Filtrer
Rayons
Support
Éditeurs
Langues
Prix
Histoire du monde
-
Connaître l'histoire du lieu où l'on vit, c'est un peu se découvrir soi-même. Il est important de transmettre les racines de notre identité à nos enfants, ainsi qu'à ceux qui ont choisi de vivre, ici et maintenant, à La Gaude. Car on ne peut vraiment aimer que ce l'on connait bien. L'histoire, comme on le sait, ne s'écrit pas seulement avec un grand « H » : elle est faite de petites histoires, de voix retrouvées, et d'images. Vous trouverez dans cet ouvrage l'histoire, et ses dates essentielles ; mais aussi et surtout les histoires de l'eau, du vin, des bigaradiers, des fleurs, des églises et chapelles, et celles des lieux de vie et de travail comme les écoles, les fours, les moulins, l'usine électrique, les fontaines, etc. ; les histoires de ces personnalités qui ont vécu à La Gaude et en ont établi la réputation ; ou celles des noms des quartiers de La Gaude qui racontent, à leur manière, l'histoire des hommes et des lieux où ils ont travaillé, vécu, aimé. En complément de l'ouvrage précédent, « La Gaude au fil des jours » qui racontait un village au travers d'une fiction romanesque, nous avons voulu expliquer comment nos aïeux ont façonné un pays et nous l'ont laissé en héritage. Je souhaite que nous soyons capables de le laisser à nos enfants et petits-enfants aussi beau que celui raconté dans cet ouvrage. Et comme on dit à La Gaude : que bouòn proun vous fague, faites-en bon usage.
-
Un département de l'arrière ; les Alpes-Maritimes durant la Grande Guerre ; 1914-1918
Ralph Schor
- Serre
- 3 Septembre 2018
- 9782864106463
Durant la Grande Guerre, les Alpes-Maritimes, éloignées du front, furent épargnées par les combats. Mais, si les sanglantes batailles demeurèrent une réalité lointaine, d'autres épreuves se révélèrent terriblement présentes. Le contexte guerrier était attesté à chaque instant par la présence des blessés et des réfugiés civils repliés dans les grands hôtels, par l'effondrement du tourisme, principale ressource de la région, par les incessantes pénuries, les spectaculaires hausses de prix, donc l'aggravation de la pauvreté. La guerre souligna la vulnérabilité économique des Alpes-Maritimes. En effet, ce département, situé aux marges du pays, dépendant des importations pour l'énergie, le ravitaillement et beaucoup de produits manufacturés, souffrit durement de la fréquente interruption des transports. La population, marquée par l'angoisse qu'engendraient la longueur et l'incertitude des combats, mécontente des difficultés de la vie quotidienne, fit souvent preuve de nervosité, parfois de colère. Le littoral urbanisé des Alpes-Maritimes pâtit davantage des pénuries alimentaires et énergétiques que le haut pays rural, plus adaptable à une vie autarcique. Le littoral fut davantage atteint par les désordres sociaux, délinquance juvénile en forte augmentation, prostitution, mendicité. Mais les villes et les campagnes furent rapprochées par un facteur puissant : les inquiétudes sur le sort des hommes partis au front ou prisonniers, l'appréhension de recevoir une funeste nouvelle. L'anxiété et parfois l'expérience de la mort jouèrent un rôle unificateur considérable dans la société. Tout au long du conflit, l'opinion publique se manifesta avec force, aussi bien dans l'expression de l'anti-germanisme que dans la critique à l'égard des commerçants, des élus locaux, des responsables politiques les plus éminents comme le montra, entre autres, l'affaire du XVe corps. Mais, en dépit des épreuves et de l'ébranlement de nombreuses certitudes, l'adhésion au régime et à ses valeurs fondamentales, de même que l'appartenance d'un jeune département à la nation française ne furent jamais remis en cause.
-
Les habitants du Cros-de-Cagnes, fiers de l'histoire de leur "village", ont voulu sauvegarder la mémoire de leur communauté. Pour recueillir leurs témoignages, les Crossois de la Commune Libre du Cros-de-Cagnes ont fait appel à Roselyne Chomiki, ancienne journaliste de Nice-Matin. Ils nous content ainsi l'histoire du Cros transmise par leurs parents de génération en génération l'enfance partagée entre l'école et les menus travaux, la vie rude des pêcheurs et des femmes du village, les fêtes...
Cette mémoire vive complétée par des recherches dans les archives de la Ville ou du Département vous invite, chère lectrice et cher lecteur, à la découverte du Cros-de-Cagnes, "pêcherie" devenue station balnéaire qui a accueilli, avant Saint-Tropez, des vedettes telles que Brigitte Bardot, Simone Signoret, Yves Montand et bien d'autres... Entre Histoire et petites histoires, anecdotes émouvantes ou amusantes, voici un aperçu de la riche évolution d'un hameau stimulée par l'installation de pêcheurs venus de Gênes et de Naples au XIXe siècle...
-
A la frontière entre Comté de Nice et Ligurie, un modeste sanctuaire marial renferme un véritable trésor pictural. Exécutées à l'extrême fin du XVe siècle (1492) par deux artistes d'origine piémontaise, Jean Baleison et Jean Canavesio, les peintures murales de La Brigue s'inspirent de la vie du Christ qu'elles décrivent en 37 panneaux, authentiques chefs d'oeuvre de la peinture primitive niçoise qui valent à Notre-Dame-des-Fontaines le surnom mérité de Chapelle Sixtine des Alpes méridionales. Cette nouvelle édition, revue et augmentée, contient en outre un guide du village monumental de La Brigue et de son église du XIIIe siècle renfermant de nombreux retables des peintres primitifs niçois des XVe et XVIe siècles.
-
Paul-Antoine Fleuriot de Langle ; second de l'expédition La Pérouse, commandant de l'Astrolabe
Joël Deville, Claude Pisano
- Serre
- 1 Février 2012
- 9782864105695
Un pan de l'Histoire de France s'ouvre avec clarté dans cet ouvrage. La confiance de la famille de Langle envers Claude Pisano lui permet d'accéder, exceptionnellement, à leurs archives et de découvrir Paul Antoine Fleuriot de Langle. Cet homme, grand navigateur, inventeur de procédés de navigation, héros de la Baie d'Hudson, soutien infaillible des Etats-Unis dans leur guerre contre les Anglais pour leur indépendance, humaniste, qui, au détriment de sa vie familiale, a préféré sans hésitation se mettre au service de son Roi et de la France. Sa fin tragique au cours de l'expédition La Pérouse qui, elle-même, disparaîtra mystérieusement en 1788, fera que la Marine et les passionnés d'histoire maritime chercheront sans cesse, depuis cette date, à en connaître le lieu et les circonstances. C'est ce qu'abordent les auteurs dans la deuxième partie de ce livre. Ces pages de l'Histoire de France, du siècle des Lumières fait d'évènements exaltants et d'hommes hors du commun qui enorgueillissent à juste titre et à jamais la France, raviront les lecteurs cherchant à s'informer agréablement sur cette époque, mais aussi aideront les jeunes scolaires de CM1,CM2 et 6e à en comprendre le déroulement.
Ancien journaliste devenu écrivain, Claude Pisano est reconnu pour ses ouvrages sur des sujets maritimes et géographiques. Pour cet ouvrage, ainsi qu'un précédent pour le centenaire de l'aéronautique navale, il s'est adjoint la collaboration de Joël Deville, ancien marin passionné par l'Histoire de la Marine et des Marins, ayant participé aux recherches de la Marine Nationale à Vanikoro en 1964.
-
Le comté de Nice, la France et l'Italie ; regards sur le rattachement de 1860
Henri Courrière, Ralph Schorr
- Serre
- 3 Juin 2011
- 9782864105572
Cession ? Annexion, union, rattachement : quel mot employer pour qualifier les événements de 1860 qui firent entrer le Comté de Nice dans la famille française ? En fait, chaque mot correspond à une époque particulière et à l'idéologie accompagnant celle-ci. Le présent volume vise précisément à éclairer les ambiguïtés qui accompagnent le changement de souveraineté intervenu en 1860. Les progrès de la recherche permettent d'aborder cette histoire complexe avec un regard scientifique neuf. Le destin du Comté doit être replacé dans le cadre des relations internationales, étudié sous l'angle du droit et de la volonté des souverains. Le vécu des contemporains apporte un éclairage nécessaire. Les conséquences du choix fait par les Niçois apparaissent considérables : construction d'un mythe fondateur et d'une identité supplémentaire, amples répercussions économiques et financières, y compris dans la question particulière de Menton, entrée dans une certaine modernité, contestation du plébiscite à certaines époques, bien que les valeurs introduites dans le Comté de Nice en 1860 se soient profondément inscrites dans les esprits. En vérité l'histoire du Comté depuis la fin du XIXe siècle ne peut se comprendre sans un décryptage précis des événements des années 1860.
-
De l'abeille au ruban bleu ; sur les traces d'un héros niçois : Nice de Garibaldi
Louis-Gilles Pairault
- Serre
- 3 Juillet 2008
- 9782864105008
Sur Garibaldi, tant de livres ont été écrits déjà. En oser un de plus, n'était-ce pas présomptueux ? De l'abeille au ruban bleu, Nice de Garibaldi se penche sur cette relation entre un héros et sa ville. Garibaldi n'a pas passé toute sa vie dans sa cité natale ; on ne saurait retrouver sa marque à tous les coins de la ville où il aurait vécu jusqu'à son dernier jour. Non, la maison où il est né a été détruite. Et le destin si aventureux de Garibaldi ne le laissa guère résider toute sa vie au même endroit. Garibaldi fut comme une comète dans le ciel de Nice : il y passa ses premières années, mais la quitta fort jeune pour s'embarquer comme mousse. Puis, exilé, il dut en rester éloigné pendant quinze années. Garibaldi à Nice, ce ne fut dès lors que quelques passages souvent triomphaux et parfois tragiques : l'accueil solennel en juin 1848, une halte dans la fuite de septembre 1849, des séjours en 1855, en 1859. Après l'annexion de sa ville à la France en 1860, il n'y revint jamais pas même lorsqu'il débarqua à Marseille en octobre 1870, pour s'en aller défendre cette France qui l'avait plusieurs fois combattu.Alors, pourquoi s'intéresser à Nice de Garibaldi oeParce que la ville et son enfant son intimement liés. Par un lien d'amour fervent, réciproque, d'une troublante intensité. « Mon bras pourrait s'affaiblir et ne plus pouvoir serrer l'honorable fer offert par ma Ville, écrivait-il en 1859 pour remercier le maire, mais mon coeur, lui, jusqu'à son dernier battement, ne perdra pas l'intensité de son amour et de sa dévotion illimitée pour ma terre natale ».Garibaldi était amoureux de sa ville. Et sa ville vouait une admiration passionnée et fraternelle à ce héros international pour lesquels tant de peuples s'étaient enthousiasmés. L'éloignement, la distance, l'exil même et les échecs n'altérèrent pas l'intensité de ce lien d'affection. Et pendant ces trois premiers quarts du XIXe siècle, Nice et Garibaldi connurent des destins souvent comparables, parfois convergents. Lorsqu'on évoque Garibaldi, Nice n'est pas loin - et à parler de Nice, on pressent l'ombre tutélaire du Héros des Deux Mondes.Sur les traces de Garibaldi à Nice... Nous sommes au début de l'été 1807. Et, sur le port de Nice, l'histoire va commencer.
-
En France, hélas, tout rappel historique, tout manuel converge vers la capitale et on méconnaît le passé de nos provinces aux richesses incalculables. Là encore, on peut évoquer "Paris et le désert français". Or, Nice, plus que bimillénaire, apporte une contribution de choix aux annales des provinces françaises, avec le long cortège des bourgs de ce haut comté montagnard, terre de contrastes et de réserves artistiques qui laissent pantois ceux qui les entrevoient lors d'une excursion trop brève et trop minutée. Nice, terre des comtes catalans de Provence -Cap de Terra Nova en Prouvença- fief de la Maison d'Anjou qui créa son arsenal et la base de Villefranche, et que la reine Jeanne, chantée par Frédéric Mistral, hante dans nos légendes les plus extraordinaires, était une commune libre et indépendante qui contresigna, en 1388, un accord avec la dynastie française des comtes de Savoie, séant à Chambéry. Souvenons-nous des retrouvailles difficiles avec la Révolution française, des travaux et de l'ordre instaurés par Napoléon 1er, du retour à la Restauration sarde et, surtout de ce rattachement de 1860, patiemment noué, intelligemment voulu et réalisé par ce souverain si vilipendé que fut Napoléon III, un des plus grands chefs d'Etat de notre Histoire.
L'AME d'un pays ne sert pas de pâture aux batteurs d'estrade ou aux fiches électroniques. L'âme de Nice est subtile et si l'on a la joie de la comprendre, elle vous le rend au centuple. En elle se superposent harmonieusement les touches profondes de notre cité.
-
Piste de Mauritanie ; à travers l'histoire
Hoceine Ahalfi, Jacques Gandini
- Serre
- 19 Septembre 2008
- 9782864105022
Pays en mutation, pays en développement, la Mauritanie, peu profondément touchée par la colonisation, en bonne partie nomade il y a trois décennies à peine, si elle reste très attachée à ses traditions, n'évolue pas toujours au mieux vers le modernisme. Ce pays, au riche passé historique, composé de plusieurs races, ethnies et tribus parlant plusieurs langues et dialectes, est un pays fascinant ; à la fois dur et austère, rempli de chaleur humaine mais qui ne se laisse pas apprécier au premier abord. Terre de contrastes, dans la nature comme dans la société : on l'aime ou on l'insupporte, mais jamais elle ne laisse indifférent.
«Ce n'est pas un pays que l'on visite superoeciellement pour en garder quelques images exotiques. Il faut s'y passionner, s'y quereller, parfois s'y amuser, puis laisser le vent de sable aplanir, égaliser, poncer les expériences et les sentiments, pour n'en conserver que l'essentiel. Ainsi l'on peut comprendre ce pays, par une épreuve d'initiation, en somme. Mais cela en vaut la peine. dit Jean Finore dans la présentation de la Mauritanie sur son site.
-
Le comté de nice : de la savoie à l'europe
Jean-marc Giaume, Jérôme Magail
- Serre
- 13 Décembre 2006
- 9782864104698
-
Raves, beurre et pissalat ; histoire du congrès et du siège de Nice, de leurs antécédents et de leurs conséquences (1516-1579)
Hervé Barelli
- Serre
- 3 Juillet 2008
- 9782864104971
Parmi les événements les plus connus de l'histoire de Nice, au moins localement figure sans conteste le siège que subit la ville en août-septembre 1543. Cette notoriété est d'ailleurs moins liée à l'épisode lui-même qu'à une personne qui est censée l'illustrer, Catherine Ségurane, dont le geste guerrier se voit très vite chargé de légendes populaires d'où la trivialité, souvent aussi marquante que l'héroïsme pour la postérité, n'est pas absente. Aujourd'hui encore, grâce à deux lieux de mémoire offerts à la vue des passants (le monument à Catherine Ségurane, place Saint-Augustin, et le boulet encastré à l'angle des rues Droite et de la Loge), c'est à travers ce personnage que subsiste le souvenir du siège.
Force est cependant de constater que les études sur l'événement manquent. Ni les recherches érudites des équipes de Nice historique, ni les travaux universitaires ne sont revenus sur cet épisode de l'histoire de Nice. Or, aujourd'hui, la découverte, la traduction et la publication, par le Centre du Patrimoine de la Ville de Nice, de sources inédites sur cet épisode permettent d'y porter un regard nouveau et de tenter de proposer au lecteur une synthèse.
Cet ouvrage s'attachera à replacer l'événement dans son contexte, large, sortant ainsi d'une histoire nissardo-niçoise souvent revendiquée et fréquemment asphyxiante. Il le resituera aussi sur un long temps, car les faits historiques ne sont pas des étincelles, instantanées et éphémères. Ainsi, il tentera de donner au lecteur une vision claire et complète de ce qui est aujourd'hui un objet d'études mais de ce qui fut, pour les Niçois de l'époque, une cruelle épreuve.
-
Histoire et belles-lettres à Grasse au XVIIIe siècle ; les manuscrits du père Cresp, dominicain Tome 1 ; une histoire de Grasse (1762)
Gilles Sinicropi
- Serre
- Bibliothèque Historique Du Pays De Grasse
- 26 Septembre 2016
- 9782864106258
Dès 1878, l'abbé Massa consacre, dans sa galerie d'« Hommes célèbres de Grasse », une notice au père Antoine Cresp, de l'ordre des frères prêcheurs. Il y mentionne son Histoire de Grasse, « restée inédite », ainsi que sa relation manuscrite d'un Voyage à Rome. Il affirme également, sans davantage de précisions, que ce religieux « sut trouver du temps pour cultiver la poésie et les belles-lettres ». Le dépouillement de fonds municipaux, départementaux et nationaux a permis de localiser à la fois les ouvrages que cite l'abbé Massa, et ceux auxquels il fait allusion. Certains ont connu les faveurs de l'édition, d'autres sont demeurés manuscrits. Ce sont ces derniers, plus difficilement accessibles, que Gilles Sinicropi se propose de présenter et de transcrire sous le titre Histoire et Belles-Lettres à Grasse au XVIIIe siècle. Le premier volume est consacré à celui des écrits du père Cresp qui n'a cessé d'être cité par des générations d'historiens : les Mémoires pour servir à l'histoire ecclésiastique et civile de la ville de Grasse. Son sujet -une Histoire de Grasse-, mais surtout la méthode employée -qui consiste à présenter les sources et à publier des documents inédits-, expliquent probablement son succès. Dans sa préface, le religieux dominicain souligne la place centrale des évêques qui précisément structurent l'ouvrage. Chacun d'eux, réparti chronologiquement entre l'Eglise d'Antibes et l'Eglise de Grasse, depuis « Armentaire ou Hermentaire » jusqu'à François de Prunières, dernier évêque du diocèse sous l'Ancien Régime, dispose d'une notice, parfois très détaillée. Aucun historien ne s'est pourtant véritablement penché sur cette Histoire et sur les diverses transcriptions qui en ont été faites à partir du dernier tiers du XVIIIe siècle. Or, leur analyse et leur confrontation permettent d'affirmer que les exemplaires les plus anciens ne sont ni les originaux, ni les plus complets. Les autres copies identifiées, plus « récentes », diffèrent également considérablement en fonction des choix opérés par leurs auteurs. L'enjeu consistait dès lors à livrer, en croisant les manuscrits disponibles, une présentation et une analyse détaillées des Mémoires, suivies d'une transcription qui soit la plus complète possible afin de proposer, comme le souhaitait le père Cresp lui-même dans sa préface, ce qui « naturellement entreroit dans l'histoire [de Grasse] si quelqu'un l'entreprenoit ».
-
L'école publique élémentaire dans les Alpes-Maritime pendant l'entre-deux-guerres
Youssouf Abderemane
- Serre
- 19 Avril 2017
- 9782864106319
Les recherches menées sur l'enseignement public élémentaire dans les Alpes-Maritimes dans l'entre-deux-guerres permettent de dégager des perspectives intéressantes. En premier lieu cette étude conduit à préciser les caractères du milieu géographique humain du département. Celui-ci ne se résume pas à l'image d'une Côte d'Azur cosmopolite et luxueuse. Les Alpes-Maritimes comprennent certes un littoral dynamique et ouvert, attirant des nouveaux habitants souvent accompagnés d'enfants, pour qui doivent être créées des écoles. Mais le département présente également un moyen et haut-pays dans lequel subsistent de nombreux villages et hameaux souvent très isolés et en voie de dépeuplement. Les autorités académiques essayent de maintenir des écoles dans les petites communes que les enseignants cherchent généralement à fuir. Cet ouvrage permet également une approche des mentalités. Elle apporte des précisions sur l'absentéisme scolaire qui n'est pas en contradiction avec l'attachement de parents pour maintenir une école même dans de modestes hameaux. L'esprit localiste, très vivant, se traduit par l'attachement au maintien des écoles normales et par le refus des instituteurs de s'exiler dans d'autres départements. La présente étude éclaire l'histoire des instituteurs notamment dans le domaine du recrutement des élèves dans l'école normale, le déroulement des carrières et de règles de mutations. L'engagement politique et syndical notamment au sein du Parti communiste conduit à certains maîtres à s'opposer à l'administration. C'est le cas, entre autres, de Virgile Barel. Dans les Alpes-Maritimes l'école se trouve dans une situation intermédiaire entre tradition et modernité.
La tradition est incarnée par l'état vétuste des écoles et du matériel pédagogique dans le haut-pays, par l'architecture imposante des nouveaux bâtiments, par les valeurs que transmet l'école, mais une réelle ouverture se fait jour au travers de constructions et d'agrandissements par le recours à des moyens pédagogiques nouveaux, comme le cinéma, par l'expérimentation de méthodes nouvelles comme celle de Freinet, par le souci hygiéniste. En somme entre 1919 et 1939, les Alpes-Maritimes peuvent être définies comme une sorte de laboratoire dans lequel se confrontent deux conceptions de l'école, deux cultures et deux univers.
-
Histoire et belles-lettres à Grasse au XVIIIe siècle ; les manuscrits du père Cresp, dominicain Tome 2 ; un théâtre à Grasse (1746)
Gilles Sinicropi
- Serre
- Bibliothèque Historique Du Pays De Grasse
- 3 Septembre 2018
- 9782864106449
Le père dominicain Antoine Cresp est l'auteur de plusieurs ouvrages qui ont bénéficié des faveurs de l'édition ou qui sont demeurés manuscrits : la toute première Histoire de Grasse, un Voyage d'Italie, ainsi que plusieurs pièces de poésie, « lisibles et non sans intérêt » pour reprendre l'appréciation du célèbre bibliographe provençal Robert Reboul. Ce dernier, dans une notice consacrée en 1889 au religieux grassois, suggère à partir d'un fragment de copie dont il dispose, l'existence d'un autre écrit, sans toutefois pouvoir guère fournir de précisions y compris sur son contenu. Il évoque alors « un livre sans doute perdu » dans lequel le père Cresp aurait traité « de l'histoire de la comédie ». C'est cet ouvrage, inédit, que Gilles Sinicropi est parvenu à identifier dans le cadre de ses recherches sur le religieux grassois, et dont il livre ici l'édition annotée et commentée. Intitulé Comédies nouvelles, rédigé en 1746, ce recueil propose trois pièces de théâtre - Les Moines Triomphans, Les Devotes Reconnües et Le Devot sans Pitié - qui s'articulent autour du thème de la religion et de l'autorité, au sein comme en dehors du cloître. Les personnages principaux de chacune de ces pièces sont membres d'une congrégation laïque ou du clergé, séculier ou régulier. Détenteurs d'une autorité, ils la revendiquent et l'invoquent pour imposer leurs prérogatives avec force intimidation. Un cercle de personnages secondaires approuve ou subit, à l'exception de quelques-uns qui s'opposent et s'imposent. Grâce à leur intervention, l'intransigeance se retrouve systématiquement condamnée et marginalisée. Le père Cresp semble s'être inspiré et de son environnement, et des préoccupations qui ont probablement été les siennes alors qu'il assumait des charges d'autorité dans son établissement conventuel. Il précise d'ailleurs que « tous les faits sont véritables » et qu'il n'est intervenu que dans « la façon de les raconter ». Il confesse vouloir ainsi « réformer les moeurs », en présentant « la vérité sous le voile imposteur des fictions ».
Pour introduire ces Comédies nouvelles, Gilles Sinicropi aborde le problème du théâtre, de la religion et du théâtre religieux dans le royaume de France jusqu'au XVIIIe siècle, dresse un panorama des spectacles joués en Provence orientale au cours de la même période, avant de proposer une synthèse inédite des activités théâtrales à Grasse du XVIIe au début du XIXe siècle.
-
Le pape, l'empereur et le roi ; l'entrevue de Nice (1538)
Nicolas Geligne
- Serre
- 6 Mai 2019
- 9782864106500
En 1538, Nice et ses environs furent le théâtre d'une entrevue entre le pape Paul III, l'empereur Charles Quint et le roi de France François Ier. L'événement était exceptionnel. Le souverain pontife en personne avait alors fait le déplacement depuis Rome dans l'espoir de ramener la paix en réconciliant l'empereur et le roi de France qui ne se rencontrèrent cependant pas. Les enjeux d'une telle réconciliation étaient énormes. On assista dès lors au cours du mois de juin 1538 à un véritable bras de fer diplomatique entre les négociateurs de Charles Quint et ceux de François Ier. En même temps, l'entrevue de Nice fut aussi une formidable rencontre entre Français et Impériaux. À l'instar du Camp du Drap d'Or en 1520, elle fut un moment festif et fastueux rythmé notamment par les banquets et les danses. Événement politique majeur de l'année 1538, cette entrevue constitue un épisode important de l'histoire niçoise. Ainsi, quelques années avant le célèbre siège de 1543, les Niçois montrèrent déjà leur ardeur à défendre et protéger leur ville, choisie comme lieu d'une rencontre princière extraordinaire.
-
Intégration des étrangers et des migrants dans les Etats de Savoie depuis l'époque moderne
Collectif
- Serre
- 15 Novembre 2019
- 9782864106562
Le colloque « Intégration des étrangers et des migrants dans les États de Savoie depuis l'époque moderne », tenu à Turin en 2017, est la onzième rencontre organisée dans le cadre du P.R.I.D.A.E.S. (Programme de Recherche sur les Institutions et le Droit des Anciens Etats de Savoie). À cheval sur les Alpes, débordant sur la plaine padane mais s'étendant aussi progressivement vers la Méditerranée, les États de Savoie sont un pays de frontières bouleversé par une histoire complexe. Dès lors, les mouvements de population y ont toujours été intenses, ceux des sujets mais également des étrangers et des migrants. La question abordée dans cet ouvrage, celle de leur intégration et des moyens, notamment juridiques, qui l'accompagnent est à la fois inédite au regard de la recherche historique et d'une éclatante modernité. Les vingt-quatre textes qui composent cet ouvrage s'articulent autour de trois questions : celle d'abord des causes et des formes de migration, qu'il s'agisse de mouvements d'individus ou de catégories d'étrangers se déplaçant pour des raisons professionnelles, ou bien de la prise en compte de communautés étrangères par leur religion. La seconde question est celle du statut de ces personnes, des droit qu'on leur reconnaît ou leur refuse, jusqu'à celle de leur nationalité. Enfin, et c'est la troisième question, l'intégration des étrangers et des migrants suppose aussi des aménagements et suscite des résistances illustrées par des études à la fois historiques et contemporaines. Ainsi, cet ouvrage, offre avec la profondeur de l'histoire, une page inédite du destin des États de Savoie, tantôt accueillants, tantôt plus réticents à l'égard d'étrangers et de migrants qui les ont enrichis de leur diversité. Ce livre joue ainsi pleinement son rôle, notamment dans le domaine de l'histoire institutionnelle et juridique, celui d'éclairer le présent à la lumière du passé, et, sur ces bases, permettre de construire l'avenir.
-
Clans-sur-Tinée : de la communauté à la commune : dix siècles d'histoire
Joël Dauphiné
- Serre
- Les Régionales
- 28 Juin 2021
- 9782864106647
Essai de microhistoire, cet ouvrage se présente comme un travail de mémoire qui vise à restituer le riche passé d'un village oublié du Haut Pays niçois. Il repose sur un travail d'archives conséquent, complété par de solides lectures et le recueil de plusieurs sources orales.
-
Assistance, protection et contrôle social dans les états de Savoie et les états voisins
Collectif
- Serre
- P.R.I.D.A.E.S.
- 15 Décembre 2021
- 9782864106685
Le colloque « Assistance, protection et contrôle social dans les États de Savoie et les États voisins », tenu à Nice en 2019, est la treizième rencontre organisée dans le cadre du P.R.I.D.A.E.S. (Programme de Recherche sur les Institutions et le Droit des Anciens États de Savoie) en collaboration avec le réseau des Sabaudian studies, dont elle constitue le sixième colloque. Cette manifestation a également été organisée avec le soutien de la Fondazione 1563 per l'Arte e la Cultura de la Compagnia di San Paolo de Turin qui a ouvert ses archives privées aux chercheurs. Réunissant trente-cinq contributions, précédées d'une préface d'Olivier Vernier, en forme de bilan historiographique, de contextualisation scientifique et d'orientation de recherches, ce volume s'articule en trois parties. La première offre quelques exemples des multiples sources archivistiques qui permettent d'entrer dans une thématique aussi riche que l'assistance, la protection et le contrôle social. La deuxième partie, fidèle à l'orientation du P.R.I.D.A.E.S., et illustrant une tradition vivace dans les États de Savoie, est consacrée aux multiples institutions intervenant dans ces domaines. Les institutions religieuses et privées tout d'abord, précèdent, se substituent ou viennent en appui des pouvoirs publics, qui cherchent à garantir en permanence le respect des règles sociales et des normes juridiques et sanctionnent les déviances ; par de multiples moyens et oeuvres dédiées, elles structurent l'assistance destinée aux plus faibles. Les institutions publiques permettent ensuite d'élargir le spectre des acteurs publics et des politiques mises en oeuvre dans le domaine de l'assistance et de la santé. Après cette approche « par le haut », celles des institutions, des hommes et des moyens qu'elles sont capables de mobiliser, c'est une vision « par le bas » que propose la troisième partie : l'évocation de la diversité des assistés fait apparaître tout un peuple de nécessiteux, de tous âges et conditions. Depuis les nourrissons, les enfants, ou les jeunes filles à marier, jusqu'aux malades, pauvres, mendiants, faibles d'esprit ou encore pèlerins et libérés de prisons, la dynamique de l'assistance, de la protection et du contrôle social, est déclinée au regard de ceux qui en sont les bénéficiaires ou simplement l'objet. Ces regards croisés, provenant de chercheurs eux-mêmes issus de pays et d'horizons scientifiques différents, enrichis par la comparaison avec la situation des régions limitrophes des États de Savoie, illustrent toute la richesse d'une thématique qui méritait bien un éventail de contributions d'une semblable ampleur.
-
L'administration en tension : les relations entre Turin et les périphéries dans les Etats de Savoie (XVIIIe-XIXe siècles)
Collectif
- Serre
- Patrimoine Régional
- 15 Décembre 2022
- 9782864106760
Le colloque « L'administration en tension : les relations entre Turin et les périphéries dans les États de Savoie -XVIIIe-XIXe siècles », prévu à Chambéry en 2020, devait être la quatorzième rencontre organisée dans le cadre du P.R.I.D.A.E.S. (Programme de Recherche sur les Institutions et le Droit des Anciens États de Savoie) en collaboration avec les Unités de Recherche de l'Université Savoie Mont Blanc (LLSETI et Centre Antoine Favre) l'Université de Genève, l'ERMES (Université Côte d'Azur) et le Dipartimento di giurisprudenza de l'Université de Turin. Ce colloque n'ayant pu avoir lieu en raison de la crise sanitaire, les contributions des communicants ont néanmoins été réunies pour donner naissance à cet ouvrage. Composé de dix-huit textes, précédés d'un avant-propos de Françoise Briegel et Sylvain Milbach, ce volume s'attache à monter comment, dans le royaume de Sardaigne (titre officiel des États de la Maison de Savoie à partir de 1720), composé de principautés aux histoires distinctes, le pouvoir turinois parvient à gérer les spécificités, qu'elles soient liées aux traditions propres à ces territoires ou à des formes d'intégration administrative différenciées. Il en résulte de multiples contraintes pour le pouvoir central mais également des originalités dans l'administration : en effet, la gestion des périphéries à l'histoire singulière et à l'organisation administrative variée met en oeuvre une dialectique qui, pour maintenir l'intégrité du royaume, impose une tension mesurée et un politique d'équilibre entre centralisation et décentralisation (concernant l'administration territoriale, l'armée, la justice, la fiscalité, les ponts et chaussées...). Pour illustrer ces relations complexes entre la capitale et les provinces, ce volume s'articule en deux parties. La première vise justement à préciser le rapport entre Turin et les périphéries, pour apprécier le poids des institutions centrales et déconcentrées, mais également la situation des administrations locales qui s'efforcent de trouver le juste positionnement, entre résistance, tension et équilibre. Après cette approche « par le haut », celles des institutions, des hommes et des moyens qu'elles sont capables de mobiliser, c'est une vision « par le bas » que propose la deuxième partie, s'intéressant davantage à la situation des périphéries à la recherche d'une autonomie souvent relative, imposant des ajustements mais trahissant également des tensions qui dépassent parfois la simple administration. Ces regards croisés, provenant de chercheurs eux-mêmes issus de pays et d'horizons scientifiques différents, illustrent toute la richesse d'une thématique aux facettes multiples que continue à explorer le P.R.I.D.A.E.S.
-
États de Savoie, églises et institutions religieuses des réformes au Risorgimento
Marc Ortolani, Christian Sorrel, Olivier Vernier
- Serre
- 7 Février 2017
- 9782864106289
Le colloque « États de Savoie, Églises et institutions religieuses, des réformes au Risorgimento» est la septième rencontre organisée dans le cadre du P.R.I.D.A.E.S. (Programme de Recherche sur les Institutions et le Droit des Anciens États de Savoie).Il s'est déroulé à Lyon, en octobre 2013, à l'initiative du laboratoire ERMES (Université Côte d'Azur) et avec le concours de l'équipe RESEA (Religions, Sociétés Et Acculturation) du LARHRA (Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes, UMR 5190), rattaché aux établissements universitaires lyonnais et grenoblois et au CNRS. Cet ouvrage, réunissant les actes de ce colloque, permet de monter comment, d'une époque à l'autre, les États de Savoie restent des États de l'entre-deux, entre pays de France et péninsule italienne. En raison de cette situation particulière, les hommes et les idées circulent, les influences se croisent, les modèles s'affrontent, les règles canoniques et les normes étatiques entrent en tension. Les communications rassemblées dans la première partie du volume sous le titre « Principes, débats, conflits » permettent, en suivant des personnalités, ou en décryptant des principes juridiques et des discours, d'analyser les institutions religieuses, avant et après la Révolution. Sous le titre « Minorités, institutions, pratiques », les communications de la seconde partie s'intéressent au statut juridique des minorités confessionnelles, aux congrégations religieuses,aux institutions scolaires ou caritatives et au patrimoine religieux. Le résultat constitueun ensemble stimulant pour les historiens du droit comme pour les historiens du fait religieux, italiens et français, invités à ne pas négliger la spécificité des États de Savoie entre France et Italie, tout à la fois cohérents et divers.
-
Les députés du pays niçois à la chambre subalpine de Turin ; 1848-1860
Mario Riberi
- Serre
- 29 Octobre 2019
- 9782864106555
La recherche que Mario Riberi consacre aux députés niçois à la Chambre subalpine de Turin entre 1848 et 1860 est d'une portée plus ample que ce que son seul titre pourrait laisser entendre. Sur une douzaine d'années, une quinzaine de députés en tout et pour tout sur sept législatures, et seulement cinq à la fois, perdus dans une Chambre de plus de deux-cents parlementaires, cela paraît bien peu à côté des Savoyards, des Ligures, des Sardes et des Piémontais. Et pourtant quels députés ! Quelles voix, quelles prestances et quels discours chez Garibaldi, de Foresta, Bottero, Laurenti Roubaudi, Bunico, Niel, Bergondi et bien d'autres pour défendre le Comté ! À travers les débats parlementaires largement explorés, cet ouvrage s'avère d'une richesse insoupçonnée, puisqu'il illustre tant les préoccupations locales de ces élus, liées au maintien du port-franc de Nice ou au désenclavement de l'ancien Comté, que des aspirations hautement politiques, liées à la future construction nationale italienne ou à la position à adopter à l'égard de la France. Ce faisant, à travers une enquête minutieuse s'appuyant sur des sources inédites et sur une bibliographie exhaustive, l'auteur explore un angle inconnu de l'histoire, et non seulement de l'histoire locale : celle de la nation italienne, ainsi que l'histoire française dont il aborde l'une des dernières annexions territoriales continentales ; sans compter qu'il offre aussi l'une des premières manifestations, au lendemain du Printemps des peuples, de l'apprentissage de la démocratie parlementaire.
-
Vivre dans la plus haute commune d'Europe : Saint-Véran (2040 m)
Lantier
- Serre
- 12 Mars 2003
- 9782864100461
-
-