Chaque année, 4 000 enfants venant du monde entier sont adoptés en france.
Ce chiffre impressionnant montre bien que l'adoption internationale est devenue un phénomène de société. pourtant, elle n'est toujours pas perçue comme un équivalent de la filiation biologique, mais plutôt comme une sorte de parenté au rabais. pour comprendre pourquoi tant d'a priori entourent encore cette façon d'être parent et enfant, l'auteur interroge le poids que l'histoire fait peser sur les mentalités et analyse ce qui se passe dans d'autres cultures.
L'adoption est souvent synonyme d'inquiétude psychologique comment être parent d'un enfant dont on ne sait rien ? les enfants adoptés n'ont-ils pas souvent des problèmes ? il faut balayer au passage quelques préjugés : oui, il est essentiel de préserver les liens avec la famille d'origine ; non, il ne faut pas rendre l'adoption responsable de toutes les difficultés. aussi, les situations, des plus quotidiennes aux plus exceptionnelles, sont envisagées à travers les histoires d'irina, dimitri, pedro, cassandre.
La santé des petits adoptés suscite bien des interrogations : quels examens leur faire passer à leur arrivée en france ? quels sont les points importants à surveiller ? comment la puberté précoce, qui est à redouter chez les petites filles, peut-elle être traitée ? l'auteur fait part ici de toute l'expérience de sa consultation d'adoption. ce livre est destiné aux parents adoptifs qui y trouveront les informations pratiques et juridiques sur les démarches à effectuer, mais aussi un soutien pour cette nouvelle vie avec leur enfant.
Il intéressera enfin tous ceux qui sont en contact avec des enfants adoptés : famille et amis, médecins, enseignants, psychologues, magistrats.
Pourtant le phénomène est habituel. Les chouchous sont partout : dans la Bible, les mythes et légendes de toutes les civilisations, les contes traditionnels, les films comme L'incompris ou Le choix de Sophie, la littérature autobiographique, les romans contemporains.
Quels mots, quels signes ont été utilisés de l'Antiquité à nos jours pour nommer ou suggérer la préférence ? Comment sait-on qu'on est l'élu ? Par quels avantages affectifs ou matériels se montre-t-elle ? Quelles sont les « bonnes raisons » qui expliquent ce favoritisme ? Quelles émotions génère-t-il du côté des non-préférés, des chouchous, des parents ? Comment évolue-t-il au fil du temps ?
Et si, en définitive, la préférence était une prison dorée, et le chouchou un mal-aimé qui serait plus à plaindre qu'à envier ? Surtout lorsqu'on sort du « normal » pour tomber dans le pathologique avec des conséquences parfois graves sur la famille et la vie de chaque enfant.
Ce voyage, somme toute amoureux, permet à chacun de répondre en conscience à la question première : être le préféré, chance ou malchance ?
Avec les connaissances de plus en plus développées sur la pluri-sensorialité émotionnelle de la vie intra-utérine, avec l'échographie et le souci d'une prévention médico-psycho-sociale précoce, l'importance de la vie affective prénatale est devenue une évidence. La forme la plus connue d'haptonomie (création d'un lien affectif par le toucher) s'adresse à la triade composée d'un père, d'une mère et d'un enfant à naître. À compter du quatrième mois de grossesse, le bébé est assez développé pour percevoir un toucher affectif et y réagir. Les contacts haptonomiques confèrent au bébé un grand sentiment de sécurité et un meilleur équilibre émotionnel après sa naissance. La mère tire de ces touchers affectifs une relation plus forte avec son enfant et une aide dans les processus physiologiques. Quant au père, exclu de la symbiose physiologique mère-enfant, il trouve dans l'haptonomie un moyen exceptionnel de diminuer le décalage entre son vécu et celui de la mère par rapport au bébé, et d'entrer en contact avec son enfant avant sa naissance. On assiste ainsi à l'émergence d'une haptonomie obstétricale qui a une influence considérable sur nos représentations de la vie prénatale et du vécu du père dans cette période essentielle du développement du petit humaine. L'appellation de " futur père ", comme celle des " nouveaux pères ", devient obsolète dès lors que l'on suit, comme dans ce livre, le chemin que parcourent, avant la naissance, un père, une mère et leur enfant : jamais l'un sans les autre ! Le père prend ainsi la place qui lui revient avant la naissance.
Cette fois, c'est la guerre ! tout a été dit et mal dit.
Ils ne se comprennent plus, ne se supportent plus. " eux ", ce sont des couples désunis, des enfants opposés à leurs parents, des grands-parents qui se sentent rejetés, bafoués dans leurs droits. l'autre, l'ennemi, c'est celui qui hier était le grand amour, fût-il homme, femme ou enfant. la blessure est trop grande pour que se négocient les termes de la rupture. dans le décompte des fautes, chacun joue sa partition au mépris de l'autre, à moins que quelqu'un ne s'interpose pour tenter de comprendre le cheminement de la discorde et dessiner une issue.
Ce personnage étrange qui pénètre dans l'intimité des familles, c'est le " médiateur familial ", reconnu officiellement par la loi du 4 mars 2002. ce livre le suit et met à jour sa pratique, les problèmes qu'il rencontre, les histoires qu'il lui est donné d'entendre. la lecture est plurielle : sociologique pour inscrire la médiation familiale dans le mouvement des mutations de la famille, mais aussi psychologique, clinique, dans l'écoute de la souffrance des personnes.
Elle est enfin technique et pédagogique pour dégager l'intérêt et les limites de ce mode d'intervention.
Les enfants pris en charge par des familles d'accueil s'inscrivent tour à tour dans deux familles, celle de naissance et celle qui les accueille, voire trois familles pour peu que leurs parents aient aussi recomposé un nouveau couple. Ils doivent naviguer d'un lieu à l'autre, d'un port d'attaches à l'autre. Comment s'y prennent-ils pour ne pas perdre le cap, pour ne pas rester dans un " entre- deux " préjudiciable à leur développement ? Comment peuvent-ils s'attacher aux uns et aux autres, répondre aux attentes multiples, parfois pressantes que chaque adulte dirige sur eux ? Entre le " nous familial " qu'il faut quitter, et cette autre famille dans laquelle il va falloir s'intégrer, qui choisir, et faut-il choisir ? Combien de temps faut-il pour se sentir chez soi, voire " à sa place ", et n'est-ce qu'une question de temps ?
Une nouvelle édition, revue et augmentée, d'un titre phare de la collection Naître, grandir, devenir. Si le néologisme de bientraitance rencontre une telle adhésion, c'est qu'il s'enracine dans des pratiques déjà anciennes : la naissance sans violence, l'accueil des tout-petits, l'humanisation de l'hospitalisation pédiatrique, la prise en compte de la douleur, l'intégration de l'enfant porteur de handicaps, le respect de la continuité de l'enfant dans les séparations, l'accès à ses origines qui montrent combien une bientraitance qui n'avait pas encore de nom a irrigué en permanence les circulaires administratives.
Aujourd'hui pourtant on peut douter de leurs effets. Pourquoi l'écart nous semble-t-il se creuser entre les progrès évidents de la psychologie et de la psychanalyse de l'enfant et le sentiment qu'on ne parvient pas à les appliquer ?
Pourquoi nombre de décisions politiques nous paraissent-elles même aller à l'encontre de ces progrès ?
Un proverbe chinois dit que « les parents ne peuvent donner que deux choses à leurs enfants : des racines et des ailes ». La bien-traitance, si bien enracinée soit-elle, appelle aujourd'hui à un nouveau souffle : celui qui lui donnera les ailes dont elle a besoin pour que nos enfants naissent, grandissent et se construisent dans une société, justement, bien-traitante.
Sait-on que lorsqu'un enfant souffre d'un environnement qui ne répond pas à ses besoins affectifs, relationnels et éducatifs, sa croissance se ralentit ? Sait-on que ce n'est pas seulement sa taille et son poids qui sont touchés, mais aussi le volume de son cerveau, sa vision et le développement de son intelligence ? Sait-on que son sommeil est altéré, et donc la sécrétion nocturne de l'hormone qui préside à sa croissance ? Cette dernière se ralentit, et peut même s'arrêter. Sait-on enfin que cette croissance empêchée peut commencer dès la vie intra-utérine ?
Si l'Organisation Mondiale de la Santé considère depuis plus de vingt ans que ces carences et ces négligences constituent une maltraitance avérée, on en sous-estime encore la fréquence et la gravité. Pourtant, les conditions et les moyens à mettre en oeuvre pour sa prévention et son traitement sont connus, et l'accompagnement des parents en souffrance évite à leurs enfants des répétitions transgénérationnelles du malheur. Des thèmes auxquels les médias sont de plus en plus attentifs.
La surdité de l'enfant est un problème de santé publique majeur, tant par sa fréquence que par ses répercussions sur le développement de son langage oral, son cursus scolaire et donc son insertion sociale. L'annonce d'un diagnostic de déficience auditive est toujours un choc pour les parents, confrontés à la recherche de l'origine du handicap, tandis que vient le temps de l'élaboration d'un projet pour leur enfant. "Tout est langage", disait Françoise Dolto, mais comment participer à notre société de communication avec ce handicap sensorieloe Comment communiquer avec un enfant qui n'entend pasoe Accompagner parents et enfants sur le chemin qui mène à une certaine acceptation du handicap implique de tenir compte des avancées médicales actuelles. Les questions ne manquent pas: les nouveaux appareillages ou les implants suppriment-ils ce handicapoe Les récents décrets de loi permettent-ils une meilleure intégration scolaire et socialeoe Quelles aides peuvent apporter les professionnels, aux frontières du médical et du pédagogiqueoe Quelle est la place respective des diverses rééducations, des apprentissages langagiers proposés, en particulier celui de la langue des signesoe Les auteurs, fortes d'une longue expérience au sein d'une équipe pluridisciplinaire à l'Hôpital Necker Enfants Malades, nous décrivent les consultations de ces familles et l'histoire de ces enfants "différents". Leur ouvrage, non partisan et ouvert à toutes les perspectives de traitements qui s'offrent aujourd'hui, s'adresse tant aux parents qu'à tous les professionnels concernés par l'enfant qui n'entend pas, et peut par-là même contribuer à changer le regard que notre société porte sur lui.
Pourquoi et comment maintenir les liens parents-enfants lorsqu ils ont pour toile de fond le divorce conflictuel, la protection judiciaire de l enfant, l emprisonnement ou la maladie mentale d un parent ? Dans certaines de ces situations, il est apparu nécessaire de médiatiser la relation de l enfant avec son parent en introduisant un tiers dans la relation. Pour répondre à ces problèmes de nouvelles réponses ont été proposées (visites en lieu neutre, encadrées, accompagnées, protégées, thérapeutiques), mais avec des modalités d exercice du droit de visite fluctuantes d un juge à l autre. S agit-il d exercer un droit inaliénable, d encadrer ou d éduquer ?
Pour un enfant, avoir accès aux informations sur les événements qui jalonnent son histoire est un droit qu'on lui reconnaît de plus en plus, mais qu'en est-il lorsqu'il s'agit d'une information médicale complexe, qui bouleverse sa vie quotidienne et met en jeu son devenir ? Nombreux sont les messagers du savoir qui vont se succéder auprès de lui.
Dans son entourage proche, parents, frères et soeurs, médecin de famille sont directement impliqués. A l'hôpital, médecins spécialistes, personnels soignants, enseignants se relaient. Mais c'est aussi l'ensemble de notre société qui transmet des messages à l'enfant sur sa santé : l'école, la télévision, Internet. Enfin, selon les juristes, les nouveaux droits du malade et des usagers s'adressent également à l'enfant.
Tous ces messagers se retrouvent pour faire de l'enfant un véritable partenaire de son information, acteur de son traitement, et le plus souvent de sa convalescence et de sa guérison. Cependant respecter le droit de savoir de l'enfant malade, c'est aussi réfléchir au savoir dire des adultes. Comment mettre à sa portée l'information médicale en fonction de son âge, de son histoire familiale, des spécificités de sa maladie ?
" et moi ? vont-ils encore m'aimer ? ".
Dès qu'un autre enfant s'annonce dans une famille, le besoin d'être sécurisé et les réactions affectives des aînés se multiplient. ces réactions d'envie, de repli ou de dépit ne sont pas sans préfigurer les rivalités rencontrées constamment chez les adultes. mais les souffrances des aînés sont-elles toujours liées au cadet et la jalousie leur est-elle réservée ? ne serait-elle pas liée pour tous à des frustrations envers les parents ou à des angoisses plus profondes ? inéluctable, la jalousie ? notre culture, imprégnée des mythes bibliques et grecs, en particulier ?dipiens, voudrait nous le faire croire, relayée en cela par nombre de psychanalystes et de pédopsychiatres ! mais lorsqu'un autre accueil de l'enfant se met en place dès la vie prénatale, en famille puis en collectivité, la jalousie n'est ni une fatalité, ni une étape " normale " du développement ! au contraire, et ce livre en témoigne, le partage, loin de nous diviser, peut multiplier nos énergies relationnelles, enrichir notre ouverture aux autres, et nous conforter dans le respect de chacun.
En refusant une transmission inévitable des mythes, en se mettant à l'écoute d'une clinique psychothérapique qui ne ressasse plus des idées reçues, les auteurs nous proposent une compréhension de nos attitudes éducatives qui n'enfermera plus les enfants dans des schémas de rivalité sans issue, mais leur donnera confiance en eux-mêmes.
Trop de parents adoptifs souffrent de ne pas savoir se faire comprendre de leur enfant malgré leur amour sincère et leur vraie bonne volonté. Trop d'enfants adoptés souffrent de ne pouvoir se faire entendre de leurs parents malgré leur désir de ne pas les décevoir. Trop de jeunes femmes ayant abandonné leur enfant passent leur vie murée dans un silence que personne ne peut jamais pénétrer.
L'adoption, comme toutes les parentalités, est un chemin semé d'embûches : chacun des acteurs de cette histoire extraordinaire a souvent du mal à porter un regard bientraitant sur le vécu de l'autre. Mais comment bientraiter l'autre si l'on ignore ce qu'il peut ressentir, entendre, comprendre, faire, et ce dont il a besoin ?
Qu'éprouve la jeune femme qui se sait incapable d'accueillir à sa naissance le bébé qu'elle porte ? Comment expliquer l'histoire et les sentiments des parents de naissance ? À quoi songe l'enfant adopté lorsque, autour de lui, on s'étonne de ses différences ? Que répondre à ses interrogations ? Adulte, saura-t-il à son tour mettre au monde un enfant en sachant que ses propres parents naturels n'ont pas su le garder ? Pour ceux qui deviendront des parents adoptifs, comment surmonter les problèmes de stérilité jusqu'à prendre un autre enfant pour le leur ? Comment non seulement l'aimer, mais l'accepter pour lui-même ? Et pour les professionnels, comment accompagner les mères de naissance, les parents adoptifs ?
Autant de questions auxquelles l'auteur s'efforce de répondre dans ce livre qu'elle a voulu comme un passeport d'empathie réciproque.
La bien-traitance des personnels d'établissements de soins, accueillant des patients du plus jeune âge au plus grand, repose sur la dimension managériale et les fonctions d'encadrement des responsables des équipes, qui font des institutions qu'ils animent des lieux d'accueil et d'accompagnement, voire des lieux de vie. Comment offrir à chaque professionnel un environnement dynamique et soutenant, dont les valeurs éthiques soient constamment vivifiées? Comment faire pour que les responsabilités politiques, administratives, sanitaires, sécuritaires et économiques n'obèrent pas des initiatives innovantes, permettant l'ouverture d'esprit et la créativité, seuls remparts au burn-out ou à l'activisme de professionnels maltraités? La reconnaissance de leur identité et de la valeur des gestes qu'ils engagent passe par le soutien des responsables qui les encadrent et qui doivent concevoir la bien-traitance au coeur même de leurs fonctions de management, en tant que valeur intégrée à la professionnalisation des soins, de l'accueil et de l'accompagnement. Professionnels bien-traitants? Professionnels bien-traités! Ce livre en témoigne au travers d'expériences managériales novatrices, de propositions et de réflexions approfondies qui libèrent une autre manière d'être avec l'autre.