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Histoire du monde
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Connaître l'histoire du lieu où l'on vit, c'est un peu se découvrir soi-même. Il est important de transmettre les racines de notre identité à nos enfants, ainsi qu'à ceux qui ont choisi de vivre, ici et maintenant, à La Gaude. Car on ne peut vraiment aimer que ce l'on connait bien. L'histoire, comme on le sait, ne s'écrit pas seulement avec un grand « H » : elle est faite de petites histoires, de voix retrouvées, et d'images. Vous trouverez dans cet ouvrage l'histoire, et ses dates essentielles ; mais aussi et surtout les histoires de l'eau, du vin, des bigaradiers, des fleurs, des églises et chapelles, et celles des lieux de vie et de travail comme les écoles, les fours, les moulins, l'usine électrique, les fontaines, etc. ; les histoires de ces personnalités qui ont vécu à La Gaude et en ont établi la réputation ; ou celles des noms des quartiers de La Gaude qui racontent, à leur manière, l'histoire des hommes et des lieux où ils ont travaillé, vécu, aimé. En complément de l'ouvrage précédent, « La Gaude au fil des jours » qui racontait un village au travers d'une fiction romanesque, nous avons voulu expliquer comment nos aïeux ont façonné un pays et nous l'ont laissé en héritage. Je souhaite que nous soyons capables de le laisser à nos enfants et petits-enfants aussi beau que celui raconté dans cet ouvrage. Et comme on dit à La Gaude : que bouòn proun vous fague, faites-en bon usage.
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Un département de l'arrière ; les Alpes-Maritimes durant la Grande Guerre ; 1914-1918
Ralph Schor
- Serre
- 3 Septembre 2018
- 9782864106463
Durant la Grande Guerre, les Alpes-Maritimes, éloignées du front, furent épargnées par les combats. Mais, si les sanglantes batailles demeurèrent une réalité lointaine, d'autres épreuves se révélèrent terriblement présentes. Le contexte guerrier était attesté à chaque instant par la présence des blessés et des réfugiés civils repliés dans les grands hôtels, par l'effondrement du tourisme, principale ressource de la région, par les incessantes pénuries, les spectaculaires hausses de prix, donc l'aggravation de la pauvreté. La guerre souligna la vulnérabilité économique des Alpes-Maritimes. En effet, ce département, situé aux marges du pays, dépendant des importations pour l'énergie, le ravitaillement et beaucoup de produits manufacturés, souffrit durement de la fréquente interruption des transports. La population, marquée par l'angoisse qu'engendraient la longueur et l'incertitude des combats, mécontente des difficultés de la vie quotidienne, fit souvent preuve de nervosité, parfois de colère. Le littoral urbanisé des Alpes-Maritimes pâtit davantage des pénuries alimentaires et énergétiques que le haut pays rural, plus adaptable à une vie autarcique. Le littoral fut davantage atteint par les désordres sociaux, délinquance juvénile en forte augmentation, prostitution, mendicité. Mais les villes et les campagnes furent rapprochées par un facteur puissant : les inquiétudes sur le sort des hommes partis au front ou prisonniers, l'appréhension de recevoir une funeste nouvelle. L'anxiété et parfois l'expérience de la mort jouèrent un rôle unificateur considérable dans la société. Tout au long du conflit, l'opinion publique se manifesta avec force, aussi bien dans l'expression de l'anti-germanisme que dans la critique à l'égard des commerçants, des élus locaux, des responsables politiques les plus éminents comme le montra, entre autres, l'affaire du XVe corps. Mais, en dépit des épreuves et de l'ébranlement de nombreuses certitudes, l'adhésion au régime et à ses valeurs fondamentales, de même que l'appartenance d'un jeune département à la nation française ne furent jamais remis en cause.
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La Chapelle Notre-Dame des Fontaines, à La Brigue, surnommée « la Chapelle Sixtine des Alpes-Maritimes », est entièrement décorée de peintures murales, véritables «bandes dessinées» destinées à apprendre l'histoire à ceux qui ne savent pas lire. Ici, en plus des «images» représentant les Evangélistes et les Pères de l'Eglise, ce sont des «cycles» : cycle de la Vie de Marie, depuis son enfance jusqu'à sa «dormition», cycle de la Passion de Jésus-Christ et, occupant tout le mur d'entrée, le grandiose Jugement Dernier, à la fois plein d'espérance et de joie pour les justes, les «bénis du Père», et, au contraire, plein de terreur pour les maudits voués à l'humiliation et aux tourments de l'enfer.
Paul Roque nous fait découvrir, panneau après panneau, ce lieu exceptionnel, décoré à la fin du XVe siècle par deux peintres de grand talent : Jean Baleison dont les personnages sont toujours empreints de finesse, et Jean Canavesio qui nous livre un Christ empreint de gravité, acceptant les outrages avec résignation, glorieux une fois ressuscité, et impitoyable à l'égard de ceux qui n'ont pas voulu «profiter de son sacrifice», ou du moins de son enseignement. Les différentes scènes de la Passion sont empreintes de réalisme : Judas, les bourreaux, les valets, les soldats ont des mines patibulaires... Pierre pleure son reniement, la pendaison de Judas est effroyable !
Voilà qui devait, à l'extrème fin du Moyen-Âge, soutenir ou ranimer la foi des fidèles auxquels le clergé enseignait que Dieu avait envoyé Son fils, Jésus, pour effacer la faute originelle et prendre sur lui tous les péchés du monde. Ainsi que la promesse du Jugement : le Paradis au milieu des anges affectueux, des élus et des saints ou bien l'Enfer et ses tourments où les traîneraient des hordes de démons plus affreux les uns que les autres ! -
De l’abeille au ruban bleu ; sur les traces d’un héros niçois : Nice de Garibaldi
Louis-Gilles Pairault
- Serre
- 3 Juillet 2008
- 9782864105008
Sur Garibaldi, tant de livres ont été écrits déjà. En oser un de plus, n'était-ce pas présomptueux ? De l'abeille au ruban bleu, Nice de Garibaldi se penche sur cette relation entre un héros et sa ville. Garibaldi n'a pas passé toute sa vie dans sa cité natale ; on ne saurait retrouver sa marque à tous les coins de la ville où il aurait vécu jusqu'à son dernier jour. Non, la maison où il est né a été détruite. Et le destin si aventureux de Garibaldi ne le laissa guère résider toute sa vie au même endroit. Garibaldi fut comme une comète dans le ciel de Nice : il y passa ses premières années, mais la quitta fort jeune pour s'embarquer comme mousse. Puis, exilé, il dut en rester éloigné pendant quinze années. Garibaldi à Nice, ce ne fut dès lors que quelques passages souvent triomphaux et parfois tragiques : l'accueil solennel en juin 1848, une halte dans la fuite de septembre 1849, des séjours en 1855, en 1859. Après l'annexion de sa ville à la France en 1860, il n'y revint jamais pas même lorsqu'il débarqua à Marseille en octobre 1870, pour s'en aller défendre cette France qui l'avait plusieurs fois combattu.Alors, pourquoi s'intéresser à Nice de Garibaldi oeParce que la ville et son enfant son intimement liés. Par un lien d'amour fervent, réciproque, d'une troublante intensité. « Mon bras pourrait s'affaiblir et ne plus pouvoir serrer l'honorable fer offert par ma Ville, écrivait-il en 1859 pour remercier le maire, mais mon coeur, lui, jusqu'à son dernier battement, ne perdra pas l'intensité de son amour et de sa dévotion illimitée pour ma terre natale ».Garibaldi était amoureux de sa ville. Et sa ville vouait une admiration passionnée et fraternelle à ce héros international pour lesquels tant de peuples s'étaient enthousiasmés. L'éloignement, la distance, l'exil même et les échecs n'altérèrent pas l'intensité de ce lien d'affection. Et pendant ces trois premiers quarts du XIXe siècle, Nice et Garibaldi connurent des destins souvent comparables, parfois convergents. Lorsqu'on évoque Garibaldi, Nice n'est pas loin - et à parler de Nice, on pressent l'ombre tutélaire du Héros des Deux Mondes.Sur les traces de Garibaldi à Nice... Nous sommes au début de l'été 1807. Et, sur le port de Nice, l'histoire va commencer.
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Histoire et belles-lettres à Grasse au XVIIIe siècle ; les manuscrits du père Cresp, dominicain Tome 1 ; une histoire de Grasse (1762)
Gilles Sinicropi
- Serre
- Bibliotheque Historique Du Pays De Grasse
- 26 Septembre 2016
- 9782864106258
Dès 1878, l'abbé Massa consacre, dans sa galerie d'« Hommes célèbres de Grasse », une notice au père Antoine Cresp, de l'ordre des frères prêcheurs. Il y mentionne son Histoire de Grasse, « restée inédite », ainsi que sa relation manuscrite d'un Voyage à Rome. Il affirme également, sans davantage de précisions, que ce religieux « sut trouver du temps pour cultiver la poésie et les belles-lettres ». Le dépouillement de fonds municipaux, départementaux et nationaux a permis de localiser à la fois les ouvrages que cite l'abbé Massa, et ceux auxquels il fait allusion. Certains ont connu les faveurs de l'édition, d'autres sont demeurés manuscrits. Ce sont ces derniers, plus difficilement accessibles, que Gilles Sinicropi se propose de présenter et de transcrire sous le titre Histoire et Belles-Lettres à Grasse au XVIIIe siècle. Le premier volume est consacré à celui des écrits du père Cresp qui n'a cessé d'être cité par des générations d'historiens : les Mémoires pour servir à l'histoire ecclésiastique et civile de la ville de Grasse. Son sujet -une Histoire de Grasse-, mais surtout la méthode employée -qui consiste à présenter les sources et à publier des documents inédits-, expliquent probablement son succès. Dans sa préface, le religieux dominicain souligne la place centrale des évêques qui précisément structurent l'ouvrage. Chacun d'eux, réparti chronologiquement entre l'Eglise d'Antibes et l'Eglise de Grasse, depuis « Armentaire ou Hermentaire » jusqu'à François de Prunières, dernier évêque du diocèse sous l'Ancien Régime, dispose d'une notice, parfois très détaillée. Aucun historien ne s'est pourtant véritablement penché sur cette Histoire et sur les diverses transcriptions qui en ont été faites à partir du dernier tiers du XVIIIe siècle. Or, leur analyse et leur confrontation permettent d'affirmer que les exemplaires les plus anciens ne sont ni les originaux, ni les plus complets. Les autres copies identifiées, plus « récentes », diffèrent également considérablement en fonction des choix opérés par leurs auteurs. L'enjeu consistait dès lors à livrer, en croisant les manuscrits disponibles, une présentation et une analyse détaillées des Mémoires, suivies d'une transcription qui soit la plus complète possible afin de proposer, comme le souhaitait le père Cresp lui-même dans sa préface, ce qui « naturellement entreroit dans l'histoire [de Grasse] si quelqu'un l'entreprenoit ».
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L'école publique élémentaire dans les Alpes-Maritime pendant l'entre-deux-guerres
Youssouf Abderemane
- Serre
- 19 Avril 2017
- 9782864106319
Les recherches menées sur l'enseignement public élémentaire dans les Alpes-Maritimes dans l'entre-deux-guerres permettent de dégager des perspectives intéressantes. En premier lieu cette étude conduit à préciser les caractères du milieu géographique humain du département. Celui-ci ne se résume pas à l'image d'une Côte d'Azur cosmopolite et luxueuse. Les Alpes-Maritimes comprennent certes un littoral dynamique et ouvert, attirant des nouveaux habitants souvent accompagnés d'enfants, pour qui doivent être créées des écoles. Mais le département présente également un moyen et haut-pays dans lequel subsistent de nombreux villages et hameaux souvent très isolés et en voie de dépeuplement. Les autorités académiques essayent de maintenir des écoles dans les petites communes que les enseignants cherchent généralement à fuir. Cet ouvrage permet également une approche des mentalités. Elle apporte des précisions sur l'absentéisme scolaire qui n'est pas en contradiction avec l'attachement de parents pour maintenir une école même dans de modestes hameaux. L'esprit localiste, très vivant, se traduit par l'attachement au maintien des écoles normales et par le refus des instituteurs de s'exiler dans d'autres départements. La présente étude éclaire l'histoire des instituteurs notamment dans le domaine du recrutement des élèves dans l'école normale, le déroulement des carrières et de règles de mutations. L'engagement politique et syndical notamment au sein du Parti communiste conduit à certains maîtres à s'opposer à l'administration. C'est le cas, entre autres, de Virgile Barel. Dans les Alpes-Maritimes l'école se trouve dans une situation intermédiaire entre tradition et modernité.
La tradition est incarnée par l'état vétuste des écoles et du matériel pédagogique dans le haut-pays, par l'architecture imposante des nouveaux bâtiments, par les valeurs que transmet l'école, mais une réelle ouverture se fait jour au travers de constructions et d'agrandissements par le recours à des moyens pédagogiques nouveaux, comme le cinéma, par l'expérimentation de méthodes nouvelles comme celle de Freinet, par le souci hygiéniste. En somme entre 1919 et 1939, les Alpes-Maritimes peuvent être définies comme une sorte de laboratoire dans lequel se confrontent deux conceptions de l'école, deux cultures et deux univers.
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Histoire et belles-lettres à Grasse au XVIIIe siècle ; les manuscrits du père Cresp, dominicain Tome 2 ; un théâtre à Grasse (1746)
Gilles Sinicropi
- Serre
- Bibliotheque Historique Du Pays De Grasse
- 3 Septembre 2018
- 9782864106449
Le père dominicain Antoine Cresp est l'auteur de plusieurs ouvrages qui ont bénéficié des faveurs de l'édition ou qui sont demeurés manuscrits : la toute première Histoire de Grasse, un Voyage d'Italie, ainsi que plusieurs pièces de poésie, « lisibles et non sans intérêt » pour reprendre l'appréciation du célèbre bibliographe provençal Robert Reboul. Ce dernier, dans une notice consacrée en 1889 au religieux grassois, suggère à partir d'un fragment de copie dont il dispose, l'existence d'un autre écrit, sans toutefois pouvoir guère fournir de précisions y compris sur son contenu. Il évoque alors « un livre sans doute perdu » dans lequel le père Cresp aurait traité « de l'histoire de la comédie ». C'est cet ouvrage, inédit, que Gilles Sinicropi est parvenu à identifier dans le cadre de ses recherches sur le religieux grassois, et dont il livre ici l'édition annotée et commentée. Intitulé Comédies nouvelles, rédigé en 1746, ce recueil propose trois pièces de théâtre - Les Moines Triomphans, Les Devotes Reconnües et Le Devot sans Pitié - qui s'articulent autour du thème de la religion et de l'autorité, au sein comme en dehors du cloître. Les personnages principaux de chacune de ces pièces sont membres d'une congrégation laïque ou du clergé, séculier ou régulier. Détenteurs d'une autorité, ils la revendiquent et l'invoquent pour imposer leurs prérogatives avec force intimidation. Un cercle de personnages secondaires approuve ou subit, à l'exception de quelques-uns qui s'opposent et s'imposent. Grâce à leur intervention, l'intransigeance se retrouve systématiquement condamnée et marginalisée. Le père Cresp semble s'être inspiré et de son environnement, et des préoccupations qui ont probablement été les siennes alors qu'il assumait des charges d'autorité dans son établissement conventuel. Il précise d'ailleurs que « tous les faits sont véritables » et qu'il n'est intervenu que dans « la façon de les raconter ». Il confesse vouloir ainsi « réformer les moeurs », en présentant « la vérité sous le voile imposteur des fictions ».
Pour introduire ces Comédies nouvelles, Gilles Sinicropi aborde le problème du théâtre, de la religion et du théâtre religieux dans le royaume de France jusqu'au XVIIIe siècle, dresse un panorama des spectacles joués en Provence orientale au cours de la même période, avant de proposer une synthèse inédite des activités théâtrales à Grasse du XVIIe au début du XIXe siècle.
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Le pape, l'empereur et le roi ; l'entrevue de Nice (1538)
Nicolas Geligne
- Serre
- 6 Mai 2019
- 9782864106500
En 1538, Nice et ses environs furent le théâtre d'une entrevue entre le pape Paul III, l'empereur Charles Quint et le roi de France François Ier. L'événement était exceptionnel. Le souverain pontife en personne avait alors fait le déplacement depuis Rome dans l'espoir de ramener la paix en réconciliant l'empereur et le roi de France qui ne se rencontrèrent cependant pas. Les enjeux d'une telle réconciliation étaient énormes. On assista dès lors au cours du mois de juin 1538 à un véritable bras de fer diplomatique entre les négociateurs de Charles Quint et ceux de François Ier. En même temps, l'entrevue de Nice fut aussi une formidable rencontre entre Français et Impériaux. À l'instar du Camp du Drap d'Or en 1520, elle fut un moment festif et fastueux rythmé notamment par les banquets et les danses. Événement politique majeur de l'année 1538, cette entrevue constitue un épisode important de l'histoire niçoise. Ainsi, quelques années avant le célèbre siège de 1543, les Niçois montrèrent déjà leur ardeur à défendre et protéger leur ville, choisie comme lieu d'une rencontre princière extraordinaire.
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Intégration des étrangers et des migrants dans les Etats de Savoie depuis l'époque moderne
Collectif
- Serre
- 15 Novembre 2019
- 9782864106562
Le colloque « Intégration des étrangers et des migrants dans les États de Savoie depuis l'époque moderne », tenu à Turin en 2017, est la onzième rencontre organisée dans le cadre du P.R.I.D.A.E.S. (Programme de Recherche sur les Institutions et le Droit des Anciens Etats de Savoie). À cheval sur les Alpes, débordant sur la plaine padane mais s'étendant aussi progressivement vers la Méditerranée, les États de Savoie sont un pays de frontières bouleversé par une histoire complexe. Dès lors, les mouvements de population y ont toujours été intenses, ceux des sujets mais également des étrangers et des migrants. La question abordée dans cet ouvrage, celle de leur intégration et des moyens, notamment juridiques, qui l'accompagnent est à la fois inédite au regard de la recherche historique et d'une éclatante modernité. Les vingt-quatre textes qui composent cet ouvrage s'articulent autour de trois questions : celle d'abord des causes et des formes de migration, qu'il s'agisse de mouvements d'individus ou de catégories d'étrangers se déplaçant pour des raisons professionnelles, ou bien de la prise en compte de communautés étrangères par leur religion. La seconde question est celle du statut de ces personnes, des droit qu'on leur reconnaît ou leur refuse, jusqu'à celle de leur nationalité. Enfin, et c'est la troisième question, l'intégration des étrangers et des migrants suppose aussi des aménagements et suscite des résistances illustrées par des études à la fois historiques et contemporaines. Ainsi, cet ouvrage, offre avec la profondeur de l'histoire, une page inédite du destin des États de Savoie, tantôt accueillants, tantôt plus réticents à l'égard d'étrangers et de migrants qui les ont enrichis de leur diversité. Ce livre joue ainsi pleinement son rôle, notamment dans le domaine de l'histoire institutionnelle et juridique, celui d'éclairer le présent à la lumière du passé, et, sur ces bases, permettre de construire l'avenir.
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Le colloque «1848 dans les États de Savoie. Un pas vers la modernité politique», tenu à Science Po. Menton et à Villa Hanbury en 2018, est la douzième rencontre organisée dans le cadre du P.R.I.D.A.E.S. (Programme de Recherche sur les Institutions et le Droit des Anciens États de Savoie).1848 constitue dans l'histoire française un retour à la République après les périodes impériales et des Chartes. Pour le royaume de Piémont-Sardaigne, il s'agit d'un moment fondateur : celui d'un tournant inédit, rompant avec le régime de Restauration, vers le constitutionnalisme, l'affirmation des libertés publiques, le recours aux élections et l'essor des partis politiques. 1848 est donc un moment décisif pour l'apprentissage de ce qui fonde la modernité politique.Trois parties articulent ce volume. La première est relative à l'évolution du contexte idéologique et politique que connaît le royaume durant les années précédant 1848:l'émergence d'idées nouvelles et d'aspirations démocratiques, qui confine parfois à l'antagonisme politique. Certaines contributions envisagent la question sous l'angle idéologique, culturel ou diplomatique, pour illustrer les effets de l'accélération de l'histoire à laquelle on assiste avant le premier texte constitutionnel appelé Statuto. D'autres l'envisagent au contraire au plus près des revendications libérales et de leurs moyens,notamment la presse. La deuxième partie est davantage centrée sur la profonde innovation institutionnelle que concrétise le Statuto, permettant de mesurer le subtil équilibre qu'il réalise entre continuité et rupture et d'apprécier à sa juste mesure l'oeuvre de Charles-Albert, roi réformateur, par la suite imitée, interprétée voire orientée. Quant au contenu du texte, largement connu, il est abordé ici à travers l'un de ses aspects les plus innovants, la question électorale. Cela sert de transition vers la troisième partie, où sont recensés les signes de l'émergence d'une nouvelle culture politique. On y évoque les premières expériences électorales, la fonction des élus et la construction des élites politiques, mais également les divers chemins de la modernité dans lesquels s'est engagée la monarchie piémontaise(liberté d'association, liberté de la presse, milices communales ou éducation politique).
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Clans-sur-Tinée : de la communauté à la commune : dix siècles d'histoire
Joël Dauphiné
- Serre
- Les Regionales
- 28 Juin 2021
- 9782864106647
Essai de microhistoire, cet ouvrage se présente comme un travail de mémoire qui vise à restituer le riche passé d'un village oublié du Haut Pays niçois. Il repose sur un travail d'archives conséquent, complété par de solides lectures et le recueil de plusieurs sources orales.
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Assistance, protection et contrôle social dans les états de Savoie et les états voisins
Collectif
- Serre
- P.r.i.d.a.e.s.
- 15 Décembre 2021
- 9782864106685
Le colloque « Assistance, protection et contrôle social dans les États de Savoie et les États voisins », tenu à Nice en 2019, est la treizième rencontre organisée dans le cadre du P.R.I.D.A.E.S. (Programme de Recherche sur les Institutions et le Droit des Anciens États de Savoie) en collaboration avec le réseau des Sabaudian studies, dont elle constitue le sixième colloque. Cette manifestation a également été organisée avec le soutien de la Fondazione 1563 per l'Arte e la Cultura de la Compagnia di San Paolo de Turin qui a ouvert ses archives privées aux chercheurs. Réunissant trente-cinq contributions, précédées d'une préface d'Olivier Vernier, en forme de bilan historiographique, de contextualisation scientifique et d'orientation de recherches, ce volume s'articule en trois parties. La première offre quelques exemples des multiples sources archivistiques qui permettent d'entrer dans une thématique aussi riche que l'assistance, la protection et le contrôle social. La deuxième partie, fidèle à l'orientation du P.R.I.D.A.E.S., et illustrant une tradition vivace dans les États de Savoie, est consacrée aux multiples institutions intervenant dans ces domaines. Les institutions religieuses et privées tout d'abord, précèdent, se substituent ou viennent en appui des pouvoirs publics, qui cherchent à garantir en permanence le respect des règles sociales et des normes juridiques et sanctionnent les déviances ; par de multiples moyens et oeuvres dédiées, elles structurent l'assistance destinée aux plus faibles. Les institutions publiques permettent ensuite d'élargir le spectre des acteurs publics et des politiques mises en oeuvre dans le domaine de l'assistance et de la santé. Après cette approche « par le haut », celles des institutions, des hommes et des moyens qu'elles sont capables de mobiliser, c'est une vision « par le bas » que propose la troisième partie : l'évocation de la diversité des assistés fait apparaître tout un peuple de nécessiteux, de tous âges et conditions. Depuis les nourrissons, les enfants, ou les jeunes filles à marier, jusqu'aux malades, pauvres, mendiants, faibles d'esprit ou encore pèlerins et libérés de prisons, la dynamique de l'assistance, de la protection et du contrôle social, est déclinée au regard de ceux qui en sont les bénéficiaires ou simplement l'objet. Ces regards croisés, provenant de chercheurs eux-mêmes issus de pays et d'horizons scientifiques différents, enrichis par la comparaison avec la situation des régions limitrophes des États de Savoie, illustrent toute la richesse d'une thématique qui méritait bien un éventail de contributions d'une semblable ampleur.
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L'administration en tension : les relations entre Turin et les périphéries dans les Etats de Savoie (XVIIIe-XIXe siècles)
Collectif
- Serre
- Patrimoine Regional
- 15 Décembre 2022
- 9782864106760
Le colloque « L'administration en tension : les relations entre Turin et les périphéries dans les États de Savoie -XVIIIe-XIXe siècles », prévu à Chambéry en 2020, devait être la quatorzième rencontre organisée dans le cadre du P.R.I.D.A.E.S. (Programme de Recherche sur les Institutions et le Droit des Anciens États de Savoie) en collaboration avec les Unités de Recherche de l'Université Savoie Mont Blanc (LLSETI et Centre Antoine Favre) l'Université de Genève, l'ERMES (Université Côte d'Azur) et le Dipartimento di giurisprudenza de l'Université de Turin. Ce colloque n'ayant pu avoir lieu en raison de la crise sanitaire, les contributions des communicants ont néanmoins été réunies pour donner naissance à cet ouvrage. Composé de dix-huit textes, précédés d'un avant-propos de Françoise Briegel et Sylvain Milbach, ce volume s'attache à monter comment, dans le royaume de Sardaigne (titre officiel des États de la Maison de Savoie à partir de 1720), composé de principautés aux histoires distinctes, le pouvoir turinois parvient à gérer les spécificités, qu'elles soient liées aux traditions propres à ces territoires ou à des formes d'intégration administrative différenciées. Il en résulte de multiples contraintes pour le pouvoir central mais également des originalités dans l'administration : en effet, la gestion des périphéries à l'histoire singulière et à l'organisation administrative variée met en oeuvre une dialectique qui, pour maintenir l'intégrité du royaume, impose une tension mesurée et un politique d'équilibre entre centralisation et décentralisation (concernant l'administration territoriale, l'armée, la justice, la fiscalité, les ponts et chaussées...). Pour illustrer ces relations complexes entre la capitale et les provinces, ce volume s'articule en deux parties. La première vise justement à préciser le rapport entre Turin et les périphéries, pour apprécier le poids des institutions centrales et déconcentrées, mais également la situation des administrations locales qui s'efforcent de trouver le juste positionnement, entre résistance, tension et équilibre. Après cette approche « par le haut », celles des institutions, des hommes et des moyens qu'elles sont capables de mobiliser, c'est une vision « par le bas » que propose la deuxième partie, s'intéressant davantage à la situation des périphéries à la recherche d'une autonomie souvent relative, imposant des ajustements mais trahissant également des tensions qui dépassent parfois la simple administration. Ces regards croisés, provenant de chercheurs eux-mêmes issus de pays et d'horizons scientifiques différents, illustrent toute la richesse d'une thématique aux facettes multiples que continue à explorer le P.R.I.D.A.E.S.