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Grip
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Objectif Bastogne ; sur les traces des reporters de guerre américains
Jean-paul Marthoz
- Grip
- 12 Avril 2016
- 9782872910403
Hiver 44-45 : Ernest Hemingway et Martha Gellhorn parcourent les collines enneigées et ensanglantées des Ardennes. Walter Cronkite qui, dans les années 1960, sera surnommé « l'homme le plus digne de confiance de l'Amérique », informe pour United Press à partir de Luxembourg et d'Assenois. Le mythique Robert Capa fixe son objectif au plus près de l'action.
Tous ces baroudeurs de l'info « étaient à Bastogne », ou tout près, et contribuèrent à écrire le premier brouillon de l'histoire de ces moments dramatiques.
Ce livre raconte le parcours de ces correspondants américains qui couvrirent la bataille des Ardennes, décrit leurs exploits, leurs audaces. Il rappelle aussi leurs doutes et leurs craintes car cette guerre souleva des questions essentielles sur les sinistres réalités de la nature humaine. L'auteur revient par ailleurs sur des vérités qui dérangent : la persistance du racisme et de l'antisémitisme au sein des troupes US, les barrières qui se dressèrent devant les femmes journalistes, les excès de la censure.
Cet essai a pour ambition de s'interroger plus largement sur les leçons que ces grandes figures du reportage léguèrent à l'histoire du journalisme.
Du Saillant ardennais au Vietnam puis à l'Irak, les questions que se posent les journalistes sont restées les mêmes : comment échapper à la propagande, comment rapporter la souffrance et la mort, comment traiter les exactions commises par son propre camp ?
Des dilemmes permanents de la correspondance de guerre...
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Les droits humains dans ma commune ; et si la liberté et l'égalité se construisaient dans la cité
Anne-Marie Impe, Jean-paul Marthoz
- Grip
- 1 Octobre 2018
- 9782872911363
« Où les droits de l'homme commencent-ils ? », s'interrogeait, en 1948, Eleanor Roosevelt, l'une des grandes instigatrices de la Déclaration universelle. « Dans des lieux proches de nous, si proches et si petits qu'on ne peut les voir sur aucune carte », répondait-elle. La commune en est sans doute l'exemple même. Devant la croissance des inégalités, de l'intolérance et de l'exclusion, les villes et communes sont devenues un enjeu crucial pour le mouvement des droits humains. C'est là qu'il peut agir directement, en tablant sur la proximité et sur le caractère concret des combats à mener.
Ce livre s'inspire à la fois d'expériences locales et internationales car son propos est de donner des idées, de sugg érer des initiatives, à l'image des Territoires de mémoire, des Cités refuges, des Villes lumières. Un peu partout, les « petits actes de résistance » se multiplient : refus de villes américaines de traquer les migrants, comme le voudrait Donald Trump ; adoption à Montréal d'une charte visant à protéger les citoyens contre l'intrusion numérique ; projets d'urbanisme « anti-macho » à Rouen ou Namur et rénovation de l'espace urbain au profit des habitants ; intégration de critères éthiques dans les marchés publics. Sans oublier les démarches en faveur d'un développement durable. Car que vaudrait le droit à la vie et à la liberté sur une Terre devenue inhabitable ?
Les défis sont immenses, chaque geste compte. Tous ces contre-feux, souligne Philippe Hensmans dans sa préface, c'est à nous de les mettre en oeuvre, chaque fois que cela s'avère nécessaire, chaque fois que notre monde l'exige.
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Pour la dignité paysanne ; expériences et témoignages d'Afrique
Deogratias Niyonkuru
- Grip
- 20 Janvier 2018
- 9782872911158
« On me dit que tu t'occupes de développement ! Mais que fais-tu au juste ? », lui demande un jour son oncle. C'était en 2006. Deogratias Niyonkuru avait passé une trentaine d'années aux côtés des paysans congolais et camerounais. La tête pleine d'idées, il rentre chez lui au Burundi et s'investit dans la création d'ADISCO, une association qui vise à accroître l'autonomie des paysans et à construire avec eux des modèles économiques et sociaux viables. Leur action sera couronnée du prix Roi Baudouin pour le Développement en Afrique 2014-2015.
Dans cet essai, Deogratias Niyonkuru aborde des questions existentielles. Quelles priorités pour les paysans d'Afrique ? Quelles formes de soutien ? Comment réconcilier l'amélioration de la productivité, la réduction de la pauvreté rurale, et la préservation des écosystèmes ? Malgré l'abondante littérature en la matière, la démarche n'est pas redondante, au contraire. « Parce qu'il nous vient de l'intérieur du monde qu'il décrit, ce livre comble un vide. Les paysans et les paysannes en général n'écrivent pas. Les querelles d'experts font un vacarme tel que leur voix en devient inaudible. Cet essai leur redonne la parole. Il nous les fait entendre... », soutient Olivier De Schutter dans sa préface.
L'auteur fait preuve d'une incroyable modestie. Le contraste est saisissant entre l'accumulation d'informations de première main et le refus de proposer des recettes. Nous sommes loin des simplismes, loin aussi de l'idéologie ou des chapelles. La plume de M. Niyonkuru épouse les formes de la réalité - complexe et sinueuse, faite de reliefs et de replis. Point ici de prêt-à-penser, ni de propos doctrinaires, mais pourtant une forte foi dans une agriculture au service de l'homme, et non de l'argent...
Avec son message central - aider prioritairement les petits paysans, et surtout les paysannes, à reprendre confiance en soi et dans leur métier d'agriculteur, afin de retrouver leur dignité - il sort totalement des sentiers battus.
Autre originalité et non des moindres : la prise de décision démocratique est placée au centre de l'analyse. Les agences de l'ONU et les économistes du développement ne s'en soucient guère. Or, pour l'Afrique, la question est essentielle. Une solution durable accordera nécessairement un plus grand rôle aux organisations paysannes dans l'élaboration des politiques agricoles, et une place plus visible aux ruraux dans la vie politique en général.
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Il est impossible de déterminer le nombre d'armes à feu qui circulent dans le monde mais une chose est certaine : il n'y en a jamais eu autant ! Selon des estimations récentes, il y en aurait aujourd'hui plus d'un milliard. Et si l'on considère les quantités qui sortent des arsenaux chaque année, ce flux n'est pas près de diminuer. Lorsqu'on parle du commerce des armes, on imagine souvent des deals entre des types louches au fond de parkings sombres, avec des valises qui transitent d'un coffre à l'autre et des billets qui changent de mains...Bien entendu, cela existe mais cela reste plutôt marginal, la majorité du commerce des armes étant bel et bien légale. On distingue trois types de commerce : le légal (qu'on imagine blanc comme neige), l'illégal (le marché noir) et entre les deux, on pourrait dire qu'il y a cinquante nuances de gris... Ce secteur opaque, qui brasse des sommes colossales et où règne le culte du secret (défense), pose beaucoup de questions. Car oui, les armes produites ici tuent parfois des gens de l'autre côté du globe en dépit des règles de droit. Et oui, dans certains cas, les exportations vers des « pays sensibles » se font en connaissance de cause. Entre préservation d'intérêts économiques et respect des droits humains ; entre les engagements pris au niveau international et la réalité dans la pratique, il y a des marges et des contradictions. Face à cette complexité, le GRIP a jugé important que les citoyens en découvrent quelques rouages, pour leur permettre de mieux comprendre et peut-être d'influer sur les décisions, parfois discutables, que prennent les autorités en la matière. Nous vous invitons à plonger dans ce monde assez mal connu du commerce des armes... Suivez le guide !
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Une jeunesse africaine en quête de changement « Y'en a marre de rester les bras croisés. » Le 16 janvier 2011, Dakar est plongée dans le noir. Cette nouvelle panne d'électricité sera la goutte de trop, l'étincelle qui fera bouger Thiat et Kilifeu, deux jeunes rappeurs, et leur ami journaliste, Cheikh Fadel Barro. Ce soir-là germe l'idée de créer un mouvement citoyen. Deux jours plus tard, Y'en a marre (YAM) est officiellement lancé. La capitale sénégalaise accueille alors le Forum social mondial, une formidable tribune pour dénoncer l'injustice sociale et la corruption, prôner une nouvelle culture politique... Ce livre dresse le portrait de quatre mouvements : Y'en a marre (Sénégal), Le Balai citoyen (Burkina Faso), Filimbi et LUCHA (RD Congo). Quel est le contexte qui les a vus éclore ? S'inscrivent-ils dans une trajectoire d'engagement plus ancienne ? En quoi s'inspirent-ils de certaines figures historiques comme Lumumba, Sankara ou encore Amilcar Cabral et Mandela ? Quels rapports ces éveilleurs de consciences entretiennent-ils avec la classe politique ? Quelles sont les valeurs et la vision qui les animent ? Qu'en est-il des modes d'organisation et de leur financement ? Les auteurs s'efforcent de répondre à toutes ces questions tout en nous faisant découvrir une jeunesse indignée, en colère, mais debout, prête à s'engager pour une société plus juste, plus démocratique...
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Armes nucléaires : et si elles ne servaient à rien? 5 mythes à déconstruire
Ward Wilson
- Grip
- 16 Mars 2015
- 9782872910397
«Ce sont les bombes sur Hiroshima et Nagasaki qui ont forcé le Japon à capituler»; «Les armes nucléaires nous protègent. Elles ont empêché la Guerre froide de dégénérer en guerre ouverte»; «la dissuasion nucléaire est efficace, il suffit de penser au blocus de Berlin ou à la crise des missiles de Cuba»; «De toute façon, il n'y a pas d'alternative, on ne peut pas désinventer la Bombe.» Ces croyances sont profondément ancrées dans notre système de pensée politique. Et si ces «preuves», avancées par les partisans de la Bombe, n'en n'étaient pas? Et s'il ne s'agissait que de théories et d'hypothèses dénuées de fondement? Et si la soi-disant efficacité de la dissuasion nucléaire ne reposait que sur des mythes?
Patiemment et de manière très didactique, Ward Wilson passe au peigne fin le déroulement des principales crises nucléaires, non sans livrer quelques réflexions philosophiques sur la société humaine. En revisitant ainsi l'Histoire, notamment sur la base d'archives déclassifiées, il démonte une à une les fausses idées et interprétations que nous entretenons sur le rôle de ces armes. Son réquisitoire secoue notre pensée sur l'armement et la dissuasion nucléaires, ébranle le discours officiel... Étonnant et édifiant.
«Une recherche et une érudition d'une portée magistrale. Le style n'en est pas moins direct et dépourvu d'emphase, ce qui en fait une lecture aisée.» Commandant Robert D. Green, Royal Navy (ret.) «"Brillant, original, essentiel", la meilleure analyse jamais parue sur les raisons de l'inefficacité des armes nucléaires.» Richard Rhodes, auteur de « The Making of the Atomic Bomb » (prix Pulitzer) Ward Wilson est maître de conférences et directeur du projet «Repenser les armes nucléaires» au British American Security Information Council (BASIC), un think tank basé à Londres et Washington.
Préface de Michel Rocard, Premier ministre (1988-91) sous la présidence de François Mitterrand, premier secrétaire du parti socialiste (1993-94), député européen de 1994 à 2009.
Traduit en français pour le GRIP par Danièle Fayer-Stern, grâce au soutien financier de La Fondation La Ferthé sous l'égide de la Fondation de France Gérard Toulouse.
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Aldo Ajello a été journaliste, sénateur puis député italien. La voie de ce juriste de formation semblait toute tracée, mais sa passion pour les affaires internationales l'a poussé vers d'autres horizons. Entré dans le giron des Nations unies, il se voit confier en 1992 la direction de l'opération de paix au Mozambique. Une mission qu'il a couverte avec grand succès jusqu'en 1995 et qui lui vaudra à l'époque une réputation de " faiseur de paix ". Aujourd'hui mandaté par l'Union européenne, il s'efforce de promouvoir la réconciliation au coeur de l'Afrique, dans cette région des Grands Lacs meurtrie partant de guerres et le génocide de 1994. Mais comment défendre une position claire et cohérente alors que l'Europe parle souvent avec quinze voix différentes ? Loin de se décourager, Aldo Ajello - qui n'a rien d'un diplomate classique prend certaines libertés pour lancer des propositions et des idées afin d'initier une nouvelle dynamique de pacification. Ainsi pour le Rwanda, lorsqu'il suggère de relier la fin de la culture de l'impunité au début d'une culture du pardon. Aldo Ajello a la réputation de ne pas mâcher ses mots ; dans cet ouvrage-bilan, construit sous forme de questions-réponses, il ne déroge pas à cette habitude. Il dénonce ainsi les errements de la communauté internationale (incompétence bureaucratique, carcan imposé aux diplomates de terrain...), nous livre son sentiment sur tel ou tel dirigeant africain, sa réflexion sur la notion de démocratie... A partir des leçons tirées de son expérience de médiateur, ce livre dégage aussi des pistes pour ramener la paix dans cette zone si tourmentée.
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L'Iran Et La Turquie Face Au « Printemps Arabe »
Djalili Mohammad-Reza, Kellner Thierry
- Grip
- 10 Septembre 2012
- 9782872910342
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« Le barbare est celui qui ne s'oppose pas à la barbarie », disait Claude Lévi-Strauss. Au Rwanda, en ce sinistre printemps 1994, l'équation est certainement plus complexe pour celui qui se trouve au coeur de la tempête. Car résister, ce n'est pas seulement écouter sa conscience, faire preuve de courage, c'est aussi aller à contre-courant de certaines traditions, comme l'obéissance aux autorités. Quoi qu'il en soit, les paysans des collines sont nombreux à rejoindre le camp des tueurs... Un an après les faits, c'est ce pays traumatisé aux tombes encore fraîches que découvre Damien Vandermeersch. Juge d'instruction, il s'est vu confier les « affaires Rwanda » en Belgique et vient enquêter sur place. Il écoute des victimes, interroge les bourreaux.La noirceur de l'âme humaine, il veut la comprendre,l'éclaircir...
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Proche-Orient : entre espoirs de paix et réalités de guerre
Amine Ait-chaal, Bichara Khader, Claude Roosens
- Grip
- 2 Juin 2010
- 9782872910281
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Israël entre quatre murs ; la politique sécuritaire dans l'impasse
Collectif
- Grip
- 1 Octobre 2014
- 9782872910380
«L'armée et la sécurité sont la véritable religion de ce pays», s'inquiète Gideon Levy, journaliste du Haaretz. Pour l'État d'Israël, la question du «vivre en sécurité» tourne, en effet, à l'obsession. Telle une «villa dans la jungle» - expression d'Ehoud Barak -, il a développé une vraie culture de la forteresse assiégée. Pour se protéger, Israël se replie, s'enferme, mise sur sa force militaire, se lance dans des guerres préventives au nom de la «légitime défense», colonise les terres «incertaines» à ses frontières... À Jérusalem-Est, «judaïser» des quartiers devient ainsi synonyme de sécurisation. Mais cette politique pose question puisqu'elle s'avère incompatible avec l'existence et les droits des Palestiniens...
On ne peut comprendre ce complexe sécuritaire sans se replonger dans l'Histoire de cette «nation» atypique. Le syndrome d'Amalek, - référence à une attaque contre le peuple juif à l'époque de Moïse -, est souvent avancé comme le mythe fondateur du «bellicisme» israélien. Après un détour par l'époque biblique, l'auteur revisite surtout des pages d'Histoire récentes: la profonde blessure laissée par la guerre du Kippour (1973), le traumatisme des premiers attentats-suicide dans les années 1990, les échecs des interventions au Liban (2006) et dans la bande de Gaza (comme à l'été 2014), les cyber-attaques contre l'Iran, l'incidence des Printemps arabes... Ce tableau ne saurait toutefois être complet sans une analyse de la situation sociale interne - incontestable bombe à retardement - et de la radicalisation de l'opinion publique israélienne. Autant d'éclairages essentiels qui permettent de mieux appréhender la politique complexe de ce pays, tiraillé de toutes parts.
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Qui arme Israël et le Hamas ? la paix pass(é)e pas les armes ?
Patrice Bouveret, Pascal Fenaux, Caroline Pailhe, Cédric Poitevin
- Grip
- 29 Mai 2009
- 9782872910250
" La guerre la plus brutale qu'Israël ait jamais entreprise ".
C'est ce qu'écrivait le 20 janvier 2009 le quotidien israélien " Haaretz " au lendemain de l'opération " Plomb durci ". Après cette " guerre de Gaza ", bien des questions se posent. D'où viennent ces armes qui offrent à l'État hébreu son écrasante supériorité militaire ? Pourquoi un tel recours à la force ? Qu'en est-il du respect des lois de la guerre ? Le présent ouvrage cible les questions militaires et humanitaires - au-delà des événements de Gaza - et tout particulièrement la problématique des transferts d'armements vers Israël.
Premier fournisseur : les États-Unis dont l'incommensurable aide militaire est inscrite dans des accords solides. Suit l'Union européenne qui reste une source d'approvisionnement secondaire - avec la France en numéro un et la Belgique en quatrième place - mais dont la signification politique ne peut être éludée. Il évoque également les armes du Hamas, artisanales pour la plupart, dont l'utilisation indiscriminée contre des populations civiles israéliennes est à la fois condamnable et contre-productive.
Le livre explore ensuite les origines de ce qu'on est bien obligé de nommer la " violence d'État " israélienne. Et d'expliquer qu'une certaine culture de la forteresse assiégée a fini par produire une société convaincue de sa vulnérabilité face à un environnement hostile et donc du bien-fondé de ses guerres. Viennent enfin plusieurs rapports d'organisations internationales (Amnesty Inter-national, Human Rights Watch, Comité international de la Croix-Rouge) qui jugent sévèrement les pratiques de Tsahal, et aussi celles du Hamas.
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