Filtrer
Arts et spectacles
-
Dictionnaire abrégé du surréalisme
André Breton, Paul Eluard
- Corti
- Domaine Francais
- 15 Août 2024
- 9782714313379
Initialement paru en 1938, le Dictionnaire abrégé du surréalisme propose un panorama rare de l'exultation artistique constitutive du mouvement.
-
Les arts incohérents et le rire dans les arts
Daniel Grojnowski, Denys Riout
- Corti
- Les Essais
- 5 Février 2015
- 9782714311382
Dans les années 1880, les expositions impressionnistes mettent à mal le système académique, toujours dominant. Alors que Paris tente d'oublier les plaies de la guerre et de la Commune, un groupe de jeunes gens organise une exposition d'amusements en tous genres réalisés par "des personnes qui ne savent pas dessiner". Sous le titre d'"Arts incohérents", une série de manifestations égaient la capitale durant une dizaine d'années.
Elles seront par la suite oubliées et la plupart des réalisations ont disparu. Par exception, sont demeurées les oeuvres "monochroïdales" imaginées par A. Allais qui expose en 1883 une Première communion de jeunes filles par un temps de neige : un simple bristol blanc. De la moquerie à l'instauration d'une conception nouvelle de l'oeuvre plastique, des Incohérents à Yves Klein en passant par Picasso, Marcel Duchamp, Francis Picabia et tant d'autres (groupes et individus), l'ouvrage rend compte d'une révolution silencieuse : une transformation radicale de la production artistique dont nous sommes aujourd'hui les héritiers.
-
Les historiens de la photographie ont longtemps délaissé les relations qu'elle entretient avec les écrits littéraires, journalistiques ou critiques.
C'est pourtant par le biais de discours divers - ceux de la théorie ou d'une spéculation parfois dévergondée - que se compose, depuis plus de cent cinquante ans, un imaginaire photographique où les spectres et les ectoplasmes accompagnent les auras. L'ouvrage présente une série d'études qui portent sur la photographie mise en récit (Villiers de l'Isle-Adam, J. Cortazar, M.Tournier, P. Modiano) ou mise en poème (B.
Cendrars) ; sur la fiction illustrée par la photographie (Bruges-la-Morte, Nadja, les romans "populaires") ; sur son utilisation par la presse à grand tirage ; sur l'interprétation qu'en présentent quelques éminents théoriciens (Walter Benjamin, Roland Barthes) ; mais aussi sur les visions nées du discours scientifique (les optogrammes) ou parascientifique (la photographie spirite et "transcendante").
A la fin de ce volume, on trouvera une anthologie de textes peu connus (de Balzac à Strindberg, en passant par Gautier ou Flammarion), qui révèlent les sources obscures d'une image dont on oublie souvent qu'elle est subjective, médiatrice d'irrationnel.
-
-
Rembrandt avait vingt-deux ans lorsqu'il illustra pour la première fois, dans un tableau
conservé au musée Jacquemart-André, la scène de l'Évangile de saint Luc racontant l'apparition du
Christ ressuscité à deux de ses disciples dans l'auberge d'un village nommé Emmaüs. Il revint
maintes fois sur ce thème dans des dessins, des eaux-fortes et des tableaux, dont le plus célèbre
est exposé au Louvre.
Ce livre s'efforce d'expliquer cette prédilection en s'interrogeant sur les raisons de l'attrait que
ce sujet exerça non seulement sur Rembrandt, mais sur de nombreux peintres de l'âge baroque,
parmi lesquels le Caravage, Titien, Véronèse, Pontormo, Velasquez, le Tintoret. Au défi que lance à
la peinture la nécessité de représenter, dans un même tableau, un repas, une mécon-naissance,
une reconnaissance et une disparition imminente chacun répond d'une façon révélatrice de ses
choix picturaux, de son tempérament, de son affectivité, de ses inclinations théologiques plus ou
moins conscientes. Les réponses données par Rembrandt s'éclairent par la comparaison avec celles
de ses prédécesseurs ou contemporains et soulignent des aspects de sa personnalité souvent
méconnus.
-
Les photographies sont perçues, selon leurs destinataires et leurs présentations comme archives, souvenirs, témoignages ou oeuvres d'art. Certaines de ces utilisations sont devenues si familières qu'elles passent inaperçues (illustrations de récits, publicités). Elles exercent un pouvoir tel qu'on doit sans cesse les raisonner pour les rappeler à l'ordre.
Les relations qu'elles entretiennent avec la croyance, relèvent d'une idolâtrie qui ne dit pas son nom. Mais les images-cultes auxquelles nous adhérons, sont comparables à d'autres imageries, celles des spectres, des figurations pieuses ou symboliques, qui révèlent autre chose et bien plus qu'elles ne donnent à voir.
Du même auteur chez Corti : L'esprit fumiste et les rires " fin de siècle ", 1990 (avec D. Sarrazin) ; Aux commencements du rire " moderne ", 1997 ; Jules Huret, Enquête sur l'évolution littéraire, 1999 ; Photographie et langage, 2002 ; Confessions d'un inverti-né, 2007 ; La muse parodique, 2009.
??
??
??
??
-
Caspar David FRIEDRICH En contemplant une collection de peinture Domaine romantique. Traduction de l'allemand par Laure Cahen-Maurel ISBN 978-2-7143-1062-0 160 pages - 18 euros Parution 12 mai 2011 Ce livre offre la première traduction intégrale du manuscrit le plus significatif de C.D. Friedrich, le plus grand paysagiste du romantisme allemand. Comparable en son genre aux salons de Diderot et à ceux de Baudelaire, Friedrich y donne son regard et son jugement sur l'art apprécié du public allemand vers 1830, année de la mort de Hegel. Mais à la différence de Diderot qu'il prolonge ou de Baudelaire qu'il anticipe, Friedrich est lui-même peintre ; il parle également de ses propres oeuvres.
Derrière la critique d'art et la verbalisation du geste pictural, l'artiste se révèle être un penseur.
L'extrême attention au réel, nécessaire aux peintres paysagistes - peintres de la nature -, est confrontée à la pratique d'une liberté créatrice qui tout à la fois respecte ce réel et le dépasse, le viole pour le transfigurer.
Ce volume comporte en introduction la première présentation étayée sur les écrits de l'artiste de la tâche philosophique ainsi visée par Friedrich : introduire l'esprit et la spiritualité dans un tableau.
" Ferme l'oeil de ton corps pour d'abord voir ton tableau avec l'oeil de l'esprit. Puis mets au jour ce que tu as vu dans cette nuit, afin que ta vision agisse en retour sur d'autres, de l'extérieur vers l'intérieur. " C.D. F.
??
??
??
??
-
Langage et corps fantasme dans le theatre des annees cinquante
Barrault/Hubert
- Corti
- Les Essais
- 1 Août 1989
- 9782714301840
-
Nietzsche prétend que sans la musique notre vie serait " tout simplement une erreur, une fatigue, un exil ". Il est difficile de contester cette affirmation ; pourtant, j'ai envie de me représenter le monde sans musique - de m'exiler, pour reprendre le terme de Nietzsche. D'ailleurs, je suis habitué aux exils, mais la musique m'accompagne toujours si bien que je ne suis peut-être jamais parti. Imaginer un monde sans musique est une tâche ardue - même pour le Juif errant. Je m'y attellerai un jour car j'aime les défis littéraires. Peut-être la musique a-t-elle besoin de s'éloigner de nous, de se reposer. On la maltraite si souvent et sans raison aucune. Après tout, ceux qui ne savent pas lui rendre hommage peuvent rester à la maison et s'occuper de leur progéniture. Laissons les sphères parler de nouveau ; écoutons-les. Elles ont beaucoup de choses à nous apprendre.