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Chevre Feuille Etoilee
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Egypte an II
Fawzia Assaad
- Chevre Feuille Etoilee
- D'un Espace L'autre
- 28 Novembre 2013
- 9782367950105
Ce texte porte un éclairage différent de celui de la presse occidentale sur ce qui s'est passé en Égypte de janvier 2011 à juin 2013. Analyses et reportages que je considère comme biaisés, tronqués et ne reflétant ni la réalité des faits eux-mêmes, ni la profondeur politique qu'ils signifient.
On lit, on entend, on donne à voir que la culture démocratique des Égyptiens balbutie alors même que la jeunesse du pays orchestre un spectacle grandiose de démocratie. Le peuple avait porté un Président au pouvoir. Le Président s'est montré incompétent et dangereux. Ce même peuple exprime sa volonté de destituer le Président et délègue aux militaires le pouvoir de négocier sa destitution. Tel est le résumé de mon histoire. Trente-trois millions d'actes de rébellion ont été signés pour réclamer le départ du Président, trente-trois millions de rebelles ont envahi les rues, les ponts du Caire et des autres villes du pays. Même si le mot rébellion, tamarrod, est rarement prononcé.
L'histoire que je raconte n'échappera pas à la terreur et à la contre-révolution, mais de l'avoir vécue, il en restera une culture populaire de la liberté et de la justice qui ne s'effacera pas de la mémoire collective. Tamarrod a prêté son nom à un parti qui contribuera à la rédaction d'une nouvelle Constitution.
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L'ombre d'un homme qui marche au soleil : Réflexions sur Albert Camus
Maïssa Bey
- Chevre Feuille Etoilee
- D'un Espace L'autre
- 28 Novembre 2019
- 9782367951393
«En écoutant Maïssa je retrouvais mon père. Pas un écrivain célèbre, non, mon père, un être humain avec sa solitude, son courage et ses déchirements. Et c'était une femme, algérienne, qui dans sa solitude et ses déchirements avait eu le courage d'une si lumineuse intelligence.» Catherine Camus, "Albert Camus et le mensonge", au Centre Beaubourg en 2002. Depuis 2002, Maïssa Bey est invitée dans des colloques sur Camus. Ce magnifique petit recueil, qui ne cesse d'être commandé, a été publié avec deux textes puis trois. Cette fois Maïssa Bey nous offre une quatrième réflexion : "La Première Aurore" qui s'ajoute à "Albert Camus et le mensonge", "Albert Camus et Oran" et, sur la relation de Camus à sa mère, "Femmes au bord de la vie".
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L'enfant plume
Janine Teisson
- Chevre Feuille Etoilee
- D'une Fiction, L'autre
- 7 Mai 2015
- 9782367950938
Ce texte se lit comme un poème, comme une chanson. C'est la mère qui parle certes mais il s'agit bien d'un duo car Elle, toujours présente, fait un bruit formidable !
Ce texte montre des parents aux abois, qui « craquent » et n'en finissent pas de chercher désespérément une solution ou du moins une piste pour échapper au malheur : retourner en Afrique par exemple, où Elle a eu une enfance heureuse, du moins en apparence.
Le plus remarquable réside sans doute dans la sincérité, l'authenticité et la mise à nu de cette mère souffrante. Elle peut dire sa violence et son désespoir avec une remarquable pudeur, sans la moindre exhibition. [...] Ce poème est aussi une clinique de l'anorexie qui semble avoir glissé d'une génération à l'autre. Tout y passe au fil des pages : l'obsession de la nourriture, les ingrédients, les calories, les grammes, les rituels alimentaires, la maîtrise tandis que la mère s'essaie et s'épuise à tenter de trouver une porte de sortie : laisser exploser sa colère, s'opposer, simuler l'indifférence, lâcher prise, renoncer, abandonner. [...]...
Ce récit est aussi un message d'espoir pour des parents qui pourront retrouver certains points communs avec leur propre expérience personnelle ou familiale. Puisse ce témoignage leur venir en aide !
Dr Annick Poquet-Issad Psychiatre
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Femmes et révolutions en Tunisie ; entretiens
Janine Gdalia
- Chevre Feuille Etoilee
- D'un Espace L'autre
- 4 Juin 2013
- 9782367950051
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étoiles d'encre n.73/74 : au coeur de l'errance
Collectif
- Chevre Feuille Etoilee
- Etoiles D'encre
- 31 Janvier 2018
- 9782367951270
Ce numéro Hors série est le fruit de la collaboration avec Monique Sérot-Chaïbi, membre actif de Coup de Soleil, qui a sollicité de nombreux auteurs dans le but de créer un recueil dont le produit des ventes sera entièrement reversé à SOS Méditerranée.
Depuis l'année 2000, environ 50 000 candidats à l'exil se sont noyés en Méditerranée. Cette association, créée en 2015 a sauvé plus de 26 000 vies depuis février 2016 en affrêtant l'Aquarius, un bateau qui coûte 11 000€ par jour.
Du Mali, de Mauritanie, du Maroc, d'Algérie, de Tunisie, de Palestine, de Haïti, de Belgique, d'Italie, de Martinique et de France métropolitaine, des écrivain.e.s ont offert leur plume et des artistes leurs oeuvres pour cette cause commune.
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Icare, mon amour
Jeanne T.
- Chevre Feuille Etoilee
- D'une Fiction, L'autre
- 1 Février 2020
- 9782367951423
La poésie chante et dit l'amour depuis des millénaires. Mais, ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre, chaque amour est unique et universel. Jeanne T. nous livre la légèreté et le tragique, l'humour et la panique, la part d'enfance, l'absence déchirante, le plaisir et l'émerveillement de l'amour dans un recueil plein de fraicheur, éminemment personnel, à travers cent haïkus et treize poèmes plus longs, répartis en neuf chapitres : Aimer ; Ensemble ; Peur ; Doute ; Tendresse ; Absence ; Désaccords ; Temps qui passe ; Désir. Le recueil est illustré avec les compositions graphiques de Marion Béclu.
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Histoires minuscules des Révolutions arabes
Collectif, Wassyla Tamzali
- Chevre Feuille Etoilee
- D'un Espace L'autre
- 28 Février 2012
- 9782914467803
C'est un livre qui n'est ni dans l'enthousiasme béat, ni dans le pessimisme désespéré. Au travers de plus de trente textes, des auteurs originaires duMaghreb et duMoyen Orient dont d'éminentes personnalités, racontent les évènements et leur genèse comme peu ou pas d'écrits l'ont fait. Imaginaire et témoignages livrent une compréhension nouvelle de ces révolutions.
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Etienne Dinet ou le regain de la peinture orientaliste
Naïma Rachdi
- Chevre Feuille Etoilee
- D'un Espace L'autre
- 1 Septembre 2011
- 9782914467766
Ce livre remet en perspective non seulement une forme de peinture qui revient à la mode (certains tableaux de Dinet atteignent près de deux millions d'euros et se vendent chez Bonhams, Sotheby's et Christie's) mais fait revivre les traditions séculaires de l'Algérie populaire du XIXe siècle et début du XXe. Des traditions dont beaucoup de pays moyen-orientaux se sentent proches et font de l'art orientaliste un marché florissant. Mais, même si Londres et New York s'intéressent à l'art orientaliste, c'est la France qui reste la plaque tournante de l'art orientaliste. Le musée d'Orsay possède un certain nombre de ces oeuvres. Une récente exposition à La Charité à Marseille a eu un succès éclatant.
Immortalisant Bou-Saâda et une Algérie disparue, la palette chatoyante de Dinet (1861-1929) a séduit puis lassé : rejet, oubli qui ont remisé ses toiles, comme celles d'autres peintres orientalistes, dans les greniers et les réserves de nosmusées d'Occident. Pourtant, ses oeuvres battent aujourd'hui les records des ventes aux enchères : musées et particuliers, particulièrement du Moyen-Orient, lui assurent une renommée jamais égalée. Pourquoi ?
Naïma Rachdi nous propose de résoudre cette belle énigme de l'histoire de la peinture orientaliste.
Le destin du peintre converti à l'islam, reclus à Bou-Saâda où il est enterré auprès de son ami Sliman, « peintre officiel » ou presque de l'Algérie indépendante, reste plus encore qu'hier un mystère. Dans un texte vif et savamment argumenté, Naïma Rachdi, professeur à l'université Hassan II de Casablanca et spécialiste des rapports entre Orient et Occident dans l'art et la littérature, nous propose de résoudre cette belle énigme de l'histoire de la peinture orientaliste.
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Thalasso-crime
Janine Teisson
- Chevre Feuille Etoilee
- D'un Noir L'autre
- 23 Janvier 2014
- 9782367950136
Qui est la personne assassinée dans le bain à bulles à l'institut de thalassothérapie de la Grande Motte ?
Madame Merle a deux noms. Est-elle une tranquille écrivaine pour la jeunesse ou une meurtrière ?
Le plombier est-il un tueur en série ? Un terroriste ? Un enfant perdu ?
Une muette peut-elle témoigner ?
Peut-on pardonner le massacre de son enfant ?
Et celui de son enfance ?
Combien y a-t-il d'assassins ? Et de meurtres ?
Qui va gagner la coupe du monde de foot ?
Toutes ces questions trouvent leurs réponses dans ce roman foisonnant où les personnages et les mobiles des crimes s'entrecroisent, où le passé meurtrier sème la mort mais aussi l'espoir d'une autre vie pour les survivants.
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Sur le fil de la nuit
Suzel Grondin pilou
- Chevre Feuille Etoilee
- D'un Noir L'autre
- 6 Novembre 2014
- 9782367950822
Au coeur du vieux Toulon, Paul, le Prince des secrets, gérant de boîte de nuit, déplie, pour une femme flic, la grande toile d'araignée dont chaque personnage tient un fil. Emmanuel le lanceur de couteaux et Sonia, une gueule d'ange sans ailes ni cervelle, mâcheuse de chewing-gum, qui blesse et dévore ceux qui passent à sa portée.
Finira-t-elle par se faire prendre?
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Les arbres ne nous oublient pas ; Mercier Lacombe/Sfisef 2015
Michèle Perret
- Chevre Feuille Etoilee
- D'un Espace L'autre
- 8 Janvier 2016
- 9782367951003
Invitée à revoir les lieux de son enfance, la ferme coloniale de Terre du vent, Michèle Perret a surtout senti émerger l'indicible d'un passé de violences et de joies qui affleure encore dans l'Algérie moderne.
Des villas d'Aïn el Turk au cimetière de Sfisef/Mercier-Lacombe, son village, des petits bistrots d'Oran aux glaciers de Bel Abbès, sur les autoroutes chinoises ou dans la mythique forêt de Guetarnia, dans les fermes abandonnées, dans la mémoire de hommes, dans les robes pimpantes des filles, dans les appels à la prière couverts par le chant des merles et jusque dans les fantômes de la ferme de son père, elle a traqué les souvenirs diffus du passé français de cette terre et découvert l'étonnant appétit de bonheur des Algériens.
Entre émotion et sourire, cette histoire décrypte comme peu l'ont fait la tragédie qu'ont vécue - et que vivent encore - deux peuples qui n'étaient pas aussi ennemis qu'on a bien voulu le leur faire croire.
Récit accompagné de photos d'hier et d'aujourd'hui.
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À l'écoute du monde, de son jardin d'écriture, Rose-Marie Naime nous crie ici sa colère face aux blessures faites à la terre, aux humains et en particulier aux femmes et nous offre ce bouquet incendié : « Rouges Fleurs, Rouges cris ». Ces poèmes disent l'enfance où l'innocence a peu de place car très vite confrontée à la violence des hommes.?Elle nous écrit l'amour toujours, l'amour des petits, des humbles, des pauvres, des migrants, des rejetés, des femmes, ses soeurs.? Les Rouges Fleurs. Poèmes cris de douleur qui hurlent son incompréhension de la violence du monde, celle d'hier et celle d'aujourd'hui.?Cris de révolte avec ses mots comme lames affûtées.?Ils disent ses engagements, son militantisme de toujours, hier dans les rues de Paris aujourd'hui sur les ronds-points jaunes fleurs du Lot et Garonne.? Les Rouges Cris. Dans ce recueil Rose-Marie Naime, amoureuse de la Beauté, nous adresse une poésie existentielle, drue, puissante, toujours solidaire. Notre temps réclame de s'en imprégner et de nous en ressourcer.
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Si j'écris... #moiaussi
Maya R.
- Chevre Feuille Etoilee
- D'un Espace L'autre
- 22 Mars 2021
- 9782367951478
Pendant un an, entre 4 et 5 ans, l'auteure de ce récit fut agressée sexuellement par un homme de son entourage. Par peur, honte et sentiment de culpabilité, elle ne dit rien à ses parents mais dessine, puis, très tôt, se confie à son journal intime. Bien que ses dessins figurent clairement ce qu'elle a subi, les adultes ne voient rien. En grandissant Maya rencontre d'autres agresseurs. Une force incommensurable, comme elle la nomme, la sauve du pire... Depuis son plus jeune âge, elle est envahie chaque nuit par la sensation de mourir. À trente ans, elle entreprend un travail thérapeutique. Cela ne suffit pas. "Alors aujourd'hui - dit-elle - écrire et présenter mes dessins est aussi une manière de rendre sa dignité à l'enfant incomprise." En lisant ses textes, en regardant ses dessins avec leurs commentaires et les scans de son journal, nous ressentons au plus près le traumatisme de l'auteure.?Elle voudrait que ce livre soit un outil qui permette à d'autres enfants d'être écoutés, à des associations de travailler avec eux en utilisant leur créativité. Elle espère aussi inciter les adultes à tenter de décrypter les dessins d'enfants en les faisant s'exprimer. À l'époque où, sur les réseaux sociaux, les témoignages ne cessent de se multiplier sous les hashtags #MeToo, ainsi que les manifestes pour que la peur change de camp, ce recueil apporte sa pierre à l'édifice.
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Elle s'appelle Anah. Elle a brulé d'amour. Elle peint son dernier tableau. Du Maroc à la France, l'itinéraire d'une femme entre deux rives.
Le geste, celui que j'ai cherché, que je cherche encore. Mon équilibre, le contre-poids. La toile blanche est mon commencement. Vouée, rivée, sans cesse revenue à elle. Cette histoire qui allait naître, ce support qu'elle m'a donné. Quatre-vingts ans aujourd'hui. Mon âge, je l'ai longtemps tu, par élégance, parce qu'il ne m'enferme pas. Bien sur, les marques de mon corps, les ravins près des rondeurs d'avant. Les couleurs différentes, gris dans les cheveux, bleu granite à mes yeux. Mais mon élan échappe à la coulée du temps.
[...]
Mon geste, toujours, l'élan, encore. Mon désir vit d'un élan différent. Désir sédiments, érodé, jaillissant. Mon désir élément.
Ce tableau est le dernier. Il sera la synthèse. L'inventé.
Ainsi commence Belle lurette. Après avoir dépeint le blanc dans son premier livre, Hélène Pradas-Billaud nous offre une écriture dans les touches des couleurs du désir. -
Étoiles d'encre n.51 : Algérie ; 50 ans
Collectif
- Chevre Feuille Etoilee
- Etoiles D'encre
- 1 Octobre 2012
- 9782914467858
Le passé n'est pas mort et enterré. En fait il n'est même pas passé. Ecrivait William Faulkner. Cette phrase paraît prophétique pour l'Histoire récente de l'Algérie. Cinquante ans depuis 1962 sont passées, oui. Mais l'histoire des hommes et des femmes qui ont vécu cette période de folle allégresse puis de si grandes déceptions puis de nouveau d'espoir, n'est pas passée. C'est une mémoire en crue, pleine d'expériences multiples, de regards multiples, de vies multiples, indistinctement, comme si, ensemble, les auteures poursuivaient une conversation, qui a lieu non dans le livre, mais dans celle qu'il suggère, qu'il provoque. Ainsi s'y rencontrent des figures tragiques comme celle de Mouloud Ferraoun qu'évoque Marie Malaspina ou celles de ces femmes rebelles qui, envers et contre tout, s'ancrent dans la lutte pour la liberté et que nous rappelle Christiane Achour.
Dans un journal tenu à son adolescence et qui occupe la place de la carte blanche, Anita Fernandez, enracine son texte dans ce que fut la guerre d'Algérie vue par une jeune française de l'époque.
Christine Peyret, en faisant un incroyable travail de tissage, de personnes ou d'évènements de ce temps de la guerre, révèle les traces qu'imprime ce pays dans l'imaginaire des gens.
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Etoiles d'encre t.11-12 ; en corps prisonnieres?
Collectif
- Chevre Feuille Etoilee
- 24 Septembre 2002
- 9782914467063
Pour illustrer si justement et " cruellement " le thème de ce sixième numéro d'Etoiles d'Encre " En-corps prisonnières ? " Cécile Oumhani nous propose "La Tente" de Miral Tahawy. Son entretien avec l'auteure permet d'entrer encore plus intimement dans ce que peut être la souffrance du corps prisonnier des femmes d'Afrique et du Sud en général. Femmes du dedans qui interroge le dehors comme sur la photo de couverture prise par Marie-Françoise Hua.
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Les jours blancs
Hélène Pradas-billaud
- Chevre Feuille Etoilee
- Les Chants De Nidaba
- 31 Janvier 2012
- 9782914467728
Grand reporter sur RTL, Pierre Billaud a été tué le 11 novembre 2001 avec deux de ses confrères dans une embuscade talibane en Afghanistan. « Les jours blancs » est une lettre au frère absent. Dans une langue poétique et sensuelle, Hélène Pradas-Billaud évoque cette disparition. Le présent semêle au passé dans un équilibre poignant entre l'attention portée au monde sensible, sa profusion, son enchantement et la difficulté à dire l'absence.
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Dans NON ! il n'y a qu'une seule voix : celle d'une jeune fille de dix-sept ans. Internée dans un hôpital psychiatrique. Engluée dans des engagements qu'elle croit ne pas pouvoir rompre, elle est devenue ano-rexique. Incapable de dire NON ! Elle est emprisonnée dans le silence.
Dans un long monologue interrompu parfois par la mère ou l'interne, la jeune fille prend conscience de ce qui l'a amenée là. Réussira-t-elle à faire basculer sa vie du bon côté ? On peut l'espérer.
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Sortilèges sahariens
Behja Traversac
- Chevre Feuille Etoilee
- L'echarpe D'iris
- 1 Octobre 2008
- 9782914467520
Ainsi parlait le désert. Cet extrait d'un texte d'auteure donne un avant-goût de ce qui constitue la trame poétique de ce livre qui contiendra près de 80 très belles photos du désert dont des photos de peintures et gravures rupestres. Il contient aussi un très beau texte sur l'art pariétal. Ce livre a aussi une trame historique et anthropologique : il est à la fois livre de plaisir visuel et de plaisir de la connaissance des saharas, car le Sahara est à la fois un et multiple.
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Cet ouvrage-puzzle, livre qu'on peut entamer indifféremment côté soleil ou côté lune..., est l'expression même du désir de bousculer les indifférences, écrit dans un style parfois très cru mais toujours poétique, traduit une dévorante énergie de vivre. Récits du quotidien, avec ses joies et ses espoirs, ses peines et ses interrogations, témoignages d'une femme qui essaye d'apprivoiser et discipliner ses émotions et nous les offre en partage. Dans ces pages, on accouche, on fait le marché, on entre dans les classes de maternelle, on marche sur la lune, on se rencontre, on se quitte, on se retrouve pour mieux se perdre...
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Le premier convoi 1848
Michèle Perret
- Chevre Feuille Etoilee
- D'une Fiction, L'autre
- 24 Octobre 2019
- 9782367951409
Le 22 février 1848, Paris se soulève contre le roi Louis Philippe. La Deuxième République est proclamée ; Alphonse de Lamartine impose le drapeau tricolore. Des Ateliers Nationaux destinés à procurer du travail aux chômeurs parisiens sont créés puis fermés rapidement par l'assemblée conservatrice. Fin juin une nouvelle insurrection est réprimée dans le sang. Pour se débarrasser des fauteurs de troubles on leur propose de créer des colonies agricoles en Algérie. Un décret du 20 septembre 1848 stipule que les colons doivent partir le plus vite possible. L'auteure nous invite à embarquer avec eux dans ce passionnant roman qui raconte l'histoire de ce premier des dix-sept convois, en octobre 1848.? C'étaient des hommes et femmes simples et rudes, prolétaires aux mains calleuses, artisans, boutiquiers... Ils s'étaient faits beaux pour le jour ensoleillé où l'on se débarrassait d'eux, ils fuyaient vers les fortunes les plus diverses, charogne pour les Arabes, comme on le leur crierait parfois sur la route, quand on voudrait les humilier. Transportés. Déportés. Avec tous les honneurs de la République.
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Rien sur ma mère
Christine Détrez
- Chevre Feuille Etoilee
- Les Chants De Nidaba
- 1 Novembre 2008
- 9782914467483
Le lecteur n'aura pas envie de quitter ce roman à l'écriture fluide et moderne qui est présentée comme une suite d'énigmes. Chaque version expliquant la disparition de la mère est aussitôt démentie.
Le cours de danse qui commence le récit revient comme un refrain, la danse pour ne pas avoir de corps de femme...
Ce livre est le livre d'une fille, celui d'une mère absente et d'une mère nourricière aimante, celle d'un père qui ne parle pas mais aussi le livre d'une mère et le livre d'une femme. Toutes ces problématiques et celle du couple sont abordées dans une histoire qui vous tient en haleine jusqu'au bout.
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Burqa ?
Claude Ber, Wassyla Tamzali
- Chevre Feuille Etoilee
- D'un Espace L'autre
- 1 Mars 2010
- 9782914467636
Comment et pourquoi la burqa s'invite-t-elle dans le débat politique et social français ? Pourquoi des personnes vivant dans un pays laïc, où les femmes revendiquent la parité des droits et des devoirs entre les sexes, éprouvent-elles le besoin de soustraire leur corps et leur visage aux yeux de leurs concitoyens ? Pourquoi des femmes nées dans un pays laïc, ouvert, choisissent-elles de s'extraire des usages du vivre ensemble ? À l'enfermement qu'elle symbolise pour celles qui la portent, la burqa (ou plutôt le niqab), qui efface le visage, exprime aussi l'effacement social des femmes, comme un mur qui s'élèverait entre soi et les autres, qui met les femmes hors espace public, hors jeu, seulement vouées à on ne sait quelle croyance puisque l'islam coranique ignore cette pratique.
Si le Coran ignore le niqab, d'où vient alors l'envie ou l'obligation de ce masque ? C'est à toutes ces questions et à bien d'autres que, croisant une parole algérienne et une parole française, Wassyla Tamzali et Claude Ber, chacune à leur manière et sans se consulter comme nous le leur avons proposé, ont tenté de répondre.
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Deux jeunes gens courent vers le port où les attend le passeur à minuit pile...
Mais dans cette nuit, au cours de ce chemin qui les mène vers le bateau dans lequel ils vont embarquer clandestinement, que va-t-il se passer ? Que vont-ils se dire ? Réussiront-ils à...?
À partir d'un fait divers, Maïssa Bey interroge le pourquoi de l'immigration, le refus et l'espoir des jeunes, et là encore, avec subtilité, avec justesse, elle pointe du doigt - et de sa plume - ce qui lui semble inacceptable dans le monde qui est le nôtre aujourd'hui.
"Elle donne, dans un entretien inédit, une explication de ce phénomène : « En Algérie, les passagers clandestins qui cherchent à gagner au péril de leur vie les rives nord de la Méditerranée sont appelés « Harraga » ou brûleurs de frontières. Ces aventuriers des temps modernes n'ont d'autres ressources que leurs rêves, d'autre bien que leur vie qu'ils n'hésitent pas à mettre en jeu. Au paradigme de la peur qui s'installe sur ces rives nord, peur des lendemains, peur de l'autre, peur de la perte de l'intégrité identitaire, peur d'être envahis, répond, sur les rives sud, le paradigme de la désespérance qui permet justement de s'affranchir de la peur, de la dépasser. » En ces heures de repli sur soi et de peur de l'autre, où l'Europe se transforme en forteresse, pour aller au-delà des idées reçues et déconstruire le discours qui fausse la réflexion sur l'émigration, le texte de Maïssa Bey nous propose une formidable occasion de réfléchir sur la désespérance de ces jeunes, sur leur capacité à donner corps à leurs rêves, au mépris du danger.
Nous ne pouvons rester sourds à l'appel de ces jeunes qui rêvent d'une vie qu'ils espèrent plus digne.
Si l'action se situe en Algérie pour ces « harraga », nous pensons qu'à travers les faits et les situations connues dans le monde entier, chaque tentative d'exil devient un drame universel.".
Jocelyne Carmichael, directrice de la Compagnie Théâtr'elles