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Ce nouveau numéro de Mental explore les multiples résonances de la figure du père aujourd'hui, pour montrer l'usage qu'en font au quotidien les analysantes et analysants qui inventent dans le dispositif analytique une manière de se servir de leur version du père.
•des textes d'analystes sur le tout dernier enseignement de Lacan et la façon dont il dépassa la version freudienne du père symbolique pour montrer son usage au-delà de l'Oedipe, sans céder pour autant sur la nécessité de faire lien autrement qu'avec la référence au père universel. « Clinique et critique du patriarcat » : résonances de la figure du père dans la culture et la civilisation, et présentations cliniques sur la question de l'usage du père par des praticiens exerçant dans toute l'Europe.
•Deux entretiens avec deux grands intellectuels, l'ethnologue Pierre Lemonnier, et la romancière Gwenaëlle Aubry -
Ce livre rend compte d'un choix pour Lacan dont les effets se déclinent d'une contribution à l'autre. Certains des auteurs ici réunis nous parlent ainsi de leur rencontre avec l'homme, d'autres avec son enseignement, ses écrits, ou un analyste lacanien qui les a mis sur la voie de Lacan... Dans ce livre, des psychanalystes bien sûr, mais aussi des écrivains, des metteurs en scène, des acteurs, des poètes, des penseurs, un architecte, un cinéaste et un mathématicien. C'est que Lacan qui s'intéressait à tout intéresse en retour, et comme en écho, bien au-delà des seuls psychanalystes.
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Il y a quarante ans, Lacan nous quittait. Il nous laisse un héritage dont nous n'avons pas fait le tour. Ce volume s'ouvre sur la leçon inaugurale de l'année 1974-1975 de son Séminaire inédit, "RSI".En filigrane de ce texte, une question s'y lit, celle du désir de Lacan, d'un Lacan d'une grande actualité.Ce qu'il enseignait hier dans son séminaire surgit aujourd'hui dans nos sociétés : la chute du père, la poussée du religieux, la montée du racisme, les identités transgenres.Sa quête incessante du réel ne nous laisse nullement en paix. Du symptôme déplié par Freud, il arrive au sinthome, au plus réel de ce qui fait le parlêtre.De Freud, Lacan disait qu'il était un homme de désir, d'un désir qu'il a suivi contre son gré mais sur lequel il n'a pas cédé. Et le désir de Lacan ? Vingt et une personnes, analystes ou pas, nous en donnent ici leur version.
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L'aphorisme Tout le monde est fou ne concerne pas tous les êtres de la Terre, mais uniquement les êtres parlants qui obéissent tant bien que mal au code du langage et qui sont plongés dans un discours qui fait lien social. Certes, quand on parle, on irréalise les choses, on les rend inexistantes - c'est le sens même de la formule « le mot est le meurtre de la chose ». Mais, ce qui fait de celui qui parle un fou tient précisément à ce qu'en parlant et en rendant ainsi la chose inexistante, il lui procure un être. Nous connaissons l'exemple de madame Bovary, qui n'existe pas et n'a jamais existé, mais dont l'être est pourtant bien assuré par une oeuvre qui lui donne corps. Prenons un autre exemple chez Russell : dire que le roi de France est chauve, est une folie, car le roi de France n'existe pas. Par ailleurs, « il convient de remarquer que si un homme qui se croit un roi est fou, un roi qui se croit un roi ne l'est pas moins ».
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L'oracle s'est trompé : le déclin du Nom-du-Père n'éteint pas la psychanalyse. Pourquoi cet entêtement à annoncer sa fin inéluctable ?
À l'époque du réel sans loi, où les discours dominants veulent résorber toute singularité dans des normes pour tous, la psychanalyse lacanienne reste vive et garde sa puissance de subversion.
Ainsi, notre contemporain s'adresse toujours au psychanalyste. Sa demande initiale s'est infléchie : plus prompt à interroger l'analyste qu'à questionner sa propre responsabilité de sujet. Addict au bonheur en kit, il y croit. Cette sensibilité marque son transfert et son rapport au dispositif analytique. Sa quête trouvera d'autres ressorts dans l'intimité de cette expérience inédite.
Contingence, imprévisibilité, rupture, inconscient réel et transférentiel, résistance, démontage de la défense, marque sur le corps sont quelques uns des mots qui parlent des cures d'aujourd'hui. L'analysant est aux prises avec des bouts de réels désarrimés, effilochés, qui suscitent angoisse, mal-être, phénomènes de corps, etc. Comment inventer sutures et épissures singulières à chaque parcours analytique ? Il est moins question, dans la direction de la cure, de dénouer les conflits que de considérer d'autres nouages, qui permettent un savoir y faire avec ce réel.
Dans ce livre, des psychanalystes de l'Association mondiale de psychanalyse parlent des cures qu'ils conduisent, et de leur propre parcours, à partir d'un aggiornamento de leur pratique au XXIe siècle.
Grand format 25.00 €Indisponible
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Lacan regarde le cinéma, le cinéma regarde Lacan
Collectif, Jacques-Alain Miller
- Huysmans
- 3 Mai 2011
- 9782905040749
"Pour vous définir l'objet a du fantasme, j'ai pris l'exemple, dans La Règle du jeu de Renoir, de Dalio montrant son petit automate, et de ce rougissement de femme avec lequel il s'efface après avoir dirigé son phénomène. Qu'y a-t-il là derrière comme objet, qui introduise dans le sujet lui-même une telle vacillation" ? Jacques Lacan, Le Séminaire, livre VIII, Le transfert.
Le cinéma regarde la psychanalyse.
Si l'intérêt réciproque que se portent le cinéma et la psychanalyse depuis leur invention à la fin du XIXe siècle ne s'est jamais démenti, ce n'est pas sans variantes au fil des avancées de l'un et de l'autre.
Ce fut d'abord au-delà des réticences de Freud, peu confiant dans la possibilité de représentation à l'écran d'une séance analytique, qu'en 1928, le premier film sur la psychanalyse, Les mystères d'une âme de Georg Wilhelm Pabst, vit le jour sur un scénario de Karl Abraham.
Depuis, peu à peu, le cinéma s'émancipe avec bonheur d'une stricte et limitée représentation de l'expérience analytique pour tirer - dans la variété infinie des scenarii - les conséquences de la découverte de l'inconscient.
De G.-W. Pabst à John Huston, d'Alfred Hitchcock à John Mankiewicz, maints cinéastes se sont alimentés aux sources de la psychanalyse. Et si ce fut plutôt pour abonder du côté du sens et du déchiffrement de l'inconscient comme Hitchcock dans La maison du Docteur Edwardes, ce fut aussi pour faire résonner le monde des réminiscences comme Huston dans Les gens de Dublin.
Nous considérerons ces termes, sens et réminiscences, comme contemporains d'une approche de la psychanalyse au plus près de la découverte freudienne laquelle mettait en son centre le complexe d'oedipe, les mécanismes du refoulement, ainsi qu'une conception d'un inconscient « des profondeurs ».
Autre représentation de la psychanalyse au cinéma, celle d'un Woody Allen, certes avec un point de vue américain souvent caricatural, mais à l'occasion jubilatoire - ne boudons pas notre plaisir ! Et d'une autre eau chez Allen, nous retiendrons une approche d'une très grande justesse si on pense à des films comme Une autre femme ou Zelig.
Si Benoît Jacquot, Pascal Bonitzer dans les années soixante-dix sont arrivés au cinéma avec un regard renouvelé et radicalement éclairé par la lecture de Lacan, c'est pour nous donner non plus une « représentation » réaliste de la séance analytique en particulier ou celle de la psychanalyse en général (sauf évidemment dans Princesse Marie), mais pour nous proposer des thèmes, des textes, des images, des rôles d'hommes et de femmes, un montage, lesquels, de l'intérieur, comme en filigrane, sont traversés par une lecture lacanienne de la psychanalyse.
Alain Bergala, éminent cinéphile, lecteur de Lacan, sait, ici dans son intervention, nous transmettre cet âge d'or de l'après-guerre quand artistes, réalisateurs, critiques de cinéma n'avaient pas peur de puiser aux sources intellectuelles les plus puissantes de leur époque afin de nourrir leur démarche créative : Barthes, Foucault, Deleuze, Lacan... Les Cahiers du cinéma en sont le reflet. Ainsi, Benoît Jacquot, à peine âgé de plus de vingt ans, témoigne qu'à cet âge il avait déjà lu les Écrits et rencontré une pensée. Avec l'audace de sa jeunesse et le truchement de Jacques-Alain Miller, cela le conduisit à tourner le film Télévision : expérience mémorable qui nous est contée ici.
À partir des années cinquante jusqu'à nos jours, après avoir cheminé dans la « profondeur du goût »1, la psychanalyse et l'enseignement de Jacques Lacan - ont eu de profondes résonances chez certains réalisateurs - y compris américains - et marqué de leur empreinte de nombreux films. Ainsi le cinéma d'Arnaud Desplechin, de David Lynch, de Francis-Ford Coppola, de Clint Eastwood ou de Wong Kar-waï... propose une écriture cinématographique qui tient compte, consciemment ou non, d'une appréhension lacanienne des phénomènes inconscients en tant que ces phénomènes sont liés au langage.
La psychanalyse regarde le cinéma.
Nous savons que, de son côté, Lacan fréquenta les milieux intellectuels et artistiques de son époque, notamment ceux liés au surréalisme... Qu'il épousa Sylvia Bataille, inoubliable interprète d'Une partie de campagne de Jean Renoir... Et que, au cours de ses Séminaires, les références issues de la philosophie, mais aussi de la littérature, de la peinture, de l'art en général et du cinéma en particulier, ont ponctué et soutenu maints points de son enseignement. Dans son Séminaire Le transfert, Lacan ne comparait-il pas le cinéma « comme le niveau de ce qui se présente comme la matérialisation la plus vive de la fiction comme essentielle », ajoutant que le Platon du mythe de la caverne serait comblé par cette invention propice « à la défense et à l'illustration de l'amour » !
Lacan partageait donc avec Freud ce goût et cet intérêt portés aux artistes et aux oeuvres et rappelait dans « Hommage à Marguerite Duras », « qu'en sa matière l'artiste toujours précède [le psychanalyste] ». Sur ce chemin, emboîtons un moment les pas de Freud :
« ... en matière d'art je ne suis pas un connaisseur mais un profane. [...] Les oeuvres d'art n'en n'exercent pas moins sur moi un effet puissant [...] J'ai été amené à m'attarder longuement devant elles, et je voulais les appréhender à ma manière, c'est-à-dire me rendre compte de ce par quoi elles font effet ».
Les textes sur le cinéma ici publiés, participent justement des « effets puissants » de la rencontre entre des images et un regard ; de la rencontre entre un réalisateur et un spectateur ou entre un acteur et un psychanalyste.
Mais ces deux champs - psychanalyse et cinéma - s'ils se trouvent, de fait, enrichis l'un par l'autre, c'est que pour Lacan, (au contraire de Freud prompt à nourrir le sens des oeuvres), l'art fut avant tout un terrain privilégié et propice à développer et éclairer le concept de jouissance. Sur la « toile », c'est du réel qui est « montré », et c'est avec ce réel qu'un réalisateur « fait mouche » pour reprendre l'expression de Jacques Lacan à propos de L'assassin musicien de Benoît Jacquot.
Parmi les références de Lacan au septième art que nous retrouvons avec bonheur dans ces pages, citons Renoir, Chaplin, Hitchcock, Kurosawa, Fellini, Oshima, Resnais, Malle... Non des moindres donc !
Les auteurs, psychanalystes ou non, mettent tous l'accent sur l'écriture cinématographique dans sa spécificité - champ, contrechamp, hors champ, travelling, montage... - qui fait surgir la place du regard, de « notre » regard comme objet prévalent, le suscitant, le déplaçant, le dirigeant, le divisant : regard du jouisseur aussi bien, en voyeur autorisé des salles obscures...
Et on ne peut oublier que cette écriture met en jeu une fonction qui, pour une part au moins, est la fonction de la peinture comme « dompte-regard » et comme « trompe-l'oeil » ainsi que Lacan en parle dans le Séminaire XI dans « Qu'est-ce qu'un tableau ? ».
C'est également la façon dont Daniel Arasse se situe, cinéphile passionné créant le festival « France cinéma » à l'Institut français de Florence, dont le regard, loin de surinterpréter les oeuvres, était bien davantage du côté d'un « dépôt du regard » sur tous les détails donnés à voir, ce qui n'est pas sans résonner avec l'expression de Lacan selon quoi « celui qui regarde est toujours amené à poser bas son regard »6.
Citons aussi Hubert Damisch, cinéphile, historien d'art, qui articule les questions de l'analyse de l'image picturale et de sa mise en scène, avec celles de la représentation en « images animées » au cinéma, lançant de subtiles passerelles entre les deux champs à propos du Pollock de Ed Harris : « Que peut-on apprendre sur la peinture par le détour du cinéma et vice versa ? [...] Quelle inflexion du regard porté sur les oeuvres dans ce que celles-ci auraient de spécifique ? » Le cinéma c'est aussi l'écran, terme dont l'équivoque n'échappe à personne : surface ou « toile » de projection de laquelle surgit le regard comme manque. Mais, l'écran, c'est aussi ce qui limite, « fait écran » ou « voile » : pas tout peut se voir dans le champ de la représentation. Et là encore, relevons que le « cadre » est un terme commun à la peinture et au cinéma.
La relève.
Après Lacan et avec lui, les psychanalystes lacaniens prennent la relève et s'intéressent à la création artistique au cinéma, par le biais des réalisateurs et des acteurs ; non seulement comme hobby, - et pourquoi pas ? -, mais comme partie prenante d'une compréhension des phénomènes inconscients via les effets de l'oeuvre.
Le Colloque « Jacques Lacan regarde le cinéma. Il cinema guarda Lacan » qui eut lieu à Venise les 2 et 3 février 2006 à l'initiative de Chiara Mangiarotti dans le cadre de la SLP, fut le fruit des désirs conjugués de nombreuses personnes. Antonio Di Ciaccia soutint sa réalisation et en publia les interventions dans La Psicoanalisi n° 43-44 sous la direction de Chiara Mangiarotti.
Ils surent rassembler autour d'eux des personnalités au premier rang desquelles Judith Miller et de passionnants auteurs, psychanalystes, chercheurs, réalisateurs, critiques de cinéma : Lucilla Albano, Andrea Bellavita, Alain Bergala, Francesca Biagi, Fabrice Bourlez, Roberto Cavasola, Martin Egge, Benoît Jacquot, Céline Menghi, Adriana Monselesan, Bruno Roberti et Rosamaria Salvatore.
Deux interviews auprès de l'acteur Colin Firth d'une part, et auprès de la réalisatrice Alina Marazzi d'autre part complètent les analyses filmiques. Quant à la table ronde avec Benoît Jacquot, Judith Miller et Antonio Di Ciaccia, elle nous dévoile avec jubilation les à-côtés du tournage de Télévision.
C'est pourquoi la publication, en français, de ces textes nous a semblé une formidable opportunité et nous remercions vivement l'École de la Cause freudienne pour son soutien à notre initiative, ainsi que Chiara Mangiarotti et Antonio Di Ciaccia pour leur fructueuse collaboration.
Last but not least, publié avec l'aimable autorisation de Jacques-Alain Miller, un texte de Jacques Lacan de 1976 fait l'éloge du film L'assassin musicien de Benoît Jacquot.
En France des membres de l'ECF, Gérard Wajcman, écrivain et psychanalyste, dont on sait l'intérêt porté à la question du regard, fait régulièrement l'analyse de films qui l'ont touché, et son regard nous enseigne ; François Regnault, dramaturge, analyse le rôle de l'acteur au théâtre mais aussi au cinéma ; Clotilde Leguil, philosophe et psychanalyste, questionne par le biais du cinéma le mystère de la féminité dans son essai intitulé Les amoureuses,... et bien d'autres encore que nous ne pouvons pas tous nommer ici, contribuent par le biais d'articles, à cette relève.
Et, depuis quelques années, dans les associations de la Cause freudienne ainsi qu'à l'École de la Cause freudienne, des psychanalystes proposent des rencontres cinéma-psychanalyse ouvertes à tout public dont l'impact et le succès d'audience ne doit pas faire oublier la « prise de risque » que cette démarche comporte : à savoir un mode de diffusion du discours psychanalytique qui ne nous exonère pas, bien au contraire, d'en transmettre le tranchant.
Jeanne Joucla.
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Les feuillets du Courtil n°32 : psychanalyse et institution
Collectif
- Huysmans
- 13 Janvier 2011
- 9782960091311
Clinique du hors-sens. Conversation avec Eric Laurent.
Grand format 15.00 €Indisponible
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Issue du Séminaire clinique de Touraine animé par Charles et Françoise Schreiber sur " La question du père en psychanalyse ", en 1999, cette table ronde passionnante, présidée par Jacques-Alain Miller, eut lieu à Saché, village où Balzac demeura et écrivit nombre de ses romans. Cinq psychanalystes - ou psychanalysants - répondirent au pari d'une lecture éclairée d'un personnage balzacien, pour y trouver ce que Balzac y apprend à des psychanalystes, et comment Balzac éclaire la psychanalyse. " C'est le malaise dans la civilisation tel qu'on peut le percevoir, quand on est un génie, dans le premier tiers du XIXe siècle ", commente Jacques-Alain Miller dans le préambule. Il y cite cet extrait d'une dédicace de La Rabouilleuse que Balzac adressa à Charles Nodier : " Nous nous apercevrons peut-être trop tard des effets produits par la diminution de la puissance paternelle. " Ainsi, Jacques-Alain Miller voit dans la Comédie humaine " un effort passionné pour restaurer le Nom-du-Père contre plus-value. Le règne de l'objet a commencé, il emporte la digue du Nom-du-Père. Balzac rêve de la relever ; 3 La qualité des textes contenus dans ce recueil et leur actualité, à l'heure du Congrès de l'Association Mondiale de Psychanalyse à Rome, en juillet 2006, sur le thème du Nom-du-Père, rendaient urgente cette nouvelle publication du Colloque.
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Le rêve. Son interprétation, son usage dans la cure lacanienne est le thème choisi par l'ASSOCIATION MONDIALE DE PSYCHANALYSE pour son congrès biennal. L'enjeu est de rendre compte de la pratique contemporaine des psychanalystes d'orientation lacanienne concernant le rêve. Ce Scilicet vise donc le coeur de la pratique analytique. Sa visée est celle d'une mise à ciel ouvert de la manière dont les rêves sont analysés dans les cures d'aujourd'hui. Ainsi, cher lecteur, chère lectrice, pourras-tu savoir comment le rêve s'interprète et quel usage en est fait dans la cure.
Ce volume est le huitième de la série Scilicet dont le titre est repris de la revue éponyme créée par Jacques Lacan, qui s'adressait ainsi à chaque lecteur - « Tu peux savoir ». Scilicet est un outil essentiel au service du savoir exposé des psychanalystes, et mobilisé à l'occasion de chaque congrès de l'Association mondiale de psychanalyse (AMP).
En ouverture de ce volume, nous avons la joie d'offrir aux lecteurs de Scilicet un texte de Jacques-Alain Miller, « Réveil » !
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Ce livre regroupe une diversité de contributions écrites à l'occasion de la 4e Journée de la Fédération des Institutions de Psychanalyse Appliquée (FIPA) dont le thème, « Améliorer la position du sujet », avec son sous-titre « effets analytiques, effets thérapeutiques » invitait à se pencher sur la conjonction et la disjonction entre les effets analytiques et les effets thérapeutiques obtenus dans les institutions de la FIPA.
« Les effets psychanalytiques ne tiennent pas au cadre, mais au discours, c'est-à-dire aÌ€ l'installation de coordonnées symboliques par quelqu'un qui est analyste, et dont la qualité d'analyste ne dépend pas de l'emplacement du cabinet, ni de la nature de la clientèle, mais bien de l'expérience dans laquelle, lui, s'est engagéÌ. » Miller J.-A., « Vers PIPOL 4 », Mental, n° 20, 2008, p. 186.Grand format 15.00 €Indisponible
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Scilicet ; l'ordre symbolique au XXIe siècle ; il n'est plus ce qu'il était ; quelles conséquences pour la cure ?
Collectif
- Huysmans
- 24 Janvier 2012
- 9782905040763
Le voici donc, le crû 2012 du SCILICET, au parfum du temps, celui d'un ordre symbolique qui n'est plus ce qu'il était. Sur la scène du monde, ce fait se vérifie chaque jour. Fallaitencore démontrer les conséquences dans la cure de cette « évaporation » ? Cent dix neuf collègues de l'AMP s'y sont employés, dans une tentative de renouveler les concepts de la psychanalyse à la lumière de cette contingence. Chacun des 119, un par un, avec son style propre, dont éclate ici la diversité, la brodé autour d'un signifiant, l'a tordu, illustré à sa manière, chacun des 119 avec une orientation commune qui fait la gageure de l'AMP, « l'orientation lacanienne » qui en est l'axe. Lorsque notre référent ne peut plus être situé au regard de l'ordre symbolique, d'un autre dont la face contingente se révèle au grand jour, où trouver l'appui nécessaire propre à fournir aux sujets contemporains et à leur jouissance un cadre digne et opérant ? C'est là une question cruciale qui concerne les psychanalystes. L'expérience de la cure leur a appris que l'autre n'existe pas, qu'il n'est qu'une fiction, un semblant, utile certes, mais contingent. La chute de sa défroque ne fait que révéler la structure, c'estàle réel. Nous avons pu lire, dès cette rentrée, Vie de Lacan, dont nous attendons la suite avec impatience, et nous y voyons que c'est par la dimension de la singularité et du symptôme que J Miller parle aujourd'hui de Lacan. Plus de 35 ans d'enseignement, plusieurs de ces dernières années consacrées au dernier enseignement de Lacan et à sa doctrine du sinthome, ont ouvert des perspectives qui permettent de s'orienter dans la cure et d'offrir aux sujets la boussole du symptôme qui leur restitue la dimension d'une « chance inventive ». Alors, vive le symptôme et ses inventions singulières. C'est là une position que les analystes ont à soutenir, à démontrer en acte dans leur pratique et leur présence effective dans le monde de leur temps. Que ce Scilicet leur soit un appui.
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Quelles conséquences la modernité a-t-elle sur la psychanalyse ? Si le rapport au symbolique est en déclin, et si les hommes et les femmes attendent plus que jamais d'être satisfaits dans leur vie, comment les psychanalystes peuvent répondre tout en préservant les principes de celle-ci ? Que devient l'interprétation si la cause et la vérité ne sont plus une urgence pour les patients ? De même quel transfert est alors possible ? Existe-t-il un nouvel analyste ? Un Congrès a eu lieu sur ces questions à Buenos Aires, en avril de cette année.
Ce livre en expose les interrogations et proposent des solutions, en donnant la parole à des analystes qui parlent de leur propre analyse, et à d'autres qui débattent de leur pratique quotidienne. On découvre quel destin précis la cure réserve à ceux qui aujourd'hui y recourent. On apprend aussi avec quels nouveaux instruments les analystes procèdent, et quelle formation propose désormais une Ecole lacanienne ? Sept Ecoles en effet comparent ici leurs expériences.
La science occupe une place particulière dans un tel débat, car la modernité en fait un dieu. La médecine et la psychanalyse ont à prendre parti face au devoir d'efficacité et de rentabilité que les techno-sciences veulent imposer. Aussi, l'enjeu éthique ressort nettement de cette confrontation dans ce recueil.
Dominique Miller
Grand format 10.00 €Indisponible
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Des psychanalystes se réunissent pour étudier, avec Jacques-Alain Miller, les réponses de Freud et de Lacan aux trois questions de Kant : " Que puis-je savoir ? Que puis-je faire ? Que m'est-il permis d'espérer ? ".
Une passion inédite les gagne : faire sourdre de Kant une vérité qui puisse éclairer l'orientation lacanienne, en termes cliniques comme en termes de discours. La méthode avait fait ses preuves depuis que Lacan s'était servi, en 1963, de Sade pour révéler une vérité de Kant intéressant éminemment tout analysant -l'accès à l'axiome de son fantasme, qui dirige ses conduites et sa vie, était possible.
Le sujet autonome de Kant, soumis à la loi qu'il se donne à lui-même, éclaire un point capital et constitutif de l'expérience analytique : la division du sujet. Kant est encore un point d'appui pour lutter contre l'objectivation du sujet par les neurosciences, et résister à l'engloutissement de la psychanalyse par le discours capitaliste. Quelle vérité de Kant a-t-elle été recueillie à Barcelone, et pour quel avenir de la psychanalyse ? Il n'y a pas de meilleure réponse que celle de Kant : Accéder aux Lumières consiste pour l'homme à sortir de la minorité où il se trouve par sa faute.
En vérité, il ne s'agit que de psychanalyse : que puis-je savoir dans une analyse ? Que puis-je faire sinon une analyse ? Que m'es-il permis d'espérer d'une analyse ? La réponse est ici " Sapere aude ", ose savoir et décider.
Grand format 13.00 €Indisponible
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Le concept de transfert négatif n'est guère prisé par les élèves de Jacques Lacan.
Pourtant en 1998 des psychanalystes d'orientation lacanienne se sont réunis autour de Jacques-Alain Miller à Madrid en 1998 pour converser ensemble sur ce thème. Ce séminaire organisé par nos collègues de la toute jeune Ecole Lacanienne de Psychanalyse du champ freudien, à Madrid, traite d'un sujet qui sied bien à un temps où faire confiance à un Autre a priori de bonne foi relève de l'audace. " Avoir quelqu'un à l'oeil ", telle est la définition que donnait Lacan du transfert négatif pour qualifier son rapport à Freud, saisissant ainsi la portée féconde de cette position ombrageuse.
Ce mot de Jacques Lacan met en évidence en quelque sorte une positivité du transfert négatif par laquelle la pulsion de mort se met au service du savoir. Rapporté à la structure qui le sous-tend, le transfert négatif se découvre une autre pertinence. Extrait du pur registre de l'affect, il devient un instrument de lecture efficace ; resitué dans l'histoire du mouvement psychanalytique il se fait l'interprète de la position du psychanalyste.
Par son originalité et sa richesse, ce séminaire sur le transfert négatif est une date pour tous ceux qui se réclament de l'enseignement de Jacques Lacan et se réfèrent à l'orientation lacanienne. Jean Luc Monnier
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L'argument ; commentaire du Séminaire XI de Lacan
Graciela Brodsky
- Huysmans
- 23 Novembre 2006
- 9782905040558
Le Séminaire XI a une place particulière dans l'enseignement de Jacques Lacan. « Métaphore » comme le dit Jacques-Alain Miller, du séminaire Les noms du père dont Jacques Lacan ne donna que la première leçon, il offre à la psychanalyse son Sujet de l'inconscient et son orientation vers le réel. C'est le temps de la rupture : le Père freudien est résolument attaqué et démasqué. C'est aussi le temps des percées, l'inconscient, le transfert, la répétition se libèrent de la tutelle du père mort et la pulsion fait une entrée fracassante sur la scène lacanienne.
Le commentaire que Graciela Brodsky déploie durant l'année 1999 dans le cadre de l'ICBA (Instituto Clinico de Buenos Aires) épouse le style de Lacan au travail. Ce n'est pas là la moindre de ses qualités. Graciela Brodsky n'explique pas, ne développe pas ; à la limite même du commentaire, elle révèle le dire de Lacan : en suivant pas à pas ses hésitations, ses allers et retours, ses détours, ses pas de côté, elle en extrait la fulgurance.
C'est un ouvrage qu'il faut avoir désormais à portée de main pour travailler le Séminaire XI.
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Scilicet ; semblants et sinthome ; VIIe congrès de l'association mondiale de psychanalyse Paris 2010
Collectif
- Huysmans
- 11 Juin 2009
- 9782905040640
Ce volume est le troisième d'une série qui fait sien l'intitulé de la revue Scilicet que Lacan avait créée pour l'École freudienne de Paris. S'adressant à toi, lecteur, il te dit : Tu peux savoir ! Oui, tu peux savoir comment plus de cent analystes, membres de l'une des sept Écoles de l'Association mondiale de psychanalyse, conjuguent ces deux termes majeurs de l'enseignement de Jacques Lacan : Semblants et sinthome. Ce binaire précieux, dégagé par J.-A. Miller, est en effet le thème que l'AMP a retenu pour son VIIe congrès.
Marqué par un déplacement de la notion de symptôme, le dernier enseignement de Lacan tourne autour du sinthome et de son articulation avec les registres du réel, du symbolique et de l'imaginaire. Le terme de sinthome peut tout d'abord s'entendre comme un mixte de symptôme et de fantasme. Mais, à la différence du symptôme freudien, qui se présente toujours comme extérieur à la structure, le sinthome en est constitutif. Ce changement notable a une incidence directe sur l'acte analytique, l'orientation de la cure, la fin de l'analyse et son corollaire toujours attendu : la passe. Le semblant, lui, dénote un mixte de symbolique et d'imaginaire qui s'oppose au réel, à la jouissance, toujours opaque. Le binaire Semblants et sinthome nous renvoie ainsi « à l'opposition entre sens et jouissance ». Or l'analyse « recourt au sens pour résoudre la jouissance. Autrement dit, l'analyse se sert du semblant pour lire l'opacité de la jouissance ». L'enjeu est donc d'articuler « une dialectique du sens et de la jouissance dans l'expérience analytique et de faire valoir le bord de semblant qui situe le noyau de jouissance ».
À la présentation du thème Semblants et sinthome par Jacques-Alain Miller, succèdent 109 textes correspondant à autant d'items. Ceux-ci ont été choisis avec rigueur et précision à partir des références majeures de l'enseignement de Lacan et de son élucidation par J.-A. Miller. Comme dans tout glossaire, leur ordre est alphabétique.
Le savoir, tel qu'il s'expose ici, n'est pas encyclopédique. Les articles, courts, problématisent et mettent en valeur le débat sur un point précis, tout en s'adressant au public le plus large. Il s'agit de faire entendre, par la voix de chacun, plus pure, le binaire Semblants et sinthome dans ses multiples registres : cliniques, théoriques, pragmatiques.
Le discours est un appareillage de semblants essayant d'entourer le réel, celui d'une jouissance qui se parle à travers chacun de nous. Alors que les semblants scientistes prolifèrent, le psychanalyste bat en brèche la nécessité de la référence et met au jour la contingence de la cause du désir et des formes de la substance jouissante. Pas d'autre référence que ce qui cloche et fait rupture dans la parole et son appareillage au discours. En ce sens, l'abord du symptôme par la psychanalyse et sa réduction à la singularité du sinthome font radicalement vaciller les semblants. Chacun des articles de ce volume s'approche à sa façon de ce point de rupture. Ils aideront chacun des lecteurs à s'y essayer à son tour.
Grand format 25.35 €Indisponible
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Grand format 15.00 €
Indisponible
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Au XXIe siècle, on constate un grand désordre dans le réel. Deux discours ébranlent la tradition. Celui de la science touche au réel du sexe, de la procréation, de la mort... influant sur le lien social et bouleversant le monde. Celui du capitalisme laisse démuni devant les impératifs de la libre concurrence et des gadgets addictifs.
Le réel ne répond plus aux « lois de la nature », garanties d'antan. Nous fierons-nous à ce binaire capitalisme-science pour contrôler le réel ? On prétend le réduire à des relations de cause à effet, pourtant toujours il surprend, il frappe; il n'a pas de sens et ses effets marquent chacun.
Comment s'orienter par rapport au réel sans loi de notre époque ? Les psychanalystes de l'amp interrogent leur pratique et la renouvèlent.
Scilicet éclaire cet enjeu par des textes concis, enluminés d'une lettre conçue par Pablo Reinoso. L'ordre alphabétique invite le lecteur à des rencontres contingentes.
Angoisse, Bioéthique, Cure, Déchiffrage, Événement, Femme (La), Gay sçavoir, Hors sens...
Face à la dérive engendrée par la marée des discours dominants, la psychanalyse lacanienne met le cap sur d'autres nouages avec le réel.
Grand format 25.00 €Indisponible
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The World Association of Psychoanalysis addresses crucial themes pertinent to both psychoanalytical practice and the contemporary environment in which this practice takes place.
Since 2006, a publication has served as a point of reference for the preparation of the debate that culminates in the course of its biennial Congress.
In this publication more than a hundred brief articles are grouped alphabetically in the manner of Voltaire's Philosophical Dictionary.
Written by members of the seven Schools of the WAP, this range of entries opens up a broad yet precise panorama on the theme under examination.
True instrument of work, each Scilicet - the title of the series of these volumes - pursues the orientation of Jacques Lacan, who in 1968 created the journal of the Ecole freudienne de Paris, baptising it with this name.
This title means: «You may know».
If the cover of the publication conceived by Jacques Lacan in 1968 already advertised that within its pages «You may know what the Ecole freudienne de Paris thinks», then the volumes of Scilicet edited by the WAP could say «You may know what the World Association of Psychoanalysis thinks about the burning issues of psychoanalysis».
This is what is at stake in each one of these volumes, the most recent of which the reader now holds in his or her hands.
Presentation This volume takes up in a way that is multiple, diverse and singular - just like each one of the authors of these articles - an urgent question:
How to conceive the psychoanalytic practice of our times, that of the 21st century, in a way that faces up to not only the profound crisis of symbolic co-ordinates that we are experiencing but also the growing agitation and disorder of the real?
The present volume also introduces a substantial difference in relation to the preceding series. For the first time, Scilicet is also being issued in the English language.
In this way, the diverse approaches to the theme of A Real for the 21st Century that you will find in these pages is now within the reach of those English readers eager to know about the transformations of our epoch and the responses that psychoanalysis of the Lacanian orientation is elaborating in order to confront them.
This English edition entails a new wager for the WAP: to make known, beyond the frontiers of the Latin languages, the scope of a psychoanalytical practice that makes the real the guide of its action, as it responds to the changes imposed by our new century.
As always, each one of us, as readers, will ultimately decide whether what is written in these pages resonates sufficiently for us and serves as a novel compass to orient us in our changing world.
Leonardo Gorostiza.
President of the WAP.
Grand format 10.00 €Indisponible
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Scilicet ; le corps parlant, sur l'inconscient au XXIe siècle
Collectif
- Huysmans
- 7 Janvier 2016
- 9782905040947
Des émotions traversent mon corps, l'altèrent et le contraignent. Son image travaille et se transforme.
Je jette mon corps en pâture aux regards, j'en peaufine l'image : tatoué, modelé ou sublimé par l'art ou le sport, travesti à l'occasion ; mais est-ce encore le mien ?
Les modes sont supposées me combler. Les objets technologiques ou les produits pornographiques se vouent à me satisfaire. Mais si mon corps n'était plus que la prothèse de ces objets et de leurs supports publicitaires, voire un objet parmi d'autres, dont la jouissance m'échappe de plus en plus ?
Je veux conjurer ce destin, m'enivrer de selfies, me starifier sur les réseaux sociaux, l'envers de cette exhibition encouragée par le marché me renvoie d'autant plus à ma solitude.
Alors, mon corps résonne de sons, de paroles, de formules. Blessé(e) ou mortifié(e), atteint(e) dans ma chair, ou bien je me fais toujours plus l'otage de ce qui m'aliène, ou bien j'en dénombre les effets pour les prendre à mon compte.
Les psychanalystes de l'Association mondiale de psychanalyse font bruire « le corps parlant » dans un dictionnaire à 95 entrées : Anatomie, Androgynie, Cosmétique, Exhibition, Inconscient lacanien, Jouissance, Obésité, Maltraitances, Pornographie, Ségrégation et bien d'autres.
La psychanalyse tend à rendre possible pour chacun l'invention, selon sa singularité, d'une alliance entre son corps et les ressources de la parole contre le pire.
Qu'est-ce qu'un corps parlant ? Le propre de l'humain !
Le terme « parlant » n'est pas ici un adjectif qui viendrait compléter un substantif défini au préalable, le corps, en lui ajoutant la capacité de parler. L'erreur commune de la psychologie est de penser que la parole est une fonction cognitive du corps, un acquis, bien qu'elle soit soutenue de manière innée en une structure profonde de l'organisme. Il n'en est rien. Ni la parole ni le langage ne sont réductibles à des fonctions cognitives car, pris comme fonctions organiques, ils dépendenta priori de la relation du sujet au signifiant, à la structure du langage qui le précède, en tant que corps et en tant qu'être qui parle. De fait, la langue ne s'apprend pas, elle se transmet à partir d'une expérience de jouissance qui touche au corps.
Dans l'expression le corps parlant, « parlant » est un participe présent, équivalent parfois au gérondif, un participe actif. Il ne s'agit pas de doter un être existant de la propriété de parler. Cet être n'est être que dans la mesure où il parle, comme l'énonce Lacan. Notons aussi que, dans son rapport avec l'inconscient, cet être ne parvient à avoir un corps que dans la mesure où il est parlé par l'Autre. »
Grand format 25.00 €Indisponible
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Scilicet ; The Speaking Body. On the Unconscious in the 21st Century
Collectif
- Huysmans
- 20 Octobre 2015
- 9782374710013
«What exactly is a speaking body? What makes a body human is indeed that it is a speaking body. The term «speaking» here is not an adjective that would complete a predefined noun, the body, by adding to it the act of speaking. The common error made by psychology is to think that speech is a cognitive function of the body, an acquired behavior, although it is supported in an innate way within a profound structure of the organism. This is not the case. Neither speech nor language is reducible to cognitive functions, since these functions, considered as organic functions, depend on the already a priori relation of the subject to the signifier, to the structure of language, which precedes him as body and as being that speaks. Hence, a language is not learned, it is transmitted by the experience of jouissance which touches the body of the image.
«Speaking» functions also in the expression «the speaking body» as an active participle or present participle, equivalent in some cases to the gerund. This doesn't mean that a being exists there a priori, to which the property of speaking is added. It means that this being, as Lacan points out several times, is a being only to the extent that he speaks. In the same way, we must also point out that this being is only able to have a body insofar as he speaks, insofar as he is speaking or spoken.» Miquel Bassols.
The psychoanalysts of the World Association of Psychoanalysis welcome one by one living bodies, hurt by the bewilderment or the debility forced by the discourses in which they are immersed. In this volume, which borrows its form from the dictionary, they decant their experience in order to make the speaking body resonate: Anatomy, Androgyny, Cosmetics, Exhibition, Lacanian Unconscious, Jouissance, Obesity, Ill-treatments, Pornography, Segregation, Selfies..
Psychoanalysis tends to make possible for each, according to one's singularity, the invention of an alliance between one's body and the resources of speech against the worst.