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Cercle D'Art
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L'obscénité a longtemps été associée à l'érotisme et à la mort. Il semble qu'aujourd'hui, dans notre société du spectacle, la mort est banalisée, le sexe a perdu son parfum d'indécence. L'érotisme est devenu l'objet d'un grand marché (cinéma, tv, internet, roman...) auquel chacun a accès, quel que soit son âge, sans que cela ne trouble plus personne. Paradoxalement, l'expression des sentiments paraît difficile, voire indécente, choquante. Il est plus facile de dire "Je bande" que "Je t'aime".
L'intime devient l'interdit, l'amour le danger. Bientôt, écrit Pierre Mertens, il faudra se cacher dans des maquis ou se dissimuler au fond des catacombes pour déclarer une flamme. (Une seconde patrie). À l'opposé, nous sommes envahis par l'exhibition du sentimentalisme à la télévision et dans de nombreux romans. Le sentimentalisme, dit Philippe Sollers, est au sentiment ce que l'érotisme est à la pornographie. Écrivains, artistes, philosophes, psychanalystes interrogent ces déplacements de l'obscène.