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Zellige
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Dans un petit village haïtien, le houngan, un prêtre vaudou, doit s'élever contre l'expulsion des paysans qui habitent des terres déboisées. Pour cela, il sera aidé de Marie-Ange, une jeune femme fraîchement débarquée de la capitale qu'il prend sous son aile, et de son fils Facius. Prix France-Antilles 1960.
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Avec ce roman dérangeant et provocateur, Marie Vieux-Chauvet dénonce sans ambigüité le régime de violence et d'oppression imposé par le régime en place. Mais elle fustige également tous ceux qui par cynisme ou hypocrisie font le lit des dictatures. Ses personnages, consumés d'impuissance et de paranoïa, transfigurent leur aliénation en sentiments de vengeance, avec pour exutoire toutes les compromissions que cela entraîne. Même si souvent, dans un sursaut tragique et digne, mais fatal, ils atteindront à la rédemption.
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Avoir un ami et penser que c'est pour la vie, nous avons tous connu cela...
Delphine, Anne, Noémie et Eléonore ont toujours cru que le lien qui les unissait était indestructible.
La mort brutale du fils de l'une d'entre elles, dont Delphine se sent coupable, va faire vaciller leur amitié, exacerbant les tensions et alimentant les incompréhensions.
Et puis, il y a les aléas de la vie, et le temps qui passe, tout simplement. Delphine, prête à tout pour préserver l'unité de leur petit groupe, ira jusqu'à sacrifier l'amour.
Un roman poignant sur l'amitié et sa vulnérabilité. On y parle aussi d'amour; de sororité et de mort.
Corine Jamar vit à Bruxelles. Après un détour par la publicité en tant que directrice artistique, elle commence à publier ses premiers récits : albums jeunesse, BD, nouvelles et enfin en 2003 son premier roman, Emplacement réservé (Fayard) où elle évoque sa vie de mère d'une enfant handicapée. Les Aimantes est son sixième roman. -
Quel est l'incendiaire des voitures de luxe qui brûlent de plus en plus souvent dans les quartiers chics de Tunis ?
Ces incendies vont réunir trois personnes qui n'étaient pas faites pour se rencontrer : Ismaïl, juge solitaire et rigoriste ; Choucha, journaliste et femme libérée ; Jamel - dit Jimmy -, dandy et loubard.
Leur chemin croisera Elyssa, jeune et riche bourgeoise, mariée à l'un des hommes les plus importants de Tunis, mais qui mène une vie d'ennui.
Ainsi que celui de Lola, la voyante au grand coeur. C'est elle qui fera éclater les carcans qui enfermaient tous ces personnages. Mais aucun n'en sortira indemne. Leurs vies ne seront plus jamais comme avant.
A la fois polar, étude de moeurs, focus sur une société quasi schizophrène, écartelée entre le poids de l'islam et la soif de liberté, ce roman est une partition à cinq voix sur un tempo de blues pour piano désaccordé.
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L'homme qui réconcilie chrétiens, juifs et musulmans Adoubé par les trois grandes religions monothéistes, figure importante de la Bible, Joseph est le seul homme à qui le Coran consacre toute une sourate, sous le nom de Youssouf. Mais au-delà des religions, c'est de tous les hommes que traite son histoire. Trahisons, coups du sort, rédemption, pardon, courage, consécration... c'est la condition humaine qui est en jeu dans le mythe de Joseph. Le lire dans ses différentes versions aboutit paradoxalement à réconcilier chrétiens, juifs et musulmans, mais aussi croyants et non-croyants dans ce personnage qui n'a jamais perdu de vue son bien le plus précieux : son humanité. Depuis son premier roman (Les dents du topographe, 1996), Fouad Laroui ne cesse de chercher ce qui rapproche les hommes plutôt que ce qui les divise. Vivant lui-même entre plusieurs cultures, il est persuadé qu'il est toujours possible de s'entendre quand on prend la peine de se connaître.
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Engagé très tôt dans la lutte syndicale et politique, dans la défense des droits de l'homme, Mohamed Charfi nous fait parcourir 50 ans d'histoire de la Tunisie, depuis le protectorat français jusqu'à ces dernières années, en passant par le lutte pour l'indépendance, les trente années de règne de Bourguiba (libéral et laïque, mais aussi despote), la montée de l'islamisme et la confiscation du pouvoir par Ben Ali. . Nul n'était mieux placé que cet humaniste et cet intellectuel à la rigueur morale exemplaire pour dresser un état des lieux de la politique et de l'histoire récente tunisiennes.
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Chaque semaine, au cours de ces deux dernières années, Fouad Laroui a tenu une sorte de blog dans lequel il s'efforçait de consigner ce qui lui avait paru remarquable, cocasse, attristant ou tout simplement digne d'intérêt concernant son pays d'origine. Avec souvent un regard ironique (mais parfois consterné). Sans oublier bien sûr un abus (salutaire) de s'exprimer contre la bêtise...
Bien que les sujets de ces modestes « méditations » varient beaucoup, il nous a semblé que leur réunion en un recueil donnait une image assez fidèle - bien que très personnelle - de la condition du Marocain réduit à regarder de loin, accablé ou amusé, ce qui se passe en son étrange royaume... ou plutôt ses deux royaumes, le Maroc et les Pays-Bas, car l'auteur n'oublie jamais que si Arlequin était serviteur de deux maîtres, il est lui, sujet de deux monarques.
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Peu avant que son père ne s'éteigne, Pauline lui promet d'aller au Pérou sur les traces de sa mère, disparue lors d'une mission humanitaire. Est-elle morte ? A-t-elle été enlevée par les guérilleros du Sentier lumineux ?
Arrivée à Lima la boule au ventre, elle retarde le moment de partir à sa recherche, dans un processus de procrastination. Elle a besoin de décompresser. Visite la ville, a une aventure avec Rafael, le serveur de l'hôtel, l'accompagnant dans un carnaval où elle danse sans compter.
Mais il faut bien honorer sa promesse. Au volant d'une vieille américaine, la voici partie dans une sierra movie, guidée par Lucia, jeune humanitaire, qui devient son amie et amante. Arrivée à Cerro de Pasco, la plus haute ville minière au monde, elle rencontre des militants qui luttent pour les droits des travailleurs de cette cité hors normes. Ils ont connu sa mère, lui en parlent avec respect et lui conseillent d'aller à Cuzco, l'ancienne capitale des Incas, à 3600 mètres, pour rencontrer un chaman.
Cette rencontre sera déterminante, mais avant de lui dire ce qu'il sait, le chaman tient à l'initier à la mochica, la vieille culture inca, en ingurgitant une décoction de plantes qui va la faire dormir. A son réveil, elle se sent sereine et prête à affronter la vérité, alors que la veille elle était angoissée.
Le chaman la conduit alors à un hospice où elle retrouve enfin sa mère. Mais celle-ci ne la reconnaît pas, même si elle paraît contente de recevoir la visite de cette inconnue. Il ne s'agit pas d'Alzheimer. Pauline sait que la plupart des humanitaires reviennent souvent avec des troubles mentaux. Elle comprend que les épreuves que sa mère a traversées l'ont perturbée à un tel point qu'elle a gommé de sa mémoire tous ses souvenirs.
D'abord accablée, Pauline se dit que sa mère semble heureuse et que c'est l'essentiel. Et elle comprend ce que voulait dire le chaman lorsqu'elle devait d'abord se trouver, en buvant cette décoction mochica. En venant au Pérou, il s'agissait d'une double quête, retrouver sa mère, accepter ce qu'elle était devenue, pour être enfin en paix avec elle-même...
Ce roman nous entraîne sur les chemins escarpés des Andes péruviennes à la rencontre de populations parfois misérables, toujours ancrées dans les traditions incas, dans le sillage d'une jeune femme qui oscillera sans cesse de l'angoisse au bonheur. Mais qui repartira apaisée, riche de toutes ces rencontres effectuées tout au long de son parcours.
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Un regard corrosif sur le monde d'aujourd'hui. Une sélection des Chroniques de Fouad Laroui, parues dans Jeune Afrique/L'Intelligent, de 1997 à 2002. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ces Chroniques sont loin de dater : L'imposture médiatique ; Fous de Dieu ; Modeste proposition pour résoudre le problème de Jérusalem ; Bin Laden en tant que gravure de mode ; Les Mormons refont le monde ; A 2006, au Vatican ! Etc. Autant de sujets qui sont toujours d'actualité. Cette sélection nous amène à revisiter les événements qui ont marqués le monde, dans ce passage d'un millénaire à l'autre. Mais avec le regard ironique (souvent) et consterné (parfois) de Fouad Laroui, et son abus (bien salutaire) de s'exprimer contre la bêtise...
Fouad Laroui a fait irruption dans le paysage littéraire en 1996 avec Les dents du topographe (Prix Albert Camus). Depuis, d'autres romans ont suivi (Méfiez-vous des parachutistes ; Le Maboul ; La fin tragique de Philomène Tralala). Tous parus chez Julliard. Par ailleurs, reconnu aujourd'hui comme l'un des pamphlétaires les plus mordants, son art de la satire s'exprime régulièrement dans différents médias (Jeune Afrique/L'intelligent, mais aussi Le Nouvel Observateur, Libération, Le Monde.). Pour la plus grande jubilation de ses lecteurs.
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François, architecte divorcé, tombe sous le charme de Sana, jeune Palestinienne venue faire ses études en Europe. Rapidement ils s'installent ensemble, puis ont une fille, Farah. Contrairement à Sana, François ne se sent particulièrement concerné par le conflit israélo-palestinien.
Petit à petit, leur couple va se déliter, jusqu'à la séparation, chacun ayant la garde de Farah à tour de rôle. Un été, Sana part avec Farah à Gaza, chez ses parents. Qui ont le malheur d'habiter le même immeuble qu'un chef du Hamas. Un soir, un avion israélien lâche une bombe sur le bâtiment qui est entièrement détruit. Il n'y a pas un seul survivant.
François, effondré, ne supporte pas la disparition de sa fille. Cela devient une obsession : exercer sa vengeance.
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Rabat, 2002. Le discours salafiste, prêchant un islam radical, touche essentiellement la population jeune, profondément frustrée et déstabilisée. A l'université, des batailles rangées opposent des idéologies virulentes, de plus en plus d'étudiantes choisissent le port du foulard. A l'opposé, celles qui s'y refusent se sentent menacées, certaines étant agressées par des jeunes hommes endoctrinés et violents.
Greta Martin, artiste peintre d'origine allemande, divorcée de son mari marocain, s'installe seule dans une petite villa coquette, où elle perçoit les subtiles traces d'un passé mystérieux. Elle fait la connaissance de Driss Mehrez, ancien commissaire de police, et peu après, celle de l'architecte de la villa, Siegfried de Witt.
Ces deux hommes seront amenés à tenir un rôle important dans sa vie.
Survient alors un double meurtre : une femme « moderne » et sa bonne sont assassinées à l'arme blanche.
Vengeance due à la jalousie ? Avertissement des islamistes ? Greta se trouve alors entraînée dans un labyrinthe d'évènements qui concernent aussi bien son histoire personnelle que celle du pays.
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La vie suivait son cours normal, aussi bien dans l'étude parisienne de Grégoire de Saint-Roch, que dans le manoir familial du Vercors où s'était retiré son père, Maurice. Le coup de tonnerre viendra de Québec, avec l'annonce de la mort de Carl, oncle de Grégoire et frère de Maurice. Résistant, il avait disparu en 1943 et tous l'imaginaient tué au combat.
Mais voilà que l'on apprend que depuis la fin de la guerre, il avait refait sa vie au Canada, avec des comportements pour le moins inhabituels pour un Saint-Roch. Recueillant notamment un médecin indien, sorte de sorcier-guérisseur et adoptant une jeune orpheline, Sarah.
Avec l'ouverture du testament, les surprises continuent : dans ses dernières volontés, Carl stipule que Sarah, sa fille adoptive, soit accueillie et hébergée dans le manoir de Saint-Roch, auprès de son frère Maurice.
Grégoire, devant être celui qui veillera à la bonne exécution des dernières volontés de son oncle, va donc quitter son cabinet parisien, après être allé chercher la dénommée Sarah à Québec, pour s'installer dans le manoir familial.
L'arrivée de la protégée de l'oncle Carl va bouleverser la vie des Saint-Roch, faisant resurgir une histoire vieille de 50 ans, teintée de l'antisémitisme le plus vil, et que certains auraient préféré voir rester enterrée dans les bas-fonds de la conscience.
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Si mahmoud ou la renaissance arabe d'isabelle eberhardt
Catherine Stoll-simon
- Zellige
- 15 Octobre 2006
- 9782914773058
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Quelle chierie! Et quels monstres d'innocence ces paysans... Pas un livre, pas un cabaret à portée de moi... Quelle horreur que cette campagne...
Comme Rimbaud, Marcel a fui l'Ardenne. Et comme lui, il a aussitôt regretté l'odeur du laitage dans l'air du soir ou celle de l'étable, pleine de fumier chaud...
Il vient de mourir. Il avait quatre-vingt-huit ans. Il aimait Agathe, la mer, le vin et les livres. Sa fille se souvient que petite, il l'a payée vingt francs pour dire un poème.
- C¸a y est, papa, je connais. Tu me donnes mes sous ?
- Récite-le-moi d'abord.
Drôle de contrat. Un simple poème peut-il nourrir un destin? Il semble que oui et c'est la trace que suit l'auteure. Amoureux l'un et l'autre du « poème à vingt francs », père et fille deviennent le symbole de ce qu'une génération peut transmettre à la suivante.
Leurs vies sont ancrées dans celle du vingtième siècle et au fil des ans et des événements - les rafles de 1942, l'Expo 58, les grèves de l'hiver 60, mai 68... - une galerie de personnages traverse leur histoire et l'Histoire. Attachants et burlesques, pathétiques et généreux, nous les avons croisés, ils nous croisent tous les jours, en Belgique et même jusqu'au Maroc.
Avec l'élégance de style qu'on lui a déjà reconnue, l'auteure nous offre ici, dans un registre intimiste tantôt drôle, tantôt grave, le quotidien de Belges qui invitent chez eux la poésie.
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1971. Marie Vieux-Chauvet, considérée comme l'une des plus grands écrivains de langue française, exilée à New York, menacée de mort en Haïti par Duvalier, vit de petits métiers, désespérée de voir que son chef d'oeuvre, Amour, Colère et Folie, publié en 1968 chez Gallimard à l'instigation de Simone de Beauvoir, a été en partie détruit et retiré de la vente, sous la pression de Duvalier. Avant de mourir, elle trouvera la force d'écrire son dernier roman, Les Rapaces, inédit jusqu'à aujourd'hui, et où comme à son habitude elle dénonce la veulerie de cette bourgeoisie prête à toutes les compromissions pour le pouvoir et l'argent.
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« Elle fait pff en avançant la lèvre inférieure pour décoller les cheveux qui lui chatouillent le nez. Elle agite encore sa corde à sauter, sans conviction. Elle essuie de temps à autre sa figure très ronde, un peu lourde, avec le dos de sa main ou même le revers de sa robe. Et c'est à ce moment-là, celui où un pan de tissu est levé devant son visage, que passe sur la route quelque chose de rose. Et quand c'est passé, la petite fille n'est plus là. Sur le bord de la chaussée, il n'y a plus que la corde. Une corde vert fluo avec des poignées en plastique ».
Disparition?? Enlèvement?? L'auteur de Scènes d'amour et autres cruautés nous enlève, nous aussi, sans complaisance, des lieux de notre quotidien. Dans la rue, dans une salle d'attente, à table, au lit, il nous surprend en flagrant délit d'innocence. D'absence. Le basculement s'est produit subrepticement. Il nous entraîne dans les profondeurs plus ou moins avouables de notre petit infini personnel et il nous laisse alors tout seuls face à nos questions.
Nous retrouvons, dans l'écriture de Jacques Richard, le goût du dérapage, du sens pluriel et détourné. L'acuité de l'observation, la puissance d'évocation ouvrent sur une vision du monde dont l'humour parfois corrosif n'oblitère jamais la tendresse pour ses semblables.
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Marie, la narratrice, est enseignante à Casablanca. Mariée à un Marocain, haut dirigeant affairé et puissant qu'elle aime malgré le peu de temps qu'il lui accorde, elle partage son temps entre la tenue de son foyer et l'éducation de leurs trois enfants intelligents et espiègles.
Un jour, le téléphone sonne. Un homme qui semble la connaître lui dit combien il l'admire, combien elle mériterait une autre vie, un autre mari. Elle raccroche.
Il rappelle le lendemain. Les appels vont se succéder, de jour en jour et insidieusement un dialogue s'installe.
Marie y prend goût, et surtout conscience au fil de ces discussions du poids que la société marocaine traditionnelle et patriarcale fait peser sur ses épaules et sur son couple. Elle veut voir l'homme, aller lui dire qu'il lui a ouvert les yeux. Lui refuse, soutenant qu'il est mieux de ne pas se voir.
Obtenant son adresse grâce à son numéro de téléphone, elle se rend chez lui. La porte est ouverte, au fond une autre porte entrouverte donne sur une pièce, où quelqu'un parle.
L'homme, allongé sur un lit, parle au téléphone. Il dit à une femme combien elle est merveilleuse, et qu'elle mériterait une autre vie et un autre mari. Au pied du lit, deux prothèses.
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Jane, belge d'origine vivant aux Etats-Unis, échange pour un mois son appartement de Chicago avec une famille bruxelloise. Le temps de compléter sa thèse sur les papillons rares, au Musée royal de l'Afrique centrale, à Tervuren, près de Bruxelles.
Ayant lu trop brièvement le contrat portant sur l'échange des deux appartements, elle découvre à son arrivée qu'elle devra cohabiter avec Jérôme, le fils de famille, resté à Bruxelles. Glandeur, un brin magouilleur, cultivant des plants de marijuana dans la salle de bain, c'est l'opposé de Jane, chercheuse à la tête bien pleine. Ce qui ne l'empêche pas d'être jolie, et de susciter chez Jérôme un intérêt certain.
L'une des forces de ce roman, ce sont les personnages secondaires, bien campés, qu'il s'agisse des chercheurs du Musée ou des compagnons de maraudes de Jérôme. Deux mondes que tout oppose, mais qui vont se croiser.
L'autre force, c'est la chute finale, tellement bien amenée qu'elle est totalement inattendue. Dans le cadre de l'un de ses plans foireux habituels, Jérôme avait pris en cachette des photos de Jane dans sa chambre pour les vendre à un journal peu regardant. Lorsque celle-ci s'en aperçoit, l'orage éclate entre eux, et Jérôme, pour trouver une issue, propose de dire que c'était sa soeur. Jane est alors prise de vertige, car cela fait ressurgir le secret qu'elle avait au plus profond d'elle-même : sa soeur jumelle morte à sa place, et dont elle a pris l'identité pour ne pas avouer sa responsabilité - même involontaire. Jane n'est donc pas Jane, mais Lisa.
C'était effectivement un échange risqué, bien plus que celui des appartements.
Cette révélation va bouleverser les rapports tendus qu'entretenaient jusqu'ici Jane - Lisa - et Jérôme, dont le comportement n'est pas étranger là aussi à des secrets de famille.
En conclusion, un roman remarquablement ficelé, à la chute imprévisible, avec des personnages originaux et encore une fois fort bien campés.
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D'un pays sans frontière ; essai sur la littérature de l'exil
Fouad Laroui
- Zellige
- Lingua
- 3 Février 2015
- 9782914773669
Vastes questions auxquelles l'auteur tente de répondre en confrontant les points de vue différents - parfois contradictoires - d'une quarantaine d'écrivains, au travers de leur oeuvre.
Extrait de l'introduction : On peut adorer ou détester le lieu d'où l'on vient, mourir de l'avoir quitté, s'en dépendre, tenter de se fabriquer un destin. On peut faire sa mue et s'inventer des quartiers de noblesse dans des quartiers sans grâce, changer de nom, d'aspect, de rêves.
On peut considérer avec humanité, circonspection ou horreur ces « étranges étrangers ».
Tout cela dessine les contours de ce qui nous fait tous frères d'aventure : la condition humaine.
Tous ces auteurs et ces livres que traitent ici Fouad Laroui nous parlent de qui, finalement ? De nous. Nous sommes tous des migrants qui nous tendons les uns les autres un miroir, le long d'un chemin.
Parmi les écrivains étudiés dans cet ouvrage, citons : Azzouz Beggag ; Djilali Bencheikh ; Tahar Ben Jelloun ; Anouar Benmalek ; Maïssa Bey ; Anne Bragance ; Driss Chraïbi ; Hugo Claus ;
Maryse Condé ; Fellag ; Venus Khoury-Ghata ; Amin Maalouf ; V.S. Naipaul ; Amélie Nothomb ;
Jan Potocki ; Daniel Prévost ; Boualem Sansal.
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La réédition des oeuvres de Christian Beck commencera par Le Papillon, Journal d'un Romantique publié en 1910. Il y est question d'un voyage à travers l'Italie, ou plutôt d'une quête, à la poursuite d'une femme, de la Femme, qui peut s'appeler Trianon ou Maria-Pia, quand Trianon se refuse. Cette poursuite n'a rien d'échevelée, bien au contraire, elle est aussi paisible que les paysages de Toscane que parcourt le narrateur.
Ce qui l'autorise à des digressions et des réflexions sur la vie, la société, l'amour, la littérature. Un vol de papillon, quoi.
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Une suite de textes littéraires, de récits et de nouvelles, où le fantastique, l'imaginaire, le surréalisme sont présents, comme souvent dans la littérature haïtienne. Ces récits ont pour décor la vie quotidienne en Haïti aujourd'hui, l'amour étant un thème récurrent qui transcende les protagonistes.
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La langue française vue de la Méditerranée
Christophe Drevet, Patrice Martin
- Zellige
- Lingua
- 5 Mars 2009
- 9782914773225
Ce premier volume est consacré au bassin méditerranéen (Espagne, Maroc, Algérie, Tunisie, Egypte, Palestine, Liban, Syrie, Turquie, Grèce, Albanie, Italie).
Parmi la quarantaine d'écrivains qui y figurent, citons : Vassilis Alexakis, Rachid Boudjedra, Michel del Castillo, Malek Chebel, Driss Chraïbi, Assia Djebar, Nedim Gürsel, Ismaël Kadare, Yasmina Khadra, Fouad Laroui, Amin Maalouf, Albert Memmi, Boualem Sansal, Leila Sebbar, Gilbert Sinoué...