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Arganier
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Ce recueil de discours vient raviver et actualiser un combat politique, diplomatique et spirituel dont l'enjeu est, notamment, la survie d'une culture originale, unique et indispensable à l'humanité toute entière.
Les graves émeutes de mars 2008, à lhassa, ont en effet remis en lumière, malgré les autorités de pékin, l'oppression subie par le peuple tibétain. peuple bâillonné depuis l'occupation par les troupes de mao en 1950, sans cesse attaqué et spolié, sa résistance - incarnée par la figure de son chef spirituel et temporel - est toujours vivace. plusieurs données ont cependant modifié cette conquête de l'autonomie par la non-violence prônée par le dalaï-lama : l'opinion publique mondiale, l'accession de la chine au rang de grande puissance économique, la radicalisation d'une partie de la jeunesse tibétaine.
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le matricule 1829, alias toxic, a enfin obtenu sa conditionnelle.
le monde, après plus de dix ans de taule, n'est plus guère comme il l'avait quitté. mais sa rage est intacte : ce boulot dans une usine classée " seveso ", cette piaule dans un foyer - si semblable à sa cellule -, sa condition d'intérimaire, tout cela n'est là que pour attendre le dernier coup : le coffre d'un bourgeois en or massif. après ce sera les caraïbes, la vie douce. c'est compter sans. les autres, ceux contre lesquels il s'était tant blindé.
ces ouvriers ne sont pas tous les moutons bêlants qu'il s'imaginait. eux aussi ont leur histoire qui pourrait paraître dérisoire si elle n'était pas si attachante. la camaraderie pointe son nez comme une pousse de verdure dans ce sol brûlé par les acides. puis le sourire confiant de louise. peu à peu, toxic redevient patrick branly et se prend à y croire. jusqu'au jour oú. l'occupation de l'usine est votée par des ouvriers prêts à tout.
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Ce livre que Luc Vidal écrit sur la peinture d'Olivier Bernex est un livre d'enthousiasme.
Enthousiasme du critique pour l'oeuvre du peintre dont il célèbre avec lyrisme les mérites, décrit l'évolution thématique et analyse la pratique avec un allant communicatif et un art de la formulation qui associe intimement caractérisation de la manière de peindre et mise à jour des motivations du peintre. Ainsi de ces barques noires, ou barques dans la nuit, on ne sait trop, de pécheurs tunisiens, qui allient paradoxalement densité massive des carènes sombres et légèreté dansante des esquifs vides, dont il voit bien qu'elles témoignent d'une crise intérieure et dont il dit en conséquence qu'elles flottent " sur les flots des inquiétudes".
Ou encore, à propos de Nus et dentelles, allègres compositions inventoriant le corps féminin dans des attitudes diverses, l'observation que "la sensualité débordante [des ceuvres d'Olivier Bernex] fertilise les rêves de nos regards et les regards de nos rêves ", ce qui met l'accent sur l'étroite corrélation entre l'imagination formelle et coloriste des oeuvres et leur pouvoir d'émouvoir. Enthousiasme du peintre dont toute l'oeuvre atteste d'un engagement entier dans ce qu'il peint, qu'il s'agisse d'un sujet qui apparemment ne prête qu'à variations formelles de composition et de disposition, comme Les Indiennes, ou de la dénonciation véhémente des atteintes à la dignité de l'homme, dans Les Métaphores de la liberté qui montre les victimes de déportations à Cayenne.
Cet enthousiasme, ou cette énergie, mis à célébrer la beauté des choses ou le courage des hommes qui résistent à des conditions de vie dégradantes se retrouve dans les chansons de Léo Ferré dont Olivier Bernex accompagna le tour de chant d'une série de portraits en action accordés aux textes rageurs et poétiques du chanteur. Jean Arrouye, Sociétaire de l'Association Internationale des Critiques d'Art, Professeur des Universités, spécialiste de sémiologie de l'image.
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Les « Dévorants », ce sont les hommes de la vapeur, mécaniciens et chauffeurs, et c'est bien ce que sont Valleraud et Desfossés, aux commandes de leur Mountain, formidable monstre d'acier qui « dévore » le rail et la nuit. Or, nous sommes à l'époque où les motrices diesels ou électriques supplantent peu à peu les « bêtes humaines ». Au long de ces pages d'une étonnante poésie, Cattin nous raconte le dernier voyage de l'une de ces locomotives à vapeur, sur la ligne du Nord, décrivant à la fois les gestes de cette noblesse ouvrière que furent les « Dévorants » et le drame de ces hommes, leur amertume, leur colère d'avoir à abandonner cette communion intime avec la machine. Le texte du roman publié pour la première fois en 1956 chez Julliard- est complété par un glossaire et des textes explicatifs sur le fonctionnement des « vapeurs », par Jean- Roger Baudot, lui-même mécanicien roulant, chef de traction, fils et petit-fils de « Dévorant ». La suite qu'a donnée Étienne Cattin à ce roman, La Fin des Dévorants, paraîtra aux Éditions l'Arganier au printemps 2007.
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Les amitiés & les amours ; correspondances Tome 3
Max Jacob
- Arganier
- Traverses
- 8 Février 2007
- 9782912728562
Ce dernier volume de la correspondance rassemblée par Didier Gompel-Netter couvre donc les années d'Occupation.
Max Jacob vit en illustrant les pages de garde de ses propres livres que des libraires lui envoient. S'il pressent la fin, c'est d'art, encore et toujours d'art, dont il s'obstine à parler. A Jean Follain 12 février 1942 Mon cher Jean, J'ai d'abord reçu la visité de la gestapo et comme un monsieur [...] me demandait ce que j'écris, je lui ai tendu une brochure de Poèmes 38 ; "C'est tout ce que j'ai de moi ici.
Voulez-vous l'emporter ? Attendez ! Je vais vous mettre une petite dédicace : rappelez-moi donc votre nom?... Ah, très bien... mais que vais-je écrire... amitié ? Ce serait indiscret !... Hommage, c'est bien ridicule... Eh bien... souvenir ?" Il est parti en emportant les adresses des lettres qui attendaient le courrier sur ma table.
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Que l'ont soit patron ou simple rouage, il y a, un monde fou qui se débat dans les modes fluctuantes et les anglicismes de l'entreprise française: directives contradictoires, coaching, pesanteurs de la " culture d'entreprise ", miroir aux alouettes de la culture start-up...
Pourtant, l'Homo bureautis n'a que peu évolué. Certes, depuis Courteline, les ronds de cuir ont disparu et il y a eu quelques nouveautés. Les femmes, venues mettre leur grain de sel dans les rouages; l'informatique, promue lampiste multi-usages; la mondialisation et ses chaises musicales... Toutefois le chef reste le chef, même s'il est sous-chef, qu'on se le dise. Aussi de temps en temps, même le fils du patron rêve de poésie, et alors il tombe...
dans l'édition, autre forme d'entreprise. Pire ou pas mieuxoe Charybde ou Scyllaoe
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Ce livre que Luc Vidal écrit sur la peinture d'Olivier Bernex est un livre d'enthousiasme.
Enthousiasme du critique pour l'oeuvre du peintre dont il célèbre avec lyrisme les mérites, décrit l'évolution thématique et analyse la pratique avec un allant communicatif et un art de la formulation qui associe intimement caractérisation de la manière de peindre et mise à jour des motivations du peintre. Ainsi de ces barques noires, ou barques dans la nuit, on ne sait trop, de pêcheurs tunisiens, qui allient paradoxalement densité massive des carènes sombres et légèreté dansante des esquifs vides, dont il voit bien qu'elles témoignent d'une crise intérieure et dont il dit en conséquence qu'elles flottent "sur les flots des inquiétudes".
Ou encore, à propos de Nus et dentelles, allègres compositions inventoriant le corps féminin dans des attitudes diverses, l'observation que " la sensualité débordante [des ceuvres d'Olivier Bernex] fertilise les rêves de nos regards et les regards de nos rêves", ce qui met l'accent sur l'étroite corrélation entre l'imagination formelle et coloriste des oeuvres et leur pouvoir d'émouvoir. Enthousiasme du peintre dont toute l'oeuvre atteste d'un engagement entier dans ce qu'il peint, qu'il s'agisse d'un sujet qui apparemment ne prête qu'à variations formelles de composition et de disposition, comme Les Indiennes, ou de la dénonciation véhémente des atteintes à la dignité de l'homme, dans Les Métaphores de la liberté qui montre les victimes de déportations à Cayenne.
Cet enthousiasme, ou cette énergie, mis à célébrer la beauté des choses ou le courage des hommes qui résistent à des conditions de vie dégradantes se retrouve dans les chansons de Léo Ferré dont Olivier Bernex accompagna le tour de chant d'une série de portraits en action accordés aux textes rageurs et poétiques du chanteur. Jean Arrouye, Sociétaire de l'Association Internationale des Critiques d'Art, professeur des Universités, spécialiste de sémiologie de l'image.
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si la vénalité est un vilain défaut, il est l'un des mieux partagés, avec peut-être, l'aveuglement, aussi.
charles tuparle, assureur de son état, entend bien exploiter au nom du premier travers les possibilités qu'offre le second. cynique, sans doute, mais aussi bien informé, il pense avoir découvert un domaine sur lequel les grands argentiers de l'assurance n'ont pas encore posé la patte : celui de la téléphonie mobile. voilà bien un mystère. ce que charles va découvrir est bien plus juteux, et considérablement plus effrayant, que ce à quoi il s'attendait en entament le journal de son enquête.
un jour après l'autre, chaque pas le rapproche des enfers. ah, au fait. et dieu dans tous ça ? ne quittez pas, un opérateur va vous répondre.
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Peter warren ne saura décidément jamais résister au désarroi d'un vieux copain.
Cette fois, c'est un ancien boxeur, devenu restaurateur, qui se fait des cheveux pour son neveu. il faut dire que le petit con est parti aux states. avec la caisse du restaurant ! et qu'il en revient avec 250 000 $ brûlants et, aux fesses, un ingénieur japonais, un ninja pas content et un truand serbe !.
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Lorsque peter warren découvre qu'au sein de la petite association de banlieue qu'anime l'un de ses potes, certains gamins se passent des 357 magnum plutôt que des ballons ronds, son sang ne fait qu'un tour.
Comme si la cité, ça ne suffisait pas. mais, au-dessus de ces trafiquants de bacs à sable, il y a de la grosse légume. et de l'artillerie lourde! peter warren est un détective privé "à l'ancienne". né aux etats-unis d'une mère française qui a suivi un beau gi, il commence sa carrière à new-york, oú il apprend à l'école de la rue, puis il choisit de la poursuivre à paris, dont les pavés sont plus conformes à sa gouaille.
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Quand giovanni mosca, bras droit de max esterazzi, dit max le dur, ramasse une pleine rafale de mitraillette sous le plexus, il en oublie aussitôt les lourdeurs d'estomac qui l'ont tant torturé.
Sommes-nous à little italy, nyc ? non, à paris, oú peter warren, venu en spectateur voir les méthodes françaises, découvre que ça vaut bien les rues du bronx.
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Alep, 1943.
La belle Djémilé vient de perdre Rassime, l'époux que son père lui avait imposé. Alors elle s'en ira, à pied avec ses cinq enfant, comme s'en va le fleuve Asi qui coule depuis les montagnes du Liban, jusqu'au coeur d'Antakya, en Turquie, la ville où elle est née. Elle va recommencer sa vie, puis ses enfants et petits-enfants y feront la leur jusqu'au départ, jusqu'à l'exil final. Le récif foisonnant court sur trois générations de femmes, leurs forces, leurs désirs, leurs libertés.
En filigrane, les questions religieuses, et culturelles, les rapports entre hommes et femmes, la valeur des racines. La qualité et la finesse des évocations, la tendresse manifeste que ces personnages suscitent, ce parfum de nostalgie et de fraîcheur nous entraîneraient sur les sentiers de l'onirique. si l'ultime pirouette ne nous perçait le coeur.
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michèle maurin nous emmène en voyage dans un maroc intimiste oú elle aime se perdre, entre oasis du désert et ryad des palais et des riches demeures citadines.
le henné colle à l'identité du maroc. cultivé dans le sud saharien au prix de systèmes d'irrigation qui sont l'objet de toutes les attentions, le henné s'invite dans tous les rituels et à tous les moments de la vie. jusque dans les hammams traditionnels et les spas les plus modernes, oú ses qualités colorantes et cosmétiques n'en finissent pas de nourrir une féminité assumée. le henné renvoie à des temps immémoriaux, le maroc moderne rejoint l'egypte de néfertiti.
michèle maurin est, ici comme dans son jardin, tant elle aime regarder le monde en traversant les apparences. elle pose un regard unique sur une nature qui semble arrêtée, éternelle, saisit la magie de lieux oú il ne se passe pourtant rien. toujours elle interroge le temps qui passe, regarde et transpose, tisse des correspondances avec le passé, raconte aujourd'hui avec les couleurs d'hier. mais raconte-t-elle vraiment ? sur ce jardin, michèle maurin ne se contente pas de poser le regard détaché d'une simple passante.
plus que tout, elle aime aussi sentir la vie qui sourd, vibrer à la sensualité conjuguée des lieux et des gens. a la croisée du vivant et du végétal, ses images témoignent d'une démarche pulsionnelle. la photographe des émotions n'a pas renié la fille de l'afrique ni la biologiste éprise de matières.
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max jacob aurait écrit vingt mille lettres, ce qui ferait de lui l'un des derniers, sinon le dernier, de nos épistoliers du xxe siècle.
nous en avons trouvé, pour notre part, plus d'un millier. didier gompel-netter. le max jacob qui se donne à lire, au long de ces précieuses pages retrouvées, est joyeux, avide d'écrire, débordant d'un talent en liberté tant il est vrai que dans ce temps-là, les poèmes, on ne les écrivait pas, mais on les vivait. c'était plus joli. ces missives sont la preuve d'un temps de vivre véritable, d'une écoute fraternelle et amoureuse de l'autre, d'un art d'orfèvre des mots comme on n'en retrouve plus.
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ah, les vieux, quelle engeance ! ils sont partout, coûtent cher, dépensent peu.
au point que, dans un avenir pas si lointain, un technocrate ambitieux émet l'idée de. de les faire disparaître ! mais attention : dans l'intérêt supérieur du pays ! le pire est qu'il parvient à faire de cette loufoquerie cynique un projet, de ce projet un programme, de ce programme, une réalité que la nation avalise bientôt par la voie référendaire. derrière une idée romanesque provocatrice, le narrateur dépeint une société mollement passive, rondement manipulée, qui bientôt va organiser, dans une apathie à peu près générale.
l'élimination de ses seniors. mais bien sûr, c'est pour rire.
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Ces cochons sont d'abord serrés dans des élevages intensifs où leurs éleveurs les toisent, les testent, les jugent.
Ils vont vers l'abattoir avec la trouille au ventre... et le sentiment du devoir accompli. Mais bientôt certains se baladent, tombent groin à groin avec des trucs que les hommes ont laissé traîner, se dressent sur leurs pattes de derrière, jouent à leurs jeux, devisent gravement, rêvent d'impossibles utopies, se font des civilités et alimentent d'un verbe cru la philosophie de bistro. Bref, le cochon peut être aussi con que ses maîtres dont, mammifère social omnivore, il est si proche.
Dans la campagne d'antan, on ne le nommait pas, comme on nomme le chien, le cheval ou la vache: on disait " l'Autre " : -Tiens, va-t'en donner ça à l'Autre. Comme un autre soi-même qu'on finit par découper en morceaux tant il est vrai que " dans le cochon, tout est bon ", de la tirelire au boudin...
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Voilà un roman sur l'espoir et le dépit, la corruption de l'innocence d'un enfant qui, après s'être entiché d'espoir, sombrera pendant une vingtaine d'années dans la vengeance et le cynisme des plus sordides. Un roman sensible et douloureux. Ferdinand, une dizaine d'années, est élevé par sa grand-mère, dans un minuscule village. Il n'est pas orphelin à proprement parler, même si son père a disparu, même si sa mère n'a plus toute sa tête. Il rencontre Frédo qui, lui, n'a plus de parents et vit chez ses grands-parents. Leur condition presque analogue les réunit. Frédo découvre que le père de Ferdinand est vivant cette découverte est l'un des mystères et le lui confie dans un ultime et bouleversant message Peu à peu, Ferdinand remonte le fil du temps pour retrouver ce père, plus ou moins poète et, tout compte fait, peut-être attachant au point que s'il mettait la main dessus, sa mère sortirait peut-être de sa neurasthénie. Les années passent, les désillusions se succèdent. Ferdinand fait de belles et de moins belles rencontres : quelques amis et fiancées, un Turc étrange à la triple personnalité, des passeurs de clandestins, une tante qui tue ses chats avant qu'ils ne deviennent grands.
Et puis, du jour au lendemain, face à la vérité qui se révèle enfin, il décide de se venger.
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u n matin ordinaire, xavier roch se découvre un don extraordinaire : il est capable, par un simple contact, de "passer " dans le corps d'un autre.
plus exactement d'intervertir mémoire, vécu, affects entre l'enveloppe physique qu'il occupe et celle qu'il effleure. passés les premiers
moments de panique, au cours desquels le pauvre xavier "
saute d'une personne à une autre et se retrouve dans les abattis d'un(e) autre sans vraiment comprendre ce qui lui arrive, il tente de rationaliser, de réparer les dégâts qu'il a commis, de. seulement voilà, la tentation est grande, tant pour lui que pour les autorités qui le poursuivent, de profiter de cet exceptionnel et dangereux talent.
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Ce roman publié pour la première fois en 1987, est l'un des jalons véritables de la littérature moderne au Maroc.
S'il évoque d'abord une enfance perdue dans les ruelles de la médina de Fès, c'est pour mieux décrire les élans et le parcours d'un intellectuel dans la période chaotique de l'Indépendance, pour faire plus de place à ces portraits de femmes qui sont autant de marches vers une universalité que peu de livres tutoient. Ce roman ressemble à ces grandes et vieilles et bruissantes demeures de la médina de Fès.
Les mémoires s'y rencontrent, s'y croisent et s'y dilatent. (. ) C'est le portrait d'une société en mutation mais qui reste, comme Hadi, l'enfant, attachée à ses origines, ses racines et ses illusions. Tahar ben Jelloun, Le Monde.
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Guesnard est appelé au service militaire.
Il répond à la convocation, mais choisit une forme d'objection simple, inébranlable : le mutisme. Malgré les intimidations d'abord, puis les menaces, l'emprisonnement, l'incarcération en asile et les gradés successifs qui, oscillant entre colère et incompréhension, tentent tout pour briser ce mur... cet homme doux et simple est un roc de silence. Le récit, qui ne prend jamais la forme d'un réquisitoire, est aussi rigoureux pour sa langue que pour sa construction.
Pas de pathos, mais une perception sensible des êtres, au creux d'une composition secrète qui génère une forme de fascination. Il y a dans ce Guesnard quelque chose du simple et de l'immuable de ce scribe d'Herman Melville, dans Bartleby. Mais Guesnard, lui, trouvera une sortie...
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L'Etat d'Israël a 60 ans... 60 ans... Autant dire rien pour un Etat... Et pourtant celui-là, grand comme deux départements français, n'arrête pas de faire parler de lui. Depuis le 14 mai 1948, date de sa proclamation par David Ben Gourion, à la suite d'un vote des Nations unies, il est aimé et détesté, critiqué, admiré, honni, donné en exemple, en lutte permanente pour sa survie, On parle de lui partout, tout le temps... Mais le connaît-on vraiment ? Difficile à cerner, il est à la fois européen, méditerranéen, asiatique, moyen-oriental... Il est juif avant tout, mais aussi chrétien, bouddhiste, musulman et druze... Il est démocratique, laïque et religieux., Il est une mosaïque faite d'habitants originaires des quatre coins du monde : Irakiens, Iraniens, Syriens, Ethiopiens, Russes, Allemands, Français, Marocains, Yéménites... Il a ses écrivains, ses prix Nobel, ses universités, ses chercheurs, ses chanteurs. Il a ses amis, d'une indéfectible fidélité et ses ennemis d'une indéfectible fidélité aussi... Le livre Israël 60 ans, 60 photos, retrace la complexité de cet Etat, son itinéraire unique et singulier. Il a été conçu pour celui qui ne connaît pas Israël, comme pour celui qui l'aime... 60 photos émouvantes, décalées, difficiles, singulières ou tendres sont accompagnées de textes qui les situent dans leur contexte et accompagnent le lecteur dans un voyage dans le temps et la mémoire. Une balade sur 60 ans... 60 ans... Autant dire rien pour un Etat !