Histoire
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Caracremada ; vies et légendes du dernier guerillero catalan
Thierry Guilabert
- Editions Libertaires
- 24 Septembre 2013
- 9782919568352
Août 1963, tandis que des millions de touristes déferlent sur la Costa Brava, à quelques dizaines de kilomètres de Barcelone se déroule l'ultime manche d'un jeu mortel qui oppose depuis plus de vingt-cinq ans quelques guérilleros anti-franquistes à la guardia civil. Le dernier de ces combattants anarchistes, on le surnomme Caracremada, face brûlée. Il connaît parfaitement le terrain montagneux de la Catalogne, passeur pour le compte de la CNT, dynamiteur de pylônes haute tension, ancien résistant, insaisissable marcheur déjouant tous les pièges, Caracremada est tout cela, et plus encore : il est le symbole d'une lutte sans fin contre Franco et ses sbires. Il traverse les années les plus sombres de l'histoire espagnole. En soixante-dix fragments qui sont autant de courts chapitres, Thierry Guilabert retrace le parcours d'un combattant d'exception, et l'histoire d'un pays courbé sous le joug de la dictature. Cahier iconographique de 16 p. n & b.
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Portraits de 4 femmes d'exception, révolutionnaires et artistes : Louise Michel, Rosa Luxembourg, Tina Modotti, Frida Kahlo.
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Miquel pedrola - une renaissance
Pedrola-Rousseaud A.
- Editions Libertaires
- 1 Octobre 2021
- 9782900886229
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De 1789 à 1945, la citadelle du Château d'Oléron a vu passer de nombreux prisonniers. Soldats prussiens de 1870, Communards en attente de Nouvelle Calédonie, soldats allemands de 14-18, et, bien sûr, résistants à l'occupation nazie. Mais elle a également « accueilli » des disciplinaires de l'armée française, condamnés souvent pour de menus délits. Et, pour eux, c'était un véritable bagne. Arbitraire des gardiens, exactions innommables, tortures sordides... Ce livre, de Thierry Guilabert, un de nos plus brillants écrivains Oléronais, nous raconte cette ignominie et la révolte qui a eu lieu dans ce bagne en 1930. Lisez ce livre, vous n'allez pas y croire ! Bienvenue, néanmoins à Oléron !
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Le conventionnel Jacob Dupont (1755-1823)
Jean-marc Schiappa
- Editions Libertaires
- 10 Juin 2022
- 9782900886267
Jacques Louis Dupont dit Jacob Dupont est un Conventionnel qui a déclaré à la tribune le 14 décembre 1792 : « Je suis athée ». En floréal an II, il dût démissionner, « en raison d'une maladie nerveuse qui dégénéra en aliénation mentale ». D'ailleurs, « il fut arrêté en nivôse an V pour avoir tenté de violer une vieille femme aveugle ». Par la suite, il fut interné à Charenton où il est « mort fou » en 1813.
L'athéisme rend-il fou ou la folie prédispose-t-elle à l'athéisme ? Tout le monde a voulu lier son athéisme et sa « folie ». Une accumulation d'erreurs, de faux, d'approximations, de calomnies répétées à foison. Dans ce livre, Jean-Marc Schiappa rend justice à Dupont et à l'athéisme. -
Les ruines d'Auschwitz ; ou la journée d'Alexander Tanaroff
Thierry Guilabert
- Editions Libertaires
- 13 Novembre 2015
- 9782919568635
Pourquoi un livre consacré à la Shoah et plus particulièrement à Auschwitz aux Éditions libertaires ? Qu'on me permette de citer ici notre camarade Pierre Sommermeyer : « Une grande tristesse me prend quand je constate que la pensée dont je me sens le plus proche - l'anarchisme - est, semble-t-il, incapable de produire la moindre réflexion sur la Shoah [...], quand son existence même remit en cause - et pour l'humanité entière, auquel s'accorde le projet libertaire - la possibilité de vivre debout. » Nous autres, libertaires, sommes imbattables pour évoquer longuement la guerre d'Espagne, le bel été de l'anarchie, la Retirada, la lutte contre Franco, cette période est notre fonds de commerce, notre page de gloire. Elle exerce sur nous une fascination inépuisable depuis bientôt quatre-vingt ans. C'est sans doute pourquoi nous sommes passés au travers d'une réflexion sur la Seconde Guerre mondiale, au travers de la Résistance, au travers de la Shoah. Nous n'avons rien su dire de l'événement le plus essentiel du XXe siècle. Mais, la guerre d'Espagne n'est pas l'unique raison, il faut y ajouter, chez certains d'entre nous, un vieux fonds d'antisémitisme qui s'est nourri d'amalgames et de confusions, de clichés malveillants et même parfois de combats généreux comme la lutte pro palestinienne. Parce qu'être juif, ne veut pas dire obligatoirement être pratiquant ou même croyant, parce qu'être juif peut être simplement le signe d'appartenance à une communauté culturelle et le fruit d'une origine familiale, j'ai choisi en parallèle de cette évocation personnelle de la Shoah et d'Auschwitz de raconter la vie et le destin d'un Juif ukrainien, athée et anarchiste mort à Birkenau : Alexander Tanaroff.
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Paroles ouvrières ; le cuir à Graulhet (Tarn) 1942-2010
Collectif
- Editions Libertaires
- 24 Janvier 2014
- 9782919568383
Graulhet fut capitale mondiale du cuir à son apogée dans les années 70. Ville au passé débordant, elle a connu l'euphorie de l'essor puis le désespoir de la chute. De la deuxième guerre à nos jours, trois générations d'ouvrières et d'ouvriers, originaires de Graulhet, des campagnes environnantes, d'au delà des Pyrénées et du pourtour de la Méditerranée, disent leur travail au quotidien, de leurs débuts à leur départ à la retraite ou à leur licenciement. Pour la première fois souvent, ils mettent des mots sur ce qu'ils ont vécu : les conditions d'un travail pénible, ingrat ; la polyvalence ; l'apprentissage des gestes justes qui permettent de fabriquer au bout de 200 étapes une peau de qualité. Ils sortent du silence des simples exécutants, se mesurent à ce qui a été, cherchent la bonne distance pour rendre compte, pour faire le point. Témoignages contrastés, selon que l'on se batte chacun pour soi ou collectivement pour l'amélioration de son sort, que l'on soit homme ou femme, d'ici ou d'ailleurs. Ni folkloriste, ni historique, ce recueil juxtapose des récits où dominent tantôt le désir de détailler les conditions de vie et de travail que seule la génération des plus anciens a encore connues, tantôt le combat incessant pour leur amélioration, tantôt l'accablement sous les injustices répétées, ou enfin le sentiment de celles pour qui l'atelier permit de s'affranchir d'un statut plus aliénant encore.
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Cette année 2009 fête le bicentenaire de la naissance de Darwin. Bruno Alexandre a saisi cette occasion pour montrer que la science de l'évolution a inauguré « le crépuscule des dogmes ». La doctrine orthodoxe est qu'il ne faut pas mêler les domaines de la science et de la foi, étant par ailleurs bien entendu que « la lumère de la raison et celle de la foi viennent toutes deux de Dieu, c'est pourquoi elles ne peuvent se contredire ». (Jean-paul II, Enc. Foi et raison, § 43). Bruno Alexandre montre le contraire par l'examen du dogme de l'Immaculée Conception et de l'explication religieuse du mal. Après Darwin le statut scientifique de l'homme apparait incompatible avec le statut théologique.
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Cléricalisme moderne et mouvement ouvrier
Prevotel Marc
- Editions Libertaires
- Propos Mecreants
- 1 Juillet 2008
- 9782914980654
Le cléricalisme ancien avait la bedaine ostensible. Il aimait à parader avec les traîneurs de sabre. Il avait su se rendre indispensable aux puissants par sa gestion abêtissante des multitudes en haillons. Ce cléricalisme là affichait haut et clair son appétit de pouvoir temporel ! Et puis, il y a un siècle, le cléricalisme moderne s'est rallié à cette évidence : « Tout peut changer sans que rien ne change. » La république, la laïcité... si on ne peut pas les fairre exploser de l'extérieur, il convient de faire semblant de s'y rallier pour pouvoir les faire imploser de l'intérieur. La doctrine sociale de l'église était née. Et depuis des décennies, l'Église ne cesse de regagner du terrain ici, là et ailleurs. Financement public des écoles confessionnelles, laîcité ouverte à toujours plus de bondieuseries, remise en cause du droit de critique à l'encontre de la religion... Ce livre nous décrit par le menu un des aspects mal connus de cette stratégie : celui de la main-mise cléricale sur une fraction du mouvment ouvrier. Une main-mise programmée et annoncée. Et c'est peu dire que ça fait peur ! Et que ça incite, de nouveau, à sortir nos vieilles armes de l'anicléricalisme primaire et décomplexé. Que ce livre magistral ait obtenu le Grand Prix Ni dieu Ni maitre 2008 n'étonnera, donc, que ceux qui s'étonneront toujours de tout pour ne s'être jamais étonné d'eux-même ! En co-édition avec la Fédération Nationale de la Libre Pensée.
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Emile Henry ; de la propagande par le fait au terrorisme anarchiste
Walter Badier
- Editions Libertaires
- 27 Octobre 2007
- 9782914980586
A la fin du XIXe siècle, déjà, le capitalisme était dur aux gueux. En ce temps là, l'armée n'hésitait pas à tirer dans la foule qui réclamait trois sous ou du pain. Les anarchistes adeptes de l'action directe, décidèrent alors que trop c'était trop et que, désormais, ça allait être pour un oeil les deux, et pour une dent, la gueule. Et ils se lancèrent dans la Propagande par le fait. Il s'agissait de faire comprendre aux têtes couronnées, aux patrons, aux magistrats, aux militaires, aux policiers, aux ecclésiastiques..., qu'ils n'étaient pas à l'abri de la violence sociale. Et il s'agissait, également, de montrer au peuple que les Maîtres du monde n'étaient pas immortels. Ce fut un fiasco total ! La répression mit les adeptes de la Propagande par le fait à genoux et s'abattit sur tous ceux qui avaient une vision plus politique et sociale de la révolution. Et la populace hurla avec les loups. Aussi, désabusés, certains crurent bon de surenchérir et de rompre avec la légitimité d'une violence sociale ciblée pour embraser la cause d'un terrorisme aveugle frappant aussi bien les Maîtres du monde que le citoyen lambda. Emile Henry, en se revendiquant de l'explosion d'une marmite à renversement qui fit cinq morts au commissariat de la rue des Bons Enfants en 1892 et en balançant une bombe au café terminus en 1894, fut de ceux là. Ce livre nous raconte son histoire. Celle, impensable, d'un anarchiste tirant « dans le tas » au motif que le peuple, en refusant de se révolter, cautionnait le système dominant. Une histoire qui, par les temps de désespérance sociale qui courent aujourd'hui, est susceptible, hélas, de redevenir d'actualité. 276 pages dont 16 d'iconograhie couleur
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Gaston Couté, né à Beaugency le 23 septembre 1880, mort à Paris 10 le 28 juin 1911, est un poète libertaire et chansonnier français. Gaston Couté est le fils d'un meunier. Avant le baccalauréat, il quitte l'école, qu'il détestait. Il est employé comme commis auxiliaire à la Recette générale des impôts d'Orléans, puis travaille pour un journal local, Le Progrès du Loiret. Il commence à publier ses poèmes, dont certains sont composés en patois beauceron, dans des feuilles locales. Il a l'occasion de les faire entendre à une troupe d'artistes parisiens en tournée. Ayant reçu quelques encouragements, il se décide, en 1898, à monter à Paris. Il a dix-huit ans. Après quelques années de vaches très maigres, il obtient un certain succès dans les cabarets. Il collabore à la revue La Bonne Chanson de Théodore Botrel. Le chansonnier et poète Jehan-Rictus qui avait fondé sa poésie sur l'usage de la langue argotique, fut sensible à son talent et dit de lui : « ... Georges Oble et moi, nous nous trouvions incontestablement en présence d'un adolescent de génie qui, à ses dons extraordinaires, joignait déjà une technique des plus habiles et la connaissance approfondie du métier... » La fin de sa vie allait lui être difficile : la tuberculose, l'absinthe, la privation... Il meurt vingt-quatre heures après avoir été conduit à l'hôpital Lariboisière. Il est inhumé au cimetière de Meung-sur-Loire où un musée lui est consacré. Les poèmes de Gaston Couté ont été régulièrement interprétés : disques et spectacles (Gérard Pierron et Marc Robine, Yves Deniaud, Bernard Meulien, Claude Antonini, Vania Adrien-Sens, Compagnie Grizzli, Compagnie Philibert Tambour, Le P'tit Crème, Hélène Maurice, Imbu, Bernard Gainier, etc.) et particulièrement par quelques interprètes de marque : (Édith Piaf, Monique Morelli, Marc Ogeret, Le P'tit Crème, Claude Féron, Bernard Lavilliers, La Tordue) ou encore Loïc Lantoine, rééditions, sites web... Certains groupes de musique contemporaine (rap, électro, techno) et hip-hop comme jazzkor, et les 1871 ont aussi repris son répertoire.
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Civils, irréductiblement ! service civil et refus de servir, 1964-1969, etc.
Jo Rutebesc
- Editions Libertaires
- Desobeissances Libertaires
- 26 Avril 2018
- 9782919568963
La première loi sur l'objection de conscience fut votée le 22 décembre 1963, suite à la grève de la faim de Louis Lecoin. Le statut du service civil était dur. Deux années au lieu d'une, pas le choix de l'affectation... Il fallut de nombreuses luttes pour que cela évolue. À tel point que certains s'orientèrent vers un refus total de servir. On les a appellé les objecteurs insoumis. Toutes ces luttes se situaient dans la continuation d'un autre refus. Celui de participer à la guerre d'Algérie, marqué par une pratique de désobéissance civile et d'action directe nonviolente. Un livre qui ne dit rien d'autre que : « Pas un homme, pas un sous, pas une heure de travail pour la guerre ».
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Emile pouget : la plume rouge et noire du pere peinard
Xose Ulla Quiben
- Editions Libertaires
- 15 Mars 2006
- 9782914980265
Émile Pouget, est né en 1860 à Pont de Salars (Aveyron). Marqué à jamais par le procès des communards de Narbonne qui se tient à Rodez, il affûte sa plume incisive et révoltée dès ses années lycéennes. Monté à Paris, il est condamné à 8 ans de prison pour avoir protégé Louise Michel à la manifestation des sans travail. Sa plume rouge et noire donne vie au virulent Père Peinard, journal pamphlétaire... Condamnations, prison puis exil... Le gniaff journaleux n'en finit pas de s'adresser aux bons bougres et bonnes bougresses qui peinent dans la mistoufle, conspuant les bouffe-galettes de l'Aquarium aussi bien que les pisse-froids de socialos... Le préfet de l'Aveyron écrit au ministre de l'Intérieur en mars 1894 : Cet individu est considéré dans le pays comme dangereux... Effectivement, avec les anarchistes d'avant la grande guerre, il ouvre la voie au syndicalisme révolutionnaire en fondant... la CGT.
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Les corbeaux contre la calotte ; la lutte anticléricale par l'image à la belle époque
Guillaume Doizy
- Editions Libertaires
- 28 Avril 2007
- 9782914980470
Le journal Les Corbeaux, d'abord fondé en belgique, puis en France a la particularité de compter parmi ses rédacteurs des membres de l'Association Nationale des Libres Penseurs de France (ANLPF). De 1905 à 1909, aux côtés de l'Assiette au Beurre, de La Calotte, mais aussi de partis politiques, d'associations de libres penseurs ou rationalistes, et de syndicalistes révolutionnaires, la revue illustrée participe au formidable combat engagé contre « la calotte ». Elle s'inscrit dans une dynamique déjà bien engagée de la part de tout un milieu social (et pas seulement en France), qui voit dans la caricature une arme pour réduire l'influence de l'Eglise catholique sur les consciences. La caricature et le rire contre le clergé sont alors considérés comme des outils de propagande que militants ou lecteurs inorganisés diffusent sous toutes formes de supports : journaux, fiches, tracts, cartes postales... Un livre enrichi d'une magnifique iconographie.
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Une collectivité anarchosyndicaliste espagnole dans le Lot. A la fin de la guerre civile espagnole, en 1939, une poignée d'anarchosyndicalistes du Mouvement libertaire espagnol épaulés par la CNT reconstituée de l'exil, décident de créer la collectivité libertaire d'Aymare. Cette expérience autogestionnaire, quasiment oubliée des mémoires, va exister jusqu'en 1967. Elle donne naissance à une éphémère radio, édifie un dispensaire très moderne qui accueille des malades et mutilés de la guerre, cultive et entretient une exploitation agricole de 120 ha permettant à 25 personnes d'y vivre toute l'année, organise des rassemblements dignes des plus grands festivals de la période. L'entraide, la solidarité, l'égalité, l'autogestion, la fraternité, la culture sont les mots qui caractérisent le coeur de ce projet.
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Mémoires sans frontières ; d'un pays l'autre, 1907-2017
Pierre Sommermeyer
- Editions Libertaires
- 28 Avril 2017
- 9782919568833
Fils de juifs allemands anti-nazis ayant fui le régime hitlérien et s'étant réfugiés en France, Pierre Sommermeyer, lors d'un contrôle dans le train par la Wehrmacht, échappe de peu aux camps d'extermination. Un petit blond aux yeux bleus ne pouvait être juif. Il est des épisodes qui fondent des itinéraires de vie. Celle de Pierre était toute traçée. Militant libertaire, non-violent, réfractaire lors de la guerre d'Algérie... Ce livre nous raconte tout cela. Cerise sur le gâteau, un texte autobiographique (fabuleux) de son père et un de sa mère. L'histoire toute d'honneur d'une famille d'immigrés involontaires sur laquelle devraient réfléchir nos gouvernants d'aujourd'hui et de demain.
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François Robin (1755- guillotiné en 1797)
Jean-marc Schiappa
- Editions Libertaires
- 27 Mai 2016
- 9782919568659
En mars 1797, un homme curieusement qualifié « instituteur » est condamné à mort et guillotiné à Bourg, département de l'Ain, pour quelques discours contre la propriété et les propriétaires. La Révolution a laissé place à l'ordre des bourgeois ; spéculateurs et généraux sont sur le devant de la scène. Et cette exécution, restée dans l'ombre jusqu'à maintenant, est le symbole de la victoire des nouveaux possédants. Or, une enquête serrée montre que cet agitateur inconnu mais intrépide, appelé Robin, était aussi surnommé « l'orateur des campagnes », qu'il fut un ami et un co-emprisonné de Gracchus Babeuf, actif avec lui dans la Conjuration des Egaux. Il nous a semblé non seulement utile mais également possible de rédiger la biographie - certes, incomplète - d'un inconnu, d'un homme du peuple, d'un révolutionnaire mort pour ses idées. L'Histoire n'est pas, ne peut pas être l'histoire des prétendus Grands de ce monde. L'Histoire est, d'abord, celle des travailleurs et de ceux qui les ont défendus. Jean-Marc Schiappa, historien, est l'auteur de plusieurs ouvrages consacrés à la laïcité, au mouvement ouvrier et à la Révolution française dont Buonarroti, l'inoxydable (2007), paru aux Editions Libertaires.
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Chronique d'un incroyant t01 - naissance dans la guerre des religions du livre
Bruno Alexandre
- Editions Libertaires
- 1 Juillet 2008
- 9782914980647
« Faites la guerre à ceux qui ne croient pas en Dieu ni au jour dernier...» LE CORAN, sourate IX: 29 « Tuez-les tous où vous les aurez accrochés...» LE CORAN, Sourate II: 190-193 « ...et ils dévouèrent par interdit, au fil de l'épée, tout ce qui était dans la ville, hommes et femmes, enfants et vieillards, jusqu'aux boeufs...» LA BIBLE - Jos VI: 21 « Tu ne contracteras point de mariage avec ces peuples (de Canaan), tu ne donneras point tes fils à leurs filles...» La BIBLE, Deut VII: 3 Ces propos, et combien de centaines d'autres encore, qui figurent en toutes lettres dans les « textes sacrés » des trois « grands » monothéismes, démontrent, s'il en était besoin, que les croisades, la Sainte Inquisition, les guerres de religion, le génocide des indiens d'Amérique, les conquêtes de l'Islam..., ne sont pas «tombés du ciel». Mais, nous explique-t-on, tout cela est du passé ! Alors pourquoi, en ce début de XXIe siècle continuer à se référer à des textes en contradiction avec les déclarations des droits de l'Homme et la plus élémentaire morale ? Pourquoi ces fatwas contre des écrivains ? Ces appels au Jihad ? Cette haine de la contraception, de l'homosexualité, des femmes, de la liberté d'expression ? Ces déclarations récentes d'un grand rabbin énonçant que, les Palestiniens étant des Amalécites, la Torah autorisait qu'on les tue tous : hommes, femmes, enfants, bétail... ? À l'heure où le religieux, au nom de vertus qu'il autoproclame, affiche des prétentions indécentes dans la vie de nos sociétés, allant jusqu'à vouloir brider notre liberté de penser et de dire, il n'est pas inutile de rappeler, comme le fait Bruno Alexandre, que les livres sources de leurs représentants devraient les conduire, si leur lobby n'était pas ce qu'il est, devant les tribunaux, pour «injure et provocation à la haine, à la discrimination et à la violence racistes», motifs qu'ils invoquent d'ailleurs eux-mêmes pour faire taire ceux qui osent les critiquer et les caricaturer ! Les blasphémateurs, ce sont eux !
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En 1936, Moreno a 22 ans. Il habite Barcelone et milite à la CNT-FAI. Il rallie, donc, tout naturellement la colonne Durruti. En 1939, le fascisme triomphe et, avec 500 000 républicains, Moreno gagne la France et est accueilli dans les premiers camps de concentration. Ce livre nous raconte cette vie de luttes et de souffrances. Cette honte de l'accueil en France des républicains espagnols. A lire, absolument, pour ne jamais oublier.
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Fin 1904, Ernest Girault et Louise Michel firent une tournée de conférences en Algérie pour dénoncer les religions, le militarisme, le capitalisme, l'oppression et l'exploitation coloniale... Et, ils firent presque toujours salle comble ! Fin novembre 1904, Louise Michel, fatiguée (elle avait plus de soixante dix ans et sortait d'une grave maladie), dut mettre un terme à la tournée de conférences et rentra se reposer à Alger. Ernest Girault poursuivit seul, pendant presqu'un mois, et se rendit jusque dans l'extrême sud Oranais, aux confins algéro-marocains, dans le Figuig en proie à des conflits frontaliers. Il fit de nombreuses rencontres. Et prit de nombreuses notes. À son retour en France, au printemps 1905, il publia, le récit de son voyage. Le titre en était : « Une colonie d'enfer ! » Dans ce livre il dépeignait les exactions de l'armée, la misère des populations asservies, et, plus globalement, l'intolérable de la colonisation française en Algérie. À l'heure où certains s'interrogent sur les aspects positifs de la colonisation, la réédition de ce livre tombe à pic. Écrit il y a un peu plus de cent ans, sa dénonciation du colonialisme était, déjà, ... sans appel !
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Buonarroti (1761-1837) ; l'inoxydable
Jean-marc Schiappa
- Editions Libertaires
- 1 Février 2008
- 9782914980609
Philippe Buonarroti, né à Florence le 11 novembre 1761, est mort à Paris le 16 septembre 1837. A l'instar de son ami de jeunesse devenu son ennemi absolu, Napoléon Bonaparte, il aurait pu s'exclamer « quel roman que ma vie ! ». Révolutionnaire avant 89, il fuit vers la Corse en 1789 où il fréquente Paoli et Bonaparte. Arrêté après la chute de Robespierre, son ami, il est inculpé par la police du Directoire comme chef de la conjuration babouviste ; échappant à la guillotine, il est condamné à la déportation ; il vit ensuite en exil à Genève, d'où il est expulsé, par les soins réunis de Metternich et de Chateaubriand. Ses dernières années se déroulent à Paris, sous la Monarchie de Juillet, quasi-clandestinement. Toutes ces années, il avait animé des sociétés secrètes républicaine, notamment grâce à son ouvrage Conspiration pour l'Egalité, dite de Babeuf, salué par Bakounine et que Marx étudia. Une vie de révolutionnaire impénitent, à la fois actif et secret, pendant un demi-siècle. Une biographie ici reconstituée. Il ne perdit jamais de vue l'objectif de sa vie militante : l'Egalité, ce que l'on a appelé plus tard le communisme. Actuellement, les forces réactionnaires paraissent l'emporter si solidement que l'étude de Buonarroti pourrait sembler désuète et incongrue. Mais les forces réactionnaires étaient, en apparences, au moins aussi solides dans l'Europe de la Sainte-Alliance de 1815. Certes il s'agit d'un tout autre contexte, mais elles se sont effondrées. Buonarroti n'y fut pas pour rien. Dans chaque moment, il chercha à agir et, souvent, son action pesa dans la situation. 220 pages + 16 d'iconographies
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Raoul Vaneigem a été, de 1961 à 1970, une des figures de proue du mouvement situationniste. Auteur du monumental Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations publié chez Gallimard en 1967, c'était le maître à dire du tourbillon libertaire qui souffla sur la France lors d'un printemps trop bref. En 1970, pour n'avoir pas trouvé de réponse à la question Comment ce qu'il y avait de passionnant dans la conscience d'un projet commun a-t-il pu se transformer en un malaise d'être ensemble ? il décide de sauter le pas : Je préfère donc reprendre le pari que mon adhésion à vis avait différé : me perdre absolument ou refaire absolument ma propre cohérence, et la refaire seul pour la refaire avec le plus grand nombre, et démissionne de l'Internationale Situationniste. La suite, cette brochure nous la raconte. et c'est peu dire que ça décoiffe ! Nous ne voulons pas d'un monde où la garantie de ne pas mourir de faim s'échange contre le risque de mourir d'ennui, Faudra-t-il autant de sang pour attester que cent mille coups d'épingle tuent aussi sûrement que trois coups de massue, Où l'illusion d'un changement est dénoncée, le simple changement d'illusion devient insupportable, Ceux qui parlent de révolution et de lutte de classes sans se référer explicitement à la vie quotidienne, sans comprendre ce qu'il y a de subversif dans l'amour et de positif dans le refus des contraintes, ceux-là ont dans la bouche un cadavre, Le bon sens de la société de consommation a porté la vieille expression voir les choses en face à son aboutissement logique : ne voir en face de soi que des choses, L'espoir est la laisse de la soumission
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Celles de 14 ; la situation des femmes au temps de la grande boucherie
Hélène Hernandez
- Editions Libertaires
- 1 Décembre 2015
- 9782919568604
Les femmes restent les grandes oubliées des guerres. Pourtant elles vivent le départ des hommes - mari, compagnon, fils, père - et qu'elles soient favorables ou non à la guerre, elles craignent ce qu'il adviendra de ces guerres des puissants qui envient au massacre les humbles et les pauvres. Tous ceux qui sont appelés ne partent pas la fleur au fusil, et bien souvent, toutes celles qui restent n'ont guère d'ambition guerrière. Pendant la première guerre mondiale, le quotidien de la vie des femmes est bouleversé. Mais quelle est cette histoire de ces femmes de 1914 ? Quelle est la réalité sociale et économique : solitude, chagrin du deuil, responsabilités nouvelles en remplaçant les hommes dans de nombreux métiers ? Mais aussi quel engagement militant dans le mouvement politique, féministe, pacifiste ? Ces quatre années ont-elles représenté une marche vers l'émancipation des femmes ou au contraire une consolidation des rôles et des rapports sociaux de sexe ? Car au lendemain de la guerre, l'ordre du jour est pour les femmes de rendre leur place aux hommes et de se consacrer au repeuplement de la France. À partir de nombreuses lectures croisées, et nourrie d'une militance anarchiste, anarcho-syndicaliste et féministe, l'auteure tente de cerner ce que cette histoire dit de la situation des femmes d'aujourd'hui. La guerre tue toujours, et de plus en plus de population civile : les femmes en paient un lourd tribut sans que leur histoire puisse être au grand jour.
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La courses aux énergies ; ce qu'on vous dit... et ce qu'on vous cache
Jean-marc Sérékian
- Editions Libertaires
- 23 Décembre 2010
- 9782919568000