Le dossier que Politique étrangère consacre aux mursdécrit toute la complexité de ces containgentements des espaces de conflit et la diversité de leurs statuts stratégiques. Ces murs sont en réalité tout sauf d'impénétrables séparations qui auraient pour fonction de régler, même provisoirement, les conflits dont ils sont l'emblème. Il faut les voir comme des systèmes vivants qui s'articulent à d'autres modes de traitement des conflits, dans l'entière profondeur des sociétés en cause.

Le second dossier de ce numéro s'attache à analyserl'expansion africaine de l'islam qui ne relève ni d'une simple et irrépressible action des sociétés civiles, ni d'une pure manipulation des diplomaties étatiques mais qui est un produit mixte. Il existe une véritable continuité religieuse, sociale et politique entre le Maghreb, la Péninsule arabique et plus largement un grand Moyen-Orient allant jusqu'à l'Iran, voire l'Afghanistan, et les sociétés d'Afrique noire, sahéliennes et au-delà. Et ceci constitue une vraie donnée géopolitique.
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- L'Union européenne et la Russie dans la gouvernance mondiale (Nicolas Sarkozy) Discours de Nicolas Sarkozy à la World Policy Conference, le 8 octobre 2008.
- La Russie, la crise mondiale et la sécurité européenne (Dmitri Medvedev) Discours de Dmitri Medvedev à la World Policy Conference, le 8 octobre 2008.
- Les relations États-Unis/Russie : une approche pragmatique (Thomas Graham) À l'heure où de nouvelles administrations se mettent en place, il faut éviter la rhétorique et les actes suggérant l'existence d'un fossé existentiel entre deux puissances rivales et irréconciliables.
- La relation Russie-OTAN : moment de vérité ou déjà-vu ? (Julianne Smith) En période de conflit, le réflexe de la Russie et de l'OTAN est l'éloignement, la dépréciation de leur relation, voire la confrontation. Et ce réflexe n'est pas bénéfique sur le long terme.
- Grandes manoeuvres au Caucase du Sud (Gaïdz Minassian) Dans sa quête de puissance, le Russie reprend la main sur l'ensemble des processus régionaux, et veut fermer la " parenthèse américaine " dans le Caucase du Sud.
- Le Traité sur la non-prolifération à l'épreuve du droit de retrait (Grégory Boutherin) Le régime de la maîtrise des armements a été particulièrement marqué ces dernières années par la problématique du retrait : retrait des États-Unis du traité ABM, retrait de la Corée du Nord du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.
- L'accord nucléaire indo-américain : enjeux et polémiques (Raphaël Gutmann) Désormais, l'Inde est un partenaire légitime du commerce nucléaire à usage pacifique. Ce changement de statut reconnaît sa singularité et son importance sur la scène internationale.
- Iran : avancées et maîtrise des programmes nucléaires (Reza Khazaneh) Même dans le domaine de la fabrication du combustible nucléaire, et en dépit d'avancées tangibles, le pays ne pourra arriver à des résultats définitifs sans coopération technique avec des entités industrielles des pays développés.
Repères - Mythes et réalités des cyber-guerres (Jean-Loup Samaan) Théorisés dans les années 1990, les concepts qui entourent la notion de cyber-guerre sont sur le devant de la scène depuis 2007 et les attaques menées contre des serveurs du Pentagone et en Estonie.
- Fureur et stupeur Les enseignements psychologiques de la guerre entre Israël et le Hezbollah (Michel Goya) Les rapports sur la guerre de 2006 éclairent les vulnérabilités psychologiques d'une armée qui a perdu l'habitude d'affronter un adversaire à sa mesure, au sein d'une nation qui se croit protégée contre toute menace majeure.
- L'influence française à Bruxelles : les voies de la reconquête (Pierre-Henri d'Argenson) Les frictions entre la France et la Commission européenne révèlent un écart croissant entre l'idée que les élites françaises se font de l'Europe, et une Europe de Bruxelles qui n'est plus spontanément favorable aux intérêts français.
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Les données économiques positives de l'Allemagne en 2010 et en 2011 montrent que la République fédérale a surmonté la crise économique. Surtout, la croissance économique de l'Allemagne ne repose pas uniquement sur le succès de ses exportations et sur sa politique de modération salariale. La reprise dépend de nombreux éléments, dont l'augmentation de la demande intérieure allemande, qui commence à jouer un rôle de locomotive conjoncturelle pour le reste de l'Europe. Après plusieurs années de doutes sur la pertinence du « modèle rhénan », l'idée d'un « miracle économique allemand » semble revenue au coeur des débats. Mais cette réussite indéniable cache aussi des faiblesses. Le rôle des exportations dans la conjoncture allemande est incontestablement positif. En outre, les structures des coûts du travail et de la production en Allemagne peuvent être adaptées à la mondialisation et empêcher ainsi des délocalisations trop importantes. Par ailleurs, la capacité d'innovation de l'Allemagne a été augmentée grâce à d'importants investissements en recherche et développement. En revanche, l'économie allemande souffre déjà des conséquences de l'évolution démographique, qui constituera au cours des prochaines années une charge importante pour le système social et le marché du travail. Celui-ci est également confronté au défi des migrations, dont les conséquences vont bien au-delà du domaine économique et touchent aussi à l'identité et à la structure sociale du pays. La mondialisation et la crise ont aussi affecté la classe moyenne allemande, qui a diminué sensiblement au cours des dernières années. Le retour de la croissance en Allemagne reste à confirmer.
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