Alors que les monuments de la Grèce antique sont accessibles au plus grand nombre, l'intérêt des pierres inscrites pour une meilleure connaissance de l'architecture grecque n'est réellement mesuré que par les spécialistes de cette architecture ou par quelques épigraphistes. Voilà déjà plus de cent ans, en 1884, que l'architecte Auguste Choisy avait fait paraître ses Études épigraphiques sur l'architecture grecque, qui rassemblent le texte traduit et commenté de quelques rares contrats d'adjudication ou comptes de construction : il convenait de donner la lecture la plus récente de ces textes grecs, d'en proposer une nouvelle traduction et un nouveau commentaire à la lumière d'autres inscriptions présentées en parallèle. Outre des décrets ordonnant une construction, suivis de contrats d'entreprise et de comptes, on trouvera donc ici des règlements d'urbanisme, des inscriptions honorant les responsables de constructions, des dédicaces de bâtiments, des signatures d'architectes, d'artisans ou de commanditaires de travaux, des baux ou des actes de vente de maisons, et même l'épitaphe d'un architecte. Ces 48 inscriptions, longues ou brèves, proviennent de toutes les régions antiques d'expression grecque, depuis le VIe siècle av. J.-C. jusqu'au Ve siècle ap. J.-C. Elles ont en commun de nous faire connaître le processus de la construction, depuis la décision prise par les instances politiques, avec la recherche des matériaux et du financement, jusqu'aux problèmes posés par l'entretien des édifices. Surtout, en nous faisant pénétrer au coeur du chantier, elles rappellent le souvenir de tous ces hommes - rois, architectes ou humbles menuisiers - fiers, à juste titre, de leur travail et de l'exploit accompli. Lire la suite Fermer

Les nécropoles de l'ancienne Kition (sous la ville moderne de Larnaca) ont fait l'objet de nombreuses fouilles depuis le XIXe siècle : aux recherches d'antiquités ont succédé des fouilles d'urgence, sans qu'aucune exploration toutefois n'ait pu se faire de façon programmée, avec les méthodes de l'analyse stratigraphique et anthropologique. Entre 2012 et 2014, la mission archéologique de Kition a conduit des fouilles systématiques dans une des nécropoles de l'âge du Fer de la ville, au lieu-dit Pervolia. Programmée dans le cadre d'une étude générale de la topographie urbaine à l'âge du Fer, cette fouille a permis de conduire une étude exhaustive, à la fois à l'échelle du site (occupation diachronique de l'espace) et à celle de la tombe (architecture, cycle d'utilisation, pratiques funéraires). Les résultats de ces travaux occupent la majeure partie de ce volume, que complètent la publication du matériel de tombes découvertes lors de fouilles plus anciennes sur le même site et celle des fouilles d'urgence réalisées par le département des Antiquités de Chypre en 2012 dans une autre nécropole de la ville, au lieu-dit Tourapi.
Le volume est dirigé par Anna Cannavò, Sabine Fourrier et Alexandre Rabot, en collaboration avec Anna Satraki pour la publication des fouilles de Kition-Tourapi. Plusieurs spécialistes ont bien voulu apporter leur concours: Fabien Belhaoues, Rémi Corbineau, Nathalie Delhopital, Nathalia Denninger, Lluis Garcia Petit, Armelle Gardeisen, Anna Georgiadou, Evangéline Markou, Maria A. Socratous et Prisca Vareilles.
Les archives scientifiques de la fouille de la mission à Kition-Pervolia sont consultables en libre accès sur le portail chypre.mom.fr, développé par Bruno Morandière (MOM). Lire la suite Fermer

L'inventaire du trésor du dauphin futur Charles V réalisé en 1363 est le premier inventaire complet et détaillé d'un trésor privé princier. La réunion concertée de pièces usuelles, d'objets rares et luxueux choisis pas le prince témoignent de sa richesse, du raffinement de son goût et du prestige qu'il entend donner à sa cour. Cet inventaire constitue une inestimable mine d'informations. L'étude est complétée de tableaux généalogiques et de photos d'objets d'époque. Fondamental pour l'étude de l'histoire de l'art, des techniques et des goûts esthétiques du 14e siècle.