Armancon
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Quand Loys d'Arnay, jeune forgeron rêveur, croise la route du trouvère Aubert de la Halle qui le prend sous son aile, son talent inné de jongleur va se révéler. Mais est-ce vraiment le hasard qui a provoqué cette heureuse rencontre avec Aubert, disciple de la Vierge noire ? L'entraîne-t-il à sa suite pour le former à l'art de trouver ou pour accomplir quelque mystérieux dessein dans le sillage des Templiers ? Plongé dans un monde qu'il découvre et emporté par une foi qui se voudrait raisonnée, Loys devra choisir entre l'espoir d'atteindre à la Révélation en un temps où le doute n'existe pas, et l'accomplissement d'un amour bien terrestre né d'une rencontre exceptionnelle sur les chemins compostellans. Entre Xe et XIIIe siècles, apparaissent, se croisent et vont s'éteindre, sans rapport aucun, deux mouvements destinés à connaître un essor et un rayonnement prodigieux : l'apparition des Vierges noires avec la ferveur inouïe qu'elles suscitent et l'avènement des jongleurs qui deviendront troubadours et trouvères. Loys, témoin actif, va les vivre avec sa flamme juvénile et l'ardeur que donne un amour inassouvi.
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« Ne vous en allez pas, madame Simone, c'est pas parce que je serai sous le séchoir qu'on ne peut pas continuer à s'entretenir. Je vous parle bien assez fort pour que vous m'entendiez, et moi vous savez j'ai l'oreille fine (...) j'aime bien échanger les nouvelles avec vous de temps en temps. Avec tout ce qui se passe dans le monde, qu'on ne nous en raconte même pas la moitié, il y a bien toujours des commentaires à faire sur la nouveauté du jour : même si on n'a pas attrapé la fine pointe affûtée de l'actualité, on en attrape tout de même assez de miettes pour pouvoir se dérouiller la langue. » Après Opération croque-monsieur, Lucette Desvignes se plonge avec délices dans l'univers surréaliste des mots du quotidien, entre soliloque, introspection et confession. Ravageur mais révélateur des petites et grandes compromissions humaines.
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Voici la formidable histoire du retour du géant Gargantua en Bourgogne. Comment un plat de choux de Bruxelles fut cause de son réveil, comment il rebâtit les remparts de Semur, comment il fit tourner des éoliennes, comment il devint seconde ligne de rugby, et cent autres aventures, contes et billevesées... François Rabelais trempait sa plume dans le vin de Touraine, Marc Rozanski l'a trempée dans le vin de Bourgogne pour promener le géant débonnaire et philosophe en Avallonnais, en Auxois et à Dijon. Gargantua n'a rien perdu de son goût pour la bonne chère et de sa capacité à railler les travers de notre société et des tenants de l'ordre établi.
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" À partir de la Piazza Duomo, très vite, on s'engouffrait sous un étonnant passage médiéval, une voûte sombre balayée de courants d'air - une aubaine en été - surmontée de deux étages à fenêtres et dont les parois de granit, luisantes du frottement des mains et des épaules (car on s'aplatissait contre la pierre pour laisser passer la moindre petite voiture empruntant impavidement ce boyau), évoquaient volontiers les entassements de blocs de Tyrinthe, ceux avec lesquels Héraklès avait construit son palais. Les ténèbres n'y étaient que relatives : de chaque orée on voyait l'autre béer sur la lumière, mais le plus spectaculaire était précisément lorsqu'on venait du Duomo. La lumière en effet se faisait éclatante, plein ciel malgré la proximité des maisons, et de cette qualité rare qui fait deviner que très bas au-dessous c'est la mer qui règne et non plus la terre ".
Fascinée par l'Italie, ses paysages, ses cités et sa lumière, Lucette Desvignes offre à ses lecteurs une évasion littéraire empreinte de poésie et de couleurs. Un beau retour à un genre littéraire qui a fait son succès aux États-Unis où ses nouvelles, dans leur totalité, ont été traduites.
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« Les autres, moi, je les aime. de loin, la discussion de café du commerce avec les inconnus, ce n'est pas ma tasse de thé. La discussion avec personne d'ailleurs, ça n'apporte rien, les gens n'ont rien à dire, enfin rien d'intéressant. Ce que j'aime en revanche, c'est les observer, les épier, tenter de découvrir qui ils sont vraiment, ce qui les motive, ce qui les rebute. C'est dans leurs manies, leurs attitudes qu'ils nous parlent d'eux-mêmes, c'est la seule façon de leur faire dire quelque chose de sincère, d'original. Et pour cette observation, il faut bien reconnaître que la gare est un lieu rêvé. (...) « Sartre avait raison, l'enfer c'est les autres ! Moi j'adore observer l'enfer. de loin, pour ne pas me brûler. Je ne me lasse pas du spectacle. » Entre voyages perturbés, voyages prétextes, buffet pour estivant en club de vacances, amour, amitié et séduction, laissez-vous emporter au gré de ces nouvelles au ton parfois léger, au propos doux-amer ou au dénouement tragique.
Retrouvez ce qui fait le charme de Leçons de campagne ou de Je te poste cette carte de Marseille, l'humour, la tendresse, la gravité, bref, le talent.
L'auteur Michel Rederon est né à Avallon. Désormais installé à Nîmes, il se consacre à l'écriture. La nouvelle est le genre littéraire avec lequel il s'est fait connaître et qui lui a valu nombre de distinctions. Depuis il a écrit plusieurs romans, mais c'est toujours avec beaucoup de bonheur qu'il revient régulièrement à ses premières amours.
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Luc Cheller, riche héritier d'une chaîne de supermarchés, n'a pas conscience, en se rendant ce dimanche-là à la brocante, que son intérêt pour les cartes postales va lui réserver une étonnante surprise. L'écriture, découverte par hasard au dos d'une vue représentant Notre-Dame de la Garde, le trouble profondément et le pousse à se lancer dans une longue traque pour reconstituer, carte après carte, une histoire qui va bouleverser sa vie.Qui a écrit ces mystérieuses cartes postales qui, de découvertes en découvertes, dévoilent l'histoire cachée d'une famille ? Mais pourquoi Luc a-t-il des troubles du comportement ? Pourquoi est-il incapable de reprendre la direction de l'entreprise familiale oeAutant de questions auxquelles Luc devra répondre s'il veut retrouver son équilibre, pérenniser l'entreprise familiale menacée par un groupe concurrent et vivre enfin un grand amour.Michel Rederon est né à Avallon et a passé toute son adolescence dans l'Yonne. Il conservera de cette région une grande passion pour la nature et pour sa Bourgogne natale qu'il évoquera souvent dans ses livres.Désormais installé à Nîmes, il se consacre à l'écriture. Son vocabulaire précis, ses phrases ciselées et son style fluide sont une constante dans ses romans (Les Enfants de l'Empire ; Et nous regarderons passer les éléphants, prix Bourgogne de littérature 2005) comme dans ses recueils de nouvelles (Leçons de campagne ; D'eau, de sable et de vent), qui lui ont valu plusieurs distinctions.
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Lise, idéaliste et sage, rêve de l'Amour absolu. Le destin l'exauce au-delà de ses attentes : elle croise, sur son chemin de vie, trois " voyous " qui, malgré leur dénuement, ont la poésie dans l'âme, la fleur aux dents et le coeur sur la main. Coeur de voyou est un hommage à ces " originaux " ingérables mais riches d'une âme hors du commun : rêvant le monde, ils savent offrir un amour vrai, sans limites, sans calculs ni raison... Ces trois compagnons de rencontre, illuminateurs des vies ordinaires, donnent à Lise, en une symphonie foudroyante et régénératrice, la fusion amoureuse totale qu'elle recherche et qui, par trois fois, comblera son coeur de la très douce souffrance des amours impossibles se perdant dans les sables du souvenir et de la nostalgie.
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Mars 1954, camp de Suippes, un appelé du contingent se rend à la nécropole où repose son grand-père disparu le 13 octobre 1915. 1994. Le jeune homme parvenu à l'âge mûr découvre qu'il ne sait rien des dramatiques événements qui ont pré-cédé la mort de Georges. 13 octobre 1995, à Suippes, point de départ de la quête minutieuse et passionnante que le narrateur entreprend pour enfin connaître une vérité jusque-là estompée. À sa suite nous sommes dans les tranchées en compagnie du 54e RIT, sous le feu ennemi, portant le ravitaillement aux combattants, charriant les munitions sur les lieux des combats. Avec la passion et la rigueur d'un chercheur, à l'aide de documents puisés aux archives médicales hospitalières des armées, au service historique de l'armée de terre, au musée du Val-de-Grâce, le petitfils de Georges nous donne à voir la vie de ces hommes qui, pour beaucoup, firent don de leur jeunesse afin que les leurs vivent libres. Livre de mémoire, mieux qu'un livre d'histoire, La Croix de Georges est aussi un livre de devoir. À ce titre il est universel.
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Théâtre ; votage par une nuit d'orage ; une forêt sous les étoiles
Michèle Franceschi
- Armancon
- 1 Mars 2015
- 9782844792013
Le temps de notre vie a rencontré l'espace terrestre. Il en a vu, des sourires, des larmes et des rires. Pour la première fois ? la dixième ? la cinquante-septième ? Voyage par une nuit d'orage (1990) et Une forêt sous les étoiles (2013) sont les deux volets d'un diptyque dramatique qui se fonde sur une double hypothèse : celle de l'expansion de la mémoire et celle de la réincarnation. Ainsi, au fil de ces deux pièces qui n'abandonnent jamais longtemps le ton de la comédie, une question peut finir par se poser : « Qu'est-ce que ça change ? »
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« Une énorme surprise attendait encore les héritiers fébriles. Dans un sachet en cuir, dormait un petit diamant taillé. Cette chasse au trésor à la mode scout, prenait un tout autre chemin. » Excités par leur découverte, les deux malfrats vont plonger dans leur sombre histoire familiale pour trouver la clé de l'énigme. À quelques kilomètres de là, Axel Bergeron, régisseur du domaine viticole de Mauperthuis, tenu par la promesse qu'il a faite à son aïeul de percer le mystère du diamant du fleuve Orange, se lance lui aussi à la recherche d'une vérité qui le mènera de Londres à Amsterdam, de Villefranche au vignoble de Brouilly. La rencontre entre les truands et le viticulteur sera aussi violente qu'inévitable. Quêtes nocturnes, filatures, disparitions, meurtres, entraînent le lecteur dans un mortel jeu de dupes. Un roman de 332 carats aux 278 facettes !
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Quand le convers Gautier quitte Cîteaux et Bernard de Fontaine, qui lui a révélé son talent de sculpteur, il ne sait pas que, fuyant les rigueurs de la clôture cistercienne, il va se trouver confronté à la dureté du siècle et aux trivialités de la vie.Commence alors une longue errance, en quête d'une rédemption et d'une maîtrise parfaite de son art qui le mène d'Autun en Brionnais, d'Anost à Vézelay et jusqu'à Saint-Denis.Son regard vierge et naïf se pose sans indulgence sur le monde qu'il découvre. Il le parcourt sans être assuré d'y trouver sa place, conscient cependant que son art seul le mènera vers la lumière.C'est le deuxième roman que Ignacio Catalan consacre à l'art roman pour lequel il voue une véritable admiration. Il partage une autre passion pour son pays natal, Arnay-le-Duc, qu'il évoque dans Luna lunera, récit autopublié, et dans les Contes de la jument Lina.
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" ... Lucien, qui peut-être séjournait en Suisse, entra en force dans mon existence. Lui que je n'avais pas revu depuis des lustres... bouscula mes projets sur son passage, entendit en effet me mettre à l'oeuvre, construire le présent ouvrage en prolongement de cette cousinade dont, ai-je songé, il n'était pas sorti grandi... " " J'ai, saisissant mon stylo pour amorcer ce texte, décidé de donner à voir Lucien à la lumière de nos jeux d'enfants, de nos bavardages, de nos rencontres au fil du temps, et au détour de mes impulsions intérieures. Mais ce sont les années de plomb de l'Occupation qui, d'entrée de jeu, se présentèrent à mon esprit. Et avec elles la mère de Lucien, ma tante, continûment sur le pied de guerre si l'on ose cette expression, prête à envahir ma page blanche. " Alors, entre Bourgogne et Paris, entre Paris et Bourgogne, le narrateur essaie de comprendre. Enfance, guerre, adolescence, les souvenirs affluent... Toute famille a ses mystères !
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Le voyage à l'envers
Jean-claude Chevalier, Dominique Ponvianne
- Armancon
- 1 Février 2011
- 9782844791559
Un drôle d'été que celui de 1953.
Jean avait seize ans et était sous la pluie, sous l'eau qui ne cessait detomber et son père était dans un trou, dans le puits qu'il creusait Le soir, quand l'Angélus sonnait, quand, à l'heure du couchant cessaitparfois brièvement la pluie et qu'un soleil invisible incendiait le ciel pardessusles roches, son père sortait du puits.
Ce fut à cet instant-là qu'un jour il parla. De son enfance de mal-aimé, de sa vie d'apprenti, de ses années de guerre au temps où il remua uneautre terre, la boue du Rhin, alors qu'il était prisonnier en Allemagne.
À l'inverse de son frère qui découvrait la sombre période de la Seconde Guerre, pour Annie, vive comme l'eau qui coule, qui ruisselle et bondit, c'était l'été de l'éveil à la vie, de la communion avec la nature et les siens, constitué de petits riens et de beaucoup de tendresse.
Tous deux se souviennent aujourd'hui de cet été, de cet autre monde les années cinquante. Lui, en sus, de l'occupation allemande qu'il vécut dans ce pays bourguignon. Elle, de cet univers sensible et charnel,de cette sorte d'animisme de l'enfance.
Une mosaïque de sensations et de sentiments, un récit sensible écrit dans une langue ciselée.
Dominique Ponvianne, originaire de la région de Nolay en Côte-d'Or, vitactuellement à Paris où elle a exercé au sein de cabinets ministériels. Auteur aux éditions de l'Armançon de La Nuit de Samain (l'histoire romancée de la Dame de Vix) et d'un premier roman paru aux éditions Aléï en 1988 La Fille d'Arachné, elle est pour Le Voyage à l'envers la plume de ce récit à deux voix.
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L'histoire de Colombe que nous conte l'auteur, c'est l'histoire d'une vie ancrée dans son époque, le XVIIIe siècle, une vie impensable en dehors du droit de cuissage, des guerres de Louis XV, en dehors des problèmes de servage.
L'histoire de Colombe et des siens - de celles et ceux qui parlent tour à tour - de leur mentalité, de leur langage, de leurs façons de faire et de sentir, s'inscrit dans un univers d'auberges, de musiciens ambulants, de morte saison paysanne, d'ouvroirs de religieuses, de sergents racoleurs, à Cluny et dans ses immédiats environs.
De la voix de Rigaudon à celle de Dame Étiennette, de la voix de Colombe à celle d'Odilon, l'histoire de Colombe se construit au fil des années et des aléas de la vie, entraînant le lecteur au sein même de ce grand changement du monde qu'est le XVIIIe siècle.
Renouant avec cette oralité qui faisait l'originalité des Noeuds d'argile et du Grain du chanvre ainsi qu'avec sa région de prédilection, L'Histoire de Colombe illustre ce que Jacques Lacarrière disait avec enthousiasme à propos du style de Lucette Desvignes : « Jamais comme en ces deux livres une région n'a autant nourri une inspiration d'essence aussi peu régionaliste. »
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Sur la route de Djenné ; carnet de voyage au Mali
Didier Cornaille
- Armancon
- 25 Avril 2008
- 9782844791214
Dérogeant à ses habitudes de voyageur solitaire, Didier Cornaille a saisi l'opportunité qui lui était offerte de suivre un groupe repartant vers Haria, minuscule village de Touareg à la frontière du Mali et du Niger.
On n'accède pas facilement à ces contrées éloignées, d'autant que la révolte, ouverte au Niger, gronde sourdement au Mali.
Dans ces conditions précaires, de quelle efficacité peut être l'action des petits groupes de bénévoles lancés à l'assaut des moulins à vent de la pauvreté, de l'ignorance et de comportements sociaux dont ils ignorent les arcanes ? Le commentaire est sévère ; le constat sans complaisance.
La rigueur du propos n'empêche pas une certaine indulgence, une complicité et même de la tendresse à l'égard des hommes cotoyés.
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" Instinctivement, j'ai ouvert un cahier. Un de ces cahiers d'écolier que j'ai toujours sous la main. Je regarde la page blanche rayée de bleu comme j'aime ! Que j'aimerais y faire danser des mots qui chantent, qui pleurent, qui rient, avec le mot merveilleux : Espérance... " Lancée dans ses souvenirs qui lui tiennent tant à coeur, "Ninise" évoque avec tendresse et amour celle qui, recueillie à l'âge de trois ans dans un foyer poyaudin de Saints, lui donna le jour.
Alice eut la chance de rester auprès de ses parents nourriciers, la famille Mauplot, éduquée comme la fille de la maison, presque bourgeoisement, non sans une certaine austérité propre à l'époque.
À l'âge où les jeunes filles rêvent au prince charmant, Alice et ses amies, chaperonnées de près, se grisaient des accords des polkas, mazurkas et autres scottish dans les fêtes locales, à la Saint-Prix ou à la Saint-Firmin. Puis vint l'heure du mariage, et "Ninise" d'évoquer le beau maréchal-ferrant qui devint son père.
Au fil des pages, c'est toute la vie de sa mère et de ses amies que Ninise fait revivre au sein de leur village, récit entrecoupé de réminiscences de sa propre enfance.
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C'est la fin de l'été. Il pleut. Assis sur les marches d'une station-service de l'autoroute du Sud, un homme se demande ce qu'il fait là, un sac contenant trois livres anciens à côté de lui, dans sa poche quelques billets, à son poignet une Rolex et rien d'autre. D'où vient-il, où va-t-il, qui est-il ? Aucun souvenir. Son nom, sa famille, son enfance, tout a disparu, victime de ce que la médecine appelle une amnésie psychogène. Patiemment, durant vingt ans, il va se reconstruire une vie, une nouvelle identité, s'inventer un passé jusqu'au jour où, dans un jardin public, il croise une inconnue dont le visage lui semble familier, réveillant ses angoisses existentielles et l'obligeant à se lancer à la recherche de sa vie disparue.
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