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" J'ai tué un homme qui ne m'avait rien fait.
Moi ! Moi, Abram Potz, de mes mains crevardes et frigides, sans mobile apparent, j'ai jeté un homme à la mort. J'ai aboli une âme. Et voici que ce premier crime m'apporte, je ne dirai pas la joie de vivre - je n'en demande pas tant -, mais une raison de différer mon trépas. Je suis moins pressé de mourir, je sens en moi une alacrité nouvelle... " Abram Potz, psychanalyste juif ashkénaze au rancart, vieillard disloqué, à la mémoire vacillante mais perverse, au sexe grabataire mais têtu, promène sa décrépitude dans les rues de Paris.
Il observe avec une délectation amère la répulsion et l'effroi que, partout, son apparition suscite. Et il ricane : Ô jeunesse ennemie ! Pour se venger de sa déréliction et conjurer le désespoir, il se lance en claudiquant dans une carrière d'assassin. Il ambitionne le titre de doyen d'âge des tueurs en série. Il tue comme il peut, au hasard, sournoisement, en toute impunité car l'imminence de sa mort l'a rendu inaccessible au châtiment judiciaire.
Il rêve d'un procès d'assises en guise de cérémonie des adieux, où, face à une société ingrate, il proclamerait les droits de l'homme vieux. Ses confessions nous plongent, avec un cynisme attendrissant et un humour implacable, dans les affres de la vieillesse...
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Elle l'aimait toujours, mais comme un nuage aime la terre où il ne peut se poser qu'en pluie.
Qu'est-ce qui sépare ceux qui s'aiment ? La tristesse. Alba la traîne depuis l'enfance et Logan l'a prise avec elle. De quel malheur n'arrive-t-elle pas à se défaire ? De quels morts porte-t-elle le deuil ? Et pourquoi n'a-t-elle pas sauvé la vieille dame de la Bouche de l'Ogre, cette montagne aux dents acérées ? Elle qui jurait pourtant en avoir fini avec la haine.
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Le roman fauve Tome 2 ; les oriflammes du Nord
André-marcel Adamek
- Le Grand Miroir
- 10 Janvier 2011
- 9782507004156
Ancien apprenti du peintre Pierre Palurme et ami de Georges de La Tour, Thomas Lescaut a décidé d'abandonner la peinture pour devenir maître faïencier. Depuis qu'il a fui la Lorraine afin d'échapper aux massacres de la guerre de Trente Ans, il a fait prospérer sa petite manufacture de faïences installée à Tournai. Lorsque Thomas reçoit une commande importante destinée à un riche seigneur anglais, il croit assurer son avenir, celui de sa femme Manou et de leurs enfants, Pierre et Éloïse... mais c'est sans compter les multiples rebondissements que lui réserve cette saga riche en péripéties. Le maître faïencier pourra-t-il livrer à temps et à bon port le fruit de plusieurs mois de travail, alors que la mer du Nord est le lieu de combats sanglants pour la suprématie des mers entre le royaume d'Angleterre et la Hollande et que les traversées de la Manche sont plus que périlleuses ? Son fils Pierre pourra-t-il prendre la voie abandonnée plus tôt par Thomas et assouvir son rêve de peindre à sa fantaisie de grands tableaux ? Quels tours réserve la froide et cruelle Éloïse aux paisibles habitants de La Mougerie ? Aux côtés de nouvelles figures picaresques brossées avec brio, le lecteur des Rouges portes de Lorraine retrouve plusieurs personnages s'exprimant dans le même langage truculent du premier tome : Selim, le fidèle serviteur turc de Georges de La Tour, Branlemoine le brigand repenti...
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" Toutes ces années sans un instant de doute. Je savais qui j'étais, j'avançais tranquille sur un chemin bien tracé dont rien n'allait me détourner. Et vous voilà, qui n'êtes pas un obstacle. " Une dame d'âge mûr tente de se laisser séduire par un jeune gigolo. Deux amants reconstruisent après l'amour le chemin de leur double adultère. Un homme, une femme. Histoire éternellement à écrire. Elle et lui. Soi et l'autre. Un itinéraire de vie bien dessiné, et une rencontre oblige à se repositionner... À travers deux dialogues où la verve le dispute en esprit et en élégance, Jacqueline Harpman nous invite à sortir de nos certitudes pour se regarder avec les yeux de l'autre. Le bonheur n'est-il qu'une illusion faillible ? Une idée préconçue ? Quand la mécanique du quotidien se dérègle, n'est-ce véritablement qu'un accident de parcours ? Comment échapper à soi-même ? Il faut lire dans ces pages un vrai hymne à la liberté.
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Oedipe, jeune prince promis à un grand destin, persécuté par la malédiction de la Pythie, décide qu'il ne tuera personne et ne couchera jamais avec une femme plus âgée que lui.
Mais les Dieux qui détestent les hommes veillent et le prendront au piège. Quand Jacqueline Harpman revisite un mythe, elle s'amuse et saccage. Il n'est pas question de laisser les bonnes manières de la tradition la guider, ni d'être politiquement correcte. En bonne iconoclaste, elle a bien son Sophocle en tête. Tous les personnages sont là, mais ils ont recouvré une humanité dont la légende les avait dépouillés : il y a du réalisme dans le mystère, du comique dans le drame et du sacré dans le quotidien.
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Une nuit rouge, incendiaire au cours de laquelle se dessine une généalogie troublante, improbable : un père aventurier aux multiples destinées ; une mère réfugiée dans des souvenirs enchanteurs, des animaux fantastiques, des enfants retournés à l'état sauvage, un secret si lourd qu'il ne peut être dit. Joseph Orban nous convie à un parcours haletant
à travers un univers où tous les possibles s'entremêlent dans une langue poétique, sublime et hallucinée, qui tient autant de Claude Simon que
d'André Baillon. Un enfant, reclus dans un domaine à l'abandon où la nature a recouvré ses droits, nous raconte le paradis sanguinaire et merveilleux dans lequel lui, ses frères et soeurs vivent. Doit-on croire cet enfant qui nous parle ? Doit-on, à notre tour, prendre en haine ceux qui refusent de comprendre, ces gens qui usent encore des mots ? Car, après tout, les gens disaient l'étable...
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on s'interroge ici sur le sens, et la vanité, de toute biographie.
il est question de rencontres, de collisions, de retrouvailles et de diverses pertes. on prétend relater la chronique d'une destinée ou d'un instant. mais toujours quelque chose manque. c'est en désignant ce manque que la vie, soudain, se remet en branle à travers les mots. ou du moins son mouvement, son mystère. un mélomane monomane se voit spolié de l'unique secret, l'énigme ténue qui a coloré une existence par ailleurs " sans histoire ".
un baroudeur ivre découvre que les occasions d'éprouver tantôt des déceptions, tantôt des remords, sont illimitées et que l'on ne réhabilite jamais tout à fait ceux qu'on a laissés sombrer dans l'oubli. au cours d'une foire du livre, à strasbourg, un biographe célèbre tente, en l'espace de quelques heures, de refaire sa vie. mais refaire sa vie se révèle aussi compliqué, aléatoire, inespéré, que de reconstituer celle des autres.
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Amélie Nothomb de a à z ; portrait d'un monstre littéraire (édition 2007)
- Le Grand Miroir
- 10 Mai 2007
- 9782874157981
Mais qui est vraiment Amélie Nothomb ? Depuis septembre 1992, elle est présente à chaque rentrée littéraire.
Adaptée au cinéma, au théâtre, à l'opéra, elle est traduite dans le monde entier. Tous ses romans sont de grands succès de librairies. Son personnage intrigue autant qu'il fascine ou irrite. D'interview en interview, elle sème le mystère plus que la confession. Que sait-on d'elle au fond ? A travers cette enquête, l'auteur a voulu dépasser les clichés et pénétrer dans l'univers réel de la seule star francophone actuelle de la littérature.
Enrichi d'entretiens avec des proches, des membres de sa famille, des acteurs du monde du livre, ce portrait, construit sous forme d'abécédaire, aide à mieux comprendre celle qui assume de se définir comme un monstre littéraire.
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Le jour où elle rencontre Giacomo Puccini, Elvira Bonturi sait que sa vie va basculer. Elle quitte sa maison, sa ville, sa famille pour le suivre, et leur histoire scandaleuse secoue la petite ville toscane de Lucca, enfermée dans ses remparts, très catholique, capitale de la musique religieuse italienne, fidèlement servie jusque-là par toute une dynastie de Puccini musiciens. Le jeune compositeur désargenté n'a pas grand-chose à lui offrir, hormis son amour. Mais, justement, qui d'autre mieux que lui pourrait l'aimer, lui dont la sensibilité et le talent s'apprêtent à créer de sublimes créatures, de grandes amoureuses comme Mimi, la Tosca et Madame Butterfly... L'histoire d'Elvira va durer quarante ans. Suivre pas à pas cette histoire, c'est aussi s'introduire dans les coulisses de la scène lyrique des années 188o-1925. C'est mieux comprendre les méandres de la création puccinienne où la musique ne cesse de dessiner les âmes, de magnifier les mots pour que vive à la fin une oeuvre théâtrale somptueuse.
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Une grenade qui explose.
Un bonze en torche vivante. 1963, Saigon suffoque. Tuyêt aussi, dont les " pourquoi " ne trouvent aucun " parce que ". Mais ça ne fait rien : elle n'a que dix ans. Plus tard, elle comprendra tout. C'est écrit dans le ciel depuis que le ciel existe. Il faut juste attendre. Très vite cependant, elle n'est plus une, mais deux. L'une rêve encore de poussins, l'autre sait qu'il n'y en a plus. La passerelle ? Un monde où réel et imaginaire s'entrelacent, où l'on croise des personnages étranges.
Un pays en marche vers son destin, où flotte la douceur d'un sourire, celui du journaliste français, son héros (au fait, ce dernier existe-t-il vraiment ?). Un roman où les questions surgissent, bruyamment ou en silence, à l'image des bombes qui éclatent ou des souffrances qu'on tait. Une histoire douce-amère narrée sur un ton tendre et drôle par une enfant éprise de fous rires, de glace parfumée à la solitude et de métaphores.
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" Il n'y a pas de remède, il faut épuiser la passion et accepter de s'épuiser avec elle " écrit Laurence au début de ce récit.
Mais, en une soudaine volte-face, elle quitte Torem et, " sans licol ni entraves ", va se perdre dans la course automnale des vents : ceux qui arrachent aux arbres leurs premières feuilles, aux êtres leurs derniers cris. Et c'est eux que Vera Feyder nous donne à entendre, et dont tous se rejoignent dans l'infini passionnel où cinq destins - deux hommes, deux femmes, une petite fille - vont jouer à se croiser, se reconnaître, et, pour certains, partir ou se perdre ensemble, entre l'amour toujours possible, et la mort toujours présente.
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Recueil d'" histoires d'un pays disparaissant ", D'outre-Belgique est composé de huit récits de fiction envisageant sous divers angles la fin de la Belgique. C'est un motif littéraire, où des questions d'actualité historique se rencontrent et s'intègrent. Il n'y a là aucune sorte de certitude sur la suite prévue des événements, ni de préférence sur ce qu'elle devrait être ; juste la conviction (et c'est en cela que le motif est littéraire, comme si l'inconscient était devenu conscient) que, même si le pays continue à exister, le spectre de sa disparition plane désormais au-dessus de sa tête. Dans le recueil, le pays est toujours là : on n'est donc pas encore dans l'outre-Belgique, mais dans une zone mentale où l'incertitude et le vertige quant à l'avenir du pays règnent et gouvernent.
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Et vous, comment changeriez-vous le monde ? Jehan, sur le chantier des cathédrales, taille la pierre de joie, la pierre de douleur. Mais peut-il sculpter la pierre de vie ? Les enfants qui croient aux anges les promènent comme des ballons, mais que se passerait-il s'ils venaient à leur donner vie ? Les personnages de contes peuvent donner forme au néant, mais ils ne le maîtrisent pas toujours. Les forces déchaînées risquent de nous dépasser. Les créatures évoquées finissent par s'incarner. Les martiennes nymphomanes affolent les confesseurs, les momies dépecées réinvestissent d'autres corps, et le roi qui peut-être n'a jamais existé règne plus sûrement dans tous les coeurs. La frontière entre la réalité et le réel est vite franchie, et il n'y a pas de carte routière pour se repérer au pays de l'imaginaire ! Certains osent tourner la page et entrer de plain-pied dans la fiction ; d'autres préfèrent prendre sans joie le dernier train pour le retour. Ils auront au moins fait l'expérience de l'ailleurs. Ils sauront si, au-delà de la vallée de larmes, le soleil existe... même s'il doit affoler et tuer le caméléon qui tâcherait de reproduire sa couleur.
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De Paris à Prague, de Cherbourg aux rivages italiens et aux montagnes de la Chine, les six nouvelles qui composent ce recueil emmènent le lecteur en des lieux - rues, places et paysages - qu'il croit connaître. Mais c'est l'esprit de ces lieux qu'il touchera, leur mémoire parfois, les mystères de leurs profondeurs, tout ce qu'un regard trop rapide ou distrait ne peut voir. Ici, une aventure lue dans l'avion de Sydney trouve sa réplique inattendue dans Paris ; là, une librairie parisienne se ferme sur de curieux secrets ; ailleurs, un peintre s'éclipse sans laisser ni indice ni trace ; un écrivain tombe dans un bizarre enfer ; un sage qui a lu " tous " les livres en lira un encore, le " dernier " ; un officier du chiffre se trouvera malgré lui mêlé aux légendes cruelles et séduisantes du lointain passé praguois. " La fiction surtout est un pays immense " prétendait Antoine Houdar de La Motte. Michel Host va aux frontières et aux anfractuosités de ce pays-là.
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Dolorès, la femme d'un vigneron alcoolique, se retrouve pour la quatrième fois enceinte au cours d'une année de terrible sécheresse. Face à la disette qui s'annonce, elle prend la décision de sacrifier l'enfant qu'elle porte. Cependant, la faiseuse d'anges, les plantes secrètes et les exercices périlleux ne parviennent pas à empêcher cette naissance. Marco vient au monde affligé d'une sensibilité maladive et disposant d'étranges pouvoirs. Tandis que sa mère sombre dans la folie et que ses soeurs se prostituent, il est élevé par des moines et se lie d'amitié avec un rat qui hante le prieuré. Marco est ensuite accueilli au sein d'une secte puissante, l'Ordre de la Licorne, dont le gourou préconise une fusion charnelle, en un premier temps symbolique, entre les humains et les animaux sauvages.
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Les philosophes amateurs
Jacques de Decker
- Le Grand Miroir
- Petite Litteraire
- 13 Avril 2004
- 9782930351483
Donc, tu déclares forfait, tu abdiques.
Toi que rien n'excitait plus qu'aller au fond des choses, tu t'avoues tout d'un coup vaincu. Mais alors, cher ami, autant renoncer à tout ce que tu es, à tout ce qui t'a fait, à tout ce que tu aurais encore pu accomplir dans ta vie.Henri et René sont les Bouvard et Pécuchet des temps modernes.
Amis, ils dissertent sur le monde en marche à chaque occasion que les circonstances leur tendent.
Ainsi assiste-t-on au débat contradictoire des deux philosophes amateurs sur des thèmes aussi contemporains que l'attentat du 11 septembre, l'affaire Dutroux ou l'épidémie du sida. A l'heure où tout s'accélère, il est bon de retrouver le temps de penser.
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Gregoire et le telephone portable
Laurent de Graeve
- Le Grand Miroir
- Petite Litteraire
- 1 Mars 2002
- 9782930351100