...
Ainsi se dessine une synthèse appelé a devenir une référence sur le sujet, tant dans la richesse des apports que par les capacités de narration de son auteur.
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Une histoire-monde illustrée dans la filiation du best-seller 1917.
En 2016, Jean-Christophe Buisson a publié un 1917, l'année qui a changé le monde qui a fait date tant cet album innovant conjuguait un récit global - au moyen d'une chronologie commentée très écrite - avec une illustration riche et rare, ponctuée d'une vingtaine de portraits de personnalités culturelles, politiques et historiques de premier plan souvent négligées par la postérité. L'ouvrage a rencontré un grand succès public (10 000 lecteurs) et a été unanimement salué par la critique.
Six ans après, c'est d'un autre centenaire qu'il s'agit avec le centième anniversaire de l'arrivée au public de Mussollini via la marche sur Rome, ouvrant l'ère fasciste, amplifiée dix ans plus tard par l'avènement d'Hitler avant de plonger le monde dans l'enfer de la guerre mondiale et connaître une fin tragique, scellée pour la postérité par le procès de Nuremberg. Plongeant leurs racines dans le traumatisme de la Première Guerre mondiale, fascisme et nazisme -même si ils divergeaient sur de nombreux points- convergeaient dans leur haine des démocraties occidentales et la volonté d'ériger un Etat total et totalitaire, absolutiste et conquérant, concurrent de celui du frère ennemi communiste.
Une des grandes richesses de ce livre, qui en compte beaucoup, est de montrer le caractère mondial de l'attraction qu'ils ont pu susciter non seulement en Europe mais dans le monde entier via l'instauration d'Etats-croupions et de partis-frères sans oublier le troisième pilier de " l'Axe ", soit le Japon systématiquement occulté. Plus largement, l'historiographie traite chacun de ces régimes à part tout en se limitant à la dimension politique puis militaire de leur histoire à partir de la Seconde Guerre Mondiale qui débute pourtant, mais qui s'en souvient, avec l'invasion de la Mandchourie par l'Empire du Soleil-Levant en 1931.
Fidèle à son habitude, Jean-Christophe Buisson englobe tout, accordant une large place à l'histoire culturelle, sociale, scientifique et sportive sans négliger naturellement l'histoire politique, diplomatique et militaire. Mais il hiérarchise à la perfection afin de conserver à son texte le caractère d'un grand récit. En résulte un récit édifiant, enlevé, novateur par son procédé même qui rapproche par la chronologie des événements que l'on néglige d'associer.
Une vingtaine de portraits, enlevés, relèvent l'ensemble, magistralement mis en image par environ 200 illustrations privilégiant des représentations méconnues et oubliées.
Un livre-événement promis au rang de futur classique. -
Les grands ministres des Habsbourg : du XVIIe siècle à la chute de l'Empire
Jean-Paul Bled
- Perrin
- 2 Mars 2023
- 9782262097271
La grandeur de l'Autriche est d'abord l'oeuvre de ses souverains, les empereurs qui se succédèrent de 1450 à 1918. Mais ceux-ci n'auraient pu accomplir leur mission sans le concours des ministres qui les assistèrent. C'est toute l'originalité de ce livre qui propose neuf portraits de grands serviteurs de l'État habsbourgeois. Il commence à la fin du XVIIe siècle quand l'Autriche accède au statut de grande puissance européenne après les victoires sur les Turcs et la reconquête de la Hongrie qui forme dorénavant un ensemble compacte avec le noyau austro-bohême. Il s'ouvre avec la brillante figure du prince Eugène de Savoie. Puis viennent le prince Wenzel Anton von Kaunitz, le principal collaborateur de Marie-Thérèse et le père de l'alliance avec la France de Louis XV ; le prince Klemens Wenzel von Metternich, le vainqueur de Napoléon ; le prince Félix zu Schwarzenberg, le restaurateur du pouvoir monarchique après la révolution de 1848 ; Alexander von Bach, la figure emblématique de l'ère néoabsolutiste ; le comte Friedrich Ferdinand von Beust, l'artisan du compromis austro-hongrois de 1867 ; le comte Eduard von Taaffe qui pratiqua une politique des compromis permanents, la mieux adaptée à la nature pluraliste de l'Autriche-Hongrie ; le baron Max Wladimir von Beck, le dernier grand ministre de François-Joseph, qui fit voter l'adoption du suffrage universel. Cette galerie s'achève avec le Premier ministre hongrois, le comte Istvan Tisza, partisan résolu du dualisme dont la mort en octobre 1918 coïncide avec l'effondrement de la double monarchie.
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L'originalité de ce livre repose d'abord sur une conception globale de l'Histoire, ce qui signifie qu'outre la trame chronologique sans laquelle il n'y a pas d'histoire, le lecteur y trouvera une large ouverture sur les recherches conduites par les Russes à travers les siècles. La littérature russe depuis le Moyen Âge, la musique, l'art en particulier, l'architecture et la peinture, mais aussi, ce qui est plus rare, la danse, le théâtre, le cinéma - qui ont été des éléments clés de la Révolution de 1917 - y trouvent ainsi une juste place.
La seconde particularité de ce livre est de considérer la Russie comme la fille aînée de Constantinople. La Russie, en effet, fait son entrée dans le monde civilisé portée par l'Empire byzantin. Sans Byzance, la compréhension de la Russie contemporaine s'avère difficile, tant d'un point politique que culturel et religieux.
Enfin, il ne s'agit pas d'une histoire engagée mais, fidèle à la tradition incarnée par l'école des Annales, d'une recherche de la vérité historique de la manière la plus exhaustive possible. Une somme qui fera date par l'un des meilleures spécialistes.
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Pourquoi Jules César a-t-il dit que, de tous les peuples de la Gaule, les Belges étaient les plus braves ? Qui se souvient que le duché de Bourgogne a fait trembler le royaume de France ? Pour quelles raisons Charles Quint préférait-il Bruxelles à Madrid ? Dans quelles circonstances Louis XIV a-t-il fait bombarder le coeur de Bruxelles ? Comment un prince allemand, veuf d'une princesse anglaise et ancien souverain pressenti de la Grèce, est-il devenu le premier roi des Belges ?
Bourguignonne, espagnole, autrichienne, française, hollandaise. la Belgique possède la plus singulière des histoires, aussi passionnante qu'un roman d'aventures. Des siècles de guerres, de mariages diplomatiques et de luttes religieuses qui ont semé les graines d'un royaume né d'une révolution romantique en 1830.
Pourtant, près de deux siècles après sa création, l'existence même du pays est aujourd'hui remise en question. Contrairement aux idées reçues, nombreux sont les points communs qui ont façonné l'identité belge au fi l des siècles. Une relecture de son histoire révèle une Belgique inattendue et aux racines très anciennes. Un pays à la fois frondeur et modeste, qui a toujours défendu ses particularismes et lutté contre les pouvoirs centralisateurs successifs. La Belgique souffre de troubles d'identité, mais peut-être connaît-elle tout simplement mal son histoire. Sans préjuger de son avenir, nul ne pourra lui enlever son passé.
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Peu de villes ont autant souffert que Smolensk, incendiée lors de sa conquête par les troupes napoléoniennes, martyrisée par les nazis. Le nom de cette « Ville héros », l'une des plus vieilles cités de Russie qui commande la route des grandes invasions venues de l'Ouest, résonne sans cesse dans l'histoire du pays. Stendhal y écrivit ses plus belles pages sur la « déplorable catastrophe » que fut l'invasion de la Russie par la Grande Armée. Patrie de Mikhaïl Glinka et de Youri Gagarine, Smolensk fut également l'un des laboratoires du bolchevisme et de la répression stalinienne. Les victimes de ses tueries de masse sont ensevelies à quelques kilomètres, dans la forêt de Katyn où les bourreaux du NKVD, la police politique soviétique, massacrèrent 4 400 officiers polonais au printemps 1940. Soixante-dix ans plus tard, en 2010, l'avion présidentiel polonais avec la délégation venue leur rendre hommage se crashait non loin de son aéroport là où, en 1943, Hitler aurait dû mourir si la bombe placée dans son avion avait explosé. Toujours immortelle derrière sa ceinture de remparts, parsemée des clochers baroques de ses nombreuses églises, Smolensk illustre aussi l'obsession des Russes pour la « Grande Guerre patriotique », portée à son paroxysme par Vladimir Poutine. Le souvenir de la Seconde Guerre mondiale et de ses 27 millions de morts est devenu la matrice de celle qu'il a déclenchée en Ukraine. Conjuguant avec maestria récit historique et grand reportage, passé et présent, François Malye entraîne le lecteur par ce texte enlevé, nerveux, riche en anecdotes qui croise l'héritage des grands mémorialistes du Premier Empire avec un récit personnel qui n'est pas sans évoquer la prose de Jean-Paul Kauffmann.
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Charles, Camilla et Diana : amours et tragédies chez les Windsor
Jean Des Cars
- Perrin
- 27 Avril 2023
- 9782262097226
La plus longue et la plus romanesque histoire d'amour que la monarchie britannique ait jamais connue : celle du roi Charles III et de Camilla. Une histoire dans laquelle Lady Diana n'est pas qu'une victime ...
Lorsque Charles, prince de Galles, est devenu roi sous le nom de Charles III le 8 septembre 2022, son épouse Camilla, duchesse de Cornouailles, est devenue reine consort, ainsi que l'a décidé la reine Elizabeth II le 5 février 2022.
C'est l'aboutissement de plus de cinquante ans de passion (leur première rencontre se situe en 1971), de doutes, de souffrances, de persévérance, de scandales, de tragédies et d'opprobre avant que cet amour non négociable triomphe avec la bénédiction de Sa Majesté la reine qui, elle aussi, a dû affronter les conséquences de cette romance hors normes. Une histoire d'amour qui est à rapprocher de celle de l'arrière-grand-mère de Camilla, Alice Keppel, avec Édouard, prince de Galles, qui deviendra le roi Édouard VII en 1901 à la mort de sa mère, la reine Victoria.
Même la belle-mère de Diana, la romancière à succès Barbara Cartland, n'aurait osé imaginer un tel scénario. Dans cette histoire, la princesse des coeurs joue le rôle de la victime tragique mais on verra que la vérité n'est pas toujours aussi simple.
Une enquête haletante riche en découvertes et qui surprendra plus d'un lecteur. -
Les hommes du Duce, ou l'histoire collective d'une fidélité trahie.
Auteur d'une très remarquée Histoire du fascisme, Frédéric Le Moal poursuit son travail d'analyse et de compréhension du fascisme italien avec cette série de portraits des principaux compagnons de Mussolini.
Peu connus du grand public, ces hommes entourèrent et servirent le Duce avec une ferveur quasi religieuse, tels des disciples vénérant le fondateur de l'Italie nouvelle. Ils furent les protagonistes en chemises noires des violences de l'après-guerre, les acteurs de la Marche sur Rome, les architectes de la dictature, les penseurs de l'idéologie fasciste, les maîtres d'oeuvre d'une diplomatie originale. Beaucoup venaient des rangs du socialisme italien, d'autres du nationalisme. Tous communièrent dans le culte du dictateur, qui exerçait sur eux une sorte de sortilège et ne cessait de les dresser les uns contre les autres dans une sanglante émulation.
Pourtant, une majorité d'entre eux se retourna contre lui quand les désastres de la Seconde Guerre mondiale précipitèrent l'Italie dans l'abîme. Les hommes de Mussolini le trahirent, y compris son propre gendre, avec un courage que n'eurent ni les séides de Hitler ni ceux de Staline. C'est cette histoire d'une fidélité rompue que raconte ce livre à travers la vie de quinze personnages au destin particulier. Soit Dino Grandi, Roberto Farinacci, Italo Balbo, Giuseppe Bottai, Emilio De Bono, Cesare Maria De Vecchi, Michele Bianchi, Costanzo Ciano, Galeazzo Ciano, Augusto Turati, Achille Staraci, Giovanni Gentile, Luigi Federzoni, Pietro Badoglio et Alessandro Pavolini. -
Avec le décès de la reine Elizabeth II, survenue le 8 septembre 2022, l'un des derniers géants du XXe siècle s'est éteint. Si chacun s'y était préparé, les mots « la Reine est morte » provoquèrent une onde de choc, qui se fit ressentir bien au-delà des frontières du Royaume-Uni. Son fils ainé, Charles, tout à son chagrin, devait toutefois enfin assumer le rôle pour lequel il est né. Depuis plus de 70 ans, il est l'héritier direct de la couronne britannique à avoir attendu le plus longtemps son accession au trône.
Aujourd'hui roi, qui est Charles III ? Comment sa vie publique et privée l'a-t-elle préparée à assumer, à l'âge où ses pairs profitent des joies de la retraite, la fonction de chef d'État du Royaume-Uni et de 14 autres pays, ainsi que de celle de chef du Commonwealth ?
Constitutionnellement, mais aussi dans le coeur des Britanniques, Charles a jusque maintenant été habitué à jouer les seconds rôles. Être l'héritier d'une reine aussi populaire qu'Elizabeth II n'est pas chose aisée. Sa vie durant, il aura marché derrière elle. Pendant ses près de quinze ans de mariage avec Diana, il a largement vécu dans l'ombre de son aura incroyable. Et depuis la mort de la princesse, l'affection et l'attention du peuple britannique se sont, majoritairement, portées sur ses enfants.
« Fils de », « époux de », puis « père de », Charles dut donc se battre pour affirmer sa personnalité et promouvoir ses engagements, qu'au-delà de quelquesuns de ses sujets attentifs les gens connaissent encore mal. Celui qui était jusque très récemment le Prince de Galles s'est investi - souvent avec préscience, et en jouant parfois avec les limites de son rôle constitutionnel - pour l'environnement, pour les jeunes défavorisés, la régénération des quartiers urbains ou encore les médecines alternatives. Il s'est engagé également pour la modernisation de la monarchie britannique, alors même que s'est engagée, dix ans avant la mort de la reine, une période de transition marquée par des crises menaçant la pérennité de l'institution.
C'est cette vie de combats, façonnée par son histoire personnelle, que ce livre propose de raconter, éclairant les lecteurs sur le style, les idées et les ambitions du nouveau roi. -
Histoire de l'Autriche, des Habsbourg aux années 2000
Helene de Lauzun
- Perrin
- 11 Mars 2021
- 9782262061296
L'Autriche fait partie de notre patrimoine imaginaire, et y occupe une place de choix. Le mot évoque, pêle-mêle, la magie de robes de bal tournoyantes et la chevelure brune de Sissi, un pays de montagnes et de lacs d'un bleu profond, traversé par les flots du Danube, ou encore les ors de Vienne, capitale unissant à un degré rare le classicisme et la modernité. De superbes clichés, pour une réalité bien méconnue.
Son histoire est un formidable concentré de l'histoire européenne. Ce petit pays, qui rassemble aujourd'hui quelques millions d'habitants, a porté autrefois un empire où le soleil ne se couchait jamais, l'empire de Charles Quint. Il fut le théâtre privilégié des luttes religieuses et politiques qui ont façonné l'Europe moderne. De grands souverains s'y sont succédé, comme Léopold Ier, l'éternel rival de Louis XIV, qui repoussa les assauts des Ottomans, ou la grande Marie-Thérèse, qui fit jouer le petit Mozart sur ses genoux. Point d'équilibre diplomatique et objet de terribles convoitises, l'Autriche joua enfin un rôle crucial dans le déclenchement des grands conflits du monde contemporain : Première, puis Seconde guerre mondiale. Elle attire et fascine, grâce à son extraordinaire richesse culturelle et à sa place inégalée dans le monde des arts, de la musique à la littérature.
Aux portes de l'Allemagne, au coeur de l'Europe centrale, à la croisée des chemins entre la culture germanique, les mondes slave et latin et les influences orientales, l'Autriche est une énigme de plusieurs siècles, presque un millénaire, qui n'en finit pas d'être posée, jusque dans les ultimes rebondissements de sa vie politique au début du XXIème siècle.
Voici, écrite par une jeune et illustre historienne, la grande synthèse qui manquait.
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Respectée, souvent adulée, Elizabeth II règne sur le temps. Si la souveraine est la femme la plus célèbre du monde, elle reste pourtant largement secrète et méconnue. Depuis 1952, elle a toujours étonné ses contemporains, évoluant avec son époque tout en restant la même afin de préserver la monarchie dont elle est l'héritière et la garante. Elle incarne un univers qui serait impensable sans elle, sans ses inévitables chapeaux, son sourire de rigueur et sa discrète façon de battre la mesure de son pied droit lorsqu'une fanfare défile devant elle.
Agée de 95 ans, celle que rien ne predistinait à monter sur le trône connait aujourd'hui le plus long règne de la monarchie britannique.
Puisant aux meilleures sources, Jean des Cars nous plonge dans la vie d'Elizabeth II, de son enfance à son accession au trône en passant par tous les petits et grands épisodes, publics et privés, qui ont marqué sa vie : guerre mondiale, mort de son père, rumeurs sur son couple, décès de son mari, vie dissolue de sa soeur, problèmes conjugaux de ses enfants, relation avec son oncle damné, «rebéllion» de son petit-fils Harry, sans oublier sa passion pour ses corgies et ses chevaux...
Puisant aux meilleures sources, Jean des Cars nous plonge dans la vie d'Elizabeth II, de son enfance à son accession au trône en passant par tous les petits et grands épisodes, publics et privés, qui ont marqué sa vie : guerre mondiale, mort de son père, rumeurs sur son couple, vie dissolue de sa soeur, problèmes conjugaux de ses enfants, relation avec son oncle damné, sans oublier sa passion pour ses corgies et ses chevaux... Le maître des cours européennes nous invite dans l'intimité de "The Queen".
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Histoire de l'Arménie, nation à la croisée de mondes et de cultures distincts, pour dessiner la réalité du pays, la continuité d'une culture.
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Pour la première fois, une synthèse globale sur la Guerre Civile (1917-1922), qui ne se focalise pas sur la geste communiste mais interroge tous les acteurs de cette tragédie russe (Rouges, Blancs et Verts).
1917. La révolution de Février, puis le coup d'Etat bolchevique en octobre plongent l'ancien empire des tsars dans une tragique guerre civile. Les rouges, partisans de la révolution mondiale et d'une dictature du prolétariat aussi messianique que totalitaire ; les blancs combattant d'abord et avant tout pour la défense de la patrie russe ; les paysans, essentiellement préoccupés par la propriété de la terre ; les Alliés et les Allemands, pour lesquels la Russie n'est qu'un théâtre de rivalités et d'intérêts : autant d'acteurs, souvent divisés dans leur propre camp, d'un chaos indicible. Dans une Russie aux distances continentales et à la nature indomptable, le conflit, cinq ans durant, désintègre l'Etat et la société dans une violence inouïe qui totalise environ 10 millions de victimes.
Pour mieux cerner les implications profondes de cet événement dantesque, et le raconter, il fallait la connaissance intime de l'âme russe d'Alexandre Jevakhoff. Sous sa plume se lisent l'immensité et la diversité d'un champ de bataille où se déroule une guerre de mouvements, où s'impose un système terroriste, où s'affrontent des hommes que tout semble opposer. Alors que les dirigeants rouges - Lénine, Trotski, Dzerjinski, Staline - portent partout le fer et le feu de la révolution, les généraux blancs - Alekseiev, Kornilov, Denikine, Koltchak, Vranguel - découvrent les intransigeances d'une guerre civile à laquelle ils n'ont pas été préparés et qui les oblige, comme nombre d'intellectuels et d'hommes politiques, à accepter un bouleversement mental et moral.
Le résultat de ce travail de longue haleine, alimenté en particulier par des archives russes, est exceptionnel : il s'agit de la première étude complète et dépassionnée de ce moment méconnu mais essentiel de l'histoire du XXe siècle. -
La Russie d'aujourd'hui peut-elle redevenir la grande puissance qu'elle a été au temps de l'URSS ?
La fin de la guerre froide (1989) et l'effondrement de l'URSS (1991) annonçaient une métamorphose de la relation extérieure de la Russie. Trente ans plus tard, l'invasion de l'Ukraine referme la page de l'histoire qui s'était alors ouverte. Vladimir Poutine a engagé son pays dans un conflit néo-impérial d'un autre âge - une tragédie pour l'Ukraine, un séisme pour l'Europe, un point de bascule pour son pays. Cette guerre dévastatrice, qui illustre l'obsession de puissance du géant russe, aggrave le paradoxe dans lequel celui-ci s'est enfermé. Acteur international de premier plan doté de multiples atouts, il se contente d'être un colosse aux pieds d'argile qui privilégie son pouvoir de nuisance.
L'analyse de son rapport au monde confirme que la Russie se trouve à la croisée des chemins. Que sera-t-elle demain : un État dynamique qui donne la priorité au développement interne ? Ou une puissance en déclin empêtrée dans ses vulnérabilités économiques, démographiques et politiques, aveuglée par la conviction qu'elle est vouée à être un Grand, mais incapable de se donner les moyens de l'être ?
Le présent ouvrage, qui passe en revue l'ensemble de ces problématiques, apparaît comme un puissant instantané des forces et des faiblesses de la Russie gorbatchévienne, eltsinienne et poutinienne, nourri aux meilleures et plus récentes sources internationales. Un livre passionnant et sans équivalent sur un sujet brûlant. -
Les opérations de déception : ruses et stratagèmes de guerre
Rémy Hémez
- Perrin
- 1 Septembre 2022
- 9782262080754
Une histoire de ces ruses de guerre, de 1914 à nos jours.
Tout au long de l'histoire de la guerre, les chefs militaires ont cherché à tromper leurs adversaires pour vaincre. Jusqu'à l'époque moderne, la ruse reste relativement simple : elle est essentiellement le fait du " génie " du chef militaire. La révolution industrielle, l'augmentation de la taille des armées, l'accroissement de la mobilité, l'avènement de la troisième dimension ainsi que les premiers pas des technologies de l'information offrent la possibilité de synchroniser de multiples stratagèmes dans le temps et dans l'espace, sur des fronts entiers voire au niveau stratégique. Les opérations de déception - des combinaisons d'actions planifiées et coordonnées visant à tromper l'ennemi pour le faire agir dans la direction souhaitée - naissent alors véritablement. Ces opérations (Bertram, Error, Mincemeat...) deviennent même un " art majeur " lors du second conflit mondial, celles préparant le débarquement de Normandie étant probablement les plus complexes jamais mises en oeuvre. Leur usage perdure ensuite, même si elles sont plus ou moins mises en avant selon les belligérants et les périodes.
C'est une histoire de ces ruses de guerre, de 1914 à nos jours que raconte Rémy Hémez au plus près des sources. Une analyse tactique et stratégique rigoureuse qui met également en lumière l'imagination sans limite des combattants lorsqu'il s'agit de tromper leurs ennemis. L'auteur le démontre avec brio : alors que la technologie continue de progresser à un rythme vertigineux, les opérations de déception sont plus essentielles que jamais.
Prix Maréchal Foch 2023 -
Une nouvelle histoire de l'Allemagne ; XIX-XXIe siècle
Marie-bénédicte Vincent
- Perrin
- 5 Novembre 2020
- 9782262051389
Cette histoire globale de l'Allemagne s'articule autour des grandes césures politiques de son histoire. Elle commence en 1871, avec la création du Kaisereich qui réalise son unité politique : l'Allemagne devient un empire, forgé entre 1850 et 1870, en un enchaînement funeste grâce aux guerres d'unification voulues par Bismarck en 1864, 1866 et 1870. Suit l'affermissement de sa puissance économique par ses révolutions industrielles. Viendront ensuite, la Première Guerre mondiale et le diktat du traité de Versailles, la République de Weimar, l'arrivée d'Hitler et son accession au pouvoir avec le NSDAP, le glissement et l'infiltration de l'idéologie nazie au coeur de la nation, la Seconde Guerre mondiale, les camps d'extermination, la défaite, le partage du pays entre RDA et RFA mais aussi ce formidable moment d'histoire, qui dépasse le cadre de la seule Allemagne,qu'est la réunification en octobre 1990.
Tenant compte des dernières recherches historiographiques, Marie-Bénédicte Vincent relève le défi de faire comprendre cette histoire à la fois riche et douloureuse au moyen d'une grande synthèse. Retraçant de manière concise l'évolution de l'Allemagne depuis le XIXe, elle insiste notamment sur les échanges, les circulations qui traversent les frontières politiques tout en analysant les courants idéologiques, politiques et culturels. Un futur classique.
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Si les français ont beaucoup écrit sur l'histoire de l'Allemagne, l'absence de recueils en français de documents allemands authentiques est quasi totale. Pour la première fois, Sophie Lorrain réunit dans un même livre près de quatre-vingt-dix textes allemands (lettres, discours, souvenirs, documents officiels, tracts, etc.) qu'elle a elle-même traduits en français. Regroupés en cinq thèmes incontournables - la question de l'identité allemande, les guerres, les régimes politiques, la puissance de l'Église, le citoyen allemand dans la résistance et l'opposition -, tous sont analysés et replacés dans le contexte historique dans lequel ils ont été écrits.
?De la guerre de Trente Ans au XVIIe siècle à la chute du mur de Berlin en 1989, cet ouvrage remarquable, à la fois pédagogique et littéraire, nous permet enfin de comprendre l'histoire de notre "meilleur ennemi", par les propres mots de ses poètes, penseurs, militants, journalistes ou encore dirigeants (Luther, Goebbels, Schiller, Bismarck, Goethe...). À mettre entre toutes les mains !
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À mille lieues des fantasmes complotistes sur les papes et le Vatican, ce livre est l'anti-Da Vinci Code. Les légendes et les semi-vérités n'y ont pas leur place, si ce n'est pour être déconstruites. De cette plongée dans l'univers complexe du Saint-Siège ressortent des faits et des analyses sur les papes, leur gouvernance, leur politique étrangère, leur doctrine et leurs espoirs, puisés aux meilleures sources. Et des réponses limpides aux questions que chacun est en droit de poser. L'infaillibilité pontificale donne-t-elle tous les pouvoirs au pape ? Le Vatican est-il riche ? Est-il misogyne ? A-t-il protégé des pédophiles ? A-t-il des liens avec la mafia ? La Curie est-elle un panier de crabes ? Jean-Paul Ier a-t-il été assassiné ? Jean-Paul II a-t-il provoqué la chute du communisme ? Benoît XVI a-t-il renoncé sous les pressions extérieures ? Du communisme à l'islamisme, le Saint-Siège est-il naïf avec les totalitarismes ? Un pape peut-il être en rupture avec ses prédécesseurs ?
Christophe Dickès est docteur en histoire (Paris IV-Sorbonne), spécialiste du catholicisme et de la papauté contemporaine. En 2013, il a dirigé le Dictionnaire du Vatican et du Saint-Siège (Robert Laffont/Bouquins) et a publié récemment un essai sur L'Héritage de Benoît XVI (Tallandier, 2017). Il est le fondateur de Storiavoce, la première webradio consacrée exclusivement à l'Histoire.
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L´Almanach de Gotha, appelé simplement le Gotha, fut, entre 1763 et 1944, le guide de référence de la haute noblesse et des familles royales européennes. Il était divisé en trois sections : liste des maisons souveraines d´Europe, liste des maisons princières non souveraines d´Europe, liste des comtes immédiats du Saint Empire romain germanique. Ce qui était une énorme nomenclature devient ici un livre spirituel traitant de l´histoire de dix-sept Maisons, royales, princières ou ducales, ayant régné sur plus d´une vingtaine de pays européens. Certaines sont encore en place, en Belgique, Espagne, Grande-Bretagne, Norvège, Pays-Bas, Suède et au Danemark. Dans ce qui apparaît comme une histoire politique d´une bonne partie de l´Europe sur plusieurs siècles, sont privilégiés les acteurs, principaux ou secondaires, leurs secrets, leurs rivalités, leur grandeur ou leurs petitesses. L´auteur a actualisé son livre en recensant tous les descendants actuels de ces Maisons.