Filtrer
Support
Éditeurs
Eranthis
-
-
Sur les pas de tempo di roma d'Alexis Curvers
Dominique Costermans, Christian Libens
- Eranthis
- 27 Mars 2007
- 9782874830006
Quatre-vingts photos, de nombreuses citations et un plan, tout - hormis de bonnes chaussures ! - est réuni dans ce guide-promenade pour inviter le lecteur à une flânerie littéraire, photographique et esthétique dans la Rome d'Alexis Curvers et celle de Jimmy, le jeune héros de Tempo di Roma. Il n'est pas indispensable d'avoir lu ce roman-culte des vrais amoureux de Rome pour apprécier le présent guide, dans lequel on trouvera des parcours inspirés par les lieux emblématiques du livre.
-
-
Le quotidien n'a pas la cote. On lui fait procès d'uniformité, de monochromie, d'ennui. Certes, notre existence sublunaire n'est pas un roman de cape et d'épée: nous, anonymes frères humains, semblons fort éloignés du «Vivresans temps morts, jouir sans entraves!» revendiqué, il y a un demi-siècle, sur d'impétueuses barricades.Certes. Mais, dans le giron de cette grisaille, de ces déceptions et perplexités, éclosent des moments de grâce, s'esquissent des ruptures, fermentent des bulles d'oxygène pur. Alors, à y regarder de plus près- les deux protagonistes de cet ouvrage y excellent - une alchimie opère. Et ces petits faits et personnalités si banals - les séries américaines, l'amie alcoolo, le voisin nouveau riche, la mort d'un chien, les courses au supermarché... - surgissent, mine de rien, comme des pivots prompts à nous tourner vers l'imaginaire, la rêverie voire l'émerveillement.C'est en cela que les poèmes de Pierre Mainguet et les illustrations de Anne Denis, tous deux adeptes d'un orpaillage entêté, nous ouvrent, sobrement, à nous-mêmes.Pierre Tréfois
-
Il arrive qu'on tourne et qu'on retourne une phrase dans sa bouche toute la journée, comme un noyau d'olive dirait le romancier Erri De Luca. Alors, goûtez comme sont bonnes les olives de Carl Vanwelde, et vous garderez en bouche le goût subtil de ses petites notations tout imprégnées de saveurs musicales. Goûtez et voyez, car l'écriture du Carnet Moleskine se veut aussi picturale à travers les jeux d'ombre et de lumière d'une photographie impressionniste qui accompagne si bien la musique des mots. J'ai toujours aimé l'art du « si peu », cette façon de saisir le « presque rien » qui traverse et parfois transfigure le quotidien le plus frugal. Et quand un médecin offre à ses patients une gorgée de poésie, il en fait, comme par magie, des « personnages » qui rejoignent nos propres histoires. Du coup, on se surprend à inviter chez soi « l'amante endormie », « la vieille chiromancienne», « la dame qui faisait des réussites » ou « l'homme qui a perdu son job et qui a pris un chien ».
Un carnet de senteurs et d'effleurements, habité parfois, d'un mal au dos ou d'une fièvre au coeur, mais qui sait aussi s'habiller d'un nouveau foulard et se parfumer d'une goutte d'Yves St Laurent.
Gabriel Ringlet