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Sciences humaines & sociales
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Pourquoi et comment n'a-t-il rien vu venir ? C'est la question que se pose Eddy L. Harris le jour où, à 60 ans, alors qu'il regarde un jeu télévisé inepte chez une amie, il prend soudain conscience que depuis toujours son pays d'origine a abusé de sa confiance. Depuis sa plus tendre enfance il a gobé les mensonges servis par les dirigeants politiques, les enseignants, les prêcheurs de tous bords... Lui, ses parents, et la majorité des Américains ont cru à une image faussée de leur pays, sans se rendre compte qu'ils étaient manipulés. Alors Eddy décide de remonter cette route pavée de mauvaises intentions afin de mettre au jour les racines du mal. Chemin faisant il s'interroge sur ses origines, sur son lien à ce pays natal où il ne vit plus depuis trente ans et sur ses choix de vie.
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Allemagne, octobre 1945. Les puissances victorieuses de la Seconde Guerre mondiale s'apprêtent à juger les crimes commis par les nazis. Durant un an défileront devant une cour internationale des responsables de l'Allemagne hitlérienne, sous les yeux attentifs de la presse du monde entier. S'appuyant sur de nombreux documents et témoignages consignés au moment du procès, Annette Wieviorka présente une vision d'ensemble de cet événement majeur du XXe siècle, depuis sa genèse - problématique - jusqu'aux répercussions considérables qu'il eut sur la conception d'une justice internationale.
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Des documents enfouis dans un fauteuil pendant soixante-dix ans peuvent transformer un historien en détective, a fortiori s'ils sont estampillés de la croix gammée. Le nazisme est un sujet que Daniel Lee connaît bien, pourtant le nom du propriétaire de ces papiers lui est inconnu. Lorsqu'il décide de retracer son itinéraire, il découvre qu'il s'agit d'un officier SS qui, dans les années 1930, a exercé comme juriste a` l'hôtel Silber, quartier général de la Gestapo a` Stuttgart. Au fil des recherches, l'univers familial de l'inconnu s'esquisse: la branche paternelle qui a vécu pendant plusieurs générations a` La Nouvelle- Orléans dans un climat de haine raciale, les parents qui ont reconstitue´ a` Stuttgart une villa digne de la Louisiane, la femme déclarée «apte» au mariage par la SS et les deux filles qui ignorent tout du passe´ de leur père. Peu a` peu se dessine le parcours de l'officier qui a sillonne´ la France et ensuite l'Ukraine au sein de la Wehrmacht. Son rôle et sa responsabilité dans la machine criminelle du Troisième Reich se précisent dans cette étonnante chronique du quotidien d'un «nazi ordinaire». Une quête acharnée de la vérité qui est aussi un puissant révélateur des non-dits et des silences familiaux du narrateur.
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Le nom d'Oradour conserve dans toutes les mémoires les stigmates de la "barbarie nazie".
Pourtant, un halo de mystère continue d'environner ce massacre, objet de multiples rumeurs. D'où venaient ces SS qui perpétrèrent le crime ? Pourquoi à Oradour ? Quelle était l'histoire de ce " paisible village " avant que l'irruption de la violence le transforme en ruines ? Comment s'est construite la mémoire du massacre ? C'est ce récit - la première histoire d'Oradour que nous propos Jean-Jacques Fouché en croisant témoignages et archives jusque-là inédites.
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L'ultime demande : l'aide à mourir paisiblement, une liberté à notre portée
Martine Lombard
- Liana Levi
- Opinion
- 3 Novembre 2022
- 9791034907359
Quand la chronique n'est pas défrayée par le cas d'un médecin traduit en justice pour être venu en aide à un ami atteint par une maladie impossible à soulager, ou par l'exil en Belgique ou en Suisse de telle personnalité connue afin d'y bénéficier d'une aide à mourir, c'est dans le silence que nombre de malades atteints de maladies incurables demandent en France, en vain, qu'il soit mis fin aux souffrances tant physiques que psychologiques qu'ils subissent, parfois depuis des années, sans espoir de rémission. Malgré les progrès des soins palliatifs, la loi en vigueur jette dans l'impasse un certain nombre de malades. Même la sédation profonde et continue jusqu'au décès, qui n'est pourtant possible qu'en toute dernière extrémité, peut créer une situation terrible dans laquelle le mourant n'en finit pas de mourir. Notre législation ne doit plus laisser désemparés ceux qui affrontent ou redoutent d'avoir à affronter de telles fins de vie pour eux-mêmes ou leurs proches.
Le débat qui s'ouvre doit être alimenté par les retours d'expériences de très nombreux pays qui ont fait évoluer leurs lois depuis une dizaine d'années. Il est temps, en France, qu'il puisse aussi être répondu à l'ultime demande : une demande d'aide à mourir paisiblement. -
Il Bel Paese. C'est ainsi qu'on surnommait l'Italie autrefois. Mais voilà, la page de l'amabilité et de l'accueil souriant est tournée. Dans la charmante ville de Macerata, un jour de février 2018, Luca Traini saisit un pistolet et tire sur les «Nègres» qui croisent sa route. Neuf blessés. Sur son cou est tatoué le nom qu'il s'est donné: Lupo, «le loup». Son geste n'est pas un cas isolé. À Turin, sans raison aucune, on tabasse un migrant allongé sur un banc. En Calabre, au milieu des orangeraies, trois saisonniers africains sont tués à coup de feu au bord de la route. Ces épisodes n'ont pas lieu par hasard. Ce sont les signaux d'un malaise diffus qui touche «l'homme oublié», dérouté par la mondialisation: repli sur soi, peur de l'avenir, désarroi, indifférence envers le désespoir d'autrui, rage de se sentir les oubliés du bien-être proclamé. Le geste de Lupo ne fait que traduire en violence cette amertume. Il est temps de le comprendre, car ce sont nos démocraties tout entières qui sont menacées.
À l'histoire emblématique de Lupo répond une réflexion sur la montée du populisme en Occident. -
Varsovie, années 40.
La vie malgré tout. Malgré le ghetto. Malgré les Allemands qui patrouillent et tuent. Malgré les rafles et l'abjection. Une vie marquée par la peur et la faim mais où la fraternité, l'amitié, l'amour apportent une lueur dans l'enfer. Et puis, c'est la révolte, les armes, le sang. Seule une poignée de Juifs survivra. Marek Edelman, quelques mois avant de disparaître, a voulu se souvenir de ceux dont les noms n'auront pas forcément marqué l'Histoire.
Tels des instantanés, il nous livre ces lambeaux de vie, pour mémoire.
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L'Union se construirait en dépassant les identités. On les ferait rentrer, au chausse-pied si nécessaire, dans « Plus d'Europe ». Et ce « dans l'intérêt des peuples ». Cette vision bien-pensante, autoritaire et gorgée de bonnes intentions, a dominé la scène politique pendant des décennies. L'intégration européenne se heurte pourtant, depuis plus de vingt ans, à une résistance croissante, passive ou active. Une résistance qui s'est exprimée lors de divers référendums, et qui a culminé en juin 2016 avec le Brexit, symptôme d'un mal plus large que certains ne veulent pas regarder en face. Avec arrogance, les élites ont condamné le vote britannique comme populiste et aberrant.
Ne faudrait-il pas, pourtant, que celles-ci se décident à entendre la colère qui gronde et qu'elles acceptent de se réconcilier enfin avec les peuples pour sauver, avec eux, le projet européen ?
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Le 12 octobre 1940 commence la légendaire histoire du ghetto de Varsovie.
Alors que l'on célèbre le Yom Kippour, les autorités nazies donnent l'ordre de transférer dans le ghetto les Juifs vivant ailleurs, en lieu et place des chrétiens. 381 000 habitants arborant l'étoile juive (soit 40% des habitants de Varsovie) vont vivre dans un périmètre désormais clôturé. Lorsque le 19 avril 1943, à six heures du matin, les troupes allemandes pénètrent dans le ghetto, toutes les conditions sont réunies pour l'ultime transfert, celui vers les camps de concentration. Pourtant une pluie de balles, de grenades et de cocktails Molotov s'abat sur les soldats. Les combats vont durer près d'un mois. Mais le 16 mai, les Allemands prennent le dessus et le général SS Jürgen Stroop adresse ce télégramme à Himmler : « Le quartier juif de Varsovie n'existe plus. » C'est la fin de la plus grande communauté juive d'Europe. La seule qui ait opposé une résistance armée à l'extermination.
Peu d'ouvrages sont parus sur l'histoire proprement dite du ghetto de Varsovie. Grâce à l'ouverture des archives et à la lecture de nombreux témoignages, Bruno Halioua propose ce livre de synthèse, indispensable à tous ceux qui souhaitent comprendre cet événement majeur de la Seconde Guerre mondiale.
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L'Union européenne se construirait en dépassant les identités. Il faudrait les faire rentrer, au chausse-pied si nécessaire, dans « plus d'Europe ». Et cela « dans l'intérêt des peuples ». Cette vision gorgée de bonnes intentions a dominé la scène politique pendant des décennies. Depuis plus de vingt ans, la construction européenne se heurte pourtant à une résistance croissante, passive ou active. Une résistance qui s'est exprimée notamment lors des différents référendum, et qui a culminé en juin 2016 avec le Brexit, symptôme d'un mal qui n'est pas que britannique et que certains n'ont pas voulu voir. Avec arrogance, les élites ont taxé le vote britannique de populiste, raciste, etc. Pour sauver l'Europe, ne faudrait-il pas pourtant que celles-ci se décident à entendre la colère qui gronde et qu'elles acceptent de se réconcilier enfin avec les peuples.
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L'enfermement? Une longue histoire pour les Juifs. La vie, avec son lot de mises au ban et d'exclusions, de persécutions et d'exterminations, leur a enseigné la méfiance et le repli communautaure, à l'encontre de leur tradition culturelle de nomades curieux de tout. Un repli que les Israéliens mettent en pratique à leur tour face aux menaces extérieures, allant jusqu'à ériger autour d'eux un mur. Et revoilà le ghetto! Le ghetto dont Napoléon et le mouvement d'Emancipation juif avaient voulu arracher les portes. Un ghetto protecteur et rassurant. Un ghetto sur lequel, à l'heure de la mondialisation, il faut nécessairement s'interroger.
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Siècle des découvertes, des horizons qui s'ouvrent, des épices importées d'Orient, des femmes célèbres, le XVIe siècle est aussi celui de l'intolérance et de l'Inquisition.
Doña Gracia, grande dame de la Renaissance, issue d'une famille de marranes, dirige la " banque " Mendes, rivale de celle des Médicis, et doit quitter le Portugal. A Anvers elle fréquente la cour de Charles Quint. Jusqu'au jour où le danger devient trop pressant. Alors commence son périple : Lyon, Venise, Ferrare, et pour finir Istanbul, où Soliman le Magnifique l'accueille et la protège. De la Corne d'or, elle décrète l'embargo sur Ancône, port des Etats pontificaux.
Pour la première fois dans l'histoire de la Renaissance, les Juifs se dressent face à la persécution, sous la bannière d'une femme...
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10 novembre 1938 à Bonn.
La synagogue brûle. Les magasins juifs sont saccagés. Marie Kahle et ses fils volent au secours de leurs voisins. Un geste qui paraît normal à cette famille profondément chrétienne. Mais dont, hélas, le point de vue est loin d'être partagé. La presse locale s'indigne. Des commerçants refusent de servir Marie Kahle. Ses enfants se font injurier. Ce n'est que le début d'une longue série de persécutions et de menaces.
L'étau impitoyable se resserre. Il faut fuir, oui, mais comment ? Ce beau récit d'une Allemande prise dans la Nuit de Cristal et dans la dérive de son pays constitue un témoignage rare et saisissant.
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Ce livre raconte l'histoire, fort peu connue, de jeunes Juifs, issus de pays arabes, qui, ayant immigré en Palestine au début des années quarante, furent recrutés dans la « Section arabe » par le Palmach, unité combattante constituée de membres des kibboutzim. On leur donna d'abord pour mission d'infiltrer la société palestinienne, en se faisant passer pour des réfugiés pendant la guerre de 1948, avant de les envoyer dans les pays arabes comme espions. Âgés d'une vingtaine d'années à l'époque, ils ont mené des opérations au Liban, en Syrie, en Jordanie, et transmis régulièrement des rapports détaillés. Certains d'entre eux se sont faits prendre et ont disparu. Les autres, exfiltrés au début des années cinquante, ont participé à la création du Mossad, le service secret israélien.
Ce pan jusque-là peu connu de l'histoire d'Israël et du Moyen-Orient éclaire le conflit israélo-palestinien.
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Le Septième million raconte une longue histoire.
Elle débute avec la réponse sioniste à la montée du nazisme et à l'arrivée des premiers réfugiés allemands ; elle décrit la réaction dénuée de compassion de la communauté juive de Palestine face à la destruction des Juifs européens - ainsi que les premières rencontres, douloureuses et sans compréhension, entre cette communauté et les survivants. Après la guerre, un grand silence enveloppe l'extermination des Juifs.
Le procès d'Adolf Eichmann aura une fonction thérapeutique, amorçant un processus d'identification avec la tragédie des victimes et des survivants. Le Septième Million traite de la manière dont les amères vicissitudes du passé continuent à modeler la vie d'une nation. Si le Génocide a imposé une identité collective posthume à six millions de victimes, il a aussi façonné l'identité collective de ce nouveau pays - non seulement pour les survivants arrivés après la guerre, mais pour l'ensemble des Israéliens, aujourd'hui comme hier.
C'est pour cela que je les ai appelés " le septième million ". Tom Segev.
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La notion de patrimoine
André Chastel, Jean-Pierre Babelon
- Liana Levi
- Opinion
- 17 Mars 2000
- 9782867461194
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C'était en Palestine au temps des coquelicots
Tom Segev
- Liana Levi
- Histoire Essai
- 1 Avril 2000
- 9782867462337
En ce temps-là, les Juifs rêvaient d'une terre à eux et obtenaient des promesses de lord Balfour. Weizmann faisait du lobbying de part et d'autre de la Méditerranée. Lawrence d'Arabie poussait les Arabes à se révolter contre l'Empire ottoman qui s'effritait. Allenby s'emparait de Jérusalem, la ville de toutes les intrigues. Le mufti posait une des premières pierres de l'université hébraïque sur le mont Scopus quelques années avant de rencontrer Hitler. C'étaient les années britanniques sur une terre deux fois promise qui ne s'appelait pas encore Israël...
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Charles de Gaulle trône dans toutes les mémoires, parce qu'il a rajeuni une certaine idée de la France, éveillée, mordante et gouailleuse.
Trente ans après sa mort, quand le gaullisme agonise et que tant d'enjeux inédits semblent réveiller ce pays, un petit livre - un " portable " - sur ce connétable aux allures de totem ne sera peut-être pas inutile à ceux qui veulent tirer au clair leur rapport au " grand Charles " puisqu'ils sortent des sommeils dogmatiques et croient toujours que la France étonne le monde. Ce vade-mecum ramasse le drame et l'espoir en quelque temps forts de l'aventure du chevalier de Colombey.
Il suit à la trace, sans psychologie inutile, avec ses gros mots décisifs et ses coups de poker, l'homme qui a su dire oui à sa " princesse des contes ". Sans se laisser distraire par les biographies au kilomètre et les livres d'images pieuses.
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Quatrième de couverture Le "silence" de Pie XII lors de la Shoah et son attitude vis-à-vis des nazis est l'objet de polémiques récurrentes. Pour la première fois, un chercheur américain trouve la distance nécessaire pour écrire l'histoire non seulement du Vatican, mais des cercles européens qui constituent l'Église' catholique des années trente à Vatican II. Brisant la vision "tout-blanc-tout-noir" de l'Église durant cette période, il la remplace par une analyse tout en nuances, mais sans indulgence.
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Comment bâtir la paix dans une région dévastée par un conflit vieux de près de soixante ans ? Des personnalités israéliennes et palestiniennes, profondément enracinées dans leur société, retracent le parcours qui les a conduites à partager les principes sur lesquels se construira la paix de demain.
Militaires, leaders politiques, universitaires, responsables associatifs ou encore écrivains, ils nous délivrent un message tiré de leur expérience et témoignent de l'évolution des mentalités en Israël et en Palestine. On retrouve leurs noms au bas de l'accord de Genève, ou sur la pétition La Voix des Peuples, qui a recueilli dans les deux camps plus de 400 000 signatures.
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Sur injonction des Allemands, l'UGIF, l'Union générale des Israélites de France, est créée en 1941 par le gouvernement de Vichy.
La part que celle-ci prit dans les rafles et les déportations, de même que le rôle joué par ses dirigeants, ont été l'objet de polémiques. " Légende rose, légende noire ? Je pense plutôt, comme Michel Laffitte, à une "zone grise", selon l'expression de Primo Levi, voire à une "zone crépusculaire". Une vaste zone grise, d'où se détachent un petit nombre de traîtres, mais aussi quelques héros... A défaut de juger, il faut écrire l'histoire.
Que ressort-il finalement de ce fantastique amoncellement de papier ? Un drame qui nous poursuit encore dans nos mémoires, mais aussi l'oeuvre d'un historien qui a su tenir les deux bouts de la chaîne, qui a compris qu'il fallait s'intéresser à la fois aux individus et aux collectivités, réelles ou imaginaires. "