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Verdier
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Cahiers d'études lévinassiennes n.14 : la guerre
Collectif
- Verdier
- Cahiers D'etudes Levinassiennes
- 14 Novembre 2016
- 9782864328995
« Dure réalité (cela sonne comme un pléonasme !), dure leçon des choses, la guerre se produit comme l'expérience pure de l'être pur, à l'instant même de sa fulgurance où brûlent les draperies de l'illusion. » (E. Lévinas, Totalité et infini, préface) Dans sa « noire clarté », la guerre perturbe les constructions factices et les édifices sociaux ;
Elle ramène l'homme à une certaine nudité. À l'opposé de l'État, qui prétend donner forme à la multiplicité et contribuer à la constitution d'un monde habitable, le conflit guerrier déstabilise.
Mais la guerre ne touche pas le monde seulement, elle affecte ceux qui la livrent et ceux qui la subissent, en les insérant par-delà leur volonté et leurs décisions réfléchies, dans des ensembles - camps, nations, patries, alliances... La guerre, détruisant tout, produit cependant une forme nouvelle de totalité. Bien qu'elle se donne les apparences du mouvement et, fallacieusement, de la vie (chez les Présocratiques comme chez Hegel), elle accomplit en vérité l'inverse. À la stabilité fictive des institutions elle substitue un ordre informe, au sein duquel chacun est réduit à une force, à un danger et où les relations entre hommes deviennent stratégie et violence.
Ce sont les facettes de cette « dure réalité » - rapports de force, destruction des cadres de l'existence coutumière, redistribution de l'équilibre précaire des sociétés et des États, stratégie, mobilisation de toute parole au profit d'une cause -, que nous avons choisi d'interroger.
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Cahiers d'études lévinassiennes n.15 : la révolution
Cahiers D'Etudes Levinassiennes
- Verdier
- Cahiers D'etudes Levinassiennes
- 7 Décembre 2017
- 9782864329510
« Il faut que le Bien soit le Bien et le Mal le Mal.
N'est-ce pas là la vraie définition de l'idéal révo- lutionnaire ? » E. Lévinas, Du sacré au saint.
Rupture brutale, bouleversement, la révolu- tion vise à mettre fin à un état des choses pour en instaurer un autre, plus juste. Elle rejette le monde dans lequel les valeurs s'intriquent jusqu'à se confondre. Au coeur de l'obscurité de l'injustice érigée en norme, elle s'efforce de produire un trait de lumière. Mue par un idéal de justice, la révolution se caractérise ainsi par sa radicalité, opposée aux compromis qui toujours prolongent l'inacceptable. De celui-ci, elle propose de faire table rase, pour refaire un monde humain, pour recommencer. Métaphy- sique autant que politique, elle prétend détruire pour rebâtir tout depuis les fondements.
Mais toujours la révolution se heurte à la forme imparfaite qu'elle veut annihiler. Doit-elle la détruire et courir le risque de s'éloigner de l'idéal de justice qui la meut ? Peut-elle s'épar- gner le recours à la violence ? Par ailleurs, cher- chant à rétablir le bien et le mal comme tels, ne peut-elle céder à un certain manichéisme et à la tentation d'imposer aux hommes sa défini- tion des valeurs qu'elle prône ? Enfin, peut-elle échapper à sa propre glaciation, selon l'expres- sion de Saint-Just, éviter de substituer à l'ordre injuste un autre ordre figé ? Telles sont les ques- tions que nous voudrions examiner dans ce numéro.
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Cahiers d'études lévinassiennes n.8 : Lévinas - Rosenzweig
Cahiers D'Etudes Levinassiennes
- Verdier
- Cahiers D'etudes Levinassiennes
- 2 Avril 2009
- 9782864325550
« Il y a peut-être une ouverture dans mon histoire, mais tout ce qui doit être trouvé là n'a pas encore été mis en valeur, il faut se méfier souvent des gens qui répètent ce qu'on leur ouvre, qui n'entrent pas là où l'ouverture doit se faire1. » Oui, cette ouverture seule permet l'imprévu des rencontres - celle, par exemple, qui a donné lieu à la fondation de l'Institut d'Études Lévinassiennes. Jamais Alain Finkielkraut, Bernard-Henri Lévy et moi-même, si différents, n'aurions pu nous allier dans la répétition ; nous n'étions pas - plus -, chacun à sa manière, devant le texte de Lévinas, fascinés mais reconnaissants. Condition de la fécondité. La phénoménologie - qui fut l'histoire de la pensée -, Lévinas, son judaïsme, conduisent simplement à l'ouverture. d'où il faut penser.
Il n'est pas étonnant que la décision qui « fera ouvrir nos livres fermés et nos yeux2 » se prenne d'abord à Jérusalem.
Benny Lévy
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Cahiers d'études lévinassiennes n.11 : les nations
Collectif
- Verdier
- Cahiers D'etudes Levinassiennes
- 2 Novembre 2012
- 9782864326854
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Cahiers d'études lévinassiennes n.16 : le travail
Collectif
- Verdier
- Cahiers D'etudes Levinassiennes
- 6 Décembre 2018
- 9782378560119
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Cahiers d'études lévinassiennes n.13 : l'Etat de César
Cahiers D'Etudes Levinassiennes
- Verdier
- Cahiers D'etudes Levinassiennes
- 8 Octobre 2015
- 9782864327783
L'État constitue la forme la plus accomplie de la rationalité politique. C'est toujours ainsi du moins qu'il se présente, comme le lieu d'un possible partage de la raison, fondant la paix et permettant de ce fait de soustraire les relations interindividuelles à la violence naturelle. Lévinas reconnaît partiellement la pertinence de cette description. Sans l'État, « les hommes s'avaleraient les uns les autres tout vivants » écrit-il citant les Pirké Avot. Ainsi faut-il prier pour le bien du pouvoir, de l'État, ce qui équivaut apparemment à la reconnaissance de son rôle positif dans la vie des hommes.
Dans le même temps, Lévinas ne cesse d'interroger, tant dans ses textes philosophiques que dans ses lectures talmudiques, la rationalité qui en constitue le principe.
Il décrit par exemple la façon dont la rationalité des lois peut se transformer en raison impersonnelle s'imposant désormais à ceux-là mêmes qui l'avaient pourtant voulue.
Ce risque toujours présent de la bureaucratie, d'un pouvoir souverain oubliant ce pour quoi il fut institué, d'un État cherchant à déployer sa puissance impériale, Lévinas le pointe dans les lectures talmudiques sous le nom « d'État de César » :
« [...] l'État de César, malgré sa participation à l'essence pure de l'État, est aussi le lieu de la corruption par excellence et, peut-être, l'ultime refuge de l'idolâtrie. » Le passage du plan politique au plan métaphysique modifie profondément le visage de l'État. Peut-être faut-il penser que la justice qu'il impose contre la force brute n'est pas encore justice véritable ? Peut-être son pouvoir, susceptible de se changer en oppression, fait-il en vérité obstacle aux accomplissements véritables ?
C'est précisément cette duplicité de l'État, cette ambiguïté de la rationalité politique que nous souhaiterions interroger cette année.