Histoire
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Vive la France ; regards croisés sur l'union du Comté de Nice à la France 1860-1947
Collectif
- Serre
- 1 Juin 2010
- 9782864105374
Publié à l'occasion du 150e anniversaire de l'annexion du Comté de Nice à la France, ce livre prend place parmi les diverses actions menées dans l'ensemble du Comté de Nice, notamment à Villefranche-sur-Mer qui accueillit Napoléon III en septembre 1860, lors de sa première visite au territoire nouvellement acquis. En 1860, l'histoire du Comté de Nice rejoint l'histoire de France : nous sommes à la croisée de l'histoire nationale et de l'histoire locale. C'est là une étape fondamentale au cours de laquelle est adopté le tracé quasiment définitif de nos frontières hexagonales.
L'équipe d'historiens réunie autour du projet n'a pas voulu se limiter à une approche chronologique ou thématique : elle a fait le choix de regards croisés, divers et complémentaires. On trouvera donc des articles d'approche synthétique, mais également événementielle, prosopographique et linguistique. L'ouvrage est enrichi de documents iconographiques et de sources archivistiques. Outre une meilleure connaissance des faits, le lecteur disposera ainsi d'un aperçu des différentes voies de la démarche historique.
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Sur les traces des bâtisseurs ; regards d'artistes / mémoire ouvrière / halle Spada
Yvan Gastaut
- Serre
- 31 Décembre 2011
- 9782864105664
A la fin de la Première Guerre mondiale, un jeune immigré piémontais, Jean Spada, charrie les cailloux du Paillon dans son charreton.
Dans les années 1960, il se retrouve à la tête d'une des plus grandes entreprises niçoises du bâtiment... A travers l'histoire de cette entreprise sont abordés de façon insolite les conditions de travail, le développement des syndicats, la force de l'immigration, l'évolution des techniques et la transformation du paysage de la Côte d'Azur tout au long du siècle dernier. C'est aussi l'histoire d'artistes installés dans les anciens locaux de cette entreprise et qui deviennent, parfois malgré - eux, les acteurs de la réhabilitation d'un patrimoine industriel en friche culturelle.
C'est un recueil d'anecdotes et de souvenirs d'hommes et de femmes qui se croisent en un même endroit, la halle Spada, et qui nous racontent un certain XXe siècle à Nice.
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Le modèle européen apparaît aujourd'hui en crise, et la construction de l'Europe des vingt-sept est en panne depuis le rejet de sa constitution par les Français le 29 mai 2005. Des voix s'élèvent cependant de tous les milieux européens, politiques, économiques, culturels pour surmonter ces difficultés et créer une autre Europe, car au fond, les Européens dans leur immense majorité restent attachés à cette aventure née il y a un demi-siècle, le 27 mars 1957. Sans doute faut-il chercher un nouveau souffle dans la dimension culturelle d'une Europe en gestation. Sans doute manque-t-il un " supplément d'âme " à cette Europe (Jacques Delors) qui a trop privilégié le marché au détriment de l'homme.Or, des personnages comme Garibaldi peuvent raviver cette conscience européenne mise à mal par des réflexes identitaires marqués par la crise que traversent les pays membres de l'Union européenne. Car Garibaldi est sans nul doute un héros européen, non seulement par ses actes, mais aussi par sa pensée et sa culture, ainsi que par l'historicisation dont il fut l'objet de son vivant comme après sa mort, de l'Atlantique au fin fond de la Sibérie.Alors que reste-t-il aujourd'hui du caractère européen de cet Italien " d'exception qui se glissa dans le Panthéon moral de la France " (M. Agulhon), né français le 4 juillet 1807 à Nice et mort italien le 2 juin 1882 sur son île de Caprera, au large de la Sardaigne ? Comment expliquer ses engagements européens tout au long de sa vie, au-delà d'un attachement intrinsèque à son pays en gestation, l'Italie ? Quelle fut la portée de ses actions, de ses prises de position, de ses engagements intellectuels, de ses réflexions européennes ? Au fond, Garibaldi n'est-il pas le héros d'une Europe en quête d'identité oe
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La loi : Expression de la souveraineté, face aux autonomies dans les états de Savoie
Marc Ortolani, Benedicte Decourt-Hollender, Olivier Vernier
- Serre
- Patrimoine Regional
- 12 Mars 2024
- 9782864106913
Le colloque La loi, expression de la souveraineté, face aux autonomies dans les Etats de Savoie, a été le dernier conçu par Gian Savino Pene Vidari, avant sa brutale disparition en 2020. Tenu à Turin en octobre 2021, il a été la quinzième rencontre organisée dans le cadre du P.R.I.D.A.E.S. Après une riche préface d'Enrico Genta et une allusion aux fondements historiques de la législation princière sabaudo-piémontaise, sous la plume d'Isidoro Soffietti, l'ouvrage s'articule en quatre parties. La première concerne les rapports entre la loi et les particularismes géographiques et normatifs des États de Savoie, liés à leur caractère composite et leur expansion territoriale, intégrant progressivement la Sardaigne ou le duché de Gênes. La deuxième partie est consacrée, quant à elle, aux dérogations et aménagements administratifs que tolère la loi pour assurer la permanence des institutions, dans un contexte de construction de l'État entre la fin du Moyen-Âge et l'époque moderne. La troisième partie est relative au droit statutaire dont jouissent les villes, y compris de taille réduite, qui constitue l'expression d'un pouvoir édictal d'une étonnante vivacité, et qui tente de survivre face à l'affirmation du pouvoir législatif du prince. Dans la quatrième et dernière partie, la loi est confrontée à une multitude de privilèges, qu'ils soient professionnels ou économiques, confessionnels ou assistantiels, toute une série de vieilles traditions que la législation tolère tant qu'elles ne sont pas en opposition frontale avec ses propres orientations. En guise d'ouverture contemporaine, l'ouvrage s'achève sur une réflexion consacrée aux rémanences de la politique territoriale des anciens États de Savoie à l'échelle des euro-régions. À travers cette fresque historique, réunissant vingt contributions, se dévoile toute l'habileté politique d'un État qui, du Moyen-Âge au XIXe siècle, ne cesse d'accroître sa puissance en Europe, et qui a su faire une force de la souplesse de sa politique normative, acceptant que d'autres institutions puissent contribuer, sous son contrôle, à l'élaboration des règles régissant son territoire et la vie de ses habitants.
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Propriete individuelle et collective dans les etats de savoie
Collectif
- Serre
- 7 Mars 2012
- 9782864105725
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Pourquoi vouloir raconter l'histoire d'un village semblable à tant d'autres villages de Provence, d'un village où tout paraît s'être arrêté pendant des siècles jusqu'aux années 1950 dans lesquelles commence véritablement l'extraordinaire révolution d'une région qu'il est convenu d'appeler, depuis le début du XXe siècle, « la Côte d'Azur » ?
Peut-être parce que je suis née dans ce village le matin enneigé du 21 janvier 1942. Peut-être parce que, aux yeux de l'historienne que je suis, l'idée d'un village fi gé sur son promontoire depuis le Moyen Age, d'un village immobile enfermé dans son « patrimoine », n'est pas recevable.
Pourtant, si l'on ouvre les délibérations municipales, on verra l'éternel retour de problèmes lancinants : les mauvaises récoltes qui apportent les disettes, les impôts qu'il faut payer, les pauvres à qui l'on doit l'assistance, les enfants pour qui on doit payer un maître d'école, etc. Tout cela sur un fond d'élections annuelles des édiles locaux, les consuls, choisis immanquablement parmi les plus fortunés, ceux que l'on appelle les « apparents du lieu ».
Mais, tous ces documents dépouillés, ainsi que les registres de baptême, mariages et sépultures qui livrent les stratégies d'alliances familiales et donnent les dates des crises les plus graves, celles qui sont dues aux guerres, aux famines ou à la peste, le « mal qui répand la terreur » et que l'on n'ose appeler par son nom au XVIIIe siècle, il restera toujours à comprendre les habitants de ce lieu, à connaître leur culture. Or, aux XVIIe et XVIIIe siècles, la culture se défi nit dans et par le christianisme. Mais ce christianisme est divers. Il y a celui des évêques ou de leurs proches collaborateurs qui veulent introduire au village les réformes préconisées par le concile de Trente, qui veulent créer de nouvelles confréries. Il y a la religion des habitants qui s'enracine dans des traditions ancestrales. Il y a aussi la religion de certains groupes minoritaires qui ont vécu un moment au village, comme les protestants au XVIIe siècle, ou le petit groupe de « dévots » qui gravite autour d'un prêtre janséniste au début du XVIIIe siècle. Un prêtre accusé de doctrine suspecte et de vie scandaleuse...
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La gendarmerie dans les alpes-maritimes de 1942 a 1945
Stevelberg
- Serre
- 2 Septembre 2004
- 9782864104001
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Du comté de Nice aux Alpes-Maritimes ; les représentations d'un espace politique ou culturel dans l'histoire
Collectif
- Serre
- 15 Mai 2000
- 9782864103134
C'est dans la perspective d'une histoire "identitaire" que le Centre d'Histoire du Droit, en 1999, a pris l'initiative du colloque "Du Comté de Nice aux Alpes-Maritimes : les représentations d'un espace politique et culturel dans l'histoire".
A cette occasion, juristes et historiens, universitaires niçois mais aussi savoyards et turinois se sont trouvés associés pour confronter leurs recherches et leurs regards sur un territoire dont l'histoire les a rendus solidaires. Ce colloque qui s'inscrit dans le prolongement de ceux précédemment organisés par le Centre d'Histoire du Droit se veut lui aussi un approfondissement de la réflexion sur la singularité de ce pays dont les dénominations "Comté de Nice" et "Alpes-Maritimes" peuvent difficilement être ramenées à quelques affirmations péremptoires.
Réalité historique, mais surtout facteur d'identité, l'expression "Comté de Nice" puise dans sa valeur symbolique les éléments de force qui assurent sa pérennité.
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Dans l'imaginaire collectif, les brigands sont perçus comme des héros populaires, tels Robin des Bois, Cartouche ou Mandrin. En effet, la littérature a créé, essentiellement à partir du XVIIIe siècle, ce mythe du brigand-héros, protégeant les plus pauvres et luttant contre les injustices, s'inspirant de personnages réels ou fictifs. En revanche, quels que soient la période ou le pays, les pouvoirs publics ne partagent pas cette vision positive du brigandage. Ils estiment qu'il constitue une menace pour les personnes et la circulation des marchandises, ou même une cause d'instabilité politique, comme sous la Révolution. C'est pour cela que le brigandage a toujours été considéré comme l'un des crimes les plus graves, méritant de ce fait des peines extrêmement sévères, généralement la peine de mort. Néanmoins, entre une littérature louant les vertus des brigands et une législation des plus exemplaires, la réalité de ce crime ne correspond à aucun de ces deux points de vue, principalement dans le pays niçois et la Provence orientale des XVIIIe et XIXe siècles. Pourtant, ce territoire est propice au développement du brigandage. L'extrême pauvreté de la population peut pousser certaines personnes au crime. Les zones montagneuses permettent aux brigands de dresser facilement des embuscades aux passants et constituent, dans le même temps, des cachettes difficilement accessibles aux forces de l'ordre, sans compter que les frontières proches leur permettent de s'enfuir et de se soustraire aux autorités, policières et judiciaires. Enfin, les changements de régime durant les XVIIIe et XIXe siècles constituent des périodes d'instabilité politique qui favorisent la criminalité. Néanmoins, malgré tous ces facteurs favorables au brigandage, on rencontre rarement de grandes bandes professionnelles, comme celles de Cartouche ou Mandrin. Nous sommes en présence d'hommes pauvres, devenant des criminels lorsque des opportunités se présentent à eux et volant leurs propres voisins, aussi pauvres qu'eux. Il s'agit d'une petite criminalité, opérant occasionnellement et destinée plus à survivre qu'à s'enrichir. De ce fait, les juges du pays niçois et de la Provence orientale, chargés de la répression d'actes de brigandage, vols sur grand chemin, pillages et rançonnements, se trouvent confrontés à une difficulté majeure. Ils doivent prononcer des peines sévères et exemplaires à l'encontre de ces brigands alors que ceux-ci n'ont volé que quelques effets, de la nourriture ou de menues sommes d'argent. C'est pour cette raison que ces juges essaient, lorsque cela leur est possible, de prononcer une condamnation qui, tout en respectant les peines édictées, prenne en compte cette réalité.
Patricia Prenant est docteur en droit. Sa thèse d'histoire du droit soutenue à l'université de Nice-Sophia Antipolis a reçu le prix départemental de la recherche historique décerné par le Conseil général des Alpes-Maritimes.