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Vanloo
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Galina Rymbu est née en Sibérie en 1990. Voix majeure de la poésie contemporaine russe elle fait un constat brillant et sans concession d'un monde post-soviétique en décrépitude, où la misère seule a su s'installer, et le fascisme de moins en moins rampant.
Son écriture vibre, elle doit conjurer la peur et inspirer la lutte. Une prise de liberté qui se fait par le corps, l'écriture est charnelle, la révolution naîtra d'une réappropriation des sens et de la langue. Galina se transcende sous nos yeux, exaltée, presque mystique, elle lutte par-delà les frontières du réel, « monde d'une seule signification » pour créer une langue à même de construire une communauté capable d'un autre avenir.
C'est inspiré et puissant, tout ce qu'on rêve de la poésie russe !
Mais voilà, depuis 2017, Galina Rymbu est réfugiée à Lviv, en Ukraine, avec sa famille. Tu es l'avenir s'ouvre sur le poème traces, une lecture suffocante, où la poésie apparaît comme tout dernier refuge. -
Paris, 1931. Charles Benesteau, avocat, a tout quitté pour s'installer seul dans un modeste appartement de la rue Vanves, dans un quartier populaire. En totale rupture avec le monde bourgeois, Charles Benesteau veut avoir une vie simple, parmi des gens simples. Une nuit, l'un de ses voisins est arrêté pour violence conjugale après avoir envoyé sa femme à l'hôpital. Charles Benesteau recueille leur fille adolescente Juliette pour ne pas la laisser seule. Loin de passer inaperçu dans le quartier, il attire sur lui le mépris et les commérages.
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Luna Miguel est une des principales influenceuses littéraire en Espagne. Dans Poésie Masculine elle se lance à corps perdu dans le corps (et l'esprit) de l'autre. Elle prend la parole à la place de l'homme, pas n'importe lequel, son homme, dans son couple, le père de son enfant.
De ce dialogue imaginaire ressort la violence entre un homme et une femme, l'enfermement dans le couple et l'explosion de la cellule familiale. Une façon radicale de mettre en cause ce fondement toxique de notre société. -
Utiliser l'IA pour traduire un texte en langage canard (narknark), attendre désespérément l'accolade de son manager (qui ne se souvient jamais de votre prénom), se faire greffer un second estomac pour ingurgiter plus de protéines (pour un bodybuilder), écrire un poème avec son front (pour un poète), vivre dans un combat permanent (entre un bisounours et une tortue ninja). Anaël Castelein guette les petites choses de notre existence quotidienne et moderne. Il se penche dessus, très près, la petite chose devient très grosse, très énorme même. À regarder le monde à cette distance, on en voit tous les défauts ! Le monde en gros est grotesque, c'est indubitable, et c'est drôle et dévastateur de jouer avec ça. Le monde est une baudruche qui éclate quand on appuie dessus !
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Trois personnes dans un groupe de parole.
Blandine, au sein de Le deuil à vivre, écoute chaque semaine les histoires des participants et les apprend par coeur. Olivier, l'oeil recouvert d'un énorme pansement, dernier entrant du groupe Expérience du surnaturel, lui aussi, chaque semaine, écoute. Mais aujourd'hui, c'est à leur tour de parler.
Le troisième groupe est plus mystérieux, abstrait. Il n'a pas de nom. On n'y parle pas, pourtant les membres s'y réunissent chaque jour, depuis le fond des temps. Mais voilà que quelqu'un se lève, une femme. Non-humaine, elle peut tout de même se faire entendre. Violente, provocante, elle s'est longtemps retenue et, poussée par une étrange pulsion, a aujourd'hui beaucoup à dire. -
Son amie est partie et il cherche des habits si petits qu'ils habillent la minuscule silhouette dans le lointain. Alors les gens arrivent. Un peintre, une mariée qui passait par là, un enfant sniper (qui l'a vu de loin) viennent le regarder. Que peut-il devenir ?
à part faire l'objet de l'attention de tous, au point d'être notre chouchou, le chouchou de la planète. -
Mettre la gomme parle de vitesse. Une sorte de passion de l'asphalte et du caoutchouc. Le pneu est mon odeur. Le pneu brûlé. Fumant. Et sa trace d'un S qui veut dire zéro. Ça commence par un monologue sur une tombe. Et la tombe ne répond pas, bien sûr. Reste cette trace et cette odeur. On ne peut pas dire que le monde est pourri, ça serait trop beau, simplement il ne veut pas. Pas de nous, pas d'eux, de personne en fait. À peine veut-il des morts, et encore, s'ils ne sont pas morts d'aller trop vite.
Ils se sont mis à deux pour écrire ce recueil. L'un reprenant les poèmes de l'autre. Avec sa langue poétique à lui. On dialogue de langue à langue donc, on ne se répond pas, on répète. Voilà deux aspects du même regard. Une parole qui circule de bouche en bouche, presque un chant. Rien ne se redit vraiment, rien ne s'efface non plus, la terreur siffle simplement en continuo. -
Il est des forces qui engloutissent un pays. On sait qu'elles existent, on ne sait trop ce qu'elles sont. On voit le résultat. On y a assisté sans y croire.
Viola lo Moro mesure l'inéluctable avancée de cette destruction de l'Italie, aussi froidement que si elle mesurait la tectonique des plaques. L'ironie en plus. Sa poésie est minérale, la pierre, le sable, la pierre où l'on s'enfonce. Changement de densité du monde.
Elle rend compte. Elle inscrit sa poésie dans la rhétorique classique : élégie, prosopopée, ode... Comme une armature. Son verbe, lui, se craquelle. Il est la brisure-même. Le caillou qu'on pose derrière soi pour rester humain. C'est peut-être pour cela que ses poèmes d'amour sont si éclatants : on dirait qu'ils cherchent à nous extirper de la mort. -
Cette biographie, qui n'en est pas une, prend pour base cet étrange registre où Fitzgerald consacre une page (de cahier d'écolier) à chaque année de sa vie. Autobiographie, donc, mais très sélective et très parcellaire ; Didier da Silva va la compléter, en fouillant dans la vie de son sujet, dans son oeuvre surtout, mettant ce qu'il découvre en regard avec ce qu'en note Fitzgerald, s'étonnant des manques, des mensonges manifestes et des oublis possibles. Tout est désir de grandeur, tout est aussi réussite de grandeur, le chemin d'une gloire fulgurante, aussi rapide à s'élever qu'à s'effondrer, que Didier da Silva suit avec précision, toujours amusé et étonné, revivant avec une immense tendresse (cachée par l'humour) les heurs et malheurs d'un des plus grands écrivains de notre temps.
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Tutu est une épopée. Une grande poésie lyrique. Mais le Ulysse de Jean-Daniel Botta est Chet Baker. Celui du slow, de l'enroulement progressif en apesanteur des astres, des cosmonautes, des squelettes, des vieux ou des chiens autour de la trompette du musicien. Enroulés en une immense et douce barbe à papa. L'épopée c'est le voyage, le voyage c'est narrer, mais ici, le projet narratif c'est faire l'inventaire des choses magiques du sur-place, puisqu'on reste au village ; il n'y a pas de voyage que celui des reflets des hommes dans la rivière qui va à la mer.
Il y a donc le désir du lointain. Le lointain du point de vue d'un village. À qui il manque la mer. Chaque lieu a son lointain acceptable. Pour le village c'est la mer le seul lointain acceptable. Ou alors traverser le poster des oiseaux pour s'envoler. Mais ce voyage là n'est pas un voyage, seulement une attirance de vertige.
Tutu est le désir d'ailleurs.
Voilà pourquoi Tutu est une épopée. -
Qu'avez-vous vu, vous, de proprement extraordinaire dans votre vie ? Amélie Lucas-Gary a posé cette question à une centaine de personnes et a retranscrit les réponses.
Dans chaque réponse on sent le plaisir de quelqu'un à se remémorer les moments les plus marquants de sa vie. C'est beau, souvent drôle, émouvant, grandiose et simple.
Puis, au fil de la lecture on se pose la question à soi-même, on participe à ce livre de témoignages. Dans les blancs on glisse ses propres réponses. On les écrit sans les écrire. Juste pour faire partie de ces vies en minuscules.
Livre de témoignages donc, ce qu'on appelle de la non-fiction, et pourtant on se dit que bien souvent la fiction vient se glisser là-dedans, comme si on vivait dans une parabole de la littérature : l'art de vivre ce qui vous arrive et qui pourtant ne vous est jamais arrivé. -
Chaque matin Antoine accompagné de son chien Rotor va à la rivière. Arrivé au pont il se retourne et Violette, qui est son amour, lui fait signe depuis la porte. Un jour Rotor meurt. Le lendemain à la rivière Antoine se retourne et Violette ne fait pas signe. Il comprend qu'elle s'était toujours adressée au chien. Alors il part.
Ensuite Violette attend Antoine. Quand arrive Lucie elles sont deux. Elles décident de vivre une attente pure. Sans cet être dont l'absence fait souffrir. Pour cela il faut oublier jusqu'au nom d'Antoine.
Commence le processus de disparition de tous les mots qui provoquent une attente.
Le premier roman d'Adrien Lafille est un manuel de suppression du langage jusqu'à effacement de toute douleur.
Et cette réduction obsessionnelle nous rapproche d'une folie d'un monde où l'ignorance aiderait au bonheur, c'est ainsi que, page après page, se déroule le plus tragique des malheurs. Celui de l'ignorance programmée.
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Le 21 juin 1985 à Taipei, un promeneur découvre sur une berge le corps sans vie d'une enfant que la rivière vient de rejeter. Sans nom, sans passé, sans histoire, ''la petite inconnue de la rivière'' sera, pendant trente ans, l'objet d'une enquête qui n'aboutira jamais. Le souvenir de ce meurtre hante la ville et modifie ses habitants. En l'absence de causes, les effets se détachent, s'autonomisent et se déchaînent. L'ordre des jours se dérègle. Des légendes urbaines naissent. De la neige tombe en été. Le cours de la rivière s'inverse. Des fantômes, jusqu'alors invisibles, se manifestent. Des forces, jusqu'à présent silencieuses, se mettent à parler.
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En tant qu'artiste textuel, il travaille sur les aspects graphiques et la matérialisation du texte poétique, en créant des vidéos textographiques, des objets et installations textuelles et des lectures-performances poétiques.
Il est maintenant rédacteur en chef de la revue littéraire et théorique [Translit] (2005-2023)
Lauréat du Prix Andrey Bely (2012) et Docteur ès lettres de l'Université de Genève (2021) -
Cité Grangebelle, années 70. Le père de Farida a une grande cicatrice sur le ventre, c'est là qu'il cache ses couteaux. Sa mère a un serpent sur la nuque, elle rêve de rentrer en Algérie, il rêve de parler français sans accent.
Farida a cinq ans. Le bâtiment B1 est le monde. Elle raconte la vie des ouvriers qui sont si forts et si grands. Ils ont la naïveté des cinq ans de Farida, et pourquoi pas ?
Elle a l'art de rendre les choses épiques : elle écrit la chanson de la poule qu'on plume, de la crasse qu'on frotte et qu'on envoie, tous les dimanche soirs, dans les égouts jusqu'à la mer Méditerranée. Les chansons, on n'y croit jamais vraiment. Elles permettent seulement de fredonner nos illusions quand on ne se fait aucune illusion. -
Journal sans date ni repère, Un titre simple laisse l'impression d'un parcours tragique et essentiel. Des textes explorent des lieux : des rêves, des souvenirs, des espoirs, des anecdotes ; ce sont des lieux par lesquels passe l'écriture ; des lieux de corps, d'esprit, de nature, de résistance. Et l'homme revient sans cesse, pris dans la tragédie de faire naître et mourir aussitôt par le seul et unique acte d'écrire.
Les textes sont tissés d'actions impensables et de discours aberrants le trivial s'engage sur les chemins du fantastique, par déraillements successifs de la pensée au cours de véritables fabliaux ultramodernes où philosophie burlesque et prédictions funestes trafiquent de concert l'aiguillage entier du cerveau même.
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Une guêpe dans le k-way : rencontre du deuxième et troisième type en Gascogne
Thomas Lanfranchi
- Vanloo
- 20 Avril 2023
- 9791093160733
Il y a deux façons d'inscrire des choses dans le ciel, soit faire des gratte-ciel, c'est affaire d'hommes d'affaire, soit faire des objets volants, c'est affaire d'extra-terrestres.
Thomas Lanfranchi crée des cerfs-volants gigantesques. Ce sont des sculptures aux formes géométriques, dont la seule matière est le vent. Ni le marbre ni le bois ni le solide ; mais le changeant qui accepte un instant de ne pas changer.
Il écrit son journal sur des bouts de papiers éparts et aussi dans un carnet Clairefontaine. Puis il trie ces fragments pour faire des livres. La guêpe dans le K-Way est le premier. On y remonte à l'origine du cube. Quand il n'avait pas encore de matière. Ou seulement celle des nuages. Et le cube pouvait s'élever par la seule force de l'esprit.
Ce livre est le récit d'une fascination. Depuis les OVNI jusqu'aux ailes des oiseaux, tout est prétexte à envol. Jamais illuminé, mais toujours loufoque, il est une rencontre unique avec un artiste et sa création. -
Livre réalisé par Amélie Lucas-Gary et Julien Carreyn. Un réalisateur demande à une écrivain un petit texte pour son prochain film, ce texte serait comme le sous-titre d'un film qui n'existe pas encore.
Trois crimes est donc un sous-titre. Donc, une écriture assujettie. Le dialogue de ce qui n'est pas encore.
Le film à venir est absent ou déjà disparu. Le sous-titre devenu poème trouve naturellement son objet : orchestrer la disparition, comme motif ou passe-temps avant l'arrivée des images.
Il faut donc pas moins de Trois crimes, trois disparitions sanglantes, trois façons de faire mourir, avec violence et sans fard, sans filtre posé sur des photos trop lisses, Trois crimes de femmes par des femmes (c'est rare), c'est tragique, c'est grec, balte, peut-être celte, c'est avant la naissance (ou la création).
Amélie Lucas-Gary pose une écriture d'avant la naissance, des corps mêlés dans la lutte et plongés dans le chaos d'où sortira quelque chose comme de la création.
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Nicolas Poussin n'est pas le titre d'un livre sur le peintre Nicolas Poussin. C'est le titre d'un livre de poésie. Dans lequel vous trouverez le mot nuage, six fois. Dont les sujets sont le désir, l'enfance, la vulnérabilité. Et la beauté. Comme celle de ce nom : Nicolas Poussin.
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Le gardien d'une grotte préhistorique raconte sa vie extravagante. Alors que tout le monde désormais va visiter la réplique, la grotte authentique n'est plus visitée que par des personnalités triées sur le volet. Reclus sur sa colline, le monde entier afflue vers lui. On y verra le président et sa femme, des jumeaux, une star de la radio, un terroriste, un extra-terrestre, un sourcier, un peintre rupestre etc. L'oubli dans lequel sombre peu à peu la véritable Grotte, le fait s'interroger sur le double qui remplace la réalité, la gémellité, la subtile distinction du vrai et du faux. Il y a du Swift dans le récit d'Amélie Lucas-Gary : en ce lieu inventé (ainsi nomme-t-on la découverte d'une grotte préhistorique), se construit une satire aussi mordante que celle du maître anglais. Dans ce « trou dans la roche » se crée et s'oublie le monde. On y plonge une personnalité, en ressort un être révélé et mis à nu. C'est drôle et métaphysique à la fois.
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C'est un petit train d'idées et d'histoires cinéphiles, de films qu'on se raconte avant de fermer les yeux, dans la stricte intimité du sommeil naissant. La langue y est douce, on y parle en passant de passages à travers le temps, puisqu'on y chevauche une machine à remonter le temps. Et puis on y voit que le temps n'a pas de limite et que, s'il ne s'arrête pas, il se peut bien qu'il ne continue pas non plus.
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Poèmes tristes pas mauvais et poèmes joyeux presque bons
Anael Castelein
- VANLOO
- #Oneshot
- 18 Novembre 2021
- 9791093160658
Ce livre traite de la mécanique des fluides. Le fluide c'est la langue. La langue y est un terrain de jeu, qui avance en s'appuyant sur ses propres rouages, assonances, allitérations, ressemblances, homophonies, sons et rythmes. La mécanique d'une pensée qui s'articule dans la bouche. Tout fonctionne comme un jeu d'engrenages.
L'homme est machine, machine à mots, être tout de technicité, comme prisonnier d'un clavier d'ordinateur, et même d'un correcteur automatique d'orthographe. On sent bien que les mots lui sont suggérés par une force inconnue, des algorithmes qu'il ne connait pas. L'homme machine ignore la technique. Il est stupide ou malin, c'est selon. Joyeux ou triste, c'est selon.
C'est virevoltant et drôle. Puisque ça ne cherche pas à dire. Fouillez ! Vous n'y trouverez aucun vers à fondre dans le bronze. Si l'on s'aventure vers la tristesse ce n'est pas elle qu'on dit, mais des mots qui s'imbriquent et dont on sent que l'espace entre eux, jamais ils ne le pourront combler. -
Le fandango du Pamplemousse : confessions du scotch
Thomas Lanfranchi
- Vanloo
- 17 Octobre 2023
- 9791093160757
« Tous les matins, une pie venait se poser au bord de la fenêtre. Dans le rectangle découpé sur le ciel, elle se tenait un moment immobile, bec acerbe, oeil inquisiteur, plumes en attente, entre forme et dessin. » La pie qui le réveille chaque matin vient tout droit d'une guêpe dans le K-Way, le livre de la création de « carré de nuage », il l'avait sous les yeux, son carré de fenêtre.
Deux récits enchâssés, deux Pamplemousse (c'est le surnom de Thomas) dansent leur fandango - le premier voit partout des choses qui pourraient aider à la construction des formes volantes (surtout dans les oiseaux)Â ; le second bricole et va d'échec en échec.
On y verra ce qu'on veut dans cette danse, toutes les dualités du monde, ou une très placide attitude devant l'adversité. Au choix. -
Poils d'ivresse est un ping-pong poétique qui commence par l'admiration de la lune - on fait de la poésie tout de même! - et se poursuit par un flirt des plus érotiques entre les deux auteurs. L'écriture est d'abord un jeu entre deux esprits et puis cela devient un jeu sensuel, un jeu sensuel du sens... Puis apparaît la faille, le jaune. Le jaune de la lune qui repeint tout en jaune, qui remplace tous les mots pas le mot « lune ». Ce jaune qui dégouline comme une douche dorée, ce jaune de l'étoile jaune, ce jaune nauséabond, et comment comment puis-je parler de la lune après cette semaine de défilé néo-nazi ? (p.35) Le poème se tord, il n'ignore rien du monde, le poème fait sa fête, la dernière, celle où on danse sur les ruines, juste avant sa mort.