Comment résistent-ils au développement de cette « nouvelle raison du monde », le néolibéralisme, qui s'infiltre dans tous les interstices de la société ? En quoi le processus continu d'institutionnalisation de leurs pratiques leur confère-t-il une reconnaissance tout en fragilisant la portée critique de leur projet ?
C'est à toutes ces questions que cet ouvrage tente de répondre en montrant, à partir d'une enquête historique et sociologique de l'évolution des réseaux alternatifs de développement agricole, que le processus de normalisation des alternatives au productivisme agricole réinterroge les rapports de domination dans l'agriculture.
Si les paysans alternatifs sèment un autre avenir que celui tracé par l'agriculture industrielle, cet avenir reste fragile...
Gilles Savary propose une grande loi des mobilités de proximité et en esquisse le contenu (mise en ordre de la décentralisation, gouvernance locale, financement des transports).
Les jeunes adultes et les quadragénaires des « quartiers » éprouvent un fort sentiment d'injustice à l'encontre des institutions et du politique. Les mobilisations des adolescents et des jeunes adultes des cités populaires, bien souvent, se concrétisent par des révoltes urbaines, par des formes d'« incivilités » ou de provocations à l'encontre des agents des institutions locales, par des esquives face à la police ou « les fuites en avant » devant les structures où l'on doit rendre des comptes ou encore par des différentes configurations de « radicalisations » (religieuses, anti-institutionnelles, « complotismes », délinquances violentes et/ou crapuleuses, etc.) sans oublier enfin des formes multiples de dépressions (repli sur soi, évitement du monde du travail, etc.).
Et si l'extrême-droite était en chacun de nousâ??? Déjà-làâ??? Informant nombre de nos goûts et de nos dégoûtsâ??? Telle est l'hypothèse que fait Michel Latour, de gauche depuis toujours. Par sa lucidité sur ses propres troubles et par sa franchise sur ses doutes concernant le monde nouveau qui s'annonce, il nous tend un miroir. Et invite à ne pas s'en tenir à l'indignation morale. En pointant nos démissions, il dessine la possibilité d'un autre engagement politique. Pour déjouer ce qui s'annonceâ??: une prochaine et inévitable étrange défaite.
L'exil forcé de plusieurs millions de Syriens, qui ont fui les zones de combats et les répressions des différentes factions impliquées dans la guerre, a mis à l'épreuve le droit international des réfugiés dans son application concrète.
La plupart des pays ont réactivé les frontières comme opposition à l'accueil de ces « indésirables », et certains ont même criminalisé la condition de réfugié en la qualifiant « d'invasion massive de migrants » clandestins pendant que d'autres, se pensant plus « modérés », préféraient parler de « crise des migrants », faisant fi eux aussi du statut de réfugié, des conventions et autres traités internationaux qui garantissent la protection à ceux dont la vie est menacée.
Les pays européens ont fait le choix de sous-traiter l'accueil de ces exilés et le contrôle de leur mobilité aux pays voisins de la Syrie, le Liban, la Jordanie et la Turquie donnant naissance à une nouvelle géopolitique migratoire dont l'instrumentalisation dans les rapports de force internationaux s'est confirmée dans les contentieux entre l'Europe et la Turquie, l'Europe et la Biélorussie ou encore entre l'Espagne et le Maroc.
Fut un temps où les intellectuels (artistes, avocats, comédiens, écrivains, journalistes, médecins, philosophes, scientifiques, universitaires, voire politiques) avaient quelque retenue vis-à-vis du football. Si certains le regardaient en catimini à la télévision, pour beaucoup le football ne pouvait constituer une présence au monde originale et encore moins relever d'une forme artistique. Au mieux, il était une distraction du dimanche. Cette époque est révolue depuis la victoire de l'équipe de France sur celle du Brésil en finale de la Coupe du monde de football en 1998. Les intellectuels sont désormais engagés dans la défense inconditionnelle d'un football paré de toutes les vertus.Dans le prolongement de ses travaux sur la critique du sport, l'auteur veut montrer comment la puissance du football a renversé toutes les barrières intellectuelles, esthétiques, politiques, sociales, idéologiques... jadis élevées sur la base de la raison, de la faculté de jugement, de l'émancipation sociale et de la critique des idéologies. Autrement dit, comment le football a réussi à contaminer en profondeur - l'air de rien et en quelques années - les professions intellectuelles a prioriles moins enclines à se bercer d'illusion sur ce spectacle de mercenaires et à subir la magie des buts ou encore à intégrer la fantasmagorie de quelques gestes dits techniques de footballeurs aux dribbles inouïs, aux shoots si puissants.Que diront les intellectuels au moment de la Coupe du monde du Qatar ?
On a souvent confronté la tradition critique issue de l'École de Francfort (incarnée notamment par Habermas) et la pensée critique de Foucault, autour de la problématique de la modernité et de la rationalité. Ce volume prend un autre chemin pour proposer des croisements entre les « pensées critiques ». Il met en dialogue l'École de Francfort, entendue dans la pluralité de ses courants, depuis le projet d'Adorno et Horkheimer jusqu'à son renouvellement par Habermas et Honneth, avec d'autres pensées qui ont émergé en France, issue de Foucault et d'Althusser, du poststructuralisme et de la déconstruction, mais aussi des penseurs défendant un « retour au politique » (Lefort, Castoriadis et Rancière). Il rend compte de la recherche en train de se faire sur la pensée critique, par des chercheuses et chercheurs de renoms (Oliver Marchart, Harmut Rosa, Axel Honneth, Daniel Loick et Eva von Redecker) mais aussi par de jeunes chercheurs développant des problématiques nouvelles.
Comment et en quoi les études sur le genre permettent de retravailler les disciplines scientifiques ? Comment la prévalence de l'androcentrisme des sciences crée des apories au sein des connaissances scientifiques ? En quoi le prisme du genre peut-il requestionner les pratiques scientifiques, particulièrement au sein des sciences dites « dures » et expérimentales ? En quoi le genre permet aussi de renouveler l'appréhension des pratiques militantes et professionnelles ? Cet ouvrage s'intéresse aux apports du genre, un concept issu des sciences humaines et sociales qui tend à s'appliquer à la réflexion scientifique menée au sein d'autres mondes de la recherche. Cette inclusion permet de pointer les écueils, dans des domaines scientifiques longtemps restés hermétiques aux enjeux du genre. Il rend compte de travaux récents questionnant les enjeux épistémologiques de la critique féministe des sciences, mais aussi portant sur les questions d'identité de genre ainsi que de santé et de contrôle de la sexualité.
À la croisée de la science politique et de l'urbanisme, ce livre aborde un sujet particulièrement d'actualité en France : le positionnement de l'élu local vis-à-vis de la participation citoyenne, dans un contexte de renforcement des prérogatives des intercommunalités et de crise de légitimité du politique.
Le confortement de l'échelon métropolitain par la loi du 27 janvier 2014 (loi MAPTAM), ainsi que la refonte de la Carte communale résultant de la loi NOTRe ont réduit ses compétences et son pouvoir de décision. En 2018, la baisse de la Dotation Globale de Fonctionnement est venue renforcer le découragement des élus locaux (et d'autant plus ceux de petites villes) face à des enjeux de plus en plus nombreux et complexes à gérer.
Qu'il s'agisse de consentements affectifs et sexuels, de consentements me´dicaux sous leurs diffe´rents aspects (aux soins qui nous sont propose´s, que nous subissons et auxquels nous devons nous soumettre), de divers consentements juridiques et commerciaux, ou de toutes autres natures, la question du consentement s'e´rige en question majeure pour les sciences humaines. Elle e´merge sur fond d'une crise des accords tacites intrasociaux, intrafamiliaux et plus ge´ne´ralement des rapports interpersonnels, lie´e aux remaniements identitaires de l'espace commun.
Cet ouvrage permet de mettre au jour cette dimension majeure des accords tacites alors que le consentement est essentiellement envisagé du point de vue de l'importance contractuelle et positive qu'encourage le droit. Le modèle en est le « consentement libre et éclairé ».
En montrant qu'il y a un travail du consentement, que le consentement est un processus et pas seulement un contrat, et en le démontrant à partir d'exemples précis, cet ouvrage veut contribuer à une attention fine au « travail du consentement » pour l'accompagner, le soutenir dans le soin médical, familial mais aussi social, en vue d'une conception émancipatrice et libre des relations et du monde humain.
Cet ouvrage revient en détails et avec des illustrations et des data précises sur les dernières élections législatives, les repositionnant dans l'histoire électorale récente afin d'en dégager quelques pistes de compréhension et quelques éléments pour mieux envisager ce que pourraient être les fondements de possibles restructurations de la vie politique française dans les années à venir.
L'ouvrage présente à travers des approches multidisciplinaires (sociologie, géo-physique, design, philosophie, architecture) les facettes plurielles du problème écologique posé par le smartphone.
Élu conseiller municipal à 18 ans dans son village de Barsac en Gironde, il devient adjoint au maire à 24 ans, avant d'assumer publiquement son homosexualité en 1999, effrayé par les débats sur le PACS. Il est l'auteur du livre Le prix de la différence (Michel Lafon).
Élu maire en 2004, réélu en 2008, il devient président de la Communauté de Communes la même année. Deux ans plus tard, il est élu conseiller régional d'Aquitaine.
Il court, il jongle, à la fois passionné par le service aux autres et par l'intérêt général. Évidemment, cela ne plaît pas à tout le monde...
Il est stoppé net une nuit de février?2014 par un très grave AVC qui l'a plongé dans le coma et a nécessité une craniectomie décompressive. Il est revenu de «?tout ça?» le mieux possible, tel un miraculé.
Au travers de ce récit, il relate les différentes étapes jusqu'à son AVC, parle du coma, de l'opération compliquée de son crâne, des délires et des difficultés du post-coma. Un long chemin de rééducation, et la définition petit à petit de «?la vie d'après?».
Il décide de mettre un terme à sa vie publique, et à ses mandats, pour s'occuper de lui et des autres «?différemment?». Un récit douloureux mais plein d'espoir.
Quelles sont les origines du lien entre la monnaie et le pouvoir de l'État ? Comment celui-ci est-il susceptible, néanmoins, d'insuffler des principes démocratiques dans l'économie de marché ? Quelles perspectives, enfin, se dessinent pour penser la monnaie face aux enjeux sociaux et environnementaux du futur ?
Le livre déconstruit la notion de « cause animale » telle qu'elle est présentée dans les médias de façon quasi consensuelle et met en évidence sa dynamique historique au service du capitalisme.
Pour le bien des animaux, de la planète et de notre santé, il faudrait renoncer à l'alimentation carnée voire à tous les produits animaux et consentir à une agriculture sans élevage.
Le livre fait le point sur les débats et interroge le projet abolitionniste d'un point de vue politique et du point de vue de nos relations aux animaux.
Pourquoi maintenant ? Pourquoi cette défense consensuelle de la cause animale et la condamnation des systèmes industriels, alors que ceux-ci existent depuis plus de cinquante ans ?
L'agriculture sans élevage que défendent les abolitionnistes est-elle souhaitable ? Possible ? À qui profi terait- elle ? Est-il possible de « libérer » les animaux, notamment du travail, et de pérenniser nos relations avec eux comme le soutiennent certains théoriciens ?
Le livre montre que la « cause animale » participe de l'exclusion des animaux domestiques du monde social, via la mise en place d'une agriculture sans élevage.
L'ouvrage porte une critique des associations abolitionnistes de défense des animaux et décrypte leur mission d'agence de communication au service des nouveaux acteurs de l'alimentation que sont les startup de l'agriculture cellulaire soutenues par les multinationales et par les fonds d'investissement les plus puissants. Celles-ci affi chent leur volonté de prendre la place du modèle industriel qu'elles jugent obsolète et prétendent produire des aliments sains, durables...
Sans animaux.
La « cause animale » est de fait celle des actionnaires des biotechnologies, des grandes cultures et des industriels de la robotique. Le livre conclut sur le constat que la seule alternative à la violence industrielle contre les animaux est l'élevage et que la « cause animale », c'est la nôtre, celle de la sortie du capitalisme.
Ce livre propose d'élargir le regard qui a été posé sur les quartiers populaires pendant la crise de Covid-19, en France, pour s'intéresser aux différentes dimensions de l'expérience pandémique des habitant.es.
Ce n'est pas assez de dire que le néolibéralisme a une histoire : il est une histoire. Ce livre en est la fresque. Serge Audier reconstitue les ramifications et les évolutions du néolibéralisme à travers la postérité du Colloque Lippmann et les tribulations de la Société du Mont-Pèlerin, en combinant histoire et conceptualisation.
Pourquoi et comment éduquer les enfants à l'architecture ?
Les parcours de santé des personnes LGBT s'inscrivent dans des expériences et des représentations particulières. De grandes fresques marquent ainsi nos imaginaires. Celle du VIH/sida en fait évidemment partie. D'Hervé Guibert à 120 battements par minute, c'est l'image du corps maltraité, abandonné, rejeté qui ressurgit. C'est aussi l'image du corps anormal, indocile, pathologique, qui rejaillit dans de nombreux écrits et représentations cinématographiques ou télévisuelles autour des transidentités. Corps suspectés, corps niés, corps incriminés, corps négligés, corps psychiatrisés, corps abimés : et si les corps des personnes LGBTIQ devenaient aussi des corps soignés ? Des corps dont on prend soin. Des corps sur lesquels on se penche, non pour les objectifier, en faire des cas d'étude, des diagnostics, mais pour les accompagner ? À travers les questions de cancérologie, de relation au corps, de santé scolaire ou la notion du vieillir, ce livre ouvre de nouveaux horizons de santé pour les minorités de genre et de sexualité.
Le vieillissement introduit une mutation des rapports des personnes à l'habitat et aux espaces de vie sous la pression de changements physiologiques, cognitifs et sociaux. Si l'amour de son domicile, de son quartier, de sa ville domine, l'horizon résidentiel ne s'y réduit pas. En matière d'habitat, un nouveau souffle est porté par une offre qui se veut plus inclusive dont l'habitat intergénérationnel et participatif sont les fers de lance, proche des besoins des personnes, porteurs de l'envie de faire « société » et de la volonté d'en être un membre actif.
Des formes plus ségrégatives, les résidences services seniors, privilégient des modes de vie en circuit fermé et entre-soi, ressenties comme sécurisantes. Reste les Ehpad, où la dépendance constitue le quotidien, dépendance de son corps et de ses traumatismes irréversibles, dépendance de l'institution qui impose ses modes et ses rythmes de vie.
S'appuyant sur des nombreux entretiens, cet ouvrage questionne la place de ce groupe d'âge dans nos sociétés contemporaines à travers l'offre d'habitat qui lui est proposée. S'il est possible d'identifier des points communs entre les aînés dans l'évolution du rapport à leur lieu de vie, les expériences vécues, les conditions sociales et économiques, le capital santé ou encore les aspirations personnelles témoignent de la grande hétérogénéité de cette catégorie d'âge dans un domaine fondamental de nos sociétés: l'habitat.
La gratuité engendre-t-elle une moindre qualité de service et davantage d'incivilités ?
Les bus gratuits sont-ils vraiment remplis d'anciens cyclistes ?
Peut-on dire de la gratuité qu'elle constitue une mesure écologique ?
La gratuité des transports a le vent en poupe. Après les historiques Compiègne, Aubagne et Châteauroux, les agglomérations de Dunkerque, Niort, Calais et tout récemment, Douai, ont rejoint le club des villes du transport gratuit. En 2023, Montpellier devrait être la toute première métropole à passer le cap, démontrant que la gratuité n'est pas réservée à une poignée de villes petites ou moyennes.
Actuellement, 36 villes françaises pratiquent une forme de gratuité dite totale de leur réseau de transport en commun : la gratuité y est effective tous les jours de la semaine, pour toutes et tous, sans critère d'âge, de lieu de résidence ou de situation financière.
Alors que peu de candidats et d'élus osent remettre en cause la gratuité lorsqu'elle est effective ; chez les experts de la mobilité, on se déchire. Deux camps s'affrontent âprement : les anti et les pro-gratuité. Les arguments échangés sont aussi nombreux que les contre-vérités énoncées. Difficile d'y voir clair tant le débat est passionné, donnant davantage à voir dans les médias des schémas idéologiques solidement ancrés que des faits étayés...
C'est dans ce contexte que les spécialistes de l'Observatoire des villes du transport gratuit ont rédigé cet ouvrage. Leur ambition ? Détricoter le fil des idées reçues les plus fréquemment entendues, aller au-delà du clivage « pour ou contre » et, enfin, considérer la gratuité pour ce qu'elle est : une politique publique comme une autre.
La démocratie, telle qu'elle fonctionne aujourd'hui en France, est le principal obstacle à la nécessaire transition écologique à opérer pour éviter que les désastres en cours ne s'accentuent et ne conduisent à terme à l'effondrement de notre modèle social prophétisé par divers auteurs. La démocratie du productivisme est celle du marché libre s'opposant à l'écologie à la fois par l'abondance des modèles de consommation et par divers obstacles culturels, sociaux, politiques, économiques, démographiques ou technologiques.
Si les milliers d'expérimentations et de réalisations locales que porte le mouvement de l'Économie sociale et solidaire, ainsi que les politiques de préservation (parc, réserves, zones protégées, etc.) sont des plus utiles, elles n'agissent pas à la source sur les fondements du productivisme, sur les questions transversales de l'emploi industriel ou de l'urbanisation, ni sur les transports longue distance ou sur la préservation du modèle de protection sociale en économie décroissante. Enfin, interviennent les contradictions entre le temps long des problèmes et le temps électoral ou politique court, ou entre le caractère virtuel, l'invisibilité relative, de certains désastres en cours, concernant surtout les prochaines générations, et les conditions de vie très concrètes, dures au jour le jour pour une grande partie de la population.
Les perceptions des drogues et des problèmes qui y sont associés est biaisée en faveur d'une représentation androcentrée et cis-hétéronomée. Dans l'imaginaire et les discours publics, les femmes, personnes queers et trans sont considéré-e-s comme des exceptions - soit implicitement abstinent-e-s, soit avec des conduites à haut risque comme les travailleuses du sexe, les mères toxicomanes, les femmes agressées dans les fêtes ou les chemsexeurs gays. Ces représentations sont partagées et parfois amplifiées par les politiques publiques de lutte contre les stupéfiants, les pratiques ordinaires de la police ou encore les professionnel-les en charge de la prévention et de la réduction des risques.
En questionnant les constructions de genre autour de la consommation de drogue et d'alcool, cet ouvrage vise aussi à sortir de l'implicite neutralité des dispositifs institutionnels, à se détacher de la dichotomie simplificatrice entre espaces publics et privés pour privilégier des analyses fines des espaces, spatialités et enjeux spatiaux.
Les contributions de cet ouvrage dévoilent ces biais de perception et dessinent une nouvelle géographie des drogues en montrant l'ancienneté et la variété des consommations féminines et LGBTIQ de drogue et d'alcool. Traversant plusieurs contextes sociaux, une variété de lieux urbains et de villes, il contribue à rendre visible les pratiques et leurs significations ainsi que les luttes et rapports sociaux de pouvoir qui les accompagnent.
Hélène Thouy est avocate. Elle est aussi la cofondatrice et la porte-parole du Parti animaliste.
Dans ce livre très attendu, elle explique pourquoi le moment est venu pour les défenseurs des animaux de descendre dans l'arène politique. Il s'agit bien évidemment de faire valoir les intérêts de ces millions d'êtres que l'on mutile et engraisse, piège et exhibe, enferme et tue.
Il s'agit aussi de répondre aux attentes de cette majorité de Français qui jugent que la cause animale est importante, qui rejettent massivement l'élevage industriel et s'inquiètent de ses conséquences sanitaires et environnementales catastrophiques.
La grande majorité de nos responsables politiques, eux, ne semblent vouloir servir que les intérêts financiers des grands groupes agroalimentaires. Cette allégeance à une poignée d'industriels est scandaleuse. Elle est contraire aux intérêts des animaux, des éleveurs, des consommateurs. Elle doit prendre fin.
Prenant à contre-pied les commentateurs professionnels et les cyniques, Hélène Thouy répond aux questions que l'animalisme soulève parfois. Elle montre qu'il n'est pas la dernière lubie de citadins déconnectés de la nature, mais une cause défendue depuis la nuit des temps par les esprits les plus libres et les plus brillants.