La vie au XXe siècle de Camblanes-et-Meynac, village situé en Gironde, à 12 km au sud de Bordeaux, entre Latresne et Quinsac.

Pierre Brana, dans cet ouvrage, parle avec tendresse de Bacalan, le quartier ouvrier de Bordeaux. Il évoque l'usine à gaz où travailla son père, militant syndical, la pauvreté et la fête, les jeux de l'enfance entre les bassins à flot, le marais et le fleuve. Il évoque l'occupation, les bombardements, la vie quotidienne avec ses scènes pittoresques et ses figures attachantes. Il fait revivre le docteur Schinazi, " médecin des pauvres ", les hommes politiques du quartier, Fernand Cabanel, conseiller municipal SFIO, Jean Rieu, député communiste, Arthur Richards conseiller général gaulliste, et les syndicalistes, Camille Laguerre, Gérard Broca. Il raconte la création du Foyer des jeunes, dont il fut l'un des animateurs et qui occupa une grande place dans la vie du quartier, la troupe théâtrale dont il fut le metteur en scène et régisseur, et dont les projets intéressèrent Jan Vilar.
Bacalan, un quartier unique, et sa chronique, résonnant de tous les échos de la grande histoire...
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Pourquoi story ? parce que Bacalan, depuis ses origines, est un quartier d'étrangers. Même si aujourd'hui seuls quelques bateaux de plaisance viennent faire escale dans les bassins à flot, Bacalan reste le quartier des aventuriers, des marins et des travailleurs du port ; plus largement, il est aussi le havre des humbles, de milliers d'exilés, d'immigrés, d'ouvriers auxquels le xixe et le xxe siècles ont donné travail, maison et fraternité en des temps et des conditions difficiles.
Centre portuaire et industriel de Bordeaux jusqu'à la seconde guerre mondiale, celle-ci a scellé le destin d'un faubourg renvoyé à l'abandon et à l'isolement sur les décombres et les vestiges d'un occupant omniprésent durant quatre ans.
Les cinquante dernières années ont creusé des rides profondes, usines désossées, grands bunkers aux flancs sombres, commerces à vau-l'eau, immeubles dégradés.
Il y eut bien quelques sursauts ici et là, les cités Labarde, Claveau et Lumineuse ont accueilli les parents boomers dans les années soixante, mais le déclin reprit inexorablement son cours, ponctué par la destruction de la cité lumineuse en 1997.
Malgré ces vicissitudes, Bacalan est un quartier habité. Ses habitants en sont la richesse ; ils ont nourri cette histoire de leurs histoires, des témoignages de leurs vies, souvent dures, parfois cruelles. Jamais ils ne se sont départis de cette joie qui cimente leur attachement à ce lieu sorti des eaux au xviie siècle.
Vous trouverez cela dans Bacalan Story : la force vive qui émane d'ici parce que des paroles s'y sont accrochées comme les arbres qui poussent entre les murs fissurés des blockhaus, parce que la vie y est une coulée puissante qui transporte tout sur son passage.
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L'ambition de cet ouvrage consiste à apporter un éclairage particulier sur les multiples visages des Africains noirs qui ont vécu ou vivent encore à Bordeaux et dans le département de la Gironde.
L'approche retenue ici permet de suivre les cheminements, les continuités, les ruptures qui ont affecté la vie des Africains noirs depuis les tirailleurs sénégalais jusqu'aux récentes vagues migratoires. Le Port de Bordeaux, les quais, le camp du Courneau, le campus universitaire de Talence, le quartier Saint Michel, l'usine Ford, sont autant de lieux de mémoire qui viennent dire et raconter les présences africaines qui s'y sont sédimentées au fil du temps. Conserver la mémoire des lieux où l'on est fixé, où l'on a noué des solidarités, où l'on a commencé une nouvelle vie, c'est aussi se sentir partie prenante d'une vie commune. Le travail sur l'histoire et la mémoire des Africains noirs sur le territoire girondin permet sûrement de participer à la construction identitaire.
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