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Histoire du monde
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La Pologne, les juifs et le communisme
Jean-charles Szurek
- Michel Houdiard
- 4 Novembre 2010
- 9782356920485
En 1945, la Pologne communiste hérite d'une situation complexe au regard du monde juif. D'un côté, il lui faut prendre en charge, tant au plan historiographique que mémoriel, l'extermination des Juifs perpétrée par les nazis sur son territoire. D'un autre côté, l'Etat polonais doit faire face à un antisémitisme virulent, symbolisé par le pogrom de Kielce, ville « ordinaire » où, le 4 juillet 1946, la population fait le siège d'un immeuble de rescapés juifs et y assassine une quarantaine de personnes. Enfin, se pose la question de l'intégration des survivants ou de leur émigration. Au nom de l'assimilation, universalisme communiste oblige, les autorités choisissent de minorer la présence juive et organisent l'oubli du passé juif, ce dont témoignent les cimetières abandonnés, ainsi que la conception du musée d'Auschwitz.
Mais les échos judiciaires et mémoriels en provenance d'Occident (procès Eichmann en 1961, sortie du film Shoah de Claude Lanzmann en 1985) ébranlent l'amnésie officielle et rappellent à la Pologne son statut de pays-témoin du génocide, un témoin qui a pu se révéler criminel, comme l'a révélé le massacre de Jedwabne, mais aussi, parfois, secourable, comme l'attestent les quelque 6000 arbres plantés à la mémoire des Justes polonais à Yad Vashem.
Ce livre retrace vingt-cinq ans de recherches sur les relations judéo-polonaises. Il s'adresse aux politiques mémorielles de l'Etat communiste polonais et à ses remises en question, ainsi qu'à l'histoire des Juifs dans la Pologne démocratique de l'après-1989.
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Combats ; hommage à Jules Maurin
Jean-François Muracciole, Frédéric Rousseau
- Michel Houdiard
- 10 Septembre 2010
- 9782356920362
OEuvre collective, cet ouvrage témoigne en premier lieu de la vitalité de l'Histoire militaire renouvelée et de ce que d'aucuns appelèrent l'École de Montpellier. Il y a en effet plus de quarante ans naissait à l'Université Paul Valéry de Montpellier le premier centre de recherche universitaire français spécialisé dans l'histoire militaire et les études de défense. Véritable pépinière de chercheurs, cette école a essaimé au-delà de ses murs et généré nombre de travaux importants. Parmi ceux-ci figurent assurément les recherches menées par Jules Maurin sur les soldats de la Grande Guerre ; aujourd'hui encore, pour tous ceux notamment qui questionnent ce conflit et les sociétés en guerre, son ouvrage Armée-Guerre-Société soldats languedociens 1889-1919 (1982) demeure comme un jalon incontournable dans l'historiographie de la Première Guerre mondiale. C'est donc en pensant particulièrement à cet historien et aussi pour jeter un nouvel éclairage sur ses travaux qu'un certain nombre de ses collègues et de ses anciens étudiants se sont réunis pour composer ce livre. À partir d'articles inédits s'inscrivant dans les débats actuels, Combats décline en définitive les trois dimensions de la guerre - la théorie, le combat, la sortie de guerre - des Croisades à. la guerre d'Afghanistan, sans omettre d'accorder une large place à l'histoire des poilus de 14-18.
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Avocat à la Cour d'Appel de Paris, ancien Secrétaire Général de la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l'Homme (F.I.D.H.) avec laquelle il continue à collaborer, c'est en avocat et en militant des Droits de l'Homme qu'Etienne Jaudel analyse le célèbre procès qui a opposé en 1949 Victor Kravchenko à l'hebdomadaire communiste Les Lettres Françaises.
Grace à un grand nombre de documents inédits et à la sténographie des audiences, il tente de comprendre l'aveuglement des communistes vis-à-vis des crimes contre l'humanité commis par le régime stalinien, un aveuglement qu'ils ont réussi à faire partager par le tribunal et par l'opinion. Il faudra encore cinquante ans pour qu'ils soient définitivement reconnus comme tels. Pour discréditer Victor Kravchenko, cet homme courageux qui avait osé exposer avec l'aide de rescapés du Goulag, comment Staline avait organisé la famine en Ukraine, ce qu'étaient les purges, les procès truqués et les camps, ils ont usé de moyens directement inspirés par le totalitarisme soviétique.
Une dénonciation passionnée de l'intolérance et du fanatisme.
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Le hell-fire club : une société secrète à la tête de l'Angleterre
Lauric Guillaud
- Michel Houdiard
- 20 Décembre 2020
- 9782356921895
L'une des sociétés secrètes les plus mythiques de l'histoire, le Hell-Fire Club, apparue au milieu du XVIIIe siècle, est sans doute la moins connue, mêlant effluves orgiaques, brumes ésotériques et intrigues politiques. Les libertins qui la composent, les rakes, constituent l'élite de l'époque en Angleterre, qu'ils soient hommes politiques (Dashwood, Sandwich), artistes (Hogarth, Borgnis), littérateurs (Sterne, Whitehead), aventuriers (le chevalier d'Eon) ou beaux esprits (Selwyn, Wilkes). Tels Jekyll et Hyde, les membres du Hell-Fire Club vaquent dans la journée aux affaires du royaume ou paradent dans les salons londoniens. Mais, la nuit venue, ils se retrouvent en pleine campagne anglaise, dans la demeure gothique de lord Dashwood et, accoutrés en moines, se livrent dans le secret le plus absolu à des rites mystérieux entrecoupés de bacchanales effrénées, en compagnie de nonnes peu farouches, professionnelles ou femmes du monde. Qu'y a-t-il derrière la légende de cette sombre fraternité qui parvint à gouverner l'Angleterre et à influer même sur le destin des colonies américaines durant plusieurs années ? Qui était réellement l'initiateur de l'ordre, Francis Dashwood ? Un esthète, un débauché, un stratège hors pair, un nostalgique des dieux morts d'Eleusis, un dilettante ou un véritable créateur ? A-t-il véritablement réussi à constituer une sorte d'« empire invisible », capable d'opérer dans les coulisses et même au sommet du pouvoir ? Quel est le sens de la devise rabelaisienne « Fay ce que voudras », inscrite au fronton de l'abbaye de Medmenham ? Faut-il prendre au sérieux les accusations de satanisme lancées contre l'ordre ? Les Franciscains du Hell-Fire Club furent-ils des « aristocrates de l'esprit » (Gerald Suster) ou d'incorrigibles jouisseurs ? Quel fut le rôle exact de Benjamin Franklin à Medmenham ? Pourquoi John Wilkes finit-il par se brouiller avec ses coreligionnaires du Hell-Fire Club, provoquant la plus grande crise parlementaire de l'histoire britannique ? Autant de questions auxquelles s'attaque Lauric Guillaud au terme d'une recherche alliant histoire et imaginaire. Disparu avec ses dieux et ses rites sulfureux, le Hell-Fire Club demeure comme un point d'interrogation dans l'histoire de la Grande-Bretagne. Cet ouvrage tente d'en dissiper les ombres.
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L'union anglo-écossaise vue par les historiens britannniques ; regards croisés sur la genèse de la Grande-Bretagne, 1707-1746
Yannick Deschamps
- Michel Houdiard
- 20 Juillet 2017
- 9782356921550
Longtemps tenue pour acquise et acceptée, l'Union anglo-écossaise (1707) est à présent remise en cause et contestée. Les Écossais ont certes rejeté l'indépendance lors du référendum qui s'est tenu en 2014 par 55,3 % des voix, mais le résultat de ce scrutin montre qu'ils sont divisés sur cette question. Cette fragmentation du peuple écossais reflète celle de la communauté des historiens. Depuis le milieu des années 1960, ceux-ci se sont opposés sur le sens à donner à l'Union, vantée par les uns, et décriée par les autres. Au cours des deux siècles précédents, ils s'étaient accordés pour célébrer ses bienfaits, en particulier la puissance, le rayonnement et la prospérité de l'Empire britannique. Mais avant que n'émerge ce consensus unioniste dans le sillage de la bataille de Culloden (1746), qui avait mis un terme aux derniers espoirs de restauration jacobite et, par là même, aux dernières incertitudes concernant le sort de l'Union, ils avaient émis des jugements très contrastés sur cette transaction. C'est cette période de l'historiographie de l'Union - depuis son entrée en vigueur, en 1707, jusqu'à l'échec de la dernière rébellion jacobite, en 1746 - qui fait l'objet de la présente étude. Yannick Deschamps y analyse les interprétations de l'Union proposées par des historiens, des annalistes et des chroniqueurs ayant des profils et des degrés de notoriété très divers, dont Daniel Defoe, Gilbert Burnet, John Oldmixon, Abel Boyer, Nicholas Tindal, John Lockhart of Carnwath et Thomas Salmon. Dans quelle mesure les convictions politiques et religieuses de ces historiens ont-elles influencé leur conception de cet événement historique majeur?? Leurs explications reflètent-elles une idéologie cohérente?? Peut-on parler d'une interprétation whig ou tory de l'Union?? D'une interprétation anglaise ou écossaise?? D'une interprétation britannique?? Quelle influence les lectures de l'Union réalisées entre 1707 et 1746 auront-elles sur celles qui suivront?? Telles sont les principales questions auxquelles répond cet ouvrage, qui, comme le souligne Pierre Morère, « éclaire opportunément et d'une façon presque inattendue les débats actuels sur l'indépendance de l'Écosse ».